Clearstream s'acharne contre un journaliste

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victorine83

Clearstream s'acharne contre un journaliste

Message par victorine83 »

PREMIER APPEL DE SOUTIEN A DENIS ROBERT


Paris, le 3 février 2006


Denis Robert : l’inculpation de trop.

Il s’est passé le 27 janvier 2006 un événement important rapporté ici ou là par une brève d’agence : l’inculpation de Denis Robert par la justice luxembourgeoise pour injure, calomnie et diffamation.

Pour comprendre l’enjeu de cet acte, il faut faire un peu d’histoire.

En 1996, Denis Robert, ancien journaliste à Libération, réunit sept grands magistrats anti-corruption pour lancer l’Appel de Genève en faveur d’un espace judicaire européen. Dans la foulée, de nombreux témoins de la criminalité en col blanc entrent en contact avec le journaliste. L’un d’eux, Ernest Backes, est un ancien dirigeant de la chambre de compensation Clearstream, un des points névralgiques des échanges financiers mondiaux. Ernest Backes a été l’un des architectes de ce système informatique tentaculaire. Viré, humilié, il a décidé de livrer ses secrets.

Pendant deux ans, au prix d’incessants allers et retours au Luxembourg, Denis Robert mène l’enquête. On lui donne des rendez-vous secrets ; les bouches s’ouvrent. Un ancien responsable informatique de la firme, Régis Hempel, explique qu’une partie de ses activités auraient consisté à effacer les traces de transactions sensibles. Denis Robert frappe à la porte des banquiers, posant des questions naïves et d’autres un peu moins. Trois mois avant la publication de son livre, il envoie une série de lettres recommandées de plusieurs pages, demandant des explications à la direction de Clearstream et aux banques mises en cause. Très peu lui répondent.

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En février 2001, Denis Robert sort son livre, Révélation$ (Les Arènes) et diffuse son film "Les dissimulateurs" dans le cadre de 90 MINUTES, l’émission d’enquête de CANAL+.

C’est la tempête.

Les journalistes financiers sont incrédules ou hostiles, les autres hésitent car Clearstream menace de procès en cascade.

A contre-courant, la mission parlementaire Peillon/Montebourg se saisit de l’affaire et convoque les témoins.

De peur que l’affaire se propage à l’étranger, une information judicaire est ouverte en catastrophe au Luxembourg. Toute la direction de la firme est mise à pied et Clearstream est racheté par un groupe allemand. Un mois plus tard, le procureur du Luxembourg claironne que tout est réglé et qu’il n’y a rien à chercher.

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De cette tragi-comédie, Denis Robert tire un second récit, plus personnel, La boîte noire (Les Arènes). Et un second film, toujours diffusé par CANAL+, L’affaire Clearstream.

Fin du premier acte et début du marathon judiciaire. Les plaintes pleuvent en France, en Belgique, en Suisse, et même au Canada. Déposées par Clearstream mais aussi par la banque russe Menatep et la Banque Générale du Luxembourg. L’auteur reçoit les huissiers à la file. L’éditeur fait ses comptes : les demandes de dommages et intérêts dépassent son chiffre d’affaires annuel. Le service juridique de CANAL+ se lance dans de coûteux procès. Parfois David gagne contre Goliath.

Au fil des mois, les relaxes se succèdent en première instance et en appel. Cinq ans plus tard, il ne reste plus deux procédures pendantes, toutes les deux en appel : l’une après un jugement favorable à Clearstream (un euro symbolique), l’autre défavorable à la firme (relaxe de Denis Robert). L’affaire semble close, malgré une troublante excroissance, durant l’été 2004, lorsqu’un corbeau affole les milieux de la défense et de la politique avec des listings truqués de Clearstream où apparaissent des élus et des responsables industriels et médiatique.

L’histoire de Denis Robert devient effrayante lorsque, cinq ans après la parution de Révélation$, le journaliste est subitement convoqué par la Justice luxembourgeoise pour être inculpé pour des faits (en l’occurrence des accusations contre la Banque Générale du Luxembourg) pour lesquels il a déjà été poursuivi en France et pour lesquels il a gagné ses procès en première instance et en appel. Ces procédures n’ayant pas eu l’effet escompté, les juges du Grand-Duché ont accepté de se prêter à une manœuvre peu honorable.

Denis Robert risque une peine de prison, agrémentée de frais d’avocat et une amende aux proportions luxembourgeoises. Par une ironie du destin c’est justement l’espace judicaire européen qu’il a contribué à établir avec l’Appel de Genève qui permet aujourd’hui à la justice luxembourgeoise d’essayer d’écraser un auteur ayant publié un livre en France.

Dans cette affaire, le Luxembourg - dont le ministre de la Justice est aussi… ministre du Trésor et du Budget - vient de commettre le pas de trop, en affichant sa partialité. Les citoyens européens peuvent soutenir Denis Robert en signant une pétition sur le site Liberté d’Informer.

Pétition qui sera adressée à la Justice de ce pays qui fait tant pour dégoûter les démocrates de croire en l’Europe. En transformant l’affaire Robert en affaire Frieden (le fameux ministre luxembourgeois de la Justice, du Trésor et du Budget), chaque signature sera un acte civique qui protège la liberté de la presse en Europe.

En poursuivant Denis Robert les autorités luxembourgeoises ne veulent pas seulement protéger Clearstream qui affiche une santé insolente. Ils cherchent à intimider tous ceux qui, à l’avenir, voudront savoir comment fonctionne le système financier et la toile d’araignée des paradis fiscaux. En cela, le Luxembourg a vraiment prononcé l’inculpation de trop.

Laurent Beccaria, directeur des Arènes
Franck Eskenazi, directeur de The Factory
Paul Moreira, directeur du magazine 90 MINUTES sur CANAL+


http://www.liberte-dinformer.info/60828.html
chris

Message par chris »

le luxembourg et ses vicissitudes a toujours jouer les vierges effarouchées ,rien que son representant européen , fervent catholique ,ca laisse reveur sur l'honneté religieuse :P

il y avait ou il ya toujours un magazine et son pendant sur le net ,"l'investigateur "qui balancait pas mal sur le grand duché ,ses putes ,ses bordels , ses politiciens locaux corrompus etc

denis robert est un vrai journaliste d'investigation ,il peut etre fier de son boulot qui n'a pas interessé grand monde mais derangé quelque peu .

mais la lessiveuse continue de tourner ,l'important pour le blaireau moyen ,c'etait que le sarko soit vierge pour redempter la france !!!

donc ,tout va bien :twisted:
ledesa

Message par ledesa »

Bientôt le grand retour de l'affaire : CLEARSTREAM

L'affaire des frégates de Taïwan bute sur un nouvel avis défavorable à la levée du secret défense !!!

L'avis de la consultative du secret défense du 21/07 a été publié hier au J.O. avec pour conclusion : "décision remise entre les mains de T.Breton !!! ???

J'attends avec impatience de savoir si T.Breton aura le courage et surtout l'honnêteté vis à vis des Français de lever le secret défense ???!!!

Déjà je trouve cela complètement anormal qu'un seul individu possède tous les pouvoirs, de plus ce dernier n'a même pas la légitimité des urnes !!!

Cela fait quand même 3 fois de suite que la CCSDN (commission consultative du secret de la défense Nationale) soi-disant INDEPENDANTE
refuse aux juges la connaissance de ces documents !!!???

Ce secret avait été maintenu par les refus succéssifs de :
Fabius (PS) en décembre 2001,
puis Mer (ump) en juin 2002,
puis la dernière, suite à l'audition le 24 juillet 2006 de l'ancien ministre socialiste de la défense, Richard
Richard qui a mis en cause Mitterrand et son 1er ministre (entre 93 et 95) BALLADUR, dans le versement de rétrocommissions à des "personnes physiques"
et à des partis politiques français!!!
Le PV d'audition a été transmis à Breton ????!!!!!!!!!!

Est-ce que la justice est vraiment indépendante dans notre pays ?
Même si ici dans ce cas de figure entre en jeu le : "SECRET DEFENSE" que vient donc faire le ministre de l'industrie ???!!!!!!!

On sait que les juges s'intéressent à une liste de la Direction des douanes, peut être est-ce l'expliquation de la présence de T.Breton dans ce dossier ???!!!

Ne pas oublier les décés très suspects de 3 "intervenants" dans cette affaire :
1/le décés de YIN Chin-feng (capitaine de vaisseau qui s'apprêtait à révéler le scandale financier
2/décés de Thierry IMBOT (en octobre 2000 suite à "une chute" du 4e étage de son immeuble) fils du directeur de la DGSE
3/décés de MORISSON (chute du 5e de son immeuble) ex cadre de Thomson et négociateur dans la vente des frégates

Si T.Breton refuse une nouvelle fois cette levée du secret on pourra aisèment en conclure que la DROITE (UMP, RPR à l'époque) et la GAUCHE (PS) en ont croqué en se partageant le gâteau !

Et maintenant le Luxembourg qui monte au créneau !!!
Il doit y avoir une sacrée magouille derrière tout ça et je viens de signer la pétition de soutient à denis Robert et j'espère que des millions de français en feront autant
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