Le congrès annuel de la confédération des organismes HLM s'ouvre mardi 28 septembre à Strasbourg dans une atmosphère de crise avec le gouvernement, qui entend ponctionner le mouvement de 340 millions d'euros par an et plafonner la hausse des loyers en 2011.
"C'est inadmissible que les loyers des locataires HLM servent à remplacer les aides de l'Etat pour l'Anru (Agence nationale de rénovation urbaine) et une partie des subventions pour la construction de logements sociaux", s'indigne Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'habitat (USH). Pour M. Repentin, par ailleurs sénateur PS de Savoie, "prélever 1 milliard d'euros sur 3 ans nous obligera à baisser de 20.000 par an le nombre de logements neufs que nous construisons, soit 3,2 milliards d'euros de travaux en moins, et à diminuer la réhabilitation des logements existants".
"Ce n'est pas là qu'il fallait tailler"
Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu, tout en reconnaissant une baisse des "aides à la pierre" dans le budget 2011 car "l'argent public devient une denrée rare", souligne de son côté "l'effort considérable" de l'Etat en faveur des HLM avec "4,5 milliards d'euros d'avantages fiscaux et 5 milliards d'APL" (aides personnelles au logement) destinées à solvabiliser les locataires.
Le gouvernement va, dans le budget 2011, supprimer pour les HLM l'exonération de la contribution sur les revenus locatifs (CRL, ex-droit au bail), ce qui devrait rapporter 340 millions dont, selon Benoist Apparu, 250 millions pour l'Anru (réhabilitation des quartiers dégradés) et 90 millions pour "les aides à la pierre".
Pour Pierre Quercy, le délégué général de l'USH, "le logement social c'est les pauvres, ce n'est pas là qu'il fallait tailler". "M. Apparu peut s'attendre à des manifestations d'un caractère inhabituel pendant son discours de clôture du congrès jeudi après-midi", prévient Thierry Repentin, qui souligne que ces 340 millions représentent 2% des loyers perçus.
"Une mesure aveugle"
La situation est d'autant plus tendue entre le mouvement HLM et le gouvernement que ce dernier a finalement décidé de limiter les hausses de loyers sociaux en 2011 alors que pour 2010, il s'était contenté d'une recommandation de ne pas dépasser un plafond de 1% de hausse. Benoist Apparu a indiqué avoir pris la décision de "limiter en 2011 la hausse des loyers à l'augmentation de l'Indice de référence des loyers (IRL)". L'IRL est un indice qui sert de référence pour la révision des loyers d'habitation pour les propriétaires privés. Il est reparti à la hausse depuis le début de l'année (+0,57% sur un an au 2e trimestre, selon l'Insee).
"C'est une mesure aveugle. Le paradoxe c'est que certains organismes, qui ne sont pas obligés de pratiquer des hausses, vont être tentés de le faire. Par contre le nombre d'organismes épaulés par la Caisse de garantie du logement social (CGLS), chargée de les aider dans leur redressement financier, risque de passer de 40 à 90 sur un total de 773", déplore le président de l'USH.
Autre motif d'inquiétude pour les HLM, dont le thème du congrès est "Une place pour chacun dans la Cité", la montée des agressions, menaces et insultes contre le personnel. En 2008, dernière année connue, le nombre déclaré de tels incidents s'est élevé à 3.900 (dont 250 arrêts de travail), soit une progression de 14% par rapport à 2007. "Avec le Droit au logement opposable (Dalo), on renforce les ghettos avec des gens qui ont des problèmes économiques et sociaux, ce qui entraîne une tension grandissante dans certains quartiers à cause des différents trafics, de drogues dures notamment", déplore Pierre Quercy.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ement.html
L'UMP veut ponctionner les HLM
Re: L'UMP veut ponctionner les HLM
De toute façon, la plupart des sociétés HLM sont desormais privatisés. Le but est de faire rentrer dans le parc HLM les classes moyennes qui ont accès au logement social , mais qui peuvent financer un logement social. A ce titre certaines sociétés HLM ( dont habilim) ont des programmes de constructions de logement social , financés par des subventions publiques ( tel que la caisse des depots et consignations et autres organismes),mais n'acceptent dans leur logement social , que des publics dont les revenus dépassent 20 % du smig. Tout ce qui est public défavorisés qui pointent au RSA et chez POPOL est exclu du logement social, et, ce, dans des villes soi-disant socialistes.
La privatisation des HLM , autrefois considérés pour loger les " économiquement faibles " vient de passer à la vitesse supérieure: c'est à dire loger dans son parc les gens suceptibles de devenir un jour propriétaire , mais actuellement en situation de demande d'hebergement: c'est à dire les travailleurs un peu au dessus du smig, les mutés de province avec salaire de " petite fonction publique" , les familles recomposées.....
TOUT CE QUI EST TRES PAUVRE S'ABSTENIR!
(suis au courant, je me bats depuis avril 2010 pour accéder au logement social sur une ville soi-disant socialiste!mais qui ne loge pas les rsaistes!)
La privatisation des HLM , autrefois considérés pour loger les " économiquement faibles " vient de passer à la vitesse supérieure: c'est à dire loger dans son parc les gens suceptibles de devenir un jour propriétaire , mais actuellement en situation de demande d'hebergement: c'est à dire les travailleurs un peu au dessus du smig, les mutés de province avec salaire de " petite fonction publique" , les familles recomposées.....
TOUT CE QUI EST TRES PAUVRE S'ABSTENIR!
(suis au courant, je me bats depuis avril 2010 pour accéder au logement social sur une ville soi-disant socialiste!mais qui ne loge pas les rsaistes!)
Re: L'UMP veut ponctionner les HLM
Chez moi, à Paris c'est "logement social" mais à l'économie mixte, donc avec des capitaux privés, gros coup de bambou depuis environ 5 ans !
Re: L'UMP veut ponctionner les HLM
Regardez la vidéo "Neuilly" ( http://www.contretemps.eu/interviews/que-faire-riches ) pour apprendre qui habite les quelques logements soit-disant sociaux de cette ville.
HLM : la politique de "voleur" du gouvernement
La Confédération Nationale du Logement, principale association de locataires de HLM, dénonce un projet de taxe de 2,5% sur les loyers.
La CNL est "excédée par la politique ultra libérale et de voleur" du gouvernement, a indiqué son président mercredi 29 septembre au congrès de l'Union sociale pour l'habitat à Strasbourg. "Aujourd'hui, nous devons mettre le niveau de notre mobilisation au niveau des attaques" gouvernementales, a déclaré son président Serge Incerti Formentini lors d'une conférence de presse. Il a annoncé que ses adhérents avaient l'intention de manifester lors de la venue jeudi, pour la séance de clôture de ce congrès, du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu.
Selon Serge Incerti Formentini, "la situation est aujourd'hui gravissime pour le logement social. Nous allons manifester dans la salle du congrès pour dire à Benoist Apparu qu'il pratique une politique de voleur", a-t-il ajouté.
La CNL dénonce notamment un projet de taxe de 2,5% sur les loyers, représentant une "ponction annuelle de 340 millions d'euros sur le budget des bailleurs sociaux, soit un surcoût de 80 euros par an et par locataire", plus un "nouveau hold-up pour détourner 1,25 milliard d'euros du système du 1% logement des salariés".
L'association de locataires s'insurge aussi contre l'application de la "loi Boutin" de 2009 de mobilisation pour le logement et de lutte contre l'exclusion, qui selon elle "accentue en fait la casse du logement social".
"Le résultat c'est un manque à gagner énorme de 20.000 logements qui ne seront pas construits l'année prochaine", a affirmé Serge Incerti Formentini.
La CNL a par ailleurs appelé à signer une pétition réclamant un gel des loyers.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ement.html
La CNL est "excédée par la politique ultra libérale et de voleur" du gouvernement, a indiqué son président mercredi 29 septembre au congrès de l'Union sociale pour l'habitat à Strasbourg. "Aujourd'hui, nous devons mettre le niveau de notre mobilisation au niveau des attaques" gouvernementales, a déclaré son président Serge Incerti Formentini lors d'une conférence de presse. Il a annoncé que ses adhérents avaient l'intention de manifester lors de la venue jeudi, pour la séance de clôture de ce congrès, du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu.
Selon Serge Incerti Formentini, "la situation est aujourd'hui gravissime pour le logement social. Nous allons manifester dans la salle du congrès pour dire à Benoist Apparu qu'il pratique une politique de voleur", a-t-il ajouté.
La CNL dénonce notamment un projet de taxe de 2,5% sur les loyers, représentant une "ponction annuelle de 340 millions d'euros sur le budget des bailleurs sociaux, soit un surcoût de 80 euros par an et par locataire", plus un "nouveau hold-up pour détourner 1,25 milliard d'euros du système du 1% logement des salariés".
L'association de locataires s'insurge aussi contre l'application de la "loi Boutin" de 2009 de mobilisation pour le logement et de lutte contre l'exclusion, qui selon elle "accentue en fait la casse du logement social".
"Le résultat c'est un manque à gagner énorme de 20.000 logements qui ne seront pas construits l'année prochaine", a affirmé Serge Incerti Formentini.
La CNL a par ailleurs appelé à signer une pétition réclamant un gel des loyers.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... ement.html
Des milliers de logements vides dans des villes sans emplois
Alors que les organismes HLM sont réunis en congrès à Strasbourg et que la demande de logements sociaux reste forte, un document du ministère de l'Ecologie pointe l'existence de milliers d'appartements vides dans certaines villes, notamment les plus touchées par la perte d'activités.
Selon ce listing, certaines villes de France présentent des taux de vacance bien supérieurs à la moyenne, qui est de 3,9% pour les HLM. Ce taux atteindrait par exemple 11,6% à Villejuif (Val-de-Marne) qui dispose de 10.000 logements sociaux. La commune de Hombourg-Haut (Moselle) affiche un taux de 16,3% et Firminy, dans la Loire, de 9%. "En pointant les seuls offices ayant un parc supérieur à 100 logements, le chiffre d'appartements vacants habitables s'élève à 8.000", affirme le quotidien Le Parisien dans son édition de mercredi.
"Cette enquête illustre le besoin d'avoir une politique territorialisée pour le logement", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé du Logement, Benoist Apparu, estimant que la gestion des HLM devait être "plus transparente et plus efficace". "Les taux de vacance les plus importants se retrouvent sur des départements plutôt ruraux, dans des secteurs où le marché du logement est peu tendu. Nous devons arrêter de construire des HLM dans ces territoires, au risque de ne construire que des logements vides", a-t-il ajouté.
Au moment où le gouvernement a décidé de ponctionner 340 millions d'euros par an aux organismes HLM, le président de l'Union sociale pour l'habitat (USH), Thierry Repentin, fait état d'une "communication d'opportunité, qui met en exergue des sujets lilliputiens pour qu'on ne parle pas des vrais problèmes auxquels est confronté le monde HLM". Sans les confirmer, le président de l'organisme qui fédère le mouvement HLM juge que les chiffres les plus saillants dans le document du ministère "ne reflètent pas la réalité du marché".
Dans les villes où la demande est relativement faible, les logements vides résultent du "départ d'une grande entreprise ou d'une usine, fermeture d'une administration, délocalisation d'un régiment d'armée...", donc d'une perte d'emplois et non d'une construction à outrance, analyse le président de l'USH.
Ainsi, si Modane (Savoie) dispose d'une centaine de logements vacants, c'est parce que les douaniers l'ont désertée après l'ouverture des frontières européennes, explique Charles Vinit, directeur général de l'Office public d'aménagement et de construction de Savoie. Quelque 9.000 personnes sont en attente de HLM dans ce département mais "le gars qui réclame Chambéry, je ne vais pas lui proposer un logement à 100 km", dit-il.
L'existence de logements vides dans les zones où la demande est forte, comme l'Ile-de-France, s'explique par la rénovation des parcs locatifs, relève Thierry Repentin. Quant à Villejuif, le président de l'Office public de l'habitat de la ville indique que les chiffres la concernant sont "faux".
Citée par Le Parisien, l'ancienne ministre socialiste du Logement Marie-Noëlle Lienemann estime que les vacances traduisent souvent la vétusté du parc locatif. "C'est la réalité sur certains logements", concède Thierry Repentin. "Ceci étant, et ça n'est contesté par personne, le parc HLM reste mieux entretenu que le parc privé".
Le parc des HLM en France compte 4,3 millions de logements et accueille 10 millions d'habitants.
http://www.lexpress.fr/actualites/1/des ... 23310.html
Selon ce listing, certaines villes de France présentent des taux de vacance bien supérieurs à la moyenne, qui est de 3,9% pour les HLM. Ce taux atteindrait par exemple 11,6% à Villejuif (Val-de-Marne) qui dispose de 10.000 logements sociaux. La commune de Hombourg-Haut (Moselle) affiche un taux de 16,3% et Firminy, dans la Loire, de 9%. "En pointant les seuls offices ayant un parc supérieur à 100 logements, le chiffre d'appartements vacants habitables s'élève à 8.000", affirme le quotidien Le Parisien dans son édition de mercredi.
"Cette enquête illustre le besoin d'avoir une politique territorialisée pour le logement", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé du Logement, Benoist Apparu, estimant que la gestion des HLM devait être "plus transparente et plus efficace". "Les taux de vacance les plus importants se retrouvent sur des départements plutôt ruraux, dans des secteurs où le marché du logement est peu tendu. Nous devons arrêter de construire des HLM dans ces territoires, au risque de ne construire que des logements vides", a-t-il ajouté.
Au moment où le gouvernement a décidé de ponctionner 340 millions d'euros par an aux organismes HLM, le président de l'Union sociale pour l'habitat (USH), Thierry Repentin, fait état d'une "communication d'opportunité, qui met en exergue des sujets lilliputiens pour qu'on ne parle pas des vrais problèmes auxquels est confronté le monde HLM". Sans les confirmer, le président de l'organisme qui fédère le mouvement HLM juge que les chiffres les plus saillants dans le document du ministère "ne reflètent pas la réalité du marché".
Dans les villes où la demande est relativement faible, les logements vides résultent du "départ d'une grande entreprise ou d'une usine, fermeture d'une administration, délocalisation d'un régiment d'armée...", donc d'une perte d'emplois et non d'une construction à outrance, analyse le président de l'USH.
Ainsi, si Modane (Savoie) dispose d'une centaine de logements vacants, c'est parce que les douaniers l'ont désertée après l'ouverture des frontières européennes, explique Charles Vinit, directeur général de l'Office public d'aménagement et de construction de Savoie. Quelque 9.000 personnes sont en attente de HLM dans ce département mais "le gars qui réclame Chambéry, je ne vais pas lui proposer un logement à 100 km", dit-il.
L'existence de logements vides dans les zones où la demande est forte, comme l'Ile-de-France, s'explique par la rénovation des parcs locatifs, relève Thierry Repentin. Quant à Villejuif, le président de l'Office public de l'habitat de la ville indique que les chiffres la concernant sont "faux".
Citée par Le Parisien, l'ancienne ministre socialiste du Logement Marie-Noëlle Lienemann estime que les vacances traduisent souvent la vétusté du parc locatif. "C'est la réalité sur certains logements", concède Thierry Repentin. "Ceci étant, et ça n'est contesté par personne, le parc HLM reste mieux entretenu que le parc privé".
Le parc des HLM en France compte 4,3 millions de logements et accueille 10 millions d'habitants.
http://www.lexpress.fr/actualites/1/des ... 23310.html