Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par superuser »

Attention, ça dépote !!! :lol: :lol: :lol:

Dette : les seniors ne veulent pas payer (2 pages)

Morceaux choisis...

On y apprend que "cette résistance de la part d'une catégorie de population électoralement très puissante [65% des plus de 60 ans ont voté Sarkozy en 2007] va compliquer un peu plus l'équation de la sortie de crise en général, et des retraites en particulier". :roll:

Que "cette génération a arbitré pour le présent au détriment du futur, donc de ses enfants, en vivant au-dessus de ses moyens", ou qu’"ils ont laissé une société molle et usée, sans se soucier de l'avenir de leurs enfants".

Que "les ingrédients d'un conflit majeur entre générations sont plus que jamais réunis".

Que 20% des moins de 30 ans vivent au-dessous du seuil de pauvreté alors que chez les retraités, la frange aujourd'hui la plus riche de la population, ils ne sont que 7%.

Que 76% des seniors sont propriétaires de leurs résidences principales, contre 54% des actifs. Pour l'acquisition d'un même bien, les jeunes doivent aujourd'hui travailler deux fois plus longtemps que leurs parents.

Que l'Etat consacre ses dépenses les plus importantes aux plus âgés.
"Quant au minimum vieillesse, il s'élève à 708 euros par mois. C'est peu, mais c'est plus que les 460 euros du RSA. Difficile de faire mieux en termes d'injustice sociale, soupire Olivier Ferrand de Terra Nova. D'ailleurs, aucun pays ne maltraite autant sa jeunesse. Et ce n'est pas tout : en matière de fiscalité, la France est une véritable essoreuse de pouvoir d'achat des jeunes au profit de leurs aînés."
Même les mesures de rigueur, ce sont les jeunes qui devront les supporter.

Heureusement qu'en conclusion, au chapitre "Ne pas tout mettre sur le dos des baby-boomers", on peut lire que "mettre tout le monde à contribution non pas en fonction de son âge, mais de ses revenus" serait "la solution la plus juste, sans doute, mais pas la plus probable"... :roll:

Patrick Artus, responsable des études économiques à Natixis, souligne que "les politiques économiques menées en Europe en général et en France en particulier sont caractéristiques des pays dirigés par les vieux". Et paf!


Les retraités, boucs-émissaires de rêve mais, hélas, intouchables ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
tristesir

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par tristesir »

Et ne parlons pas des "fonds de pension" comme son nom l'indique c'est l'argent placé en bourse par des millions de retraités américains (et d'ailleurs. La <<retraite par répartition>> cela n'existe pas aux USA). Ces investisseurs veulent un retour sur investissement immédiatement, le plus vite possible car demain...ils seront peut être déjà morts.
Yves
Messages : 10935
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par Yves »

Un grand nombre de ceux nés dans les années 20, 30 et 40 (qui ont donc aujourd'hui entre 70 et 90 ans) ont eu un parcours professionnel assez exceptionnel.

Trop jeunes pour subir la Seconde Guerre Mondiale en première ligne (sauf s'ils appartenaient aux communautés persécutées), ils ont vécu la quasi totalité de leur vie professionnelle pendant les Trente Glorieuses (années 50, 60 et 70).

Pas de chômage, la possibilité de retrouver un job du jour au lendemain et, pour certains (les cols blancs : chefs de service, cadres…), une progression salariale stupéfiante.

J'en connais un, né en 1930, qui a commencé sa carrière en bossant comme pompiste à la Shell en 1950 pour 450 Francs (70 €) par mois (si je me souviens bien). Il l'a bouclée début des années 90 comme Directeur commercial, à 40.000 Francs par mois (6.000 €).

Son revenu a été multiplié par 100 en 40 ans !

Un parcours qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui, mais qui était monnaie courante dans la seconde moitié du XXe Siècle.

Des centaines de milliers de personnes ont vécu cette période faste. Et forcément, ça donne de mauvaises habitudes.

Aujourd'hui, ces générations des Trente Glorieuses sont en décalage complet avec les réalités quotidiennes. Elles perçoivent des retraites proportionnelles à leurs derniers traitements (+ les revalorisations annuelles), elles sont propriétaires (depuis belle lurette) de leurs résidences principales (souvent achetées une bouchée de pain et qui valent une fortune aujourd'hui), souvent propriétaire de résidences secondaires.

La France n'est pas seulement possédée par les super riches, elle l'est aussi par les centaines de milliers de personnes décrites plus haut.

Leurs enfants - majoritairement - sont moins "riches" (même ceux qui ont une bonne situation). Et leur perspective d'évolution salariale est moins bonne.

Doit-on reprocher à des "enfants gâtés" de l'avoir été par un contexte économique favorable ?

Doit-on leur reprocher d'avoir profité à plein du formidable boom qu'a connu la France entre 1950 et 1980 ?

Si nous avions été à leur place, n'en n'aurions-nous pas profité aussi ?

Et aujourd'hui, ne vivrions-nous pas sur tous les avantages accumulés pendant une vie finalement facile ?

Voilà la question.

Se pose - quand même - le problème de la solidarité entre générations, entre celles des années "faciles" et celles des années plus "galères".

Et aussi, le problème de la solidarité dans une même génération.

Car il y a aussi bcp de personnes âgées qui n'ont guère profité des Trente Glorieuses (notamment les Ouvriers, les petits agriculteurs…). Et, celles-là vivent souvent leur retraite avec pas grand-chose.

L'Expansion (et d'autres avant lui) évoque un énorme sujet de société.

Cependant, il y a encore bcp de "vieux nantis" qui aident leurs enfants et petits-enfants à s'installer.

Pour les "vieux pauvres", c'est forcément plus difficile ! :mrgreen:
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par superuser »

Tu as tout à fait raison : personne n'aime qu'on lui retire ce qu'il a mis du temps à acquérir, c'est humain.

Et ce n'est pas parce qu'on est dans la régression totale qu'il faut se plier.
Surtout que, malgré le ton accusateur de certains, ce ne sont pas nos vieux qui sont la cause de cette crise et des déficits actuels : c'est le système économique mondialisé avec sa finance, ses spéculateurs/traders et ses gros actionnaires. C'est le capitalisme qui est devenu antisalarial depuis les années 80 avec l'absolution des politiques, qui a raflé 10% de la part des salaires dans le PIB en faveur des profits, instauré la flexibilité du travail et mis en péril les recettes de la protection sociale... C'est l'incompétence ou l'aveuglement de nos "élites" (ces vieux qui nous dirigent) qu'il faut d'abord blâmer.

J'accuserais tout autant les générations suivantes, celles qui se sont endormies depuis les années 80 alors qu'il fallait riposter, celles qui, piégées par le consumérisme et n'écoutant que leur peur, ont favorisé les reculs successifs de tous nos acquis depuis le Conseil national de la Résistance.

Ce qui est immonde, c'est que nos "élites" érigent l'enrichissement comme une vertu alors que, par ailleurs, elles tolèrent difficilement que le bon peuple, lui, s'enrichisse un minimum : là, on ne parle plus de vertu mais de "privilège" qu'il faut abolir. Mais les vrais privilégiés qui s'enrichissent sur notre dos, eux, on ne leur demande pas de renoncer à leur fortune, bien au contraire ! Il est là, le vrai sujet de société.

Moi aussi, je suis en décalage complet avec la réalité : je pensais, bêtement, que le progrès devait profiter à tous, et je le crois encore. Ma vision du monde et de la civilisation est donc, en quelque sorte, affreusement archaïque ! :lol:

Envier ceux qui ont eu de la chance en négligeant les vrais responsables de toute cette déliquescence, c'est aussi mesquin que stupide.

Quant à la solidarité, comme je l'ai souligné plus haut du texte de L'Expansion, c'est "mettre tout le monde à contribution non pas en fonction de son âge, mais de ses revenus"... L'éternel partage équitable des richesses qu'on n'a jamais mis en place, bien au contraire, et qui nous a petit à petit conduits dans l'impasse.
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Le plaidoyer anti-vieux des Echos

Message par superuser »

Voici La dictature du seniorat par un certain Jean-Francis Pécresse, éditorialiste… sortez vos sacs à vomir !


Heureux comme un senior en Europe ! Presque partout sur le Vieux Continent, les réformes des systèmes publics de pensions ménagent, voire exonèrent, ceux qui sont déjà à la retraite des efforts réclamés au reste de la population. Contrainte à une austérité sans précédent, l'Espagne est l'un des rares pays à faire exception à cette règle implicite, puisqu'elle prévoit de revenir sur les modalités d'indexation des pensions. A l'inverse, même la rigoureuse Allemagne s'est convertie à l'idée de garantir le pouvoir d'achat des retraités.

Le gouvernement français ne fait donc pas autre chose lorsqu'il s'abstient, dans le cadre de son plan de réforme, de mettre les retraités à contribution. En effet, ceux-ci n'auront pas à financer une réforme qui, pour l'instant, ne profite qu'à eux. Car, contrairement à une idée reçue, si les salariés sont contraints de cotiser plus longtemps - conséquence du relèvement de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans -, ce n'est pas pour financer leur propre retraite mais celle de ceux qui ont déjà cessé leur activité. C'est le principe même de la répartition. Et nulle contrepartie n'est demandée aux retraités : non seulement ils conservent leurs taux minorés de CSG, mais ils se voient garantir l'indexation de leur pension sur les prix. Tandis que le niveau des futures retraites, lui, est appelé à baisser par rapport aux salaires.

A ce constat, il faut apporter deux nuances. La première est que les retraités seront plus touchés que les jeunes par l'augmentation des prélèvements sur le patrimoine. La deuxième est qu'ils devront financer la prise en charge de la dépendance des personnes âgées, dont le gouvernement entend faire une nouvelle branche de la Sécurité sociale. A défaut de contribuer aux retraites de leurs enfants, les seniors devront mettre la main à la poche pour leurs vieux parents, et c'est déjà beaucoup leur demander au regard du temps et de l'argent qu'ils leur consacrent déjà…

Ces bémols n'effacent pas cependant l'impression d'un déséquilibre générationnel dans l'effort de financement des retraites. Il n'est pas fortuit que ce phénomène, prononcé en France, soit commun aux vieux pays européens. Les choix politiques collectifs opérés en faveur des seniors y portent la marque du vieillissement des populations. Un habitant européen sur six est désormais âgé de plus de 65 ans. Fait sans précédent, la France de 2010 compte presque autant de plus de 65 ans (23 millions) que de moins de 20 ans (24 millions) alors qu'ils étaient trois fois moins nombreux il y a un siècle. En 2050, ils seront 25% de plus. Et le poids électoral des seniors s'impose directement au politique de deux manières. Quantitative : c'est flagrant en Allemagne où les retraités représentent un tiers de l'électorat (28% en France). Qualitative : les électeurs de 60 à 70 ans participent plus massivement et, surtout, plus systématiquement aux élections. En 2007, 65% des 60-69 ans se sont déplacés aux quatre tours de scrutin, présidentiel et législatif (1).

Bien sûr, l'âge n'est pas en lui-même un facteur décisif du vote, lequel est le produit de bien d'autres déterminants, à commencer par le revenu. Il contribue de façon non négligeable mais secondaire à modifier le rapport de force gauche-droite. L'économiste Jean-Dominique Lafay a ainsi montré que si l'électorat de 2007 avait été aussi jeune que celui de 1981, Segolène Royal n'aurait pas gagné mais comblé un tiers de l'écart la séparant de Nicolas Sarkozy (2). Par rapport à d'autres conflits traditionnels (producteurs/consommateurs, riches/pauvres, urbains/ruraux…), la fracture générationnelle devient dominante dans les sociétés européennes car tous les gouvernements sont confrontés au même dilemme : celui de faire financer par une population active toujours moins nombreuse et toujours moins riche des droits sociaux acquis, dans les années fastes (les Trente Glorieuses), par des générations qui n'ont rien provisionné pour financer ces engagements, comme aurait dû le faire n'importe quelle compagnie d'assurances. «C'est autour de la question du budget de l'Etat et des transferts publics que naîtront les conflits sévères», pronostiquait l'an dernier Jean-Dominique Lafay.

Mais la guerre des générations aura-t-elle lieu ? A en juger par la réprobation quasi générale qui accueille toute suggestion d'une dégradation du niveau des pensions par rapport aux salaires - une idée qui n'a pourtant rien d'incongru dans des pays où le rapport actifs/inactifs tend vers 1 -, les retraités ont largement remporté la bataille idéologique. Certes il n'y a pas, politiquement parlant, de majorité générationnelle. Mais dans des démocraties confrontées à des choix non binaires, les choix collectifs sont l'expression de préférences médianes (3). «L'offre de bien public est déterminée par la demande de l'électeur médian, supposé décisif lors des élections», analyse Mathilde Lemoine, chef économiste de HSBC France.

Or en France, l'âge médian (qui sépare la population en deux parties égales), qui progresse plus vite que jamais dans notre histoire, est déjà de 40 ans, supérieur de dix ans à ce qu'il était en 1981. Autrement dit, la retraite devient une perspective plus proche pour une majorité croissante de la population. «Le vieillissement risque d'engendrer une chute de la croissance et une forte aversion à l'inflation pour privilégier le patrimoine. Il est donc peu probable que la réduction de l'endettement public soit une priorité constatable», analyse Mathilde Lemoine, qui pronostique pour les années à venir un triptyque : stabilisation de la dette, hausse des impôts, faible croissance. Un scénario économique qui exprime une préférence collective pour le troisième âge. La dictature du seniorat est plus forte que la dictature du prolétariat.

(1) «La participation électorale en 2007», Insee première n°1169 ; (2) «Les conséquences politico-économiques du vieillissement de la population française», Jean-Dominique Lafay, Cercle des économistes ; (3) «The Theory of Commitees and Elections», Duncan Black (1948).

http://www.lesechos.fr/opinions/analyse ... niorat.htm
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Le plaidoyer anti-retraite du Figaro

Message par superuser »

Celle-là, elle vaut son pesant de cacahouètes...

Partir plus tôt en retraite peut nuire à la santé
Une étude montre que les ouvriers profitant de mesures de retraite anticipée ont plus de chance de mourir avant 67 ans.

Partir plus tôt en retraite ne permet pas forcément aux ouvriers d'en profiter plus longtemps. Au contraire, un rapport publié par l'Institut allemand pour l'étude du travail, montre que cela augmente les chances de mourir prématurément.

Les auteurs, Andreas Kuhn, Jean-Philippe Wuellrich et Josef Zweimüller, tous trois issus de l'Université de Zurich, se sont servis d'un changement de politique de départ à la retraite en Autriche pour analyser les effets d'un départ anticipé sur la santé. A la fin des années 1980, la crise de l'acier a contraint le gouvernement autrichien à mettre en place un dispositif permettant aux ouvriers, dans certaines régions, de partir à la retraite à 55 ans au lieu de 58 pour les hommes, et à 50 ans au lieu de 55 pour les femmes.

En comparant la mortalité dans les régions concernées par cette réforme et celle qui ne l'étaient pas, les chercheurs ont conclu que pour les hommes, partir à la retraite un an plus tôt augmente de 13,4% les chances de mourir avant 67 ans. Un pourcentage qui, pour les auteurs de l'étude, est «non seulement statistiquement significatif, mais aussi quantitativement important». Pour les femmes, en revanche, un départ à la retraite anticipé n'a aucun effet sur l'âge du décès.

La fin de la routine

Les trois universitaires se sont penchés sur les causes possibles d'une telle hécatombe. Ils ont éliminé le problème d'accès au soin pour les retraités, puisque l'Autriche dispose d'une couverture maladie universelle à laquelle les retraités ont accès au même titre que les salariés. Ce n'est pas non plus un problème d'argent. Les pertes de revenus liées à une anticipation de la retraite ne sont pas significatives.

Finalement, en étudiant les causes de décès des ouvriers masculins, ils ont découverts que 65% d'entre eux mourraient de maladies cardio-vasculaires ou de cancers. Ils en déduisent que la fin de la routine du travail et de l'activité physique quotidienne entraîne une mort prématurée, d'autant plus si l'ouvrier a été forcé par son employeur à prendre sa retraite anticipée. A l'inactivité s'ajoute alors la dépression.

Les femmes «s'adaptent mieux à la retraite et qui, à cause de la répartition traditionnelle des rôles, sont plus actives car plus impliquées dans les tâches ménagères». Elles peuvent partir plus tôt à la retraite sans craindre de voir celle-ci écourtée par la maladie ou la mort.

On l'aura donc compris, une retraite précoce peut entraîner, pour les hommes ouvriers, une mort toute aussi précoce. Ce que l'étude ne dit pas, en revanche, c'est si travailler au-delà de l'âge légal permet de vivre plus longtemps.

http://www.lefigaro.fr/retraite/2010/10 ... -sante.php
Invité

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par Invité »

je connais justement une usine où le taux de cancer y est spécifiquement élevé! des cas se déclarent pendant, après chez les femmes notamment... :roll:

l' enquête ne dit pas non plus si tous ces ouvriers esclaves de travaux ingrats n'ont pas manqué de temps pour s'occuper à faire des examens dans le but de déceler un cancer évoluant en sourdine qui serait enfin détecté une fois que les gens sont plus à l'écoute de leur corps!
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

L'escroquerie intellectuelle du Figaro

Message par superuser »

La journaliste du Fig’ a oublié de mentionner une des possibles explications mises en avant par les auteurs de l'étude : le fait que ce sont les départs en retraite «involontaires» (c’est-à-dire liés à des licenciements) qui auraient un impact significatif sur la mortalité et non le fait, en lui-même, de partir à la retraite plus jeune. Selon le rapport allemand, c’est la mise au chômage précoce qui expliquerait que les hommes ouvriers partis en retraite à 55 ans ont une probabilité plus forte que ceux, partis plus tard, de mourir avant 67 ans. Les licenciements auraient donc pour effet d’accroître chez les travailleurs âgés les risques sanitaires : à la mort sociale que représente souvent pour eux un chômage subi succéderait ainsi la mort biologique.
De cela, le lecteur du Figaro ne saura rien puisque l’impact du chômage est purement et simplement évincé de l’article.

http://www.acrimed.org/article3461.html
tristesir

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par tristesir »

Le Chômage et l'exclusion tuent, parfois à petit feu.

C'est la "solution" appliquée par la société au "problème" posé par les "surnuméraires". Pas besoin de camps, on éduque les gens à ce qu'ils s'appliquent eux-mêmes "la peine de mort" sociale tant on les a convaincu que s'ils sont dans cette situation (exclusion, chômage...) c'est à cause de leur seule responsabilité personnelle.

Culpabiliser les gens, les renvoyer à eux-mêmes ,un bon moyen pour qu'ils ne deviennent pas centenaires.
Invité

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par Invité »

je trouve que ces enquêtes sont pitoyablement manipulatrices!
à la mort sociale que représente souvent pour eux un chômage subi succéderait ainsi la mort biologique
j'y crois pas du tout pour ma part! ils ont payé des scientifiques pour encourager les plus âgés à bosser plus longtemps???? l'air de rien on incrimine le chômage précoce et on fait flipper les autres???
le cancer c'est tant de facteurs à prendre en compte!
dans le cas des chômeurs combien sont-ils à couver un cancer lié au stress? et s'ils faisaient des études sérieuses sur la totale population des chômeurs pour prouver que la mort sociale favorise le cancer? :mrgreen:
tristesir

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par tristesir »

Les chômeurs fument trop

La consommation de tabac a augmenté de 1,8% en cinq ans. Un phénomène lié à la hausse du tabagisme chez les femmes, mais également à la crise et au chômage. (...)

La hausse de la consommation chez les femmes serait à l'origine de ces chiffres mais également la hausse du nombre de chômeurs, inséparable de la crise économique : "pratiquement 50% des chômeurs sont fumeurs", a expliqué la ministre.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... -trop.html

C'est pas à Actu' qu'on va contester ce constat 8)

PS:
Je vous le disais bien, les exclus s'appliquent la peine de mort eux-mêmes.
(pardon de choquer)
maguy

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par maguy »

Marrant, je croyais que le chômage baissait :mrgreen:

Bon, quelqu'un pense à lui dire à grosselyne que la surcharge pondérale à son âge, c'est pô bien non plus...

Je ne pense pas qu'on devient fumeur avec le chômage. C'est plutôt que psychologiquement, c'est trop dur d'arrêter, tout est question de moment.
tristesir

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par tristesir »

Je ne pense pas qu'on devient fumeur avec le chômage.
Je ne pense pas qu'être au chômage soit une bonne circonstance pour s'arrêter de fumer.

Par ailleurs, je pense qu'on peut constater le même phénomène dans les hôpitaux psychiatriques: la proportion de fumeurs me semble plus importante que dans la population toute entière.
maguy

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par maguy »

Je ne pense pas qu'être au chômage soit une bonne circonstance pour s'arrêter de fumer
Je me suis expliquée comme un pied, mais c'est ce que je voulais dire :? Tout est question de moment.
on peut constater le même phénomène dans les hôpitaux psychiatriques:
Dans les prisons aussi, sans doute, bien que je ne connaisse pas ces deux milieux. Ce doit être l'ennui, surtout.
tristesir

Re: Le plaidoyer anti-vieux de L'Expansion

Message par tristesir »

Dans les prisons aussi, sans doute, bien que je ne connaisse pas ces deux milieux. Ce doit être l'ennui, surtout.
Je le pense aussi.

On peut demander à être dans une cellule non fumeur? 8)
Répondre