Le Revenu de solidarité active devrait davantage inciter les ménages à reprendre un emploi que le RMI, qu'il a remplacé en 2009, selon des simulations de l'Insee publiées jeudi.
Le RSA, qui est perçu par près de 1,8 million de foyers, comporte deux volets : le RSA "socle", qui n'a fait que remplacer automatiquement le RMI, et le RSA "complément d'activité", qui apporte un complément de revenus à ceux qui ont de petits salaires (maximum 1,04 Smic pour une personne seule).
Le RSA est conçu pour que chaque heure travaillée apporte un complément de revenu au bénéficiaire tandis que, dans certains cas, reprendre un travail faisait perdre de l'argent aux Rmistes.

Certains perdaient en effet des droits dits "connexes", comme l'exonération de la redevance télé ou les tarifs réduits dans les transports.

L'Insee a cherché à savoir si le principe du RSA était toujours respecté en simulant sept situations familiales différentes (nombre d'enfants, couple ou personne isolée...) dans 13 villes tests dont Paris, Lyon et Marseille. Selon ces simulations, "l’efficacité du RSA en termes de gains du retour à l’emploi apparaît spectaculaire" : "En moyenne, sur notre échantillon de 13 villes, le RSA fait disparaître" les situations où reprendre un travail fait perdre de l'argent", selon l'étude. Car désormais, avec le nouveau système du RSA, "les droits connexes diminuent de façon progressive lorsque les revenus d’activité s’accroissent", alors qu'ils chutaient "de manière brutale lors de la sortie du RMI".

Toutefois, nuance l'Insee, ces simulations partent du principe que les droits connexes, en particulier ceux qui sont accordés localement par les collectivités, restent en l'état. Or, certaines pourraient bien vouloir les modifier pour éviter une explosion des dépenses.
Pour éviter de pénaliser financièrement des ménages tout en conservant l'effet incitatif du RSA, l'Insee prône de modifier les critères d'attribution de ces aides en les conditionnant aux ressources (je gagne moins de telle somme) plutôt qu'au statut (je touche le RSA donc j'ai automatiquement droit à d'autres aides).
http://www.lesechos.fr/depeches/france/ ... -insee.htm
MORTEL !!!
L'Insee ignore que c'est tout le contraire : depuis le RSA, les dispositifs d'incitation à la reprise d'emploi (cumul intégral des 3 premiers mois, primes des 9 mois suivants) ont été abolis. Et il suffit de bosser un tout petit peu pour se voir raboter illico son allocation le trimestre suivant (il faut alors mendier une neutralisation des ressources à la CAF), voire perdre momentanément ses droits connexes.
J'attends vos réactions argumentées (car je suis à l'ASS et voit la chose de loin) afin de rédiger un article cinglant.
