les discriminations syndicales dans la magistrature...

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zzz
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les discriminations syndicales dans la magistrature...

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Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) a annoncé jeudi à l'AFP qu'il saisirait la Halde vendredi du cas de deux magistrats, membres du SM, qu'il estime victimes de discriminations syndicales de la part de la Chancellerie.

"Les magistrats proches du pouvoir sont indéniablement favorisés dans leur carrière", estime la présidente du SM, Aïda Chouk, dans sa saisine de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.

Les deux affaires concernent des postes d'enseignants à l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) de Bordeaux, dont le directeur est nommé par le ministre de la Justice.

Dans le premier cas, une juge de l'application des peines (JAP) en fonction à Bordeaux depuis fin 2001, a postulé à trois reprises pour un poste de chargée de formation.

Selon le syndicat, Emmanuelle Perreux a été informée en avril 2006 que la direction de l'école avait retenu sa candidature et qu'un courrier en ce sens avait été adressé à la Chancellerie à qui revient la décision finale.

Sa nomination officielle devait intervenir en septembre 2006 mais en juin la direction de l'Ecole l'informait qu'une autre candidate avait été retenue. Or, cette dernière a moins de deux ans d'expérience dans la fonction de JAP, selon le syndicat, qui ne voit d'autre explication que "la volonté d'écarter des fonctions d'enseignement un magistrat membre du Syndicat de la magistrature".

"Je ne comprends pas cette décision", a pour sa part déclaré Emmanuelle Perreux à l'AFP.

La seconde affaire touche une juge des enfants, Odile Barral, qui intervenait depuis une dizaine d'années dans différentes sessions de l'ENM et qui a aussi postulé à trois reprises en 2004 pour devenir chargée de formation.

Selon le SM, la direction de l'école a choisi "discrétionnairement" un autre magistrat "n'ayant jamais effectué la moindre action de formation et n'ayant exercé que la seule fonction de juge des enfants".

"On m'a interpellée lors des entretiens de candidature sur mon engagement syndical. Le candidat choisi ne remplissant pas les critères posés par l'école (enseigner les fonctions de JAP et de juge des enfants, ndlr), je me pose la question d'une discrimination syndicale à mon égard", a déclaré à l'AFP Mme Barral.

Le syndicat demande à la Halde "d'obtenir les motivations écrites justifiant les rejets de ces candidatures afin qu'elle constate ces faits de discrimination".
"tant que le lion ne saura pas écrire, les histoires de chasse glorifieront le chasseur"
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