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Le fameux « miracle économique », lutte contre le chômage et relance de la croissance, donné en exemple au niveau européen, ne fait plus illusion de l’autre côté des Pyrénées. Et la situation pourrait encore se corser. Sous couvert de « réguler » l’explosion de la temporalité, le gouvernement et les organisations patronales seraient partisans d’instaurer un contrat de travail unique comprenant tel un préalable la cause du licenciement. « Cela ressemble au CPE mais étendu à tous les travailleurs », estime Dolores Liceras qui pointe deux autres objectifs poursuivis : la fin des droits du travail et la baisse des cotisations patronales. « À bien y regarder, poursuit-elle, le problème des entrepreneurs n’est pas tant le coût du licenciement mais la liberté de pouvoir le faire quand bon leur semble. »
De quoi plomber un marché de l’emploi déjà sinistré. Et accroître l’insécurité sociale. « Cela n’éclate pas car il existe un matelas social ou plutôt familial, analyse lucidement Trini. Les parents jouent les roues de secours mais un jour ce réseau n’existera plus. Et toute la précarité accumulée finira par exploser. »
Derriere cette notion de <<vieille europe>> versus la <<nouvelle europe>> il ne serait pas en train de nous fabriquer leur <<homme nouveau>>: precaire, flexible,mobile et corveable à merci?
Le ralentissement dans l’industrie du bâtiment menace la prospérité économique de l’Espagne
Par John Vassilopulos
20 septembre 2006
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(Article original anglais paru le 19 septembre 2006)
Les économistes prédisent pour 2007 un ralentissement de l’industrie du bâtiment en Espagne. Depuis des décennies, le bâtiment est un facteur essentiel de la prospérité économique du pays.
Ils préviennent qu’à moins de maîtriser le rôle disproportionné de l’industrie du bâtiment dans l’économie, « l’Espagne pourrait bientôt se trouver sur la voie de la médiocrité économique. »
Selon un récent rapport publié par le Fonds monétaire international, l’économie espagnole est devenue « de plus en plus déséquilibrée » au cours de ces quelques dernières années. Alors que la prospérité de l’industrie du bâtiment a contribué à la construction de 700 000 nouveaux logements en 2004 (plus que le montant total de la France, de l’Allemagne, de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg réunis), le secteur manufacturé a baissé de 0,4 pour cent en 2005 et la croissance des exportations est restée inchangée.
La diminution dans le secteur manufacturé remonte aux années 1980 quand l’Espagne fut menacée dans son rôle de pays à bas salaire par les sites industriels d’Asie et d’Amérique latine. Ceci exerça une pression sur les principales exportations espagnoles, le vêtement, le textile et le cuir.
Plus récemment, c’est l’élargissement de l’Union européenne (UE) aux pays de l’Europe centrale et de l’Est qui a soumis l’Espagne à une nouvelle pression sur l’économie espagnole. Ces pays ont des coûts de main-d’œuvre de 60 pour cent moins élevés et sont spécialisés dans des industries telles la mécanique, les produits électriques, le textile et les automobiles qui représentent plus de 40 pour cent du commerce espagnol.
En conséquence, il y a eu une sortie en capital investissement ; l’Espagne enregistrant une baisse de 50 pour cent entre 2000 et 2004. Parmi les dernières victimes, on compte des entreprises de l’industrie textile qui ont dû fermer à Valence en raison des importations chinoises et de la délocalisation en Slovaquie d’une partie de la production automobile de SEAT, filiale espagnole du groupe Volkswagen.
La diminution des investissements a à son tour entraîné une baisse générale de la productivité de la main-d’œuvre espagnole. En 2005, elle a chuté de 1,3 pour cent, la plus forte baisse de tous les pays OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
L’« économie duale » de l’Espagne est une source d’inquiétude sérieuse au sein des cercles dirigeants espagnols. Dans une étude récente du groupe de réflexion Real Instituto Elcano, Sebastian Royo a dit, « La bulle immobilière a masqué l’absence de compétitivité de l’économie espagnole… De ce point de vue, la perte de compétitivité de l’économie espagnole est une évolution très inquiétante. Le déficit de la balance des paiements courants est un symptôme clé de la perte de compétitivité de l’Espagne. »
Le déficit commercial de l’Espagne se situe à 7,6 pour cent du PIB (Produit intérieur brut), le deuxième chiffre le plus élevé des pays industrialisés. La Commission européenne prédit qu’il atteindra 9,3 pour cent d’ici 2007, un niveau qu’elle qualifie d’intenable.
Pour remédier à la perte de compétitivité de l’Espagne, les analystes appellent à réaliser encore plus de réformes structurelles. Au sujet de l’adhésion de l’Espagne à la zone euro, Royo dit : « Contrairement à toute attente, elle n’a pas entraîné un processus de réformes structurelles économiques profondes qui aurait encouragé le développement d’un modèle de croissance économique basé sur la valeur ajoutée et la productivité. »
Des institutions financières ont également appelé à abandonner le recours au contrat de travail à durée déterminée qui affecte à l’heure actuelle un tiers de la main-d’œuvre, plus du double de la moyenne de l’UE. Ces contrats ont été utilisés par les entreprises espagnoles comme un moyen de réduction des coûts, notamment dans le secteur du bâtiment et des prestations de service. Toutefois, ils sont tout à fait inadaptés au secteur manufacturé et technologique qui nécessite une formation de longue durée.
Alors que les analystes disent que des investissements prolongés dans la main-d’œuvre sont requis pour rendre les exportations espagnoles plus compétitives, ils se voient confrontés à la contradiction, à savoir que c’étaient précisément les coûts de main-d’œuvre relativement élevés qui avaient à l’origine fait fuir les investissements. Selon Royo, « Les dispositions relatives aux relations collectives de travail n’offrent pas aux entreprises la flexibilité requise (ni interne ni externe) pour déployer et organiser leurs effectifs. Un défi central des entreprises espagnoles et des patrons est de trouver un équilibre entre la réduction du nombre de contrats à durée déterminée et la rigidité de certains contrats. »
Par « rigidité de certains contrats » l’on entend les conditions relativement meilleures qui sont associées aux contrats permanents et dont bénéficient certains travailleurs. Pour les employeurs, cela représente des cotisations de sécurité sociale et des indemnités de licenciement plus élevées (en règle générale 45 jours de salaire par année de service).
Il avait été projeté initialement d’introduire ces réformes au niveau de l’UE par le biais de la Constitution européenne. Le rejet de la Constitution européenne du fait de l’opposition populaire, a toutefois obligé les Etats-membres individuels à appliquer ces réformes au plan national. Comme le dit Royo, « Le processus des réformes économiques doit être un processus interne mené par des acteurs internes qui ont la volonté de les accomplir. »
En fin de compte, c’est la classe ouvrière espagnole qui a subi une stagnation de ses salaires et un doublement du prix des loyers en termes réels durant le boom économique qui devra supporter les frais encourus pour rendre l’Espagne compétitive. Dans son étude, Royo a admis que des gouvernements successifs « auront à faire face à une résistance grandissante de la part des gens qui seront le plus durement touchés par ces réformes. »
(Article original anglais paru le 19 septembre 2006)
tout ces experts et ces soi disants decideurs economiques ;zont qu'a prendre un peu de coke
ca leur degagera les narines et devrait les rendres plus lucides
Les parents jouent les roues de secours mais un jour ce réseau n’existera plus. Et toute la précarité accumulée finira par exploser. »
Fauc666 l'avait déjà dit,quand les parents ne seront plus là que deviendront leurs enfants?
Bonjour à tous les contributeurs,
On peut retourner la question dans l'autre sens...ne croyez-vous pas?
Finalement à qui profite, et qui profite du sytème...?
Ironique:
les jeunes exclus (d'ailleurs quelle est la définition précise d'un jeune...ou d'un vieux?), ou les vieux exclus, ou les travailleurs qui ont la couleur, le sexe, le poids, l'âge, la religion, le brushing, le look, l'élocution, les qualifications, la personnalité, le charisme, la santé buco-dentaire adaptés...(critères non exhaustifs)?
Est-ce que l'on peut parler de roue de secour (id les parents) quand le pneu est à plat!?
On peut retourner la question dans l'autre sens...ne croyez-vous pas?
Finalement à qui profite, et qui profite du sytème...?
Ironique:
les jeunes exclus (d'ailleurs quelle est la définition précise d'un jeune...ou d'un vieux?), ou les vieux exclus, ou les travailleurs qui ont la couleur, le sexe, le poids, l'âge, la religion, le brushing, le look, l'élocution, les qualifications, la personnalité, le charisme, la santé buco-dentaire adaptés...(critères non exhaustifs)?
Est-ce que l'on peut parler de roue de secour (id les parents) quand le pneu est à plat!?
Je ne suis pas sûr de bien comprendre ton propos.
Beaucoup de gens en France ,aussi, vivent grace à la solidarité de leur parent et de leur famille.
C'est un fait indeniable.
Cela ne peut pas se réduire à une histoire de "jeunes" et de "vieux".
Il y'a un phénomène qui s'installe tout doucement (c'est le retour dans le passé):
Tes parents sont sans emploi, tu es sans emploi.
Le retour de la pauvreté hériditaire (peut etre que le phenomene n'a jamais cessé mais il etait moins voyant)
Il faudrait renommer le sujet en "Proportion d'adultes vivant chez leurs parents"car si nous aussi on utilise les mots "jeunes et "vieux",il faut pas s'étonner de ce qui se passe.
Concernant l'Italie,est ce que quelqu'un aurait un lien car j'étais déjà tombé sur un sujet du genre mais pas moyen de le retrouver?
Un lien sur les prêts immobiliers quin'en finissent plus en Espagne et un autre sur une tentative de pérenniser les emplois qui sont actuellement précaires.
Je réagis encore sur ce sujet car je viens d'entendre Dominique Strauss Kahn sur la 5 affirmer que les jeunes en France sont angoissés face à l'avenir contrairement à la jeunesse espagnole qui est confiante et permet donc à l'Espagne de réaliser de la croissance qui engendre des créations d'emploi.
C'est quand-même un comble d'entendre cela de la part d'un prétendant à l'investiture présidentielle et Dominique Strauss Kahn serait bien inspiré de prendre connaissance de l'article d'actuchomage suivant :
Je suis locataire de mon logement de puis un peu plus d'un an. Avant, j'habitais chez ma mère et mon abruti de beau-papa (genre : "t'a vu l'heure ? C'est à cet heure ci que tu rentre ? Ben quoi, il est 20h30 !!) et je peux vous dire que j'y suis rester parce que j'avais pas le choix ( pas de boulot, pas de famille pour m'aider)
cela m'a ammener à penser : Si on n'aide pas plus que ça les jeunes à devenir indépendant, etant donner que les parents on souvent de plus en plus de mal à subvenir au besoin de leur cher enfant, il n'y a t'il donc pas plus de risque d'exclusion social (et aussi de mise à la porte !) ? ne va t on pas vers une génération révolté par la société ?
Il faudrait que les politiciens y réfléchissent pour pouvoir règler le problème des cités !
Je suis locataire de mon logement de puis un peu plus d'un an.
Si tu es en CAE et peux louer ton appart, c'est plutôt bien.
Apprendre à être indépendant, ça s'apprend jour après jour, il n'y a pas d'école.
(genre : "t'a vu l'heure ? C'est à cet heure ci que tu rentre ? Ben quoi, il est 20h30 !!)
Ensuite, c'est une question de respect envers ses parents et c'est très personnel à chaque famille. Si on dine à 19h30, on se doit d'être là à l'heure. Si maman demande de ranger sa chambre on le fait.
Quand je suis rentrée de l'étranger j'avais 33 ans et autonome depuis l'âge de 19. Et bien, je me suis pliée aux "règles" de la maison de mes parents puisque je n'étais pas chez moi. Cela veut dire être là à l'heure, regarder les programmes TV qu'ils veulent voir, etc.
Maintenant tu peux regarder du foot tous les soirs si tu veux, te coucher quand tu veux et tout et tout
Ce qui prouve qu'à un moment, les jeunes ont vraiment besoin de leur indépendance.
Ce que nous explique Orphée, c'est que sa dépendance parentale était subie et non choisie... c'est parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement et il y a un âge où effectivement, on a besoin de rentrer à l'heure qu'on veut.
Ce n'est pas tant un irrespect envers les parents mais un besoin de liberté ce qui est tout à fait normal.
Cela peut poser effectivement un problème familial et je suis très bien placée pour en parler puisqu'un de mes fils n'est plus à la maison pour les mêmes raisons. Malgré les énormes tensions que nous avons pu avoir, je comprends son besoin d'indépendance. J'insiste bien sur le terme besoin qu'il ne faut pas convertir en simple "envie", c'est beaucoup plus profond que cela, c'est un besoin de se réaliser par son autonomie.
Pour mon autre fils qui est chez moi, il rentre quand il veut et s'il ne me dit pas qu'il rentre manger, c'est qu'il se débrouille. Il a 24 ans, la vie n'offre déjà pas grand-chose aux jeunes alors inutile de les emmerder davantage.
Mais ce n'est pas facile tout ça et j'ai dû énormément évoluer par rapport à ce genre de situation. Etre parent n'est vraiment pas un "métier" facile.
Dernière modification par victorine83 le 07 nov. 2006, modifié 1 fois.