LA COMMUNE DE PARIS : UN CONCEPT PLUS QUE JAMAIS ACTUEL

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ARAMIS2

LA COMMUNE DE PARIS : UN CONCEPT PLUS QUE JAMAIS ACTUEL

Message par ARAMIS2 »

1871 : 135 ans, une paille : c'était juste hier ! 82 ans après sa première révolution et son régicide, le peuple de Paris avait déçidé de prendre à nouveau son destin en main dans un pays à la dérive. Durant 5 mois, il peaufinera ses objectifs d'avancées sociales avant gardistes, ceci, de façon autonome. C'est ce que Marx qualifiera de première émancipation d'inspiration populaire et qui inspirera son célèbre manifeste.

70 ans après le Front populaire, dans un système que l'on pourrait considéré comme étant "en triste Etat" dans tous les sens du terme, tant il n'est plus là que pour collecter depuis le bas pour répartir de plus en plus entre amis du haut, les idéaux et principes mis en avant dans cette démocratie participative très directe que constituait la commune, sont plus que jamais à remettre au goût du jour par les temps qui courent... ce qui suit a été pompé sur le site de la Commune de Paris de 1871. Edifiant non ?

Et moi qui croyais inover avec mon assos à processus démocratique direct... :oops: ARAMIS




De décembre à mai...le rappel des principaux événements


LES ELECTIONS DU 26 MARS 1871

Dans les huit jours qui séparent le 18 mars 1871 de l'élection à la Commune, le Comité Central de la Garde Nationale, émanation du peuple en armes, fait fonctionner les services publics laissés à l'abandon.

Dans ses proclamations pour la préparation aux élecitons de la Commune, le Comité Central définit clairement les conditions de l'exercice d'une véritable démocratie directe :

"Les membres de l'assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l'opinion, sont révocables, comptables et responsables."

"Quand nous pourrons avoir les yeux partout où se trouvent nos affaires, partout où se préparent nos destinées, alors, mais seulement alors, on ne pourra plus étrangler la république."

La veille du scrutin, les membres du Comité Central prodiguent leurs ultimes conseils aux électeurs parisiens : ""Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisisez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujous par se considérer comme indispensables"(...) "Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèreront jamais comme vous maîtres".

Les conseils donnés aux électeurs du 26 mars 1871 sont plus que jamais valables pour les citoyens qui voteront aux élections municipales de l'an 2001. Et, heureux présage, le deuxième tour se tiendra sous les auspices du 130ème anniversaire de la Révolution du 18 mars.



Le texte qui suit est de Claude Willard président de l'association "Les Amis de la Commune de Paris".
ARAMIS2

SURTOUT A VOI PAREILS PRIVILEGE 216 ANS APRES LEUR ABOLITION

Message par ARAMIS2 »

SOLDES : 86% DE REMISE, QUI DIT MIEUX ?


par ARAMIS le 04/06/2006 11:56


Ne cherchez pas, c'est comme pour les stocks options et autres gâteries dont la France d'en haut sait se combler elle-même, vous n'y êtes pas et circulez : y a rien à voir !

Comme le scandale "entre autres" de l'appartement des époux Gaymard (vous savez ce ministre des finances tout frais émoulu qui entendait apprendre aux Français à faire des économies sur leurs ressources de misère), voici revenir celui d'un nouveau type de privilège au parfum hérité tout droit de ceux ayant cours dans la monarchie d'avant 1789.

Le Canard du 31 mai, cite en page 4, comment le ci-devant PERBEN se fait tailler un costard pour presque rien, en attendant de se faire tailler des croupières. Le volatile palmipède insolent a même osé coller (à notre plus grand plaisir) un extrait de la facture démoulée toute fraîche de chez SMALTO la boutique du célèbre tailleur des stars, rue François 1er à PARIS.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Madame PERBEN sait faire de belles affaires, à moins que ce ne soit le propriétaire des lieux, un autre ci-devant nommé Duménil qui déborde de gentillesse. Détail dans cette affaire : ce dernier serait actuellement suspecté d'avoir organisé la banqueroute de Kélian, une société qu'il avait rachetée en 2004, sans doute encore dans un moment de pure philanthropie.

Bon d'accord, la facture date du 17 janvier 2003 (à cette époque Gaymard n'était même pas encore ministre des finances...) et ledit ministre PERBEN était encore garde des sceaux, et elle vaut pour un costard deux pièces sur mesure et une jupe, bon d'accord la note du toutime était un peu salée : 10 900 euros, mais heureusement on est compréhensif et commerçant chez SMALTO. On sait combien nos ministres ont du mal à boucler les fins de mois, alors on fait une petite remise de 86%, soit une douloureuse chargée de baume, qu'on en juge :

Total de la vente brut (c'est le moins qu'on puisse dire) 10 900 euros (71.500 francs),
Remise exceptionnelle (un euphémisme) 9374 euros,
Total de la vente net (pas si nette...) 1526 euros, donc à pareil niveau : un pourboire

Coluche disait " serrez-vous encore un peu la ceinture et après... vous serez habitués !" Et aussi :" aujoud'hui c'est grave, demain ce sera pire !" Un visionaire qu'on vous dit. ARAMIS
tristesir

Message par tristesir »

Si la plupart des gens ne jugeaient pas le serieux des hommes politiques sur leur costume et leur cravate, alors ils n auraient pas à depenser des milliers d euros pour un costume. On peut penser aussi que leur frais de soins esthetiques doivent etre eleves !

On a vu aussi les epoux karcheriens faire des courses,si j ai bien compris ,rue du faubourg saint honore selon les medias (c est aussi la rue dans laquelle se trouve l Elysee si je me souviens bien, ils font la visite du quartier pour quand ils y habiteront sans doute :))

Quand tu es une <<star>>, on t invite partout meme si tu as largement les moyens de payer.

Nous savons bien maintenant que la Republique est devenue une semi-monarchie (le pouvoir ne se transmet pas encore de pere en fils) ou une bureaucratie avec ses aparatchiks qui vivent bien.

Quand les hommes politiques viendront ils nous parler de leur programme en survet', ou en jean? 8)
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
depenser des milliers d euros pour un costume
Hélas, "Milliers d'euros",
ce n'est même pas le prix du costume,
(quel costume pourrait valoir ce prix là en conditions atmosphériques normales !)

Non, "Milliers d'euros"
c'est le prix à payer pour leur "illusion d'être une star".

Et tout cela aux frais des notres (illusions).
[/i]
tristesir

Message par tristesir »

quel costume pourrait valoir ce prix là en conditions atmosphériques normales !
Un costume en laine de chomeur?
(D'une certaine maniere ils nous mangent la laine sur le dos :lol:)
Eschyle

Mieux connaître la Commune de Paris de 1871

Message par Eschyle »

Dans l'encyclopédie Wikipédia, avec l'historique et de nombreux liens (internes au site et externes) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)

Le site des amis de la Commune de Paris :
http://lacomune.club.fr/pages/parent.html

Des tableaux sur la Commune de Paris :
http://www.histoire-image.org/histoire/ ... Paris.html

sur le site de l'histoire par l'image (tableaux des musées de France et des archives nationales)
http://www.histoire-image.org



L'ouvrage de Karl Marx "La guerre civile en France (1871) (La Commune de Paris)" se trouve ici :
http://classiques.uqac.ca/classiques/Ma ... rance.html

et aussi ici :
http://www.marxists.org/francais/ait/18 ... 710530.htm

Pour d'autres oeuvres de Karl Marx, méconnu et dont la pensée est déformée dans la plupar des discours, même de ceux qui prétenden s'en réclamer :
http://classiques.uqac.ca/classiques/Ma ... _karl.html

et aussi ici :
http://www.marxists.org/francais/ait/index.htm

et là :
http://www.marxists.org/francais/marx/works.htm

Ce sont des textes libres de droit, pouvant donc être copiés et diffusés librement.

Pour compléter votre culture, vous pouvez aller voir ici :
http://travail-chomage.site.voila.fr/liens/liens.htm
ARAMIS2

TRES BONNE INITIATIVE

Message par ARAMIS2 »

Merci Eschyle, un régal. ARAMIS :P
tristesir

Message par tristesir »

Pour ceux qui aiment les photos (et qui lisent un tout petit peu l anglais):

http://www.library.northwestern.edu/spec/siege/
chris

la nouvelle commune

Message par chris »

la future commune ,elle aura pas plutot cette gueule la ?
ne atmosphère de vendetta plane sur l'industrie de la sécurité, l'un des secteurs les plus prospères de l'économie sud-africaine. La grève des agents de sécurité, qui dure depuis deux mois, a déjà fait 21 morts parmi les non-grévistes et des centaines de milliers de rands de dégâts lors de manifestations qui ont dégénéré. Mardi 30 mai, un garde qui n'avait pas suivi le mouvement a été pendu, plusieurs agents chargés de la sécurité dans les trains ont été jetés sur les voies, d'autres ont été froidement abattus. Les non-grévistes ne portent plus leur uniforme de travail et évitent de se déplacer en train.



Les habitants de Pretoria, du Cap ou de Durban ont assisté avec stupeur à ce déchaînement de violence orchestré par les gens censés assurer leur sécurité. Des voitures ont été endommagées, des vitrines brisées et des supermarchés cambriolés pendant des manifestations.

Le conflit a débuté le 23 mars. Les syndicats réclament une augmentation de 11 %, alors que les employeurs n'ont accepté après des semaines de négociations qu'une hausse des salaires de 8 %. Pour le moment, le dialogue est rompu et la grève continue, menée par une minorité.

Pour pallier le manque de personnel, les entreprises de gardiennage ont recruté des intérimaires, ce qui a déclenché la fureur des grévistes et engendré cette série de crimes. La plupart des agents, même s'ils sont solidaires du mouvement, se déclarent non-grévistes pour ne pas perdre leurs salaires. Il y a en Afrique du Sud deux fois plus de gardes de sécurité que de policiers. Mais ils gagnent bien moins que les agents de la force publique. Un policier débute sa carrière avec environ 550 euros par mois, alors qu'un garde privé ne gagne que 150 euros. Ils travaillent douze heures par jour, alternant six jours de travail et deux jours de repos. Un maigre salaire pour un travail risqué.

Il y a chaque année 19 000 meurtres en Afrique du Sud, plus de 50 par jour, et pas moins de 276 000 cambriolages chez les particuliers, soit un toutes les deux minutes. Les chiffres font frémir et, même si la criminalité est en baisse, le sentiment d'insécurité reste très fort.

La police, totalement restructurée à la fin de l'apartheid, n'arrive pas à faire face. Formées à la lutte contre le "terrorisme" des opposants au régime, les forces de l'ordre ont du mal à s'adapter à leurs nouvelles fonctions. Les compagnies privées, qui emploient plus de 280 000 personnes, se sont engouffrées dans la brèche et réalisent des profits considérables. Entre 1999 et 2005, le chiffre d'affaires global de ces sociétés a quasiment triplé, passant de 11 milliards de rands à plus de 30 milliards par an.

Toutes les maisons, dès qu'elles sont d'un standing moyen, sont équipées d'alarmes, de clôtures électriques perchées au-dessus de hauts murs ; les fenêtres sont toujours ornées de grilles. Quasiment toutes sont dotées de "panic buttons", ces sonnettes fixées au mur ou mobiles sous forme de petites télécommandes. Une simple pression, et les gardes, qui effectuent des rondes en permanence, arrivent à la porte, en général dans les deux ou trois minutes, caparaçonnés dans leurs gilets pare-balles et armés de fusils d'assaut.

Tous les gardes ne sont pas armés : le centre-ville de Johannesburg, qui a eu une réputation de coupe-gorge pendant des années, est quadrillé par des agents équipés de radios reliées à la police. Deux cents caméras épient ce qui se passe dans les rues vingt-quatre heures sur vingt-quatre. La criminalité y a considérablement baissé, mais pour se déplacer dans d'autres lieux.

Dans les quartiers plus déshérités, faute de pouvoir payer des clôtures électriques, les murs sont ornés de barbelés couverts de lames de rasoir, un dispositif moins coûteux qui transforme les maisons en camps retranchés. Les plus riches, Blancs comme Noirs, se réfugient à grands frais dans des "closters", des quartiers fermés, entourés de murs infranchissables.

La police nationale elle-même, faute de personnel, a recours aux services du privé. Plusieurs commissariats de Johannesburg, notamment les parkings où sont garées les voitures de police, sont sous la surveillance de gardes privés.
ah ,on rigole pas dans les mouvements sociaux la bas 8)
Eschyle

La Commune de Paris de 1871, des enseignements à en tirer

Message par Eschyle »

Ce sera bientôt la période anniversaire de la Commune de Paris de 1871, la première révolution sociale, mise en oeuvre de façon toute simple et sans aucun coup de fusil, mais écrasée dans le sang par les privilégiés de l'époque.

Etudier l'histoire de la Commune de Paris peut nous apporter de nombreux éclairages, plus intéressants que les débats participatifs orchestrés depuis des mois.

Pour compléter les informations déjà citées, voici un texte de Pierre Kropotkine : La Commune de Paris (1881)
Le 18 mars 1871, le peuple de Paris se soulevait contre un pouvoir généralement détesté et méprisé, et proclamait la ville de Paris indépendante, libre, s’appartenant à elle-même.

Ce renversement du pouvoir central se fit même sans la mise en scène ordinaire d’une révolution : ce jour, il n’y eut ni coups de fusil, ni flots de sang versé derrière les barricades. Les gouvernants s’éclipsèrent devant le peuple armé, descendu dans la rue ...

Comme c’est toujours le cas pour les grandes idées, elle ne fut pas le produit des conceptions d’un philosophe, d’un individu : elle naquit dans l’esprit collectif, elle sortit du coeur d’un peuple entier ; mais elle fut vague d’abord, et beaucoup parmi ceux-mêmes qui la mettaient en réalisation et qui donnèrent leur vie pour elle, ne l’imaginèrent pas au début telle que nous la concevons aujourd’hui ; ils ne se rendirent pas compte de la révolution qu’ils inauguraient, de la fécondité du nouveau principe qu’ils cherchaient à mettre en exécution. Ce fut seulement lors de l’application pratique que l’on commença à en entrevoir la portée future ; ce fut seulement dans le travail de la pensée qui s’opéra depuis, que ce nouveau principe se précisa de plus en plus, se détermina et apparut avec toute sa lucidité, toute sa beauté, sa justice et l’importance de ses résultats.
...
Lire sur infokiosques.net ou sur kropot.free.fr
Voir aussi Commune de Paris (1871)
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