Mobilisation du 7 septembre

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Modérateurs : superuser, Yves

carl

Journée du 7 septembre: et si c'était niais?

Message par carl »

Discours résignés, contestation molle et hypocrite de la part des syndicats et de la gauche, et enfin simulacre de grève... Pour le blogueur associé SuperNo, tout était joué d'avance comme dans un mauvais scénario, et on s'est bien fait avoir.


En remettant dans l’ordre les quelques images que je retiens des derniers jours, j’ai de plus en plus l’impression d’un mauvais scénario bien ficelé dans lequel nous ne serions que des figurants impuissants. C’était couru d’avance. Sarkozy ne cédera pas. C’était la dernière mission que le patronat lui avait confiée, il devait la mener jusqu’au bout. Coûte que coûte. Avant la quille.

Dimanche, mon voisin de barbecue me disait « bah, de toute façon, tous les autres pays l’ont fait, il faut bien qu’on le fasse aussi ». Hier soir à la télé, Jean-François Roubaud, qui dirige la CGPME (le MEDEF des PME), employait à peu près les mêmes mots, et les arguments massue (démographie, espérance de vie, 2 chômeurs pour un actif…). Les mêmes aussi qu’a bien appris l’armée de perroquets d’élevage bien entraînés à déverser leur propagande par mégatonnes dans toute la presse. Propagande complaisamment reprise par les éditorialistes des journaux qui appartiennent aux multinationales.

Nos « opposants », que ce soient DSK, Aubry ou Hollande, ont déjà dans le passé fait savoir qu’ils étaient d’accord avec les modalités générales de cette réforme. Et même si Aubry est revenue aujourd’hui en arrière pour de viles raisons électorales (et a même poussé la tartuferie jusqu’à claquer la bise à Thibault en tête de manif), le sentiment que cette réforme était inéluctable s’est installé.

Les grèves ne sont plus ce qu’elles étaient. Trop compliquées, trop risquées, trop chères. Et puis il y a le service minimum qui fait que les trains et les métros roulent quand même un peu. De la belle ouvrage. Hier, plus de deux millions de personnes dans les rues, à l’appel des syndicats, qui sont les seuls à décider quand on va dans la rue et quand on n’y va pas. Par exemple, hier, il fallait y aller. Affoler les compteurs. Mais aujourd'hui, non, surtout pas, malheureux ! Retournez bosser ! Ces journées uniques, sans lendemain, reproduites plusieurs fois par an, tiennent de plus en plus de la cérémonie folklorique. Ça fait partie du scénario.

L’affaire Woerth faisait-elle partie du scénario ? Même s’il n’est plus aujourd’hui qu’un pantin désarticulé, confondu par ses mensonges (même si les plus gros ne seront probablement pas révélés et encore moins jugés), même si cette affaire a mis en pleine lumière ce qu’on subodorait, à savoir que cette clique de rupins étaient copains comme cochons et que l’essentiel de la politique était orientée vers la satisfaction des envies de ce microcosme de nuisibles, elle a aussi permis d’éluder tout débat sur les retraites.

Sarkozy se marre. À croire qu’il avait écrit le script et réglé la mise en scène avec Chérèque et Thibault. Thèse d’autant plus crédible qu’il avait fuité, le scénario, puisque les quelques radios qui n’étaient pas en grève hier matin (Europe 1 par exemple) l’ont révélé sans complexe : aujourd’hui, il y a manif, demain Sarkozy fait des concessions mineures (les carrières longues, les polypensionnés, blablabla), les syndicats ronchonnent mollement, cependant que les députés godillots de la chambre d’enregistrement se dépêchent de boucler l’affaire et hop ! C’est plié. Sarko, Parisot, Roubaud, toute la finance et le CAC 40 sablent le champagne au Fouquet’s, Chérèque et Thibault touchent leur enveloppe kraft, et la presse sera déjà passée à autre chose (prédiction au hasard : la castration physique des violeurs récidivistes, leur déchéance éventuelle de la nationalité française, la comparaison des résultats de Laurent Blanc avec ceux de Domenech…).

Ces grèves sont trop policées, pas assez spontanées. Elles ne reflètent pas la spontanéité d’une colère populaire, qui n’existe d’ailleurs plus que lorsqu’on perd au foot. Et pourtant… Force est de constater qu’on s’est fait enculer ! À sec, avec une poignée de gravier. Et qu’en plus, c’est nous qui payons le gravier, au prix fort ! En un mot comme en cent, le déficit des caisses de retraites est uniquement dû, comme son cousin de la sécu, d’ailleurs, à l’affaiblissement organisé de ses recettes, sacrifiées sur l’autel de l’idéologique « baisse des charges», et du transfert sournois mais monstrueux des richesses des salaires vers les dividendes. Toutes choses simples à comprendre quand c’est bien expliqué, comme le font Bernard Friot (il suffit d’écouter le premier quart d’heure, très didactique, après ça part un peu en vrille) ou Gérard Filoche. Attention toutefois, une partie de leurs arguments reposent sur une “croissance” économique continue jusqu’en 2050, hypothèse parfaitement farfelue.


Europe 1 nous apprenait aussi ce matin que Sarkozy va désormais consacrer toute son énergie à se débarrasser de son image d‘« ami des riches ». Allez, c’est parti ! Imaginez : Sarkozy réunit au “Rendez-vous des amis” sa femme Carla (caissière à temps partiel à monoprix, qui l’a initié au camping), ses potes Bettencourt (Rmiste), Bolloré (et sa barcasse de pêcheur), Proglio (qui vient de se faire couper l’électricité parce qu’il n’a plus les moyens de payer ses factures en hausse constante) Pérol (ruiné pour s’être fait fourguer des actions Natixis par le con-seiller de la Caisse d’Epargne en qui il avait toute confiance), Courbit (ruiné par excès de jeux en ligne), Fillon (un sacré déconneur), Hortefeux (sérieux et tolérant), Alliot-Marie (sympa mais timide et manquant d’autorité), Besson (socialiste), Kouchner (modeste et fuyant les caméras), Woerth (honnête et irréprochable), Estrosi (intelligent), Lagarde (syndicaliste décroissante), Wauquiez (chômeur de longue durée), Bertrand (digne de confiance), Morano (discrète et distinguée), Bachelot (qui ne dit jamais de conneries), Lefèbvre (toujours mesuré dans ses propos)… etc.

…et j’imagine qu’au bout de ce nouveau scénario, Sarko, nouvel ami des prolos, est triomphalement réélu…

http://www.superno.com/blog/
tristesir

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par tristesir »

Hier soir, cela est passé presque inaperçu, se tenait un meeting unitaire pour le maintient de la retraite à 60 ans et (à taux plein) et en écho à la réunion de l'inter-syndicale. Toute la gauche (et la gauche de la gauche) avait envoyé un représentant pour venir s'exprimer 5 minutes. (le numéro du PC, Mélenchon, Besancenot, un illustre inconnu du PS, quelqu'un de la FASE...) Il y avait une vingtaine d'intervenants ! (dont des syndicalistes comme celui de la Confédération paysanne et Annick Coupé, quelqu'un de la FSU, un jeune d'un syndicat étudiant entre autres) La soirée était animée par Edwy Plenel et Gérard Filoche terminait la soirée.

Lors de cette soirée j'ai appris l'existence du livre vert des retraites, initiative de l'Europe qui semble vouloir forcer les Etats membres à faire travailler les gens le plus longtemps possible et imposer les fonds de pension.

J'ai cherché sur le web des références et j'ai trouvé cet article:
A peine publié, le Livre vert de la Commission sur l’avenir des retraites déclenche des discussions
08-07-2010

Le Livre vert sur la réforme des régimes de retraite vient, au lendemain de sa publication, de déclencher une vague d'inquiétude du côté des syndicats qui visent dans un premier temps un des aspects de la discussion sur les systèmes de retraite : l’âge de départ à la retraite.

Partant du fait que "ces cinquante dernières années, l’espérance de vie dans l’Union européenne s’est accrue d’environ cinq ans" et que « les dernières prévisions démographiques annoncent une nouvelle augmentation d’environ sept ans d’ici 2060", la Commission prévoit "un bouleversement de la pyramide des âges". Une des conséquences est que "le rapport de dépendance économique des personnes âgées doublera". Bref, "si l’on compte actuellement quatre personnes en âge de travailler pour chaque personne de plus de 65 ans, elles ne seront plus que deux pour une d’ici 2060." Le texte du Livre vert renvoie ensuite à un graphique dans les annexes pour corroborer sa thèse.

Or, c’est le commentaire du graphique auquel renvoie le texte qui déclenche les interrogations, car il contient une nouvelle thèse. Il dit en effet, en anglais, alors que le reste du texte est en français : "In 2010, when it is assumed that people leave the labour market on average at age 60, the dependency ratio, i.e. the number of people of working age relative to the number of people above age 60, amounts to 5 to 2. If by 2040 people were to remain until 67 the corresponding ratio would stay constant and the increase by 2060 would far less dramatic than at lower exit ages. There would be no increase if the exit age would increase another 3 years between 2040 and 2060." ( "En 2010, en partant de l’hypothèse que les gens quittent le marché du travail en moyenne à l’âge de 60 ans, le ratio de dépendance, c’est-à-dire le nombre de personnes en âge de travailler par rapport au nombre de personnes âgées de plus de 60 ans est de 5 à 2. Si vers 2040 les gens travaillent jusqu’à 67 ans, ce ratio resterait le même, et son augmentation autour de 2060 serait moins dramatique que si les gens quittaient le marché du travail plus tôt. Il n’y aurait pas d’augmentation de ce ratio si l’on ajoutait encore 3 ans entre 2040 et 2060." trad. Europaforum.lu) Certains y voient la volonté de relever à terme l’âge de départ à la retraite à 67 ans, puis à 70 ans.

Un passage à la page 12 du Livre vert énonce une thèse qui va également dans ce sens. "Prolonger la vie active de manière à refléter la progression continue de l’espérance de vie serait doublement bénéfique: cela assurerait des niveaux de vie plus élevés et des retraites plus durables." Et les auteurs ajoutent, alors que le chômage des jeunes en Europe dépasse depuis plusieurs années les 20 % : "Pour améliorer la viabilité et l’adéquation des retraites, il est important que les travailleurs, et très souvent les plus jeunes, occupent plus longtemps des emplois assortis d’un salaire et d’un temps de travail leur donnant des droits à pension."

A partir de ces thèses, le Livre vert pose des questions. Une de ces questions se lit ainsi : "Comment parvenir à relever l’âge effectif de départ à la retraite et comment l’augmentation de l’âge ouvrant droit aux prestations de retraite pourrait-elle y contribuer? Faut-il introduire dans les systèmes de retraite des mécanismes d’ajustement automatique à l’évolution démographique en vue d’équilibrer le temps passé au travail et le temps passé à la retraite? Quel rôle l’UE pourrait-elle jouer à cet égard? "

En fait, la Commission semble vouloir pousser vers une coordination voire une réglementation coordonnée des politiques nationales de retraite. A la page 20 du Livre vert, on peut lire : "Si l’Union veut soutenir adéquatement les efforts de réforme nationaux, le cadre de coordination stratégique doit reposer sur une approche intégrée reflétant la complexité croissante des systèmes de retraite. En outre, compte tenu de l’intégration économique et financière de plus en plus poussée, le cadre réglementaire de l’UE et la bonne coordination des politiques européennes et nationales revêtent une importance grandissante."

Autre passage de cette même page : "La politique des retraites est une préoccupation commune des autorités publiques, des partenaires sociaux, du secteur et de la société civile aux niveaux national et européen. Une plate-forme commune qui permettrait de suivre tous les aspects de la politique et de la réglementation des retraites de manière intégrée et de réunir toutes les parties prenantes pourrait contribuer à l’obtention et au maintien de retraites adéquates, viables et sûres. La Commission tient donc à examiner la meilleure manière de parvenir à un tel résultat, pour appuyer les objectifs économiques et sociaux plus larges de l’Union européenne."

La Commission voudrait donc savoir si le cadre de coordination stratégique au niveau de l’UE devrait être renforcé. "Si oui, quels éléments devraient être renforcés pour améliorer la conception et l’application de la politique des retraites selon une approche intégrée? La création d’une plate-forme de suivi intégré de l’ensemble des aspects de la politique des retraites constituerait-elle un élément de la solution?" Il n'y pas de question qui commence avec "si non, ..."
Les syndicats inquiets

Le président de l’OGBL, Jean-Claude Reding, dont les propos sont rapportés par le Tageblatt du 8 juillet 2020, reproche à la Commission d’utiliser un "facteur objectif, le développement démographique, pour traiter d’autres dossiers." La Commission veut que des mesures structurelles soient prises qui améliorent la situation financière des Etats membres. Une de ces mesures serait de mettre le frein aux dépenses pour les retraites. Pour Jean-Claude Reding, la Commission ne veut pas analyser l’impact social et économique d’une population vieillissante, mais il s’agit de pratiquer le plus rapidement possible des réductions budgétaires et de la dette publique. Le chef de l’OGBL voit dans cette approche le danger d’une politique récessive dans la zone euro alors qu’il faudrait une approche plus différenciée et qui mise sur la solidarité entre les Etats membres.

La Confédération européenne des syndicats (CES) a de son côté, dans un communiqué publié le 8 juillet 2010, également marqué son inquiétude au sujet du Livre vert. S’adressant aux ministres de l’Emploi et des Affaires sociales réunis le même jour à Bruxelles au sein d’un Conseil EPSCO informel, la CES les a appelés "à reconnaître le principe de solidarité aussi bien dans les régimes publics que dans les régimes complémentaires ou professionnels afin d’assurer un droit à une vie digne et indépendante aux retraités, comme le garantit la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne."

Pour la CES, "la Commission se trompe d’enjeu. L’enjeu est de garantir l’adéquation et la pérennité des systèmes de pension et non d’allonger l’âge du départ à la retraite". D’autant que "les employeurs ne permettent pas de maintenir dans l’emploi les travailleurs jusqu’à l’âge légal actuel de la retraite et ne créent pas de conditions de nouvelles embauches pour les jeunes", comme l’ajoute la CES.

Pour la CES, "les principes fondamentaux des systèmes de retraite sont que l’essentiel des revenus de la retraite doivent reposer sur des systèmes fondés sur la solidarité à l’intérieur et entre les générations et garantis par les pouvoirs publics, conformément à la convention 102 de l’Organisation internationale du Travail (OIT). En effet, pour la CES, la finalité des systèmes de pension n’est pas d’alimenter les marchés financiers mais bien de garantir des revenus décents et pérennes aux retraités."

John Monks, le secrétaire général de la CES, avait déjà déclaré dans un premier temps: "Où est la preuve que les employeurs veulent garder les travailleurs plus âgés au travail ? Nous savons que l’espérance de vie augmente mais rien ne prouve que l’augmentation de l’âge de la retraite conduise les employeurs à créer des lieux de travail encourageant les travailleurs plus âgés à rester au travail. En effet, de trop nombreux employeurs estiment que les travailleurs plus âgés tiennent trop à leurs habitudes pour pouvoir s’adapter à des environnements de travail qui évoluent rapidement, et qu’ils devraient être incités à prendre leur retraite anticipée, bien avant l’âge légal de la retraite. La vision de la Commission concernant l’augmentation de l’âge de la retraite apparaît dès lors totalement irréaliste. Il serait plus utile qu’elle indique que les travailleurs peuvent conserver leur emploi jusqu’à l’âge légal de la retraite."
http://www.europaforum.public.lu/fr/act ... index.html


Dans le meeting, il a été rappelé que l'objectif du gouvernement n'est pas de sauver la retraite par répartition mais au contraire de la détruire pour forcer les gens à donner leur argent à des fonds de pension. La destruction du salaire socialisé (retraite par répartition, services publics...) est leur seul objectif. Ils veulent nous faire payer leur crise.
Il a été rappelé aussi que ce sont les femmes qui vont être les principales victimes des mesures antisociales que le gouvernement, le MEDEF et le CAC40 veulent imposer par la force.
clesel

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par clesel »

ooops, un message censuré, décidément le dialogue ,c'est plus ce que c'était :mrgreen:

Bon, alors pour résumer , avant le 7 septembre , actu appelait à défiler , le 8 il semble que le mot d'ordre soit de rester couché :?:


message censuré:
Si je résume, le 7 il faut être debout pour manifester , et le 8 , il faut être réaliste et se coucher (sans doute pour arriver plus frais à 67 ans , la norme désormais admise...)
Le bug était dans l'Hug , tapit (de souris) comme un virus ? qui trop embrasse finalement mal étreint ...

Si vous revoyez Maria , la revendicative nonagénaire, expliquez lui qu' elle a été naïve et qu' elle devrait être traitée contre la dengue .
superuser
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Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par superuser »

[parenthèse=on]

OUI, j'ai viré ton message, parce que se foutre gratuitement de la gueule d'une vieille femme qui a connu la guerre d'Espagne, vu des cadavres, fait de la prison, lutté contre le franquisme et a la vaillance, à 87 ans, de défiler tout seule dans une manif pour la défense des retraites est ignoble.

Tu nous fais chier. D'un commun accord, Yves et moi, nous te bannissons.

Tu trouveras ailleurs sur le web d'autres lieux où jouer les mouches du coche et balancer des piques, faute de pratiquer ce que tu prèches : c'est pas ce qui manque.

Bon vent !

[parenthèse=off]
tristesir

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par tristesir »

Lors du meeting unitaire d'hier soir, j'ai eu la surprise de rencontrer les camarades d'AC!: Michel,... qui tenaient l'un des points restauration.
superuser
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Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par superuser »

Tristesir, toi qui y était, comment vois-tu les choses ?
maguy

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par maguy »

Je crois que Sophie parlait plus haut du mépris des syndicats à notre égard.

Nous nous sommes posés un instant près d'un bus de la CGT qui était en panne. L'un des camarades est venu discuter avec moi. Avec ce tintamarre ambiant, impossible d'entendre plus d'un mot sur dix !

Néanmoins, à la fin j'ai clairement entendu "chacun son métier : vous, vous êtes des chômeurs professionnels", vlan dans les dents ! Pourtant je crois être plutôt urbaine dans mes rapports aux autres, je ne l'ai pas traité de planqué par qu'il devait être au CE de sa boite et pratiquement indéboulonnable.

Sympas les camarades, même si je ne les mets pas tous dans le même panier. Je comprends mieux que ceux de la CGT chômeurs soient vus de travers par leurs mêmes camarades.

Je n'étais pas à la hauteur des décibels ambiants pour répondre, j'ai simplement haussé les épaules avec mon regard spécial mépris, et il s'est cassé... ce pov'truc.
yannick

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par yannick »

"chacun son métier : vous, vous êtes des chômeurs professionnels"
Sympa comme réponse ! Lui c'est un gréviste professionnel alors ?
Qui défile quand on le lui dit, de préférence quand ça dérange pas trop. Des fois même après la bataille (cf le 23/9).

Bon, sa réponse ne m'étonne pas trop. Un type qui bosse NE PEUT PAS COMPRENDRE qu'on soit au chomedu durablement. C'est suspect. Du boulot il y en a, c'est écrit dans le journal. Suffit de vouloir, etc, etc ...
yannick

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par yannick »

Tiens, le nouveau billet de d'Olivier Bonnet qui tombe à pic, avec un courrier éloquant de l'Union Départementale CGT de l'isère :
Signé du secrétaire de l’UD, Patrick Brochier, ce courrier électronique adressé aux partenaires de l’intersyndicale est éloquent. Et qu’on ne nous objecte pas qu’il s’agit d’une correspondance privée ! Derrière ces organisations syndicales, il y a des militants qui paient leurs cotisations pour être représentés par ces gens-là. Ils ont le droit de savoir ce qui se trame et notre devoir d’informer nous impose cette publication, dusserait-elle faire grincer quelques dents. En voici donc le texte complet : « Aux camarades de la FSE, UNEF et UNL, copie aux OS de salariés : à la demande du secrétariat de l’UD réuni ce matin, il vous est demandé de réfléchir encore un instant concernant la phrase du RETRAIT que nous ne voulons pas voir figurer dans l’intervention publique demain place de Verdun. Ce qui est important, c’est que nous voulons tous d’autres solutions pour l’avenir de nos retraites et notamment vous les jeunes, retrait ou pas retrait. Stratégiquement, nous avons peur que le seul retrait soit une victoire sans lendemain car elle n’aurait pas résolu le problème du financement qui resterait entier. Et vraiment, relancer la bagarre derrière pour des solutions alternatives risque d’être très difficile… Donc, SVP, ne compliquez pas ce qui peut être très simple et ne change rien sur le fond de notre volonté commune de mettre le gouvernement sur le reculoir et qui va l’être si nous ne tombons pas dans ce type de débats démobilisateurs. Retirez cette phrase et tout sera OK pour demain. Sinon nous interprèterions cela comme une volonté de briser l’unité. FO a été écartée de la délégation en préfecture. L’intervention unitaire ne fait pas mention du retrait. Il n’est pas concevable que vous restiez sur cette position alors qu’il n’était pas prévu au départ d’autre intervention que celle unitaire des syndicats de salariés, qui sont les interlocuteurs du gouvernement sur ce sujet, devons-nous vous le rappeler. J’attends confirmation. »
Le billet complet ici :
http://www.plumedepresse.net/?p=366
:mrgreen:
romain23

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par romain23 »

maguy a écrit :Je crois que Sophie parlait plus haut du mépris des syndicats à notre égard.
Ben, Passé 50 ans, il va l'etre chomeur professionnel parce que:

Les députés signent la fin de la retraite à 60 ans

Les députés ont voté vendredi la fin de la retraite à 60 ans avec en toile de fond la promesse des socialistes d'abroger le passage aux 62 ans s'ils reviennent aux affaires, qualifiée d'"ambiguë" ou de "mensongère" par la droite.Après quatre jours de débat, dans un hémicycle assez clairsemé, les députés UMP et Nouveau Centre ont adopté l'article-phare du projet de loi qui prévoit le passage de l'âge légal à 62 ans à l'horizon 2018, en l'augmentant chaque année de quatre mois à partir de la génération 1951.

Cette réforme, dont Nicolas Sarkozy veut faire un marqueur de son quinquennat, revient sur la retraite à 60 ans, mesure entrée en vigueur
mesure entrée en vigueur en 1983 sous la présidence de François Mitterrand.

Toute la gauche s'oppose à ce report de l'âge légal, de même que les syndicats, qui ont appelé à une nouvelle mobilisation le 23 septembre. Dans la soirée, les députés ont également adopté le passage de 65 à 67 ans pour une retraite sans décote, mesure qui cristallise aussi la contestation.
Le président du Modem, François Bayrou, a demandé sa suppression, qualifiant cette dernière mesure de "profonde injustice" tandis que la député UMP Chantal Brunel a proposé mais en vain qu'elle ne s'applique pas aux femmes mères de deux enfants. Les villepinistes s'étaient aussi déclarés contre.

L'ex-ministre de la Parité, l'UMP Nicole Ameline, a elle suggéré sans plus de succès que Mme Brunel une "mesure temporaire spéciale" pour les femmes.
Après les déclarations télévisées de Ségolène Royal jeudi soir en faveur d'un retour aux 60 ans si le PS revient au pouvoir en 2012, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a lancé l'offensive dès vendredi matin en sommant les socialistes d'être "clairs" et "lisibles".

"Le faire, ça veut dire baisser le niveau de pension des Français. C'est inacceptable", a ajouté M. Copé, qualifiant les socialistes de "fuyants".

"Oui, nous assumons pleinement les engagements pris (jeudi) soir par Ségolène Royal sur le droit à partir à 60 ans et, en 2012, si nous sommes au pouvoir, nous le rétablirons", a répondu, Jean-Marc Ayrault, patron des députés PS.
Le ministre du Travail, Eric Woerth, est resté tout aussi sceptique vis-à-vis de la promesse socialiste. "Super-décote, super-injustice", a-t-il raillé. "L'âge légal à 60 ans, c'est le bouclier social des plus modestes", a rétorqué Marisol Touraine (PS).

Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, a assuré à la mi-journée qu'avec la réforme, 170.000 personnes continueraient de partir en retraite à 60 ans sur 700.000 départs par an.

"Nous sommes dans le flou, dans l'ambiguïté, et parfois dans le mensonge", a lancé pour sa part le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie (UMP).

Unie pour défendre le symbole de la retraite à 60 ans, l'opposition de gauche a toutefois montré des signes de division sur la question de l'allongement de la durée de cotisations, désormais soutenue par le PS, au grand dam du PCF et du Parti de gauche.

"Nous sommes en total désaccord avec la position du Parti socialiste", a déclaré le porte-parole des députés PCF et Parti de gauche, Roland Muzeau. "Il ne faut pas mentir aux Français: si on maintient la retraite à 60 ans, il faut arrêter l'allongement de la durée de cotisations".

Au terme d'un long débat de plus de six heures sur ce seul article, Martine Billard (Parti de gauche) a ponctué son propos de paroles d'une chanson d'Henri Salvador: "Les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os". Avant de glisser, sourire aux lèvres, que M. Salvador était un partisan de l'UMP...

http://actu.orange.fr/france/les-depute ... 46421.html

Donc, les chomeurs professionnels come dirait le syndicaliste, vont couter cher à la collectivité de 50 à 67 ans, s'ils ne sont pas mort de misère avant!
tristesir

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par tristesir »

Tristesir, toi qui y était, comment vois-tu les choses ?
"Tous ensemble, tous ensemble, grève générale..." . ;) (on entendait des gens hurler ce slogan pendant le meeting)
Pas de faux-fuyants il faudra en passer par-là si le mouvement social ne veut pas se ramasser une grande défaite qui ne serait pas sans conséquence.

Pour ce que j'ai compris en discutant avec des camarades: Ceux qui représentaient la CGT, lors de la réunion inter-syndicale du 8 septembre avait pour mandat de soutenir une nouvelle journée de grève le 15 septembre et la CFDT voulait un jour de manifestation...le samedi !!
C'est du moins ce que j'ai entendu, je n'étais pas derrière la porte à écouter 8)

Les cheminots iront peut-être vers la grève reconductible en montrant la voie à suivre...

PS:
Si le mouvement social subit une défaite de plus, cela va renforcer l'extrême droite. Un point de vue exprimé aussi pendant le meeting
maguy

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par maguy »

Les cheminots iront peut-être vers la grève reconductible en montrant la voie à suivre...
Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, mais le jeu de mots est marrant :lol:

Sinon, seule une grève pure et dure et suivie peut encore faire basculer.
conundrum

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par conundrum »

Sur les réseaux sociaux, j'ai vu passer des appels à la grève du 15 au 23 septembre.

Edit : http://www.ugff.cgt.fr/spip.php?article1013
naejjm

Mobilisation du 7 septembre

Message par naejjm »

Jacques Généreux – Comment financer les retraites

http://partidegauchecomminges.wordpress ... retraites/
hubert23

Re: Mobilisation du 7 septembre

Message par hubert23 »

Bonjour à tous,

Ne nous noyons pas dans les détails. :?

:idea: TOUS EN GREVE A COMPTER DU 23 SEPTEMBRE 2010.

:P :P :P :P :P :P
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