Quand on veut vérifier les compétences et la connaissance de la langue française à des médecins qui exercent depuis des années alors qu'il semble que, depuis la loi sur l'immigration choisie en 2006, il faut valider ces critères, c'est, encore une fois, vouloir coûte que coûte soumettre les étrangers à des examens humiliants.Les médecins étrangers en grève, Bertrand promet une solution "législative"
AFP 14.07.2006 - 8:03
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a promis, jeudi, qu'une solution "législative" serait apportée, dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2007, à la situation des médecins étrangers, en grève ce week-end contre leurs "statuts précaires".
Quelque 7.000 praticiens, dont un grand nombre sont de nationalité française, exercent dans les hôpitaux en France, mais en étant moins bien payés et sans reconnaissance par l'Ordre des médecins, ce qu'ils ont dénoncé lors de plusieurs manifestations et grèves depuis deux ans.
Le 9 mars, la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) avait demandé au ministre de la Santé de l'informer "dans un délai de quatre mois" des mesures qu'il comptait prendre.
Pour la Halde, il ne fait en effet pas de doute que ces médecins souffrent de "discriminations, notamment en terme de rémunération", "alors même que leurs responsabilités concrètes sont identiques" à celles des autres médecins hospitaliers.
"J'ai écrit à la Halde début juillet pour l'informer de l'accord obtenu fin juin avec le syndicat majoritaire, la FPS (Fédération des praticiens de la santé) qui doit permettre de donner plus de lisibilité aux praticiens à diplôme hors Union européenne", a indiqué M. Bertrand.
Celui-ci a assuré que le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2007, examiné au Parlement à partir d'octobre, servirait de "support législatif" pour résoudre la question de ces praticiens.
"Ce support prendra la forme d'un article ou d'un amendement du gouvernement et encadrera l'examen dérogatoire, la Nouvelle procédure d'autorisation (NPA), qui doit permettre de vérifier leurs compétences et leur connaissance de la langue française", a expliqué M. Bertrand.
Quelque 2.600 praticiens seraient concernés par cette réforme. Quant aux 4.400 autres médecins étrangers ayant le statut de "stagiaire en formation", "ils bénéficieront de cette réforme dans les années qui viennent", a précisé Elizabeth Sow-Dione, porte-parole de l'Inpadhue, le syndicat à l'origine de la grève de ce week-end.
"S'il y a vraiment une avancée législative dans le cadre du PLFSS, ce serait une bonne nouvelle mais nous restons méfiants: nous avions déjà des accords avec le ministère avant qu'ils ne soient bloqués par la Direction de l'hospitalisation (Dhos, direction du ministère de la Santé)", a déclaré Talal Annani, président de l'Inpadhue.
S'agissant des différences salariales pointées par l'Inpadhue, M. Bertrand les explique par les "différences de statut avec leurs confrères européens".
Un médecin à diplôme étranger touche en moyenne 1.800 euros par mois contre 3.800 euros pour son collègue à diplôme français, selon M. Annani, "issu comme nombre de (ses) confrères d'une génération de médecins étrangers dont l'expérience antérieure n'est pas prise en compte dans l'évaluation".
Selon M. Bertrand, "un amalgame est fait qui laisse croire qu'il y a des différences de rémunération en fonction de la nationalité des praticiens, mais c'est parce que les statuts sont différents". "On ne peut comparer le statut d'un praticien hospitalier avec celui d'un praticien attaché ou d'un assistant", a poursuivi M. Bertrand.
La grève des praticiens étrangers, qui menacent d'un nouveau mouvement le week-end du 15 août, ne devrait pas avoir d'incidence sur la continuité des soins et l'accueil des patients, les médecins pouvant être réquisitionnés.
Source
J'ai travaillé dans un centre hospitalier à Colmar en 1995 et 1996 et donc cotoyé et travaillé avec des médecins étrangers. Ben... devinez.... ils parlaient tous parfaitement français et exerçaient sans que leurs compétences soient mises en doute.
Mon fils, lors de son hospitalisation, a été suivi par un psychiatre étranger, le seul psychiatre compétant que j'ai connu alors que j'ai été amenée à tenir tête (encore !) au psychiatre français, chef de service, qui ne fait tout simplement pas son boulot et se décharge complètement des prises en charge psychiatriques par son "jemenfoutisme". Je vais sûrement être amenée à intervenir auprès de la préfecture dans le cadre d'une HO et auprès de l'Ordre des médecins.
Vous apprécierez aussi les différences de rémunérations... mais ça, nous l'avions déjà compris.
"Monsieur" Bertrand essaie de faire un tour de passe-passe en indiquant qu'il n'y a pas de discriminition raciale au niveau des rémunérations, mais il prend ouvertement les gens pour des cons car il est évident que la discrimination raciale s'exerce au niveau des statuts qui permettent de moins rémunérer les médecins étrangers que leurs homologues français.
Mais ça... c'est le but ultime de l'immigration choisie !!!
Quant aux accords avec le gouvernement, on est accoutumé aux promesses non tenues... exactement comme les pompiers qui attendent depuis 2 ans.