Recrutement dans le BTP

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Modérateurs : superuser, Yves

superuser
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Localisation : Paris

Message par superuser »

Tageblatt a écrit :Travailler torse nu en plein soleil, sans rien à boire ni barrières de sécurité, à vingt mètres du sol, et manger dans un local à poubelles infesté de souris, tel est le quotidien d'ouvriers du bâtiment surpris vendredi par l'Inspection du travail du XVIIIe arrondissement de Paris.

Quelques jours auparavant, le ministre délégué au Travail, Gérard Larcher, a visité un chantier parisien «modèle», et reçu le patronat du bâtiment pour lui rappeler ses obligations en matière de prévention des coups de chaleur : mise à disposition d'eau fraîche, pauses, aménagement d'horaires...

Au coin d'une rue populaire, un échafaudage offre la vision d'une réalité moins idyllique. «Vous avez vu ça, là-haut ? Ça me rend malade !», lance l'inspectrice, figée, le visage tourné vers le ciel.
Trois ouvriers se démènent, torse nu au soleil : au bord du vide, ils tentent de fixer le contre-poids d'un échafaudage au dernier niveau de la terrasse d'un immeuble résidentiel des années 50.

L'inspectrice, la cinquantaine et le regard juvénile, allonge le pas et emprunte l'impasse d'Andrézieux, les yeux rivés sur la façade en carrelage, dont les ouvriers refont le revêtement.
Au pied de l'immeuble, elle trouve la «base vie». C'est là que les ouvriers se lavent, se changent et mangent : un local à poubelles sombre, véritable étuve, qui sert aussi à stocker bombonnes de gaz et pots de peinture, zébré par un fil à linge auquel pendent des vêtements. En guise de réchaud, un bec de gaz sur lequel est posé, en équilibre précaire, un pot de peinture en métal, où les ouvriers font chauffer leurs gamelles.
«Là, il devrait y avoir un point d'eau, des armoires à vestiaire propres, une table pour manger, une glacière pour l'eau fraîche... Bienvenue au XXIe siècle», ironise l'inspectrice.

«Bonjour messieurs, Inspection du travail !», lance-t-elle en prenant pied sur la terrasse, au neuvième étage. Les visages s'assombrissent.
Un jeune manoeuvre brésilien travaille pour une entreprise dont il ignore le nom.
Un autre, d'origine africaine, s'occupe de démonter l'échafaudage : il est employé par un sous-traitant, lui-même sous contrat avec un autre sous-traitant de la PME chargée des travaux. «C'est un travail de titan de retrouver les véritables employeurs», confie plus tard l'inspectrice, «il faut parfois jusqu'à dix convocations».
Trois autres, deux maçons et un peintre expérimentés, des Portugais, travaillent torse nu, sous un soleil de plomb.

«Messieurs, j'arrête le chantier, vous risquez une chute mortelle, il manque des barrières de protection partout !», dit l'inspectrice, «»et vous risquez des brûlures, un cancer de la peau : il faut mettre des vêtements !»
Sourires.... «Il fait trop chaud», tente l'un d'eux.

Deux bouteilles d'eau minérale à moitié vides jonchent le sol. «Votre employeur doit vous fournir trois litres d'eau à chacun, par jour», rappelle l'inspectrice. «L'eau, c'est nous qui l'avons achetée», répond le peintre, qui s'enhardit : «Et vous avez-vu où on mange ? Il y a des souris comme ça !» dit-il en montrant sa main.

Prévenu au téléphone, le commis de chantier arrive.
«Le chantier est arrêté, il y a des dangers mortels, et il faut fournir de l'eau aux ouvriers».

Un PV de suspension de travaux est adressé l'après-midi même aux trois entreprises parties prenantes du chantier, dans l'attente d'une mise aux normes dûment vérifiée.

SOURCE
maguy

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Message par maguy »

Bonjour,

J'habite Paris au dessus d'un carrefour (à éviter pour les pollutions sonores et...polluantes !)

Début juillet, ils ont commencé un chantier, je suppose pour les canalisations de gaz.
Marteau-piqueur à toute heure avec fenêtres ouvertes, mais les deux types me faisaient peine en plein soleil avec en plus un casque en plastique et bien sûr le gilet fluo.

Allez savoir pourquoi, rien ne pouvait tomber du ciel puisqu'ils creusaient, mais les règles de sécurité sont parfois inadaptables aux conditions de travail. Sur un chantier, on porte un casque, point barre !!

En tous cas, en début de semaine lorsqu'il faisait si chaud, il n'y avait personne sur ce chantier. J'espère sincèrement que c'était pour des raisons climatiques.

Pourquoi Gérard Larcher n'a pas été invité sur un chantier comme dans celui décrit du 18ème arrondissement ?

Ah, non on prépare le terrain, on ne va pas le choquer avec la dure réalité ce brave ministre ! :twisted:

Son vrai boulot devrait consister à visiter incognito un chantier, sans tapis rouge.

Il ne sont vraiment bons qu'à" inaugurer les chrysanthèmes !" c'est de Gaulle qui l'a dit, mais je n'en pense pas moins.
maguy
YVES780

Message par YVES780 »

ce qui m'étonne est qu'il n'y est pas eu de client lésé, qui ait donc été amené à porter plainte.

j'avais eu un cas dans les années 90, avec une entreprise de transport, dont le patron s'était retrouvé en taule, tout comme le patron de l'entreprise donneur d'ordre, qui, bien que pas au courant des pratiques illicites de son sous-traitant, avait fait lui aussi 2 ans de taule !

comme quoi la prison ferme une fois peut servir de leçon !
Jake

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Message par Jake »

Je cite Maguy : "Son vrai boulot devrait consister à visiter incognito un chantier, sans tapis rouge.

Il ne sont vraiment bons qu'à" inaugurer les chrysanthèmes !" c'est de Gaulle qui l'a dit, mais je n'en pense pas moins."]


C'est bien le problème : de la figuration plutôt qu'un travail de fond. :(
Jake.
domi5

precarite d emploi

Message par domi5 »

bonjour je suis electricien depuis maintenant une quinzaine d annee et j ai surtout eut des licenciement economique ou bien des ccd avec des promesses d embauche lorsque je vais a l anpe je m apercois qu il ya un certain recule de leur part a prendre certain dossier et lorsque je leur demande si j ai tout les moyens pour trouver un emploi aucune reponse faite les annonce et vous verrai bien
j ai un niveau 3 coef 210 mais aucune formation dans une entreprise mes acquis non jamais etaient valider par l encadrement de l entreprise aucune habilitation electrique et formation au sein meme de l activitee de l entreprise
j ai donc retrouver un emploi depuis un an dans l informatique mais cote formation cela a du mal a venir et on me demande deja de faire de l encadrement je sais pas si cela est normal vu que des personnes qui on deja 9 a 10 ans on du mal a le faire
evidement l entreprise en question a d enorme probleme financier
en esperant pouvoir depasser l anne en cour a bientot

domi5
Bassalère

Message par Bassalère »

De l'avis meme de mon médecin,ce sont effectivement des travaux pénibles.Meme de jeunes salariés ont des problèmes de dos ,en ayant travaillé que quelques années.
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