La Fédération des Parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP) s'est déclarée "choquée", jeudi, par la publication dans l'hebdomadaire Le Point d'un classement des 450 collèges et lycées les plus violents à partir de données de l'Education nationale.
"Ce classement est basé sur le logiciel Signa (qui permet aux chefs d'établissement de recenser les actes de violence), qui est purement déclaratif. Tout n'y figure pas", a expliqué Brigitte Kerkhove, présidente nationale de la PEEP, lors d'un point-presse de rentrée à Lyon. "Certains chefs d'établissements remontent tous les actes graves, d'autres en partie seulement et certains pas du tout", a-t-elle ajouté.
Selon la secrétaire générale de la PEEP, Annick Dumond, "pour certains le fait d'avoir beaucoup d'incidents déclarés peut-être un moyen de pression pour obtenir des moyens supplémentaires, d'autres cherchent à protéger la réputation de leur collège ou lycée, tout dépend de la stratégie du chef d'établissement".
La PEEP a également regretté que l'hebdomadaire n'évoque pas les mesures d'accompagnements qui sont prises dans certains établissements. "Les incidents ne sont pas tout. Parfois, il y a un gros travail pédagogique des équipes pour essayer de les réduire. Il faudrait voir les chiffres en tendance. Un travail de long terme met parfois 10 ans à porter ses fruits, alors qu'il peut être réduit à néant en 15 jours. J'espère que cet article ne va pas perturber les établissements qui ont engagé des efforts", a conclu Mme Kerkhove.
Le syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN, s'est dit jeudi "scandalisé" par la parution dans l'hebdomadaire Le Point d'un classement des lycées et collèges les plus dangereux.
Le syndicat des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN) rejoint les protestations les fédérations de parents d'élèves FCPE et PEEP. Tous déplorent la parution dans Le Point de la carte de France des violences scolaires à partir de la base de données Signa créée par l'Education nationale.
L'enquête Signa n'est "qu'un outil interne de diagnostic parmi d'autres", a insisté le SNPDEN dans un communiqué qui a déploré que le ministère de l'Education nationale n'ait pas informé les chefs d'établissement "de la transmission de ces données brutes à ce magazine, données qui nécessitent explications préalables quant à leur saisie, et prudence dans leur analyse".
En conséquence, le SNPDEN a demandé à ses membres "de ne plus renseigner les enquête Signa dans l'attente d'explications du ministère".
Ce "magazine d’actualité" s'était déjà illustré en juin dernier avec la publication d'un dossier sur la fraude aux allocs : Les «chômeurs-tricheurs» selon Le Point vigoureusement épinglé par l'ACRIMED...
bin c'est simple : on fournit un outil (le fumeux soft), on dit aux gntils proviseurs/principaux : renseignez le.
et ensuite on dit : ce collège est un coupe-gorge.
comme disent les interviewés de ce soir : suffit de pas remplir les fiches pour pas avoir une mauvaise image...
allez, mettons des flics dès la maternelle. avec les ordis et tout pour les dépôts de plainte, au moins ce sera "neutre"
Parution au JO du décret sur le contrat de responsabilité parentale
Le décret instaurant un "contrat de responsabilité parentale", dont le non-respect peut entraîner la suspension des prestations familiales, est paru samedi au Journal Officiel.
Ce dispositif, applicable notamment en cas d'abstentéisme scolaire ou de "trouble porté au fonctionnement d'un établissement scolaire", oblige les parents à s'engager sur une modification du comportement de leur enfant.
La durée initiale du contrat ne peut excéder six mois et lorsqu'il est renouvelé, sa durée totale ne peut pas être supérieure à un an.
Il comporte notamment "un rappel des obligations des titulaires de l'autorité parentale", "des engagements des parents ou du représentant légal du mineur pour remédier aux difficultés identifiées dans le contrat" ou encore les "mesures d'aide et d'action sociales relevant du président du conseil général de nature à contribuer à résoudre ces difficultés".
Le contrat peut être proposé par le président du conseil général "de sa propre initiative" ou sur saisine tant de l'inspecteur d'académie, du chef d'établissement, que du préfet.
La suspension des allocations familiales attribuées aux parents pour le mineur dont le comportement est à l'origine du contrat, est du ressort du président du Conseil général qui, s'il choisit cette option, doit au préalable en informer les parents et motiver sa décision.
Le contrat de responsabilité parentale, inscrit dans la loi "Egalité des chances", s'était heurté à l'opposition de la gauche et de l'UDF ainsi que de la principale fédération de parents d'élèves (FCPE) qui avait dénoncé la mise en place d'"une politique de contrôle social et moral, une sorte de police des familles".
Tout ceci est un écran de fumée, histoire que personne ne se penche de trop près sur la mise en place effective à cette rentrée du socle commun de connaissances, le RMI de l'école.
Voilà les parents affolés par la sécurité à l'école (les cons) et du coup, black out sur le vrai sujet de la rentrée.
en même temps, franchement, je suis pour que ma fille n'arive pas à 18 nas en ayant comme français le "langage" SMS et le correcteur orthographique pour seul juge se ses proses sur clavier.
ca vote un jour ces petits, et s'ils ne sont pas foutus de comprendre par eux-même le programme mais juste par la tv(qui est déja sur les téléphones)....
T'inquiète, l'informatique est au programme du socle commun. le socle commun, c'est le RMI édicationnel, pour fabriquer de bons petits travailleurs. Ce à quoi les petits prolos pourront prétendre. Les arts, la philo, les belles lettres, la musique, la culture et tout ça, ce seront des options pour les enfants des élites, afin qu'ils digèrent au plus tôt la culture générale nécessaire pour les filières d'excellence. On creuse le fossé d'entrée.
Dans les commentaires sur cette question, un Blege m'a expliqué que cette politique était en place depuis 10 ans chez eux et c'est un désastre en terme de niveau général...
Ne jamais oublier que chaque réforme ne sort pas d'un slip, mais fait parti d'un plan de libéralisation plus vaste, déjà mis en place, ou sur le point de l'être chez nos voisins européens et ailleurs dans le monde...