privatisation de la Poste
Re: Le sort de la Poste en conseil des sinistres
Les colis ne sont plus depuis longtemps le monopole de la poste. J'achetais surtout par correspondance, n'aimant pas faire les magasins.
J'ai eu tellement de déboires que j'ai tout stoppé depuis plusieurs années, voila ce qu'ils "gagnent" avec leurs économies de frais de fonctionnement, ils sous-traitent tout, lorsqu'on téléphone, on ne tombe que sur des machines.
J'ai eu tellement de déboires que j'ai tout stoppé depuis plusieurs années, voila ce qu'ils "gagnent" avec leurs économies de frais de fonctionnement, ils sous-traitent tout, lorsqu'on téléphone, on ne tombe que sur des machines.
Re: Le sort de la Poste en conseil des sinistres
A l'occasion du debat sur la privatisation de la poste à l'assemblée, voici la lettre du deputé maire de la Creuse sur l'avenir des zones rurales.
A l'occasion du débat sur la Poste, mardi 15 décembre, le député-maire de Guéret, Michel Vergnier, a fait une longue intervention à l'Assemblée. Il y évoque les difficultés du territoire creusois.
Pierre s'est levé tôt ce matin ; tôt comme chaque matin. Depuis qu’il est seul, depuis qu’il est à la retraite, il refait chaque jour, à peu près au même moment, les mêmes gestes. Allumer la radio d’abord. Il y a quelque temps, cette radio s’appelait France-Creuse, lui, il disait souvent Radio la Creuse. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est qu’on lui parle des gens de chez lui, qu’on lui donne des nouvelles de son territoire avant de changer et d’écouter les informations. Les informations nationales, car, même si l’on habite dans un petit village reculé où il y a peu d’habitants, on aime bien se tenir au courant, et Pierre se tient au courant. Il en étonnerait plus d’un par ses connaissances
Pierre aime la radio. Il trouve cependant que Radio la Creuse a changé, qu'il y a de plus en plus de général de moins en moins de local ; pourtant, il continue à écouter. Puis, la toilette, le petit-déjeuner et l’ouverture des volets. Autrefois, il y avait de l’animation dans le village. Le voisin d’en face soignait ses bêtes, puis on voyait passer les enfants, cartable au dos, direction l’école, située à 2 km. Maintenant, il n’y a plus d’école. Il y a bien encore des enfants puisque des jeunes viennent de s’installer mais, comme ils doivent faire
10 km, ils partent tôt le matin en car et rentrent tard le soir. Mais que c’est triste une commune sans école, un village sans cris d’enfants
Plus d'école, plus de médecin
Est ce que-cela peut changer ? Cela m'étonnerait, pense Pierre, personne ne se préoccupe de nous, bientôt, on aura même plus de médecin. Pierre était d’ailleurs furieux lorsqu’il a entendu la ministre dire à ceux qui étaient en stage de formation : " on ne va quand même pas vous punir en vous envoyant dans la Creuse ". Un ministre n'a pas le droit de dire cela ; c’est tout simplement déshonorant. Qu'est-ce qu'elle en connaît de la Creuse cette ministre ? Qu'est-ce qu'elle en sait des Creusois ? De leur histoire de bâtisseurs ? Qui selon elle a construit le Louvre, le Panthéon, les Tuileries ? Qui a fait voter la loi garantissant les salariés pour les accidents du travail? Martin Nadaud, député creusois
Les accidents du travail, parlons-en. Pierre a failli s’étouffer lorsqu’il a entendu l’autre jour que l’on voulait rendre imposables les indemnités perçues suite à un accident du travail. Ils sont fous, dit-il. S’ils avaient été là avant, ils auraient taxé la pension militaire d’Abel qui a perdu une jambe à la guerre. Lentement le temps passe, c’est dur d’être seul. Heureusement, Pierre est en bonne santé, il peut rester chez lui. Il ne veut pas penser à ce qui se passera quand ce ne sera plus possible. La maison de retraite! Vous n’y pensez pas, cela coûte, dit-on, huit mille francs par mois. La retraite de Pierre, c’est six mille et quand son fils lui dit 900 euros, Pierre reconnaît qu’il devrait faire un effort. " Il faut vivre avec son temps papa ". Avec son temps ! Il est beau ton temps ! Plus d'école, plus de médecin, on me dit aussi qu'il n'y aurait plus de maternité et pourquoi pas plus de facteur pendant que tu y es ?
Être rentable
Le facteur, la petite voiture jaune. Autrefois, il s’arrêtait à la maison, il posait le courrier sur la table - quand Marthe était encore là, elle lui préparait un petit café- des nouvelles des amis qui habitent un peu plus loin. Pas longtemps, deux minutes, car la tournée était longue, mais il connaissait tout le monde le facteur et il rassurait. Pierre a de la chance, les boîtes aux lettres sont en face de chez lui, il verra le facteur ; ce n’est pas le cas de René. Il a eu beau râler, on ne l’a pas écouté. Pas le temps, il faut regrouper.
Pierre attend son journal, il s’est abonné surtout pour ça, voir le facteur pour lui dire un mot, mais maintenant ça change souvent et puis il lui répond toujours : « pas le temps Pierre, la tournée est chronométrée, discuter avec les gens, ça ne fait pas partie du travail ". Pas partie du travail ! Et s’il voit que mes volets ne sont pas ouverts le matin, est-ce que cela fera partie du travail de venir voir si je suis malade ou si je suis mort ?
Autrefois, on demandait des nouvelles, on s’inquiétait, il y avait même du dépannage. Maintenant, on n’a plus le temps. Il faut être rentable. Mais qu'est-ce qu'ils croient avec leur rentabilité, qu'ils vont trouver fortune dans nos nos villages ?
Plus droit à rien
Ils ont déjà supprimé de nombreux bureaux, réduit les horaires, augmenté les prix de nombreux services. Est-ce qu’ils ont décidé que puisque nous n’étions pas nombreux, nous n’avions plus droit à rien. Pierre, qui était ouvrier chez Michelin, n’avait pourtant pas l’impression d’être inutile quand il faisait les trois huit. Le peu d’argent qu’il avait, c’est à la Poste qu’il le mettait.
Lui, la Poste, il y tient. C’est peut-être le seul service public qui restera sur l’ensemble du territoire. Il a bien entendu qu’on lui disait qu’il n’y avait pas de risque, qu’il fallait moderniser, s’adapter. On le lui avait déjà dit pour le téléphone et, l’année dernière, lorsque la neige avait fait tomber les lignes, il était resté 10 jours avant que l’on vienne réparer. Plus de personnel sur place. « Mais vous n’avez pas de portable » lui avait-on dit. Non, je préfère un fixe, c’est plus pratique pour moi. Pourquoi c’est ringard d’avoir un téléphone fixe ? Pierre n’a pas ajouté, même si j’en avais un, il n’y a pas encore de réseau. Et puis brusquement, ce n’est plus à lui qu’il a pensé, pour lui maintenant, l’essentiel sera de se soigner, de ne pas être à la charge des autres. Cela devient difficile avec toutes ses
franchises. Il a bien compris qu’il y avait une vraie difficulté pour financer les dépenses de santé mais quand même, pourquoi certains qui gagnent tant d’argent ne sont-ils pas plus sollicités…Il ne faut pas dire cela, c'est ringard, c'est même archaïque !
Alors, Pierre veut penser à l’avenir, il veut penser à ses enfants, à ses petits-enfants ; à son petit Romain dont je vous ai parlé il y a quelques années. Il veut penser à ces territoires dont il lui semble qu’ils sont abandonnés et pourtant, à un moment où l’on parle de qualité de vie, d’environnement, est-ce qu’il ne serait pas utile de penser au développement ?
Il apprécie tous les efforts qui ont été faits pour installer le haut débit. Internet, pour lui, c’est difficile, mais pour le territoire, c’est formidable. Pour une fois, tous se sont rassemblés : État, Europe, Régions, Départements : indispensable… Ce n’est pas absurde de penser qu’il y a un avenir, un vrai, à condition que l’on puisse le préparer et, pour cela, il faut que cela reste possible. Il faut que l’on puisse se soigner, apprendre, se former, se loger, se déplacer. Ils ne pourront pas tous s’entasser aux mêmes endroits quand même
Pierre sait que ce qu’il dit peut prêter à sourire ! Il sait aussi que l’on a changé de siècle et qu’il faut vivre avec son temps. Mais c’est quoi vivre avec son temps ! Tout deviendrait-il marchandise ? À l’école de la République laïque, on lui avait appris à devenir un citoyen, pas seulement à lire, écrire, compter, mais aussi à réfléchir, à respecter les autres, tous les autres. On lui avait dit les hommes, les femmes ont les mêmes devoirs et les mêmes droits…
Résister
Oui, ce débat sur la Poste a valeur de symbole, il ne croit plus aux promesses inconsidérées. On l’a trompé pour EDF et pourtant c’était promis, le capital d’EDF ne serait jamais ouvert, quelle tromperie. Alors, il se dit que même si cela fait ringard, il faut résister. Il comprend les difficultés ; il faut qu’on lui demande son avis, après tout rien de plus normal. Il avait cru qu’il était possible de demander un référendum, il s’est déplacé récemment pour le dire. Il a même écrit au Président de la République. Pas de réponse, au contraire, la machine infernale continue. Oui, il faut donner des moyens à la Poste, Pierre le sait. Il sait aussi que cela est
possible sans vouloir à tout prix réformer. Il a donc écrit à son député, celui pour qui il a voté, pour lui demander de refuser ce qui est proposé car il croit très fort que cela sera dans quelque temps une très mauvaise chose pour lui, pour sa commune, pour son département et pour beaucoup d’autres.
Pierre a fermé la radio, pris le journal de la veille, bientôt, peut-être, il ne l’aura que deux ou trois fois par semaine… Tout à l’heure, il aura celui du jour, il va surveiller l’arrivée du facteur, il ira à la boîte, peut-être pourra-t-il discuter quelques secondes. Ce sera la première personne avec qui il parlera ce matin, pas longtemps, mais c’est déjà ça, se dit-il. Pierre s’en est allé, il ne s’appelait d’ailleurs pas Pierre et je l’ai bien connu. C’est en pensant à lui mais surtout à toutes celles et tous ceux qui sont comme lui que j’ai changé mon intervention
Je sais, Monsieur le ministre, mes propos ne sont pas scientifiques, j’avais d’ailleurs avec l’aide de mes collaborateurs préparé une intervention technique, mais j’ai eu envie dans ce débat de laisser un peu parler mon c?ur. On dit que le c?ur a sa raison que la raison n’a pas. Moi, je préfère dire que sans c?ur, il n’y a jamais de raison
http://www.lamontagne.fr/editions_local ... DBR0-.html
A l'occasion du débat sur la Poste, mardi 15 décembre, le député-maire de Guéret, Michel Vergnier, a fait une longue intervention à l'Assemblée. Il y évoque les difficultés du territoire creusois.
Pierre s'est levé tôt ce matin ; tôt comme chaque matin. Depuis qu’il est seul, depuis qu’il est à la retraite, il refait chaque jour, à peu près au même moment, les mêmes gestes. Allumer la radio d’abord. Il y a quelque temps, cette radio s’appelait France-Creuse, lui, il disait souvent Radio la Creuse. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est qu’on lui parle des gens de chez lui, qu’on lui donne des nouvelles de son territoire avant de changer et d’écouter les informations. Les informations nationales, car, même si l’on habite dans un petit village reculé où il y a peu d’habitants, on aime bien se tenir au courant, et Pierre se tient au courant. Il en étonnerait plus d’un par ses connaissances
Pierre aime la radio. Il trouve cependant que Radio la Creuse a changé, qu'il y a de plus en plus de général de moins en moins de local ; pourtant, il continue à écouter. Puis, la toilette, le petit-déjeuner et l’ouverture des volets. Autrefois, il y avait de l’animation dans le village. Le voisin d’en face soignait ses bêtes, puis on voyait passer les enfants, cartable au dos, direction l’école, située à 2 km. Maintenant, il n’y a plus d’école. Il y a bien encore des enfants puisque des jeunes viennent de s’installer mais, comme ils doivent faire
10 km, ils partent tôt le matin en car et rentrent tard le soir. Mais que c’est triste une commune sans école, un village sans cris d’enfants
Plus d'école, plus de médecin
Est ce que-cela peut changer ? Cela m'étonnerait, pense Pierre, personne ne se préoccupe de nous, bientôt, on aura même plus de médecin. Pierre était d’ailleurs furieux lorsqu’il a entendu la ministre dire à ceux qui étaient en stage de formation : " on ne va quand même pas vous punir en vous envoyant dans la Creuse ". Un ministre n'a pas le droit de dire cela ; c’est tout simplement déshonorant. Qu'est-ce qu'elle en connaît de la Creuse cette ministre ? Qu'est-ce qu'elle en sait des Creusois ? De leur histoire de bâtisseurs ? Qui selon elle a construit le Louvre, le Panthéon, les Tuileries ? Qui a fait voter la loi garantissant les salariés pour les accidents du travail? Martin Nadaud, député creusois
Les accidents du travail, parlons-en. Pierre a failli s’étouffer lorsqu’il a entendu l’autre jour que l’on voulait rendre imposables les indemnités perçues suite à un accident du travail. Ils sont fous, dit-il. S’ils avaient été là avant, ils auraient taxé la pension militaire d’Abel qui a perdu une jambe à la guerre. Lentement le temps passe, c’est dur d’être seul. Heureusement, Pierre est en bonne santé, il peut rester chez lui. Il ne veut pas penser à ce qui se passera quand ce ne sera plus possible. La maison de retraite! Vous n’y pensez pas, cela coûte, dit-on, huit mille francs par mois. La retraite de Pierre, c’est six mille et quand son fils lui dit 900 euros, Pierre reconnaît qu’il devrait faire un effort. " Il faut vivre avec son temps papa ". Avec son temps ! Il est beau ton temps ! Plus d'école, plus de médecin, on me dit aussi qu'il n'y aurait plus de maternité et pourquoi pas plus de facteur pendant que tu y es ?
Être rentable
Le facteur, la petite voiture jaune. Autrefois, il s’arrêtait à la maison, il posait le courrier sur la table - quand Marthe était encore là, elle lui préparait un petit café- des nouvelles des amis qui habitent un peu plus loin. Pas longtemps, deux minutes, car la tournée était longue, mais il connaissait tout le monde le facteur et il rassurait. Pierre a de la chance, les boîtes aux lettres sont en face de chez lui, il verra le facteur ; ce n’est pas le cas de René. Il a eu beau râler, on ne l’a pas écouté. Pas le temps, il faut regrouper.
Pierre attend son journal, il s’est abonné surtout pour ça, voir le facteur pour lui dire un mot, mais maintenant ça change souvent et puis il lui répond toujours : « pas le temps Pierre, la tournée est chronométrée, discuter avec les gens, ça ne fait pas partie du travail ". Pas partie du travail ! Et s’il voit que mes volets ne sont pas ouverts le matin, est-ce que cela fera partie du travail de venir voir si je suis malade ou si je suis mort ?
Autrefois, on demandait des nouvelles, on s’inquiétait, il y avait même du dépannage. Maintenant, on n’a plus le temps. Il faut être rentable. Mais qu'est-ce qu'ils croient avec leur rentabilité, qu'ils vont trouver fortune dans nos nos villages ?
Plus droit à rien
Ils ont déjà supprimé de nombreux bureaux, réduit les horaires, augmenté les prix de nombreux services. Est-ce qu’ils ont décidé que puisque nous n’étions pas nombreux, nous n’avions plus droit à rien. Pierre, qui était ouvrier chez Michelin, n’avait pourtant pas l’impression d’être inutile quand il faisait les trois huit. Le peu d’argent qu’il avait, c’est à la Poste qu’il le mettait.
Lui, la Poste, il y tient. C’est peut-être le seul service public qui restera sur l’ensemble du territoire. Il a bien entendu qu’on lui disait qu’il n’y avait pas de risque, qu’il fallait moderniser, s’adapter. On le lui avait déjà dit pour le téléphone et, l’année dernière, lorsque la neige avait fait tomber les lignes, il était resté 10 jours avant que l’on vienne réparer. Plus de personnel sur place. « Mais vous n’avez pas de portable » lui avait-on dit. Non, je préfère un fixe, c’est plus pratique pour moi. Pourquoi c’est ringard d’avoir un téléphone fixe ? Pierre n’a pas ajouté, même si j’en avais un, il n’y a pas encore de réseau. Et puis brusquement, ce n’est plus à lui qu’il a pensé, pour lui maintenant, l’essentiel sera de se soigner, de ne pas être à la charge des autres. Cela devient difficile avec toutes ses
franchises. Il a bien compris qu’il y avait une vraie difficulté pour financer les dépenses de santé mais quand même, pourquoi certains qui gagnent tant d’argent ne sont-ils pas plus sollicités…Il ne faut pas dire cela, c'est ringard, c'est même archaïque !
Alors, Pierre veut penser à l’avenir, il veut penser à ses enfants, à ses petits-enfants ; à son petit Romain dont je vous ai parlé il y a quelques années. Il veut penser à ces territoires dont il lui semble qu’ils sont abandonnés et pourtant, à un moment où l’on parle de qualité de vie, d’environnement, est-ce qu’il ne serait pas utile de penser au développement ?
Il apprécie tous les efforts qui ont été faits pour installer le haut débit. Internet, pour lui, c’est difficile, mais pour le territoire, c’est formidable. Pour une fois, tous se sont rassemblés : État, Europe, Régions, Départements : indispensable… Ce n’est pas absurde de penser qu’il y a un avenir, un vrai, à condition que l’on puisse le préparer et, pour cela, il faut que cela reste possible. Il faut que l’on puisse se soigner, apprendre, se former, se loger, se déplacer. Ils ne pourront pas tous s’entasser aux mêmes endroits quand même
Pierre sait que ce qu’il dit peut prêter à sourire ! Il sait aussi que l’on a changé de siècle et qu’il faut vivre avec son temps. Mais c’est quoi vivre avec son temps ! Tout deviendrait-il marchandise ? À l’école de la République laïque, on lui avait appris à devenir un citoyen, pas seulement à lire, écrire, compter, mais aussi à réfléchir, à respecter les autres, tous les autres. On lui avait dit les hommes, les femmes ont les mêmes devoirs et les mêmes droits…
Résister
Oui, ce débat sur la Poste a valeur de symbole, il ne croit plus aux promesses inconsidérées. On l’a trompé pour EDF et pourtant c’était promis, le capital d’EDF ne serait jamais ouvert, quelle tromperie. Alors, il se dit que même si cela fait ringard, il faut résister. Il comprend les difficultés ; il faut qu’on lui demande son avis, après tout rien de plus normal. Il avait cru qu’il était possible de demander un référendum, il s’est déplacé récemment pour le dire. Il a même écrit au Président de la République. Pas de réponse, au contraire, la machine infernale continue. Oui, il faut donner des moyens à la Poste, Pierre le sait. Il sait aussi que cela est
possible sans vouloir à tout prix réformer. Il a donc écrit à son député, celui pour qui il a voté, pour lui demander de refuser ce qui est proposé car il croit très fort que cela sera dans quelque temps une très mauvaise chose pour lui, pour sa commune, pour son département et pour beaucoup d’autres.
Pierre a fermé la radio, pris le journal de la veille, bientôt, peut-être, il ne l’aura que deux ou trois fois par semaine… Tout à l’heure, il aura celui du jour, il va surveiller l’arrivée du facteur, il ira à la boîte, peut-être pourra-t-il discuter quelques secondes. Ce sera la première personne avec qui il parlera ce matin, pas longtemps, mais c’est déjà ça, se dit-il. Pierre s’en est allé, il ne s’appelait d’ailleurs pas Pierre et je l’ai bien connu. C’est en pensant à lui mais surtout à toutes celles et tous ceux qui sont comme lui que j’ai changé mon intervention
Je sais, Monsieur le ministre, mes propos ne sont pas scientifiques, j’avais d’ailleurs avec l’aide de mes collaborateurs préparé une intervention technique, mais j’ai eu envie dans ce débat de laisser un peu parler mon c?ur. On dit que le c?ur a sa raison que la raison n’a pas. Moi, je préfère dire que sans c?ur, il n’y a jamais de raison
http://www.lamontagne.fr/editions_local ... DBR0-.html
Recommandés délivrés dans le metro : un bide !
Extrait :
Et les commentaires, aaaahhhh tellement haineux sur ces fainéants de fonctionnaires ! D'ailleurs, j'aimerais savoir combien sont fonctionnaires réellement. Beaucoup râlent que beaucoup de guichetiers ne vendent plus de billets, mais ils n'y peuvent rien, bon sang !
En tout cas, bravo pour la première ville touristique du monde, dont se gargarisent certains ! Il y a des estrangers qui ne parlent pas assez notre langue pour aller à la machine, et qui ceux qui n'ont pas de carte internationale, hmmmm ? Au moins un guichetier renseignait, et même parfois avec le sourire. Et les machines tombent en panne...
Et les personnes handicapées ou qui se déplacent difficilement, elles doivent aussi se fader les escaliers et les couloirs ?
J'ai dû aller récemment à ma poste, quelques guichets avec des agents excédés, des gens qui râlent car leur recommandé ou colis ne sont pas là, bien qu'ils l'ait tracé sur internet, en cette période de Noël surtout.
Mais par contre, tout le centre de la poste est devenue une immense épicerie, enveloppes pré-payées et jusqu'à des porte-clés, pathétique
article complet et source sur rue89Le 26 octobre a été mis en place un service de retrait de lettres recommandées dans la station de métro Simplon, à Paris. Les habitants du quartier ont reçu des formulaires qu'ils pouvaient renvoyer à la Poste, donnant le pouvoir à la RATP de conserver leurs lettres recommandées. Ceux qui ont choisi ce service reçoivent un SMS et peuvent aller chercher leur lettre au guichet du métro.
150 dossiers en deux mois, pour un objectif de 4000 en six mois
Visiblement, les Parisiens ne sont pas prêts à aller chercher leurs lettres recommandées dans le métro. La section CGT postaux Paris XVIIIe parle de 150 dossiers concrétisés et 50 lettres distribuées pour 12 000 formulaires distribués :
Et les commentaires, aaaahhhh tellement haineux sur ces fainéants de fonctionnaires ! D'ailleurs, j'aimerais savoir combien sont fonctionnaires réellement. Beaucoup râlent que beaucoup de guichetiers ne vendent plus de billets, mais ils n'y peuvent rien, bon sang !
En tout cas, bravo pour la première ville touristique du monde, dont se gargarisent certains ! Il y a des estrangers qui ne parlent pas assez notre langue pour aller à la machine, et qui ceux qui n'ont pas de carte internationale, hmmmm ? Au moins un guichetier renseignait, et même parfois avec le sourire. Et les machines tombent en panne...
Et les personnes handicapées ou qui se déplacent difficilement, elles doivent aussi se fader les escaliers et les couloirs ?
J'ai dû aller récemment à ma poste, quelques guichets avec des agents excédés, des gens qui râlent car leur recommandé ou colis ne sont pas là, bien qu'ils l'ait tracé sur internet, en cette période de Noël surtout.
Mais par contre, tout le centre de la poste est devenue une immense épicerie, enveloppes pré-payées et jusqu'à des porte-clés, pathétique

Re: Le sort de la Poste en conseil des sinistres
Un dossier assez complet et chronologique de la privatisation de la poste, je n'ai pas eu le temps de lire
à lire sur l'humanité

à lire sur l'humanité
La Poste: changement de statut définitivement adopté
Dans l'indifférence générale, le projet de loi sur le changement de statut de La Poste a été définitivement adopté :
"La Poste deviendra une société anonyme le 1er mars prochain. L'Assemblée nationale a adopté définitivement mardi soir le projet de loi sur le changement de statut de l'établissement public, dénoncé par l'opposition comme une tentative de "privatisation".
Le texte avait été voté par le Sénat dans sa version définitive le 23 décembre dernier. Le gouvernement assure que l'entreprise restera "propriété de l'Etat et de capitaux publics".
L'article 1 du projet de loi stipule notamment que "cette transformation ne peut avoir pour conséquence de remettre en cause le caractère de service public national de La Poste".
Les députés PS ont défendu mardi une "motion référendaire", procédure permise par le règlement de l'Assemblée pour soumettre un projet de loi à référendum. Cette dernière a été rejetée par une large majorité de députés.
Les socialistes et le groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine, rassemblant PCF, Parti de gauche, Verts et divers gauche) redoutent un désengagement progressif de l'Etat au capital de La Poste, sur le modèle de Gaz de France.
Lorsque GDF a été transformée en société anonyme en août 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, avait assuré qu'elle ne serait pas privatisée. La part de l'Etat dans le capital de l'entreprise est passée sous les 50% lors de sa fusion avec Suez en 2006.
Le texte rend La Poste "imprivatisable", a martelé le ministre de l'Industrie Christian Estrosi tout au long des débats, utilisant volontairement ce néologisme. Selon lui, l'entreprise était "en danger", confrontée à l'ouverture à la concurrence et à la baisse du courrier à cause d'internet. Le changement de statut doit notamment permettre à l'Etat et à la Caisse des dépôts et consignations de souscrire à une augmentation de capital de 2,7 milliards d'euros.
Les syndicats de La Poste ont appelé à plusieurs journées de grève l'automne dernier pour protester contre le projet. En outre, 2,2 millions de personnes ont participé à une "votation citoyenne" entre le 27 septembre et le 3 octobre, selon le comité national regroupant 62 syndicats, associations et partis de gauche, qui l'a organisée. Les votants se sont prononcés à 90% contre la "privatisation" de La Poste.
"La Poste deviendra une société anonyme le 1er mars prochain. L'Assemblée nationale a adopté définitivement mardi soir le projet de loi sur le changement de statut de l'établissement public, dénoncé par l'opposition comme une tentative de "privatisation".
Le texte avait été voté par le Sénat dans sa version définitive le 23 décembre dernier. Le gouvernement assure que l'entreprise restera "propriété de l'Etat et de capitaux publics".
L'article 1 du projet de loi stipule notamment que "cette transformation ne peut avoir pour conséquence de remettre en cause le caractère de service public national de La Poste".
Les députés PS ont défendu mardi une "motion référendaire", procédure permise par le règlement de l'Assemblée pour soumettre un projet de loi à référendum. Cette dernière a été rejetée par une large majorité de députés.
Les socialistes et le groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine, rassemblant PCF, Parti de gauche, Verts et divers gauche) redoutent un désengagement progressif de l'Etat au capital de La Poste, sur le modèle de Gaz de France.
Lorsque GDF a été transformée en société anonyme en août 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie, avait assuré qu'elle ne serait pas privatisée. La part de l'Etat dans le capital de l'entreprise est passée sous les 50% lors de sa fusion avec Suez en 2006.
Le texte rend La Poste "imprivatisable", a martelé le ministre de l'Industrie Christian Estrosi tout au long des débats, utilisant volontairement ce néologisme. Selon lui, l'entreprise était "en danger", confrontée à l'ouverture à la concurrence et à la baisse du courrier à cause d'internet. Le changement de statut doit notamment permettre à l'Etat et à la Caisse des dépôts et consignations de souscrire à une augmentation de capital de 2,7 milliards d'euros.
Les syndicats de La Poste ont appelé à plusieurs journées de grève l'automne dernier pour protester contre le projet. En outre, 2,2 millions de personnes ont participé à une "votation citoyenne" entre le 27 septembre et le 3 octobre, selon le comité national regroupant 62 syndicats, associations et partis de gauche, qui l'a organisée. Les votants se sont prononcés à 90% contre la "privatisation" de La Poste.
encore une lutte perdue
Ouais, ça fait chier!
Encore des luttes menées et que nous perdons!
je crois que je vais arrêter de militer et je vais plutôt m'occuper de mes fesses
Encore des luttes menées et que nous perdons!
je crois que je vais arrêter de militer et je vais plutôt m'occuper de mes fesses

On fait moins la queue à la Poste que chez SFR
Les idées reçues ont la vie dure et notre tolérance est moindre envers les services publics que vis à vis des services privés, alors que la qualité du service y est souvent supérieure. Exemple chez SFR :
http://www.marianne2.fr/On-fait-moins-l ... 00013.html
http://www.marianne2.fr/On-fait-moins-l ... 00013.html
Re: On fait moins la queue à la Poste que chez SFR
Pas faux, bien que je n'ai jamais fréquenté une boutique de téléphonie, sauf récemment pour racheter un fixe.
Mais à la poste, ce n'est plus un service public, pratiquement tout l'espace est occupé par de l'"épicerie" enveloppes pré timbrées, porte-clés, gadgets divers et un seul guichet pour retirer les recommandés.
Ceci dit, il y a toujours une charmante jeune fille qui vous dirige où il faut... en général vers un automate.
Mais à la poste, ce n'est plus un service public, pratiquement tout l'espace est occupé par de l'"épicerie" enveloppes pré timbrées, porte-clés, gadgets divers et un seul guichet pour retirer les recommandés.
Ceci dit, il y a toujours une charmante jeune fille qui vous dirige où il faut... en général vers un automate.
Re: On fait moins la queue à la Poste que chez SFR
Tu as de la chance, nous à la campagne on n'a ni jeune fille ni automate. On fait la queue un quart d'heure pour faire peser et affranchir un courrier ordinaire. Je me suis même promis d'apporter un crayon la prochaine fois pour faire un sudoku puisqu'il y en a à portée de main. (...n'étant pas intéressée par "1000 astuces de bricolage", ni "Nunuche et Coin-coin à la ferme" )Ceci dit, il y a toujours une charmante jeune fille qui vous dirige où il faut... en général vers un automate.
Ben quoi, c'est pas comme les mots croisés dans la salle d'attente du dentiste ?

Re: On fait moins la queue à la Poste que chez SFR
Pour peser, j'ai ma balance de cuisine et plein de timbres de tous prix, mais c'est vrai que c'est certainement plus pénible, bien les automates sont souvent en panne et que des personnes ne pigent pas toujours la manoeuvre. Quitte à faire la queue, autant acheter des timbres à 1, 5, 10 cts etc.
Re: On fait moins la queue à la Poste que chez SFR
L'article corrobore avec une expérience que j'ai eu en septembre avec mon FAI qui est celui où les gens sont si heureux de la privatisation qu'ils se suicident en dizaines. La foudre avait grillé l'alimentation de ma machinbox : plus d'internet ni téléphone. Je pensais que je pouvais ramener le matériel défaillant à l'agence. Naah! Il faut d'abord appeler un hotliner qui me donnera un numéro que je donnerai à l'agence quand j'irai avec le matos grillé. Donc faut d'abord se balader dans le dédale des menus de la hotline pour parler à un humain, puis 12 minutes d'attente. Ensuite un technicien me pose des tas de questions genre "avez-vous branché votre alimentation ? avez-vous redémarré votre ordinateur ?" or je me tue à lui dire que mon alim ne fournit plus de jus, elle doit donner 6 volt et mon voltmètre indique zéro. Je ne redémarre pas mon ordi si l'alim de ma machinbox n'a plus de jus, vous comprenez Monsieur ?
Bon il me file le numéro pour l'agence et j'y vais, l'alim et la machinbox sous le bras.
A l'agence une longue queue et pas de chaises ni de numéro à prendre. Après vingt minutes d'attente j'ai trop mal au dos et je m'assois par terre faute de chaise. Dans la seconde qui suit j'ai la sécurité sur le dos. (le dos, sur le dos, haha) J'explique - je suis désolé Monsieur mais j'ai un problème de dos, je ne peux rester debout très longtemps. Bon, il m'amène une chaise, merci, les autres attendront debout.
Après trois quarts d'heure et 4 personnes avancées dans la queue je me pose des questions : et si la queue n'avait rien à voir avec mon problème
Je chope un mec de la boutique qui passe. Ah non Monsieur, c'est pas à la queue pour un échange de matériel, c'est à côté.
AAAAAAAaaaaahhh. (en silence, dans ma tête)
A côté il n'y a personne et je peux m'asseoir.
J'attends cinq minutes puis un monsieur arrive et s'occupe de moi. Il teste l'amimentation et me dit qu'elle est grillée. C'est pourquoi je suis là monsieur. D'ailleurs si l'alimentation ne marche plus après l'orage il y a des chances que la machinbox n'aille pas bien non plus. Vous pouvez la contrôler aussi svp ?
Il l'examine et me dit qu'elle va bien. Je rentre chez moi, dubitatif.
Après le branchement de la nouvelle alimentation, toujours pas d'internet ni de téléphone. La machinbox est aussi grillée comme je m'en était douté.
Je rappelle la hotline (avec la ligne fixe que j'ai gardée, Dieu soit loué).
Je me retape le menu, puis des minutes d'attente, puis je réexplique. J'ai droit de nouveau au questionnaire complet, puis il teste ma machinbox à distance.
C'est la machinbox monsieur, il faut la changer.
Quelle surprise.
Il insiste pour que je prenne rendez-vous avec lui afin de mettre en marche la nouvelle machinbox après son échange à l'agence. On se met d'accord pour demain après-midi
Le lendemain re-marche à l'agence. Je m'épargne la queue et me rend toute de suite à côté.
J'attends 20 minutes, il n'y a personne au comptoir.
Finalement je chope un mec de la boutique qui passe. Il n'y a personne pour l'échange du matériel, monsieur ? Non, mon collègue n'est pas venu ce matin.
Il arrive quand votre collègue ? Je ne peux pas vous dire monsieur.
AAAAAAAaaaaahhh. (toujours en silence)
Vous ne pourriez pas m'échanger la machinbox, c'est tout ce qu'il me faut. Je le supplie des yeux. Il a pitié de moi, il le fait.
Je rentre chez moi avec la nouvelle box et n'ai pas la patience d'attendre mon rendez-vous téléphonique. Je branche, configure et bricole un peu et ça marche : j'ai internet et le téléphone marche.
L'après-midi la hoteline m'appelle. C'est bon monsieur je l'ai déjà branché, merci beaucoup. Il a l'air déçu puis il m'explique que je vais recevoir un mail dans lequel on me posera des questions sur son accueil et si j'ai été content de son service. Il me supplie presque de lui donner une "bonne note". Sa demande me met mal à l'aise, je trouve cela humiliant pour lui et je lui promets de répondre positivement à ce mail. Un mail qui n'est d'ailleurs jamais arrivé.

Bon il me file le numéro pour l'agence et j'y vais, l'alim et la machinbox sous le bras.
A l'agence une longue queue et pas de chaises ni de numéro à prendre. Après vingt minutes d'attente j'ai trop mal au dos et je m'assois par terre faute de chaise. Dans la seconde qui suit j'ai la sécurité sur le dos. (le dos, sur le dos, haha) J'explique - je suis désolé Monsieur mais j'ai un problème de dos, je ne peux rester debout très longtemps. Bon, il m'amène une chaise, merci, les autres attendront debout.
Après trois quarts d'heure et 4 personnes avancées dans la queue je me pose des questions : et si la queue n'avait rien à voir avec mon problème

Je chope un mec de la boutique qui passe. Ah non Monsieur, c'est pas à la queue pour un échange de matériel, c'est à côté.
AAAAAAAaaaaahhh. (en silence, dans ma tête)
A côté il n'y a personne et je peux m'asseoir.
J'attends cinq minutes puis un monsieur arrive et s'occupe de moi. Il teste l'amimentation et me dit qu'elle est grillée. C'est pourquoi je suis là monsieur. D'ailleurs si l'alimentation ne marche plus après l'orage il y a des chances que la machinbox n'aille pas bien non plus. Vous pouvez la contrôler aussi svp ?
Il l'examine et me dit qu'elle va bien. Je rentre chez moi, dubitatif.

Après le branchement de la nouvelle alimentation, toujours pas d'internet ni de téléphone. La machinbox est aussi grillée comme je m'en était douté.

Je rappelle la hotline (avec la ligne fixe que j'ai gardée, Dieu soit loué).
Je me retape le menu, puis des minutes d'attente, puis je réexplique. J'ai droit de nouveau au questionnaire complet, puis il teste ma machinbox à distance.
C'est la machinbox monsieur, il faut la changer.
Quelle surprise.

Il insiste pour que je prenne rendez-vous avec lui afin de mettre en marche la nouvelle machinbox après son échange à l'agence. On se met d'accord pour demain après-midi
Le lendemain re-marche à l'agence. Je m'épargne la queue et me rend toute de suite à côté.
J'attends 20 minutes, il n'y a personne au comptoir.
Finalement je chope un mec de la boutique qui passe. Il n'y a personne pour l'échange du matériel, monsieur ? Non, mon collègue n'est pas venu ce matin.
Il arrive quand votre collègue ? Je ne peux pas vous dire monsieur.
AAAAAAAaaaaahhh. (toujours en silence)
Vous ne pourriez pas m'échanger la machinbox, c'est tout ce qu'il me faut. Je le supplie des yeux. Il a pitié de moi, il le fait.
Je rentre chez moi avec la nouvelle box et n'ai pas la patience d'attendre mon rendez-vous téléphonique. Je branche, configure et bricole un peu et ça marche : j'ai internet et le téléphone marche.

L'après-midi la hoteline m'appelle. C'est bon monsieur je l'ai déjà branché, merci beaucoup. Il a l'air déçu puis il m'explique que je vais recevoir un mail dans lequel on me posera des questions sur son accueil et si j'ai été content de son service. Il me supplie presque de lui donner une "bonne note". Sa demande me met mal à l'aise, je trouve cela humiliant pour lui et je lui promets de répondre positivement à ce mail. Un mail qui n'est d'ailleurs jamais arrivé.
Re: On fait moins la queue à la Poste que chez SFR
Dans le village où je bosse, il y avait une poste.
Enfin, elle est toujours là, officiellement, mais c'est une coquille vide.
Régulièrement j'essaie en pure perte d'y acheter des timbres. Ok, c'est vrai, j'abuse, c'est dingue.
Par contre je peux y souscrire une convention obsèques, acheter des carottes cuites, une auto, un livre (débile) pour enfants, une brosse à dents avec photo incorporée de la cité de carcassonne, un chien, des nouilles.
Comme j'insistais avec mes timbres, le guichetier (un jumeau suicidaire du mec de Rance Télécom) me souffle, me râle, m'agonise "faut les acheter sur internet ça ira plus vite"
Parce que les petits bureaux ont beau demander, on ne les approvionne plus ou pas assez vite...
Le guichetier, ça fait 5 mois qu'il ne vend que des timbres à l'ancien tarif. Depuis juillet ça a augmenté, mais lui ne peut proposer que des timbres auxquels il faut ajouter d'autres timbres... Trop pratique, surtout quand il t'en faut 200.
Cela dit, j'aime bien cette poste parce que je peux y coller des affiches. Et que dans la file d'attente (looongue), on fomente toujours des coups d'état, on prépare la révolution avec des vieux qui me plaignent car je n'aurai jamais de retraite !
Enfin, elle est toujours là, officiellement, mais c'est une coquille vide.
Régulièrement j'essaie en pure perte d'y acheter des timbres. Ok, c'est vrai, j'abuse, c'est dingue.
Par contre je peux y souscrire une convention obsèques, acheter des carottes cuites, une auto, un livre (débile) pour enfants, une brosse à dents avec photo incorporée de la cité de carcassonne, un chien, des nouilles.
Comme j'insistais avec mes timbres, le guichetier (un jumeau suicidaire du mec de Rance Télécom) me souffle, me râle, m'agonise "faut les acheter sur internet ça ira plus vite"
Parce que les petits bureaux ont beau demander, on ne les approvionne plus ou pas assez vite...
Le guichetier, ça fait 5 mois qu'il ne vend que des timbres à l'ancien tarif. Depuis juillet ça a augmenté, mais lui ne peut proposer que des timbres auxquels il faut ajouter d'autres timbres... Trop pratique, surtout quand il t'en faut 200.
Cela dit, j'aime bien cette poste parce que je peux y coller des affiches. Et que dans la file d'attente (looongue), on fomente toujours des coups d'état, on prépare la révolution avec des vieux qui me plaignent car je n'aurai jamais de retraite !

L'alarme sociale et autres concepts innovants
J'ai bien trouvé quelques articles traitant de la souffrance au travail ou de la "modernisation" des services publics, mais aucun qui se rapproche bien
Extrait :

Extrait :
article complet et sourceIls résistent encore - un peu. Mais progressivement, les salariés de La Poste se voit infliger cette amère potion qu’on appelle « modernisation du service public » : impératifs de rentabilité et mise en concurrence, « pacification » sociale et arasement des antagonismes, primes à l’« intéressement » et « actionnariat salarié ». De l’intérieur, Pascal, facteur précaire, conte ce déprimant délitement.