La démocratie fout le camp. C'est un drame !

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Modérateurs : superuser, Yves

victorine83

Message par victorine83 »

C'est quand-même un comble !

On accuse la France d'être un pays où il y a trop d'assistanat et, en même temps, on veut obliger les gens à travailler pour un salaire qui ne permet pas d'être autonome.

L'incohérence est une caractéristique qui ne complexe en aucune manière les umpistes ! :roll:
Dernière modification par victorine83 le 03 sept. 2006, modifié 1 fois.
chris

Message par chris »

comme je suis revenu et que j'ai des munitions pour etayer les propos de victorine :arrow:
Le patronat rêve de changer le peuple
Terrorisés par l’antilibéralisme qui, selon eux, caractérise l’opinion publique en France, les patrons peinent à sortir de la nasse.

Guerre au Liban, flambée du pétrole, capitalisme en train de s’autodétruire... Et un pull-over vert se lève, la question qui tue : « Moi, je suis joueur de golf et on retrouve parfois des pots de yaourts sur les parcours. Est-ce que Danone compte bientôt passer au biodégradable ? » Mines bronzées et rictus de rentrée, plusieurs milliers de patrons ont certes bien rigolé pendant l’université d’été du MEDEF, mais, globalement, ça n’aura pas vraiment été la fête pour eux. Moral passagèrement en berne ou développement durable du coup de blues ? Et si, au fond, le patronat était aujourd’hui entré dans sa grande dépression ? Il y a les petits tracas (la pollution, par des gueux sans doute, des parcours de golf, mais aussi les augmentations « politiques » du SMIC, les menaces sur les stock options, la perspective du chèque-emploi, le dossier brûlant de la fusion GDF-Suez, etc.) et un très gros problème, une montagne, leur hantise : les patrons viennent de découvrir que les Français n’aiment ni « l’économie de marché » ni, dans une perspective élargie, le « libéralisme ». Selon un sondage mondial commandé par l’université américaine du Maryland, publié au printemps dernier, mais convoqué à maintes reprises lors des rencontres annuelles de Jouy-en-Josas (Yvelines), les Français ne seraient que 36 % à répondre qu’ils sont d’accord avec l’assertion : « Le système de libre entreprise et de l’économie de marché est-il le meilleur pour l’avenir ? » Loin derrière les Chinois (74 %), les Américains (71 %), les Anglais (67 %) et les Allemands (65 %), qui, eux, auraient la foi... Après la déroute référendaire du projet de traité constitutionnel européen en 2005, après la mise en échec dans la rue du contrat première embauche (CPE) cette année, le MEDEF a fait un rêve : changer ce peuple de cancres dans la classe de la « mondialisation heureuse ».

* Même les évêques

trahissent

Trop injuste : les patrons français n’ont décidément pas le pays qu’ils méritent... Et face à des concitoyens qu’ils dépeignent volontiers comme archaïques ou carrément arriérés, ils trépignent. « Si, comme nous le disent presque tous les économistes, on assiste bien à la « fin de l’histoire », cela signifie qu’il y a un consensus mondial sur le meilleur système économique, et que c’est le marché, assène Serge Villepelet, président du cabinet d’audit Price Waterhouse Coopers. Or nous sommes dans un pays qui conserve une méfiance à l’égard du libéralisme. Mais comment la France, qui n’aime que si tièdement les meilleures de ses entreprises, pourrait-elle aller sur le chemin de la croissance et de la compétitivité ? » Dans un autre style, Robert Leblanc, courtier en assurances et responsable de l’association des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC), déplore : « Nous qui sommes chrétiens, quand on voit les évêques réagir, ça nous donne parfois des boutons. Ils sont en phase avec les citoyens, l’opinion publique et les médias, et quand on annonce un licenciement, ils voient ça comme un drame humain. Ils refusent de prendre en considération le fait que c’est une opportunité, que la mobilité, c’est positif... »

Pour rendre présentable, voire désirable, le capitalisme, le MEDEF se retrouve, au terme de trois jours d’université d’été ultra-pauvres au plan intellectuel (lire ci-dessous), avec trois registres d’interventions dans le débat public... Trois « arguments », et autant d’impasses : l’idéologie de la « réalité », l’assertion technique de la « contrainte extérieure » et l’« exemple » international (la méthode des comparaisons des standards entre les pays dite « benchmarking » dans le jargon du management).

* Les patrons sont

la « réalité »

« Nous vivons dans un pays où l’opinion publique est la moins bien informée au monde, considère Michel Pébereau, président du conseil d’administration de BNP-Paribas. Dans les entreprises, les Français ont accepté une série de réformes, mais il demeure bien difficile de réformer au plan national. Nous avons sur ce terrain une exception française incompréhensible. En tant que chefs d’entreprise, nous sommes mieux placés que d’autres pour parler de la réalité, cela nous évitera de nous embarquer dans débats idéologiques qui sont en train de contester le réel. » Avec la présidence de Laurence Parisot, le MEDEF a mis en place une commission du « dialogue économique », vaste entreprise « pédagogique » d’explication de la « réalité ». Mais avec une désinvolture totale, Frank Riboud, PDG de Danone, lève un coin du voile sur la nature de la manipulation : « Oui, il faut aujourd’hui un dialogue économique, s’embarque-t-il. Il faut expliquer que l’objectif de l’entreprise, c’est de faire des résultats. Danone a été l’entreprise préférée des Français, et puis celle qui était la plus détestée au moment de l’affaire LU [licenciements boursiers et fermeture annoncée en 2001 de deux usines à Calais et à Ris-Orangis - NDLR]. Le matin, je me regarde dans la glace, je me dis : « C’est toi qui décides si ce que tu fais est bien ou pas. » C’est la règle que j’applique, et ça marche. » Au MEDEF, il en va de cette « réalité », passablement amputée, comme du reflet dans le miroir de Frank Riboud : c’est toujours le patron qui décide ce qui est « réel » ou « bien » et ce qui ne l’est pas.

* « Crédit épuisé »

pour la contrainte

Alors que le politologue Bernard Manin avertit qu’en matière de « réformes » néo-libérales « l’usage exclusif de la rhétorique de la contrainte produit aussi des coûts » et qu’aujourd’hui « le crédit est épuisé », Henri de Castries, président du directoire d’Axa, tient son rôle de zélateur du « benchmarking » jusqu’à la caricature et au mensonge par omission : « Nous n’en sommes pas encore à manger des glands, se félicite-t-il, mais depuis qu’en France le libéralisme est diabolisé, notre performance a décroché par rapport à des pays qui y ont, eux, pleinement adhéré. Regardez l’Angleterre, où le revenu moyen par tête a dépassé celui de la France, regardez les performances économiques, et sociales, de l’Irlande et de l’Espagne, qui ont fait des choix libéraux et qui les assument ! » Dans un des ateliers suivants, l’avocat d’affaires et essayiste Michel Guénaire, qui se gargarise d’avoir été jeune giscardien à dix-sept ans, mouche en douce le représentant du parrain du grand capital français, Claude Bébéar. « La France n’est pas en déclin, elle est juste en décalage avec le modèle dominant, anglo-saxon, de la mondialisation. Or ce modèle est en échec. Blair est en train de remettre les services publics, Bush a demandé à Chirac comment fonctionne la Sécurité sociale française. Une fois réformée, la France pourrait esquisser un modèle alternatif à la mondialisation actuelle. »

* Dans l’impasse

du libéralisme

En instance de divorce avec la société, le MEDEF ne semble guère trouver d’issue pour continuer d’avancer ses pions. Bien sûr, il peut, comme il le fait depuis 2002, compter sur le secours de la droite française... Et il le sait, en témoigne l’accueil triomphal offert au président de l’UMP, qui s’est payé le luxe de prononcer le discours de clôture de l’université d’été patronale (lire ci-contre). Dans cette crise de confiance, quelles manoeuvres imagine encore le patronat ? Il y a une solution du coup de boule paternaliste, un peu surannée, décalée par rapport au discours officiel, mais encore défendue sans vergogne par le patriarche Serge Dassault : « Il ne sert à rien de parler avec les syndicats puisqu’ils ne connaissent rien à l’économie, il faut discuter directement avec le personnel. » Vient ensuite la technique de la cuisson du homard : « Maintenant qu’il n’y a quasiment plus de cotisations sur les salaires, on ne va plus pouvoir les alléger longtemps, note Éric Chaney, « chief economist » pour l’Europe chez l’analyste Morgan Stanley. Pour avancer, on doit aller vers le contrat unique, plus flexible que le CDI. Mais petit à petit ! On a un atout en poche, c’est la démographie. Cela va prendre vingt-cinq ans, mais il faut qu’on ait le courage d’y aller tout de suite. » Dernière piste en réflexion lors de cette université d’été : que la gauche se convertisse enfin complètement aux thèses du MEDEF ! « En 1983, la gauche abandonne le programme de rupture avec le capitalisme, mais elle ne le dit pas, regrette Philippe Raynaud, philosophe au centre de recherches politiques Raymond-Aron. La gauche dit juste qu’il faut s’adapter. Or, à mon sens, ce qui est idéologiquement hégémonique en France, c’est la gauche... C’est pourquoi il faut désormais que l’opinion française éclairée, et je pense en particulier à l’opinion française de gauche, fasse un aggiornamento [mise au goût du jour - NDLR] qu’elle n’a que trop différé jusqu’ici. » Encore quelques années à ce rythme, et c’est le patronat français qui, dans une perspective véritablement réaliste, devra faire son « aggiornamento ».

T.L.


bon ,je rajouterais pour moi que je doute fortement que le medef et sarko soient reellement representatif du patronat francais :D :D :D

ils s'autoproclament ,de meme que sarko mais on est sans doute loin de la realité du terrain :shock:

en tout cas ,je partage l'analyse de l'article et pourtant ,suis pas communiste ,suis patron et suis pas au medef :D :D

pour soutenir victorine ,j'irai meme plus loin ,forcer les gens a bosser ,mais faudrait deja qu'il y ait du boulot :shock:

le probleme numero un d'une entreprise aujourd'hui ,c'est de trouver des clients ,et donc du boulot a donner a quelqu'un :idea:

alors ,les francais de sarko qui "voudrait" travailler plus , c'est plutot ,je voudrais bien mais je peux point de toutes façons :twisted

[/quote] http://www.humanite.fr/journal/2006-09- ... -01-835844
tristesir

Message par tristesir »

« Nous qui sommes chrétiens, quand on voit les évêques réagir, ça nous donne parfois des boutons. Ils sont en phase avec les citoyens, l’opinion publique et les médias, et quand on annonce un licenciement, ils voient ça comme un drame humain. Ils refusent de prendre en considération le fait que c’est une opportunité, que la mobilité, c’est positif... »
Plus cynique que cela est ce possible?
chris

Message par chris »

refusent de prendre en considération le fait que c’est une opportunité, que la mobilité, c’est positif...
ca doit etre dans le sens chretien ou mourir c,'est deja prendre sa place au paradis :wink:

cynique ,sais pas , je dirais que si il le pense vraiment ,ce que je crois ,alors tres ,tres ,tres con ...surement :D :D :D
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