Mon blog sur l'Allemagne
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En septembre, le taux de chômage en Allemagne tombait à 7,2%. Mais un problème reste sans solution : la polémique autour de l’aide sociale qui, selon certains, n’est pas assez élevée. La cour constitutionnelle fédérale leur donnait en partie raison début 2010. Le gouvernement a donc annoncé fin septembre une augmentation du forfait de base de l’allocation de 5 € pour l’aide sociale (Hartz IV, équivalent de l’ancien RMI français). Une personne seule obtiendra donc 364 € par mois… Témoignage.
Mon aide sociale, et ma pizza aux pommes de terre
Mon aide sociale, et ma pizza aux pommes de terre
L'Allemagne s'inquiète de son chômage qui baisse...
ON CROIT RÊVER !!!!
En Allemagne, le nombre de demandeurs d'emplois est passé sous la barre des 3 millions. On n'avait pas vu cela depuis 1992. Le gouvernement craint une pénurie de main d'œuvre qualifiée.
2,94 millions de chômeurs, le chiffre était trop beau et la ministre de l'Emploi et des Affaires sociales Ursula von der Leyen n'a pu s'empêcher de ravir la vedette au patron de l'Agence fédérale pour l'emploi qui annonce traditionnellement les chiffres du chômage. On attendait depuis plusieurs mois le passage du nombre de chômeurs sous la barre des 3 millions. C'est désormais chose faite avec les chiffres d'octobre 2010.
C'est non seulement le plus bas niveau de chômage depuis novembre 1992, mais c'est aussi la première fois depuis 1945 que le pays sort d'une crise avec un socle de chômage inférieur à celui de la crise précédente. Aujourd'hui, l'Allemagne à peine sortie de la crise s'apprête à enregistrer une croissance de 3,4% pour 2010. Et les économistes prévoient que le chômage devrait continuer à baisser en 2011.
Hier, l'ex-chancelier Schröder n'a pas manqué de se rappeler au bon souvenir d'Angela Merkel : "Mon Agenda de réformes est en grande partie responsable de la croissance", a-t-il déclaré au quotidien Bild Zeitung. Et les experts lui donnent en partie raison. L'Agenda 2010 (lancé en 2003), a en effet contribué à flexibiliser le très rigide marché de l'emploi allemand. La libéralisation des règles du travail temporaire et de la fiscalité des petits emplois ont ainsi favorisé les embauches puisque, au grand dam des syndicats, la moitié des emplois créés depuis le début de 2010 sont des emplois précaires ou à durée déterminée.
La flexibilisation du temps travail a joué un rôle d'amortisseur
Mais ce n'est pas la seule explication du très faible recul de l'emploi pendant la crise. La flexibilisation du temps de travail, négociée par les partenaires sociaux a joué un véritable rôle d'amortisseur, limitant de nombreux licenciements. Aujourd'hui, près de 50% des salariés allemands bénéficient de comptes épargne temps qui permettent d'économiser des heures en cas de pleine activité et de les utiliser quand les commandes viennent à manquer.
Par ailleurs, le précédent gouvernement de grande coalition (conservateurs et sociaux-démocrates) a su élargir à temps les mesures de chômage partiel et maintenir les salariés dans les entreprises. Enfin, les syndicats ont préféré signé des accords collectifs offrant la sécurité de l'emploi à la place d'augmentation salariales. Et les patrons ont compris qu'il était moins coûteux de conserver des employés bien formés, que de les licencier pour les réembaucher plus tard. Le tout a permis à l'économie allemande de répondre au quart de tour à la reprise de la demande mondiale.
La forte reprise et la rapide baisse du chômage sont en train de diriger l'économie allemande vers une pénurie de main d'œuvre qualifiée au point que les experts économiques sont en train de prévoir une sérieuse augmentation du temps de travail pouvant aller jusqu'au retour de la semaine de 45 heures dans certains secteurs. Dans les cinq ans à venir, la Fédération allemande des chambres d'industrie et de commerce (DIHK) estime ainsi que l'Allemagne aura besoin de 400.000 spécialistes supplémentaires, qu'elle n'a pas. Selon Hans Heinrich Driftmann, président du DIHK, cette pénurie aboutit déjà à un manque à gagner d'environ 25 milliards d'euros par an.
La tendance est à la hausse des salaires
La rareté de la main d'œuvre, associée au retour progressif à la période faste des bénéfices record a une conséquence directe sur les salaires. La tendance est largement appuyée par la classe politique au grand complet. En février 2010, les partenaires sociaux des secteurs de l'automobile, de la machine-outil et de la métallurgie (3,4 millions de salariés) signaient un accord collectif avec une augmentation de 2,7% sur 24 mois. En septembre dernier, leurs camarades de la sidérurgie (85.000 salariés) obtenaient déjà 3,6% d'augmentation sur seulement 13 mois. Et déjà l'IG Metall prévoit de négocier entre 4 et 6% l'augmentation des salaires chez Volkswagen début 2011.
Ailleurs, les patrons sont mis sous pression et commencent à céder. Même si de nombreux patrons craignent la fragilité de la croissance et un brusque retournement de tendance, la pression est trop forte. Cet été, Porsche et Daimler ont ainsi versé des primes exceptionnelles à leurs salariés. Bosch vient d'annoncer qu'il avancerait de deux mois l'augmentation de 2,7% prévue pour avril 2011. D'autres s'apprêtent à lui emboîter le pas.
Toutes ces nouvelles devraient ravir les voisins européens. En effet, le moral des ménages allemands a atteint son plus haut niveau depuis trois ans, et les signes d'une vraie reprise de la croissance intérieure allemande s'accumulent.
http://www.lexpansion.com/economie/le-c ... 41639.html

En Allemagne, le nombre de demandeurs d'emplois est passé sous la barre des 3 millions. On n'avait pas vu cela depuis 1992. Le gouvernement craint une pénurie de main d'œuvre qualifiée.
2,94 millions de chômeurs, le chiffre était trop beau et la ministre de l'Emploi et des Affaires sociales Ursula von der Leyen n'a pu s'empêcher de ravir la vedette au patron de l'Agence fédérale pour l'emploi qui annonce traditionnellement les chiffres du chômage. On attendait depuis plusieurs mois le passage du nombre de chômeurs sous la barre des 3 millions. C'est désormais chose faite avec les chiffres d'octobre 2010.
C'est non seulement le plus bas niveau de chômage depuis novembre 1992, mais c'est aussi la première fois depuis 1945 que le pays sort d'une crise avec un socle de chômage inférieur à celui de la crise précédente. Aujourd'hui, l'Allemagne à peine sortie de la crise s'apprête à enregistrer une croissance de 3,4% pour 2010. Et les économistes prévoient que le chômage devrait continuer à baisser en 2011.
Hier, l'ex-chancelier Schröder n'a pas manqué de se rappeler au bon souvenir d'Angela Merkel : "Mon Agenda de réformes est en grande partie responsable de la croissance", a-t-il déclaré au quotidien Bild Zeitung. Et les experts lui donnent en partie raison. L'Agenda 2010 (lancé en 2003), a en effet contribué à flexibiliser le très rigide marché de l'emploi allemand. La libéralisation des règles du travail temporaire et de la fiscalité des petits emplois ont ainsi favorisé les embauches puisque, au grand dam des syndicats, la moitié des emplois créés depuis le début de 2010 sont des emplois précaires ou à durée déterminée.
La flexibilisation du temps travail a joué un rôle d'amortisseur
Mais ce n'est pas la seule explication du très faible recul de l'emploi pendant la crise. La flexibilisation du temps de travail, négociée par les partenaires sociaux a joué un véritable rôle d'amortisseur, limitant de nombreux licenciements. Aujourd'hui, près de 50% des salariés allemands bénéficient de comptes épargne temps qui permettent d'économiser des heures en cas de pleine activité et de les utiliser quand les commandes viennent à manquer.
Par ailleurs, le précédent gouvernement de grande coalition (conservateurs et sociaux-démocrates) a su élargir à temps les mesures de chômage partiel et maintenir les salariés dans les entreprises. Enfin, les syndicats ont préféré signé des accords collectifs offrant la sécurité de l'emploi à la place d'augmentation salariales. Et les patrons ont compris qu'il était moins coûteux de conserver des employés bien formés, que de les licencier pour les réembaucher plus tard. Le tout a permis à l'économie allemande de répondre au quart de tour à la reprise de la demande mondiale.
La forte reprise et la rapide baisse du chômage sont en train de diriger l'économie allemande vers une pénurie de main d'œuvre qualifiée au point que les experts économiques sont en train de prévoir une sérieuse augmentation du temps de travail pouvant aller jusqu'au retour de la semaine de 45 heures dans certains secteurs. Dans les cinq ans à venir, la Fédération allemande des chambres d'industrie et de commerce (DIHK) estime ainsi que l'Allemagne aura besoin de 400.000 spécialistes supplémentaires, qu'elle n'a pas. Selon Hans Heinrich Driftmann, président du DIHK, cette pénurie aboutit déjà à un manque à gagner d'environ 25 milliards d'euros par an.
La tendance est à la hausse des salaires
La rareté de la main d'œuvre, associée au retour progressif à la période faste des bénéfices record a une conséquence directe sur les salaires. La tendance est largement appuyée par la classe politique au grand complet. En février 2010, les partenaires sociaux des secteurs de l'automobile, de la machine-outil et de la métallurgie (3,4 millions de salariés) signaient un accord collectif avec une augmentation de 2,7% sur 24 mois. En septembre dernier, leurs camarades de la sidérurgie (85.000 salariés) obtenaient déjà 3,6% d'augmentation sur seulement 13 mois. Et déjà l'IG Metall prévoit de négocier entre 4 et 6% l'augmentation des salaires chez Volkswagen début 2011.
Ailleurs, les patrons sont mis sous pression et commencent à céder. Même si de nombreux patrons craignent la fragilité de la croissance et un brusque retournement de tendance, la pression est trop forte. Cet été, Porsche et Daimler ont ainsi versé des primes exceptionnelles à leurs salariés. Bosch vient d'annoncer qu'il avancerait de deux mois l'augmentation de 2,7% prévue pour avril 2011. D'autres s'apprêtent à lui emboîter le pas.
Toutes ces nouvelles devraient ravir les voisins européens. En effet, le moral des ménages allemands a atteint son plus haut niveau depuis trois ans, et les signes d'une vraie reprise de la croissance intérieure allemande s'accumulent.
http://www.lexpansion.com/economie/le-c ... 41639.html
Re: Mon blog sur l'Allemagne
C'est ce que nous disait une journaliste d'ARD que nous croisions hier. Je n'ai pu m'empêcher de lui demander "mais quel genre d'emploi, peut-on en vivre ?". Elle a fait une grimace très explicite...
Si les Français sont ridiculisés à l'étranger, ce n'est certes pas pour leur résistance mais pour leur religion des "écoles d'excellence" et de l'élite (auto-proclamée) et de leur insolence et incompétence et suffisance.
Et je ne peux pas leur donner tort !
Comme ils ont compris qu'il était moins cher de maintenir les salariés de plus de 40 ans, expérimentés et parfaitement formés à leur outil de travail, plutôt que de les virer et de prendre des frais démoulés des écoles qui paraissent moins chers d'emblée mais reviennent en fin de compte bonbon, ce qui a l'air "bon marché" l'est souvent.Et les patrons ont compris qu'il était moins coûteux de conserver des employés bien formés, que de les licencier pour les réembaucher plus tard.
Si les Français sont ridiculisés à l'étranger, ce n'est certes pas pour leur résistance mais pour leur religion des "écoles d'excellence" et de l'élite (auto-proclamée) et de leur insolence et incompétence et suffisance.
Et je ne peux pas leur donner tort !
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Hier j'ai écouté l'émission "Kontrovers - jetzt kommt der Aufschwung" (La croissance arrive), émission connue du Deutschlandfunk. Le principe: plusieurs journalistes, économistes et autres "élites" médiatiques discutent sur un sujet, et les auditeurs peuvent appeler et poser des questions, faire des commentaires.
Cela m'a amusé: tous les experts de droite ont répété comme un mantra que la croissance était bien là, seulement voilà, tous les auditeurs qui ont appelé, sans exception, ont témoigné que leur pouvoir d'achat avait baissé, qu'ils gagnaient moins qu'avant, que les chiffres du chômage étaient embellis, que leur salaire avait stagné ou significativement baissé. Le représentant néo-libéral FDP a noyé ces contributions dans des statistiques. Un représentant de "Die Linke" était accusé de polémiste, pas sérieux etc. J'imagine que le standard de la radio filtre un peu les appel pour équilibrer politiquement les contributions des auditeurs, or la radio n'avait trouvé personne qui a confirmé que la croissance était arrivé dans son portefeuille. Un auditeur avait dit qu'il y a en Allemagne et effet une forte croissance du nobre de millionaires. C'était marrant.
Cela m'a amusé: tous les experts de droite ont répété comme un mantra que la croissance était bien là, seulement voilà, tous les auditeurs qui ont appelé, sans exception, ont témoigné que leur pouvoir d'achat avait baissé, qu'ils gagnaient moins qu'avant, que les chiffres du chômage étaient embellis, que leur salaire avait stagné ou significativement baissé. Le représentant néo-libéral FDP a noyé ces contributions dans des statistiques. Un représentant de "Die Linke" était accusé de polémiste, pas sérieux etc. J'imagine que le standard de la radio filtre un peu les appel pour équilibrer politiquement les contributions des auditeurs, or la radio n'avait trouvé personne qui a confirmé que la croissance était arrivé dans son portefeuille. Un auditeur avait dit qu'il y a en Allemagne et effet une forte croissance du nobre de millionaires. C'était marrant.
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Ouais, les essperts auto-proclamés qui n'ont rien voulu voir de la crise financière alors qu'elle est le fruit de leur mondialisation à tout va !tous les experts de droite ont répété comme un mantra que la croissance était bien là,
Bandes de pitres, va !
Nonla radio n'avait trouvé personne qui a confirmé que la croissance était arrivé dans son portefeuille

Malgré toutes leurs statistiques truquées, le citoyen se rend compte tout seul de ce qu'il perd comme pouvoir d'achat et des difficultés à boucler ses mois.
Et en prime, on les prend pour des idiots

Re: Mon blog sur l'Allemagne
Je pense qu'il y a plusieurs réalités ou perceptions de la réalité. On a les "experts" qui ont les yeux rivés sur les indicateurs d'économie, les statistiques, les moyennes etc. Nous savons que les CDD et le travail intérimaire a beaucoup augmenté, le travail précaire en général. Les gens en intérim n'ont pas de gros salaires. Il y a quelques catégories professionnelles qui auront une augmentation, mais manque de bol ceux-là n'ont pas appelé. Ceux qui sont toujours au chômage ou qui font du travail précaire s'en foutent des "bonnes statistiques". Ils sont toujours dans la même galère qu'avant. Les entreprises hésitent toujours à investir dans la formation. Elles préfèrent embaucher des gens qui "fonctionnent" tout de suite. Un jeune qui n'a pas trouvé une place d'apprentissage pendant plusieurs années sera devancé par ses "concurrents" plus jeune, et encore, la formation "coûte cher".Nonon nous aurait menti ????
Il y a ceux qui font le même travail depuis quelques années et qui n'ont pas été augmentés. A eux aussi "la reprise" leur fait une belle jambe. Pour eux le coût de la vie a augmenté et continue à augmenter.
Ou la façon plus courte - pour la majorité des gens les "bons indicateurs économiques" ne leur apporte rien, ce n'est pas ça qui leur rend la vie plus facile.
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Eichstätt est une petite ville de 13.000 habitants en Bavière. Le "Freistaat Bayern" est parmi les 4 premiers Länder en compétence d'éducation et de formation, La Bavière occuppe la première place en maths, sciences naturelles et compréhension de texte (Pisa). Bayern est riche avec une infrastructure au top et le Land le plus fort en discrimination sociale : les enfants de la couche sociale supérieure ont 6,65 fois plus de chance de passer le bac qu'un enfant du milieu travailleur (source: Die Welt). La moyenne en Allemagne est 4 fois plus de chance de passer le bac pour les enfants de riches.
Re: Mon blog sur l'Allemagne
La particularité de son secteur immobilier en matière de logement social a permis à l'Allemagne de se distinguer pendant longtemps de ses voisins européens. Aujourd'hui, il semblerait qu'un retour à la norme s'impose, c'est à dire un désengagement de l'Etat. Le paradoxe est tel que le logement social devient plus cher le que locatif privé.
http://www.marianne2.fr/Logement-en-All ... 99840.html
http://www.marianne2.fr/Logement-en-All ... 99840.html