Pendant que Bordeaux fêtait sa libération, l'équipe municipale démissionnait pour laisser Juppé recouvrer ses mandats électifs.La majorité municipale de Bordeaux a présenté sa démission collective pour provoquer des élections anticipées et permettre le retour d'Alain Juppé dans son fauteuil de maire, a annoncé le maire Hugues Martin.
"Alain Juppé s'était engagé à revenir pour se remettre au service de Bordeaux", a déclaré l'élu UMP lors d'une conférence de presse, précisant que lui-même s'était engagé à remettre son mandat.
(...)
Il devrait également être candidat en juin 2007 pour retrouver son poste de député de la IIe circonscription de la Gironde qu'il avait également abandonnée en décembre 2004 et qu'occupe actuellement Hugues Martin.
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Juppé, le retour en politique?
Juppé, le retour en politique?
Alain juppé , droit dans ses bottes, <<le meilleur d'entre nous>> , bientot réélu?
Juppé, le retour en politique?
Bonjour,
relevé sur Altermonde-le-village
Quels bouffons indignes et irrespectables et infréquentales et
Maguy
relevé sur Altermonde-le-village
Heureusement, il y a aussi résistance.Alain Juppé, l’homme non-providentiel de Bordeaux
Reçu de Martine
lundi 28 août 2006
L’affaire est désormais entendue : lors du conseil de la majorité municipale de Bordeaux du lundi 28 août, la quasi-totalité de la majorité UMP-UDF va démissionner pour provoquer une élection municipale anticipée et permettre à Alain Juppé de récupérer ce qu’il considère comme son bien : le siège de maire de Bordeaux. Bien que légal, ce tour de passe-passe est condamnable sur plusieurs plans :
cette démission collective est l’expression du mythe de la personne providentielle, sans laquelle les "gens ordinaires" seraient condamnés à la médiocrité. C’est peut-être le cas pour les membres de la majorité municipale de Bordeaux (nous les laissons juges !), mais pas pour la majorité des citoyens.
même s’il a déjà purgé sa peine, grâce à une curieuse "contorsion juridique" de la Cour d’appel de Versailles [1], Alain Juppé reste moralement indigne de tout mandat. Il est choquant que, en France, on puisse être à nouveau élu après avoir été condamné pour "prise illégale d’intérêt" et avoir détourné de l’argent public. [2]
par ailleurs, contrairement à ce qu’on peut lire ici où là, le bilan de M. Juppé à la tête de la mairie de Bordeaux et de la Communauté urbaine est extrêmement négatif. Quelques rappels :
L’arrêté anti-bivouac ou la "chasse aux pauvres" : c’est sans même consulter le conseil municipal que M. Juppé a signé en janvier 2002 cet arrêté qui a suscité pendant deux ans d’incessantes manifestations. C’est finalement devant le Tribunal administratif que l’auteur de ces lignes a obtenu gain de cause, l’amende payée par la ville de Bordeaux servant à organiser un grand pique-nique (un bivouac !) devant la mairie le 12 septembre 2004.
L’attribution de l’église St-Eloi à une organisation de catholiques intégristes, début 2002. Ce bâtiment public est ainsi occupé illégalement depuis 4 ans, l’ancien premier ministre ayant cette fois encore été sanctionné par la justice administrative. Le dernier recours, un pourvoi en cassation, a été rejeté par le Conseil d’Etat le 2 mars 2005, mais les intégristes sont toujours en place. M. Juppé est plus prompt pour faire évacuer les églises lorsqu’elles sont occupées par des sans-papiers ...
Le relogement tardif des familles gitanes touchées par le saturnisme dans le Village andalou, un ghetto-bidonville pour lequel la mairie de Bordeaux a perçu jusqu’au dernier jour des loyers exorbitants. Pendant deux ans, de manifestations en dépôt de plainte pour empoisonnement, les familles gitanes et de nombreux citoyens bordelais ont tenté de contraindre le "maire-bailleur" à prendre ses responsabilités. Malgré l’urgence sanitaire, ce n’est qu’après avoir encaissé 750 000 euros versés par le Ministère de la Ville que M. Juppé a consenti à agir enfin.
L’accueil à Bordeaux de Vladimir Poutine : autant un Chef d’Etat peut expliquer qu’il est bien obligé de rencontrer ses homologues, fussent-ils infréquentables, autant rien ne peut justifier que M. Juppé ait accueilli, qui plus est avec fastes, Vladimir Poutine à Bordeaux le 12 février 2003. Le bourreau du peuple tchétchène a aussi été accueilli par un milliers de manifestants : un record pour un jour de semaine, en pleine journée !
Une subvention de 230 000 euros pour Johnny Hallyday, certainement confondu avec un modeste intermittent du spectacle. Une fois de plus, après de multiples protestations, le maire a reculé, la municipalité prenant toute de même à sa charge la mise à disposition du stade et quelques autres frais pour environ ... 230 000 euros ! Alain Juppé a donc à moitié réussi son coup ...
Alain Juppé : un homme "non-providentiel" !
Défaillant sur les questions de société, Alain Juppé l’a aussi été sur le plan socio-économique. La stature nationale du personnage devait assurer à Bordeaux et à la Communauté urbaine (CUB) l’autorité nécessaire pour mener à bien divers grands projets, c’est l’inverse qui s’est produit, par exemple avec les annulations en justice de divers marchés publics : en particulier, en 2000, celle d’un des plus importants contrats de l’histoire de la CUB, le matériel roulant et la pose des voies du tramway, attribués illégalement à Alstom. Des procédures judiciaires sont d’ailleurs toujours en cours. Autre annulation, le 23 mai 2006, celle du contrat de concession du marché des Capucins signé en janvier 1996 par M. Juppé en faveur de la société Géraud qui, par ailleurs a bénéficié d’autres avantages indus. On notera la perpétuation de scandales financiers sur l’Eau et l’Assainissement, pour le plus grand profit de certaines multinationales. La ténacité des associations locales a d’ailleurs contraint le successeur de M Juppé, après quelques atermoiements, à remettre un peu d’ordre dans ces dossiers. Alain Juppé s’est aussi fait berner par le Port autonome lors du transfert des quais dont on s’est aperçu après coup que les voûtes étaient en ruine. Pas brillant pour un soi-disant "homme providentiel" qui devait faire bénéficier Bordeaux de sa "stature" et de son expérience.
En fin de compte, rien ne permet de penser que M. Juppé soit plus qualifié que le maire actuel Hugues Martin pour mener la politique réactionnaire et antisociale de la majorité UMP-UDF. Et, en tout cas, ils semblent tout aussi incompétents et naïfs l’un que l’autre. L’organisation d’un scrutin municipal au seul profit de M. Juppé ne se justifie donc pas plus politiquement que moralement, sans oublier la nouvelle facture pour les finances municipales que représenterait cette honteuse élection, qui doit donc être annulée.
Stéphane Lhomme, militant associatif bordelais.
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Contre une élection municipale à Bordeaux au profit du repris de justice Alain Juppé
Rassemblement Mardi 29 août 2006 - 18h devant la mairie de Bordeaux
Lors du conseil municipal du lundi 28 août, la quasi-totalité de la majorité UMP-UDF va démissionner pour provoquer une élection municipale anticipée dans le seul but de rendre à Alain Juppé ce qu’il considère comme son bien : le siège de maire de Bordeaux.
Sans pour autant prendre la défense du "maire intérimaire" Hugues Martin, qui mène la même politique que son prédécesseur, le retour d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux est injustifiable :
la démission collective de la majorité UMP-UDF est l’expression du mythe de la personne providentielle, sans laquelle les "gens ordinaires" seraient condamnés à la médiocrité. Il convient de rejeter cette vision rétrograde et méprisante pour les citoyens.
même s’il a déjà purgé sa peine (grâce à l’aide de la Cour d’appel de Versailles), Alain Juppé reste moralement indigne de tout mandat. Il est choquant que, en France, on puisse être à nouveau élu après avoir été condamné pour "prise illégale d’intérêt" et avoir détourné de l’argent public
par ailleurs, contrairement à ce qu’on peut lire ici où là, le bilan de M. Juppé à la tête de la mairie de Bordeaux et de la Communauté urbaine est extrêmement négatif. Quelques rappels :
En fin de compte, rien ne permet de penser que M. Juppé soit plus qualifié que M. Martin pour mener la politique réactionnaire et antisociale de la majorité UMP-UDF. L’organisation d’une élection municipale au seul profit de M. Juppé est donc injustifiable moralement et politiquement, sans oublier la nouvelle facture pour les finances municipales de cette honteuse élection, qui doit donc être annulée.
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[1] Tout en condamnant le 1er décembre 2004 Alain Juppé pour "prise illégale d’intérêt", dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris, la Cour d’appel de Versailles a fixé la peine d’inéligibilité de M. Juppé à un an au lieu des dix ans prévus par la loi.
[2] La mairie de Paris a indiqué avoir reçu de la part des avocats d’Alain Juppé une proposition de remboursement de 1,2 million d’euros dans l’affaire des emplois fictifs", AFP, 10 juin 2004
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Quels bouffons indignes et irrespectables et infréquentales et

Maguy
"La prime à la casserole" fonctionne toujours, ce n'est pas
Balkany qui va me contredire
Balkany qui va me contredire

Prime à la casserole
Théorie selon laquelle un politique mis en cause, ou, mieux, condamné, par la justice, bénéficierait de la part du peuple Souverain d'une préférence particulière par rapport à un candidat non encore mis en cause, préférence pouvant se traduire par sa réélection : par exemple Dominique Strauss-Kahn, Henri Emmanuelli, Alain Juppé, Patrick Balkany , Jacques Mellick ; mais pas nécessairement Alain Carignon, Laurent Dominati, Xavier Dugoin.
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