Il y a une différence fondamentale entre un CDD de 6 mois avant CDI et un CDI avec 6 mois d'essai.
Dans le premier cas, passé la période d'essai conventionnelle (je crois que c'est un mois pour 6 mois), ton boss doit te garder jusqu'au terme de ton contrat. S'il rompt le contrat avant, le solde du salaire que tu aurais du percevoir pendant le temps restant t'es du. Ensuite, s'il te prend en CDI, il ne peut plus y avoir période d'essai.
Alors que pendant les 6 mois de ton essai en CDI, tu peux te faire gicler à tout moment sans autre forme de procès...
Je parle d'entreprises qui remplacent la période d'essai de CDI par un CDD systématique avant le CDI, ce qui permet d'avoir une période d'essai plus longue que celle normalement applicable.
Sauf si on fait le con, le CDI est assuré derrière, mais avant, on veut voir !
Ce n'est pas un phénomène nouveau, et je n'ai vu un de leur PDG recevoir la visite d'un inspecteur du travail pour leur rappeler la loi, voire même le Procureur du coin le faire, on réserve plutôt ça aux habitants des cités.
Je parle d'entreprises qui remplacent la période d'essai de CDI par un CDD systématique avant le CDI, ce qui permet d'avoir une période d'essai plus longue que celle normalement applicable.
Sauf si on fait le con, le CDI est assuré derrière, mais avant, on veut voir !
La carotte qui se transforme en baton?
<<un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras">>
Dernière modification par tristesir le 19 juil. 2006, modifié 1 fois.
Je parle d'entreprises qui remplacent la période d'essai de CDI par un CDD systématique avant le CDI, ce qui permet d'avoir une période d'essai plus longue que celle normalement applicable
Et bien je préfère un CDD-période d'essai à une période d'essai classique pré-CDI.
Car,je le sais pour l'avoir vécu 2 fois. On m'avait embauchée en CDI et quelques semaines après... virée, sans avoir à donner d'explication et sans avoir à payer la précarité.
La raison était toute simple. Je n'étais pas celle retenue pour le poste, mais je possédais l'avantage d'être libre de suite sans avoir à donner un préavis.
En plus, quand on met la carotte "CDI" on est prêt à faire un effort sur le salaire.
Tu vois, Yves, il y en a de vraiment vicieux...
Alors, un CDD : OK. Il doit me garder et/ou me payer jusqu'au bout.
Dans mon métier, y a un tarif syndical (conventionnel), le salaire c'est 25 % de moins en CDD qu'en CDI !
Je ne suis plus un débutant, je prendrai 100 % du salaire !
Faut bien que les erreurs passées ne se répètent pas, sinon c'est qu'on a un problème !
De toutes façons, si on t'embauche à 45 ans ou 50 ans, c'est aussi pour être sécurisé !
Dans ces conditions, ce ne sera pas pour te payer moins : ça c'est valable pour un poste d'exécution dans une toute petite entreprise, pas pour un poste à responsabilité dans une PME ou une grande entreprise.
L'affaire d'Outreau a fait réfléchir dans les entreprises !
Sauf si l'entreprise n'a pas les reins solides, l'entrepreneur n'a aucun intérêt à t'embaucher au rabais, notamment à cause des assurances, qui ont, pour les entreprises, verrouillé les contrats et sérré les boulons, vu les sinistres générés du fait de l'application de ce principe "salaire au rabais, qualité du travail au rabais", dans des secteurs comme le transport et la logistique, le déménagement, le BTP, la construction de maisons individuelles, etc.
Aujourd'hui, tout ça c'est fini, les employeurs veulent de la sécurité de tous les côtés, et leurs assureurs ne veulent plus payer les conséquences de ça.
Aujourd'hui, ce n'est plus, comme dans les années 1990, la meilleure manière de décrocher un poste que d'offrir un rabais sur le salaire prévu et budgété.
C'est difficile de se donner des règles générales, du type "jamais de CDD", "ne pas rabattre sur son salaire", tant les cas individuels sont différents.
La théorie du salaire, garantie de travail de qualité, me paraît assez faible en général, même pour de grosses boîtes. Le mieux, c'est d'être légèrement au-dessous du budget prévu. Trop au-dessous, cela est suspect.
Mais des salaires très élevés n'ont jamais empêché des cadres de mal travailler. Les humains que nous sommes estiment généralement mériter au moins ce qu'ils gagnent, quelles que soient leurs performances, et trouvent toujours des responsables à leurs erreurs ou manquements...
C'est d'autant plus vrai aujourd'hui où aucun salarié n'a rien à attendre à long terme d'une entreprise, susceptible de rachat, délocalisation, réorganisation, recentrage, externalisation, abandon de stratégie... même les cadres dirigeants. Seul compte le court terme, en sachant que plus on gagne à un instant t, plus on connaît de gens vous permettant de rebondir en t + 1. Pour progresser aujourd'hui, il faut changer d'entreprise ou menacer de le faire.
La qualité du travail n'est pas vraiment un critère, ce qui compte c'est le résultat.
A titre, il y avait dans Paris-Match de la semaine dernière une interview d'Henri Giscard d'Estaing, PDG du Club Med, qui le confirmait.
Quant à la carrière, excepté peut-être dans les très grosses sociétés, on doit se la faire soi-même.
Quand au salaire, dans chaque secteur il y a des barèmes, et pratiquement plus d'écart entre une société et une autre du même secteur pour un même poste.
Par ailleurs, les dirigeants bougent aussi, se connaissent, se téléphonent, et celui qui te convoque à un entretien dans l'idée de t'embaucher sait, avant de te rencontrer, combien tu gagnais avant et donc si tu vas rentrer dans son budget ou non.
Enfin, si on t'embauche à 45 ou 50 ans, ce n'est pas uniquement pour le besoin immédiat, sinon on embauchera un plus jeune que toi.
C'est la raison pour laquelle le CDD pour le seniors de 57 à 60 ans, je n'y crois pas beaucoup.
Il n'y a plus d'embauches à caractère social dans les entreprises, du moins dans mon secteur.
Il faut que tes profils et expériences correspondent au projet de l'entreprise, et que tu ait la "niaque" permanente !
Quant au salaire, d'une manière générale, ce sera toujours de payer le moins cher possible les personnes qu'on embauche, et ceci de génération en génération !
Dernier critère, il faut que tu aies le "genre de la maison" !
La difficulté actuelle pour les plus de 45 ans est aussi qu'ils ont affaire à des dirigeants qui ont changé plus ou moins souvent de société, alors que ceux des générations précédentes faisaient seulement une voire deux entreprises dans leur carrière.
Bonjour,
première fois sur le forum..
Vu que ça me parait adapté au sujet, je prolonge la discussion précédente en vous exposant mon cas :
J'arrive au terme d'un CDD de 6 mois en tant que préparateur méthodes. Ce CDD va être converti en CDI, en tant qu'ingénieur méthodes.
Le CDD devenant CDI, je ne toucherai pas la prime de précarité. Je m'attendais du coup à ne pas avoir de période d'essai. Mais voilà : la DRH me dit que j'aurai une période d'essai car je change de poste. Qui a raison ??
En principe, habituellement les gens qui sont embauchés en CDI après un CDD le sont au même poste, ou du moins au même niveau dans l'organigramme de l'entreprise.
Mais, s'il s'agit d'un poste différent, le nouveau poste est-il un poste supérieur au précédent occupé pendant le CDD ?
Le poste occupé en CDD était-il un poste permanent, ou correspondait-il juste à une mission temporaire ?
Cwain a écrit :Je m'attendais du coup à ne pas avoir de période d'essai. Mais voilà : la DRH me dit que j'aurai une période d'essai car je change de poste. Qui a raison ??
Il me semble bien que c'est le DRH.
Il s'agit d'un nouveau contrat : il y a donc à nouveau une période d'essai.
Si c'est un simple changement de poste au même niveau, c'est le contrat initial qui tient lieu de période d'essai, à considérer comme suffisamment convaincante, puisque le CDI, suivant du CDD, émane d'une proposition de l'entreprise.
Il me semble qu'en pareil cas l'entreprise sait ce qu'elle fait, ou alors ça devient gravissime, ou alors l'entreprise n'a momentanément pas le droit d'embaucher suite à un licenciement économique ou est susceptible de déposer le bilan, ... bref, c'est qu'il y a un "loup" !
Faut voir toutefois ce que dit la convention collective en question ?
J'ai même connu ce cas de figure en 91, j'ai changé de poste pour partir à 700 km dans le cadre d'une réorganisation interne après un CDD, on est venu me chercher alors que je n'étais pas demandeur, je n'ai pas eu à faire de seconde période d'essai, et je ne pense pas que cela était contradictoire avec ma convention collective de l'époque.
Ca me parait même contradictoire avec l'esprit du code du travail.
Il y a un loup, effectivement.
Le fait qu'on te propose un poste plus élevé au bout de 6 mois, semble précisément prouver que cette période d'essai a été concluante.
On dirait une manoeuvre pour pouvoir te jeter sans préavis, sans indemnités et en te baisant de ta prime de précarité.
Contacte l'inspection du travail pour conseil!
En ce qui concerne Cwain, j'aimerais une précision : puisque le CDI proposé avec période d'essai ne correspond pas au poste occupé en CDD, pourquoi n'a-t-il pas droit à la précarité ?
Son DRH précise, non sans raison, que le poste n'est pas le même, donc période d'essai OK.
Donc il devrait avoir droit à sa précarité puisqu'il s'agit d'un autre contrat avec une qualification différente.