Début des années 1990. Transfert de Jean Pierre Papin de l'OM vers l'AC Milan. Environ 12 millions d'euros.
Début des années 2000. Transfert de Didier Drogba de l'OM vers Chelsea. 37.5 millions d'euros.
Sport business. Foot business. Le sport numéro en France génère beaucoup d'argent. De plus en plus d'argent. Explosion des chiffres d'affaires liés aux produits dérivés, accroissement des entrées au stade, augmentation exponentielle des droits de retransmission, des salaires des joueurs et des commissions des agents... Surfant sur la vague « France 98 », les clubs professionnels français ont vu leur budget exploser. Conséquence directe : les transferts de joueurs se sont mis à générer des mouvement de capitaux toujours plus importants. Arrêt Bossman aidant (libre circulation des joueurs), ces mouvements sont devenus de plus en plus fréquents. De plus en plus complexes également. Une aubaine pour certains ?
Depuis plusieurs années, le foot s'est invité de façon occasionnelle dans les chroniques judiciaires de nos quotidiens. Détournement, corruption... En filigrane, l'ombre de certaines personnalités considérées par certains (police, collectivités...) comme étant d'éventuels représentant du Milieu. Bref retour sur quelques-unes des affaires qui ont touché certains de nos plus grands clubs.
OLYMPIQUE DE MARSEILLE
Du trafic de places à la dîme touchée sur les transferts, la mainmise du Milieu sur le club phocéen fait régulièrement les choux gras de la presse... fantasme journalistique ou triste réalité ?
La caution du Belge
4 décembre 1992. Ecroué, Francis Vanverberghe, dit « le Belge » est relâché sous caution. Montant de celle-ci ? 228 673 €. Selon son avocat, la somme provient d'une prise d'hypothèque. Une autre version quant à l'origine de cette caution est parue dans la presse. A l'époque, il se murmure en effet que c'est Bernard Pardo, un footballeur de l'OM de la grande époque, qui aurait payé la caution. Ce dernier s'en défend en expliquant qu'il « a prêté pour l'achat d'un appartement la somme de 250 000 francs à son copain footballeur, François Vanverberghe », un neveu de Francis ». Pardo, dont le nom reviendra quelques années plus tard dans une affaire de stupéfiants, dément avoir payé la caution. Etrange.
Source : « Les Parrains de la Côte », Bruno Aubry.
Les relations troubles du boss
2001. Début février. L'OM prépare la réception du PSG. Pour les deux clubs, c'est LE match de l'année. Celui à ne pas perdre. A cette époque, l'OM n'est pas au mieux. Le club patine en championnat et la grogne monte dans les travées du stade vélodrome. Les supporters menacent d'employer les grands moyens pour faire part de leur mécontentement. Jusque là, rien de bien original pour un club rôdé à enchaîner les périodes délicates. Sauf que cette fois, l'encadrement est bien décidé à calmer les esprits. C'est dans ce contexte que le président Robert Louis Dreyfus (RLD), milliardaire qui a injecté plus de 150 millions d'euros dans les caisses du club, aurait rencontré Roland Cassone, une présumée figure du Milieu marseillais (qui n'a jamais été condamnée), au Sofitel Vieux-Port de Marseille, où se sont négociées et quelquefois conclues les petites et grandes affaires de l'OM. Une rencontre qui aurait eu pour but de calmer les supporters. En effet, au delà de ses activités, Cassone, fiché mais jamais condamné, serait un membre influent d'une des associations de supporters du club marseillais. C'est Jean-Chri qui aurait permis cette rencontre inattendue. Jean-Chri, un ancien joueur du club, qui, à la fin de sa carrière, s'est vu proposer un poste au sein de l'OM TV, avant d'être rapidement propulsé Directeur Sportif de l'OM. Certains observateurs se demandent aujourd'hui encore comment l'ancien joueur a pu bénéficier d'une promotion aussi rapide. Etrange.
Avril 2002, un jet privé atterrit à l'aéroport de Cannes. A son bord, Robert Louis Dreyfus. A sa descente de l'avion, l'homme d'affaire monte dans une voiture. Cette dernière est conduite par un certain... Jean-Chri. Les deux hommes prennent la direction de Simiane-Collongues, dans l'arrière-pays d'Aix, et s'engouffrent dans une villa claquemurée comme une forteresse. Normal quand on sait que son occupant n'est autre que ... Roland Cassone, homme prospère et intelligent qui cultive l'art de la discrétion. Pourquoi un tel rapprochement ? RLD tentera de s'en expliquer. Jean-Chri m'a présenté Roland Cassone, que je ne connaissais pas, comme un membre influent d'une des associations de supporters du club, détaillait Robert Louis-Dreyfus au Nouvel Observateur, confirmant ainsi le rendez-vous secret. Pourtant, on l'a vu, cet homme qu'il ne connaissait pas, RLD l'avait déjà rencontré un an plus tôt... Le milliardaire, fils de bonne famille, n'a pas précisé la teneur du discours qu'il a eut avec le présumé caïd marseillais. Toutefois, quelque temps après cette seconde rencontre, un événement pour le moins imprévu vint secouer le club : La plainte qu'Etienne Ceccaldi (Directeur Général du club) venait de porter à l'encontre de Jean-Chri pour escroquerie suite à des transferts de joueurs jugés suspects est retirée. Etrange.
Sources : Le Nouvel Observateur.
L'Equipe Magazine
Des transferts suspects ?
Jean Luc B. « Un homme incontournable à Marseille », dixit Roland Courbis, l'ancien entraîneur de l'OM, finaliste de la coupe d'Europe en 1999. Même s'il ne cesse de la démentir, la rumeur fait de Jean Luc, dont le casier judiciaire est vierge, un homme de poids du Milieu Marseillais. A tort ou à raison...
Toujours est-il que Jean Luc est un agent de joueur (cela consiste à jouer le rôle d'intermédiaire entre les clubs lors des transferts de joueurs, moyennant une commission). Tout du moins l'agent D'Abdoulaye Meïté, le défenseur central marseillais. Peut-être d'autres. Difficile de savoir. En tout cas, Jean Luc, qui a fait un an de préventive pour une affaire dans laquelle il n'a pas été condamné, aurait ses petites habitudes à l'OM. Avec un associé, il a réalisé de juteux transferts, même quand ceux-ci étaient impossibles. Exemple. En 2001, l'agent propose à Etienne Ceccaldi d'acheter Cyril Chapuis, un jeune joueur appartenant à Rennes. Le Directeur Général refuse, compte tenu de la situation financière précaire du club à cette époque. D'ailleurs, RLD s'était engagé quelque temps plus tôt auprès de la DNCG, l'organisme de régulation des clubs professionnels, à ne pas recruter de joueurs. Pourtant, comme par miracle, le transfert, réalisé par l'intermédiaire de Jean-Luc (qui ne travaille plus avec l'OM aujourd'hui à priori), va tout de même se faire pour un montant de plus de six millions d'euros. Etrange.
Sources : Le Nouvel Observateur.
L'Equipe Magazine
Aujourd'hui, aucune certitude ne permet de révéler que le Milieu a une emprise sur le club phocéen. Toutefois, on l'a vu, certains événements, vu de l'extérieur, peuvent laisser les observateurs perplexes. Comment un fils de bonne famille comme Robert Louis Dreyfus, a-il pu se retrouvé encalminé dans le Vieux Port ? Comment un homme un homme d'affaires brillant comme Robert Louis Dreyfus, PDG d'un groupe de 13 000 personnes, a t-il pu injecter plus d'un milliard de francs dans un club sans gagner le moindre trophée ? A certains moments, j'ai senti RLD pas libre de son action, révélait Etienne Ceccaldi . J'avais de l'affection pour lui, car je l'ai senti vulnérable face à ce Milieu marseillais. Des propos qui laissent songeurs. Tous comme ceux prononcés par Tapie dans le Monde : « RLD a laissé le Milieu se réintroduire à l'OM de manière incroyable. Cela a cessé à mon retour ». Certains prétendent à demi mots qu'on pourrait lui faire peur...
L'OGC NICE
D'une manière générale, l'environnement du club azuréen est plus calme que celui de son homologue phocéen. Pourtant...
Une reprise mystérieuse
Le début des années 2000 a laissé planer de nombreux doutes sur la gestion de l'OGC Nice. Alors qu'il est dirigé par le magnat italien Francesco Sensi (par ailleurs propriétaire de l'AS Rome), le club, qui se trouve alors dans une position peu reluisante, est à vendre. Des repreneurs ne tardent pas à se faire connaître, probablement alléchés par une perspective de remontée de l'équipe (quadruple champion de France et triple vainqueur de la Coupe au siècle dernier) en Ligue 1.
Après l'élimination sur le fil du franco-polonais Waldemar Kita, patron d'une entreprise de cosmétiques basée en Suisse, le candidat le plus sérieux et qui avait les faveurs de la mairie fut sans conteste le trio constitué par le journaliste Charles Biétry, ancien directeur du service des sports de France 2, l'homme d'affaires Luc Dayan, président jusqu'en 2001 du LOSC, et André Boïs, un petit patron niçois du BTP, fou de foot qui était président du " Gym " lorsque celui ci remporta sa dernière coupe en 1997. Dans ce cas aussi, les négociations échouèrent d'un rien, les Italiens faisant traîner les choses et monter les enchères jusqu'à la date fatidique du 10 décembre 2001 à laquelle le droit de priorité au rachat du club par l'ancien président Mandaric s'éteignait.
En effet, parallèlement, Franco Rottuno, le président de la SAOSP-OGCN, menait des tractations discrètes si ce n'est secrètes, au nom du président de l'AS Roma avec Challenge Associés, un groupement d'investisseurs marseillais. Des tractations favorisées par l'association qui se terminaient le 12 février 2001 par un accord, entériné le jour même par le conseil d'administration de la SAOSP, de cession du club niçois aux " Marseillais ".
Jusqu'ici, rien d'exceptionnel. Mais des interrogations vont très rapidement apparaître chez les pouvoirs publics. Les raisons ? L'identité des repreneurs. On retrouve parmi eux Jean-Chri (voir plus haut), Robert Cassone et François Mouret, les deux derniers étant les fils de deux personnages présumés comme étant des membres du Milieu. Si la parenté avec des personnes fichées n'est évidemment pas un délit, en revanche, la municipalité niçoise et les autorités du football s'inquiètent alors d'une éventuelle prise de contrôle du club par la pègre, via les fils de famille. En effet, les autorités avaient peur que, compte tenu de l'argent qui tourne dans le monde du football, l'OGC Nice ne devienne une machine à blanchir l'argent.
De son côté, la nouvelle équipe dirigeante s'attache à rassurer les parties prenantes en affirmant qu'il s'agit avant tout « d'une histoire d'amitié, de valeurs partagées, pas de fric ». Robert Cassone et François Mouret prétendaient également s'attendre à un accueil pas très chaleureux. « Porter ces noms-là, que l'on respecte, on savait que ce serait le prix à payer, confie Robert Cassone, mais mon père n'a jamais été condamné. Je n'ai rien à cacher, je suis commerçant. Ces rumeurs, c'est blessant. Mon père, il est dans son jardin, il s'occupe de ses tomates, de ses chiens, de ses petits-enfants. Tout cela, c'est une tentative de déstabilisation. »
La déstabilisation sera finalement trop forte. En mai 2005, Robert Cassone, alors président, démissionne de ses fonctions. « Je pars à cause de la pression médiatique et des rumeurs autour de mon nom », avait-t-il alors déclaré à l'AFP. Ses associés avaient fait de même quelques semaines plus tôt.
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29 mars 1996. Championnat de France de Nationale 3. Hyères reçoit le FC Calvi. À l'issue de la rencontre, Hyères l'a emporté 2 à O pour la plus grande joie du président du club varois. Son homologue corse, un certain Dominique R, qui assiste au match depuis les tribunes, n'affiche bien entendu pas la même satisfaction. Il n'est pas le seul à être déçu. Son ami et conseiller technique, un certain Roland C, qui a assisté au match en sa compagnie, partage sa déception. Il se murmure que les deux hommes ont des vues sur le club de l'OGC Nice.
Dominique. L'homme est un beau mec. Un beau voyou qui possède notamment des intérêts dans plusieurs établissements de nuit en Corse. Il a été condamné en 1990 à quatre ans de prison pour une probable implication dans une attaque à main armée. Roland. Ancien footballeur international devenu entraîneur de haut niveau, il aurait été mêlé à quelques affaires retentissantes, notamment une affaire de fausses factures et autres caisses noires du club de Toulon ainsi qu'à une affaire de jeux truqués au Palm Beach de Cannes, pour laquelle il a été relaxé.
Il est 20 heures. Les deux hommes s'avancent à pied sur l'avenue qui mène à un petit parking. Puis ils s'apprêtent à monter dans leurs voitures. Roland va ouvrir la porte de sa Safrane lorsqu'un déluge de plomb s'abat sur les deux hommes. Quatre tueurs embusqués et munis d'armes automatiques déchargent leurs chargeurs. Ils n'ont laissé aucune chance à Dominique qui est visiblement la véritable cible des tueurs. Le Corse est touché par quatre projectiles. L'un des deux tueurs s'approche. Deux détonations sèches claquent. Dominique vient d'être achevé de deux balles dans la tête. Deux balles à bout touchant. À ses côtés, Rolland est lui aussi au sol. Une balle de 9 mm, visiblement une balle perdue, lui a transpercé l'abdomen. La blessure ne sera pas mortelle. Le travail effectué, les tueurs s'enfuient à bord d'une voiture volée. Roland et Dominique ne formeront jamais le ticket gagnant de l'OGC Nic
il a raison riboudingue ,ca fait vivre du monde le foot ,ya pas que le mec qui fait les cartons ,ya ceux qui zen meurent aussi