Bonjour Victorine,
Si, si. J'ai tout lu
Et je peux vous assurer qu'un avocat sérieux vous fera remarquer qu'on ne peut pas mélanger certains sujets.
Juridiquement aujourd'hui vous avez un statut (salarié sous contrat) et vous avez le droit d'être rémunérée, etc.
La loi est claire : une personne morale et physique ne peut intenter une action en justice contre un tiers que pour obtenir répération du préjudice subi par elle.
Vous ne pouvez pas vous substituer à l'administration pour obtenir la condamnation de votre employeur sur ses manquements portant préjudice à l'administration.
Parce qu'il s'agit d'un contrat particulier avec financement public, votre employeur pourra avoir à rendre des comptes aux instances concernées (ANPE, Assedic/Garp, DDTE, etc). Mais seules les dites instances peuvent intenter valablement une action. Vous pouvez en revanche leur communiquer des informations et toutes pièces utiles pour qu'elles le fassent.
Au fil de vos mails, on peut voir apparaître que votre employeur n'agit pas au hasard.
Il est probable qu'il a une stratégie. Peut-être un dépôt de bilan.
Dans ce cas, son intérêt est de limiter son risque : faire un lifting à sa comptabilité et renflouer certains comptes.
Pour cela il lui faut de la trésorerie, même virtuelle.
Le meilleur moyen est d'arrêter de payer les employés.
Et de gagner du temps, parce que les salaires impayés seront pris en charge par l'Etat à compter de la déclaration de cessation de paiement...(pour le délai comptez un mois et demi).
Autre stratégie possible, faire survivre l'entreprise en ne prenant que des contrats aidés. Il licenciera donc tous les employés dans ce cas à la fin de leur contrat et en reprendra d'autres...sans vergogne.
Franchement, j'espère avoir tort, mais vous auriez intérêt à faire le siège de l'entreprise et à mettre la pression pour toucher vos salaires. Les autres aussi...
Votre colère sur les abus de votre employeur est justifiée et je la partage.
Et je suis écoeurée par cet Etat qui harcèle les chômeurs (qui sont tous des fraudeurs fainéants a priori) et subventionne sa bonne conscience avec des aides impunément utlisées par les entreprises pour "ajuster" ses coûts salariaux.
