Plus d'emplois créés en France qu'en Angleterre en 15 ans

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Eschyle

Plus d'emplois créés en France qu'en Angleterre en 15 ans

Message par Eschyle »

En quinze ans, de 1990 à 2005, la France a créé davantage d'emplois (2 520 000 : +11,25%) que l'Angleterre (1 520 000 : +5,82%). Le modèle libéral britannique n'est donc pas supérieur au modèle social français.

Les deux pays ont une population totale équivalente (60 millions d'habitants) et une population en âge de travailler voisine (37 millions). La population active (ayant un emploi ou au chômage) est un peu plus importante en Angleterre qu'en France (29 contre 27,6 millions).

De 1990 à 2005, la France a créé 2 520 000 emplois (+11,25%) contre 1 520 000 au Royaume Uni (+5,82%). Dans le même temps, la population en âge de travailler (de 15 à 59 ou à 64 ans) a augmenté d'une valeur équivalente dans les deux pays.
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Pour résumer, devant une augmentation semblable de la population en âge de travailler dans les deux pays, la population active a beaucoup diminué en Grande Bretagne (1 210 000) du fait d'un retrait massif d'activité (préretraites et surtout invalidité), permettant une diminution du chômage de 580 000 personnes. En France, la population active a davantage augmenté que la population en âge de travailler (690 000) du fait d'une importante demande d'emploi, entraînant une augmentation du chômage de 520 000 personnes.

Ainsi, si la différence dans le nombre de chômeurs a augmenté en quinze ans entre la France et l'Angleterre, cela n'est pas du aux prétendus mérites du modèle libéral britannique mais à la mise à l'écart d'une partie importante de la population active. Les chômeurs ont surtout été transformés en invalides.
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Un emploi à temps partiel dont la durée moyenne est de 23,2 heures en France et de 15,7 heures en Angleterre n'a pas la même valeur qu'un emploi à temps plein dont la durée moyenne est de 39,0 heures en France et de 37,2 heures en Angleterre.

L'emploi à temps partiel est beaucoup plus développé en Angleterre, avec des salaires réduits en conséquence. En 2005, 25,5 % des emplois anglais sont à temps partiel comparé à 17,2 % des emplois français.
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Le nombre d'heures travaillées chaque semaine (environ 910 milliards) est identique en France et en Grande Bretagne, malgré un nombre d'emplois différent. Cela s'explique encore mieux en comparant la durée réelle du travail (ensemble des emplois à temps complet et à temps partiel) : 31,72 h en Angleterre et 36,28 h en France (par semaine).

Les statistiques sont plus tenaces que certains discours.


Voir plus de détails, avec tableaux statistiques, à cette adresse :

http://travail-chomage.site.voila.fr/br ... _15ans.htm

(le texte complet peut être imprimé ... pour en faire bon usage d'ici 2007).


Un autre article est en préparation "Durée du travail : 32 heures en Angleterre" sur le même site :

http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm
superuser
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Message par superuser »

Bravo : c'est du bon travail !

Comment le "miracle britannique" a escamoté 2,7 millions de ses chômeurs de longue durée… Perfide Albion.
Blair s'attaque aux dérives du système d'allocations pour incapacité au travail
LE MONDE | 25.01.06 | 13h26 • par Jean-Pierre Langellier

Tony Blair veut remettre au travail, d'ici dix ans, 1 million de Britanniques bénéficiaires d'une indemnité pour longue maladie ou pour personne handicapée. Tel est l'objectif central du "Livre vert" présenté mardi 24 janvier par le ministre du travail et des retraites, John Hutton. Ce plan nourrira un débat public que le gouvernement espère clore en novembre par l'adoption d'un projet de loi.

Plus de 2,6 millions de personnes reçoivent en Grande-Bretagne une "allocation d'incapacité" au travail, soit 7,4% de la population active. Ce chiffre a presque quadruplé en vingt-cinq ans. Près de quatre allocataires sur dix assurent souffrir de maladies psychologiques de type dépressif. L'existence d'un tel contingent de non-actifs fausse les chiffres du chômage, puisque ceux-ci n'en tiennent pas compte dans l'inventaire des sans-emploi.

Conformément à un engagement de Tony Blair qui remonte à 1998, le ministre a promis de "mettre un terme à cet héritage honteux du thatchérisme" qui consistait à "dissimuler le chômage de masse et de longue durée". Selon les statistiques officielles, le bénéficiaire d'une aide pendant un an ne retrouve pas d'emploi, en moyenne, avant sept ans. Si cette aide dure deux ans, il est rare que l'allocataire retravaille. Tony Blair dénonce cette "perversion" du système qui encourage nombre d'"invalides" à rester sans emploi.

RETROUVER UN EMPLOI

Comme souvent en matière d'emploi, le gouvernement travailliste maniera la carotte et le bâton. Actuellement, l'aide équivaut à 83 euros par semaine pendant les six premiers mois, et à 111 euros à partir d'un an (sensiblement égale au niveau du RMI français, qui est de 433 euros pour une personne depuis le 1er janvier). Symboliquement rebaptisée "indemnité de soutien et d'emploi", elle sera réévaluée pour les personnes sérieusement handicapées qui resteront sans emploi.
Les autres allocataires, jugés médicalement aptes au travail, seront incités à en retrouver un. Ils recevront, à cet effet, des conseils et une formation personnalisée. S'ils refusent un entretien d'embauche, leur indemnité baissera. Il s'agit moins de combattre les fraudes délibérées, qui, de l'aveu du ministre, sont le fait de moins de 10% des allocataires, que d'aider la grande majorité d'entre eux à retrouver un emploi — 80% le souhaitent — et une vie plus indépendante et plus épanouie. Il s'agit aussi de dissuader nombre d'indemnitaires potentiels tentés par l'inactivité, et, en corollaire, d'économiser à l'Etat 10 milliards d'euros.

Plusieurs projets-pilotes lancés il y a deux ans donnent déjà des résultats. Les personnes "handicapées" désireuses de retravailler reçoivent l'aide d'un conseiller personnel, une petite assistance financière et un éventail d'offres d'emploi entre lesquelles elle choisit, avant de suivre une formation ou d'apprendre un nouveau métier. Si leur condition physique ou mentale se détériore à nouveau, elles retrouvent aussitôt les avantages de leur statut antérieur.

Ce plan a le soutien du Trade Union Congress, la plus puissante confédération syndicale de Grande-Bretagne. Mais il est critiqué par certaines associations d'aide aux handicapés, qui craignent des mesures trop contraignantes. Sa mise en oeuvre équitable supposera une plus grande rigueur dans les méthodes d'évaluation des médecins lorsqu'ils décident d'attribuer le statut d'invalidité à ceux qui les consultent.
chris

Message par chris »

ya aussi un autre phenomene ,tres visible pourtant !

on nous accable mediatiquement avec les jeunes francais qui vont travailler a londres et on oublie de parler des milliers de brittaniques qui se cassent et envahissent l'espagne et un peu la france ,cherchez l'erreur !!!!

il faudra du temps pour que la verité historique apparaisse un jour , sur ce qu'on fait les dirigeants anglais a leur pays ,la vente au plus offrant et l'escroquerie des statistiques .

et on parle pas des milliers de jeunes anglais engagés dans l'armée et les compagnies militaires privées en exercice dans le monde entier pour fuir la misere de la banlieue anglaise .

drole de pays !
FRITESMERGUEZ

de par sa Royale volonté

Message par FRITESMERGUEZ »

:!: SEGOLENE, blairidolâtre et militaromaniaque devrait faire baisser le chômage à la sauce anglaise ( beurk )

Jeanne au secours :!:

:evil: :oops: :evil:
Didier_888

Oui, mais...

Message par Didier_888 »

Oui, mais une aussi bonne indemnisation pour les 90 % de dépressifs à cause du chômage de longue durée, ça laisse songeur. Comment sont-ils traités, en France ? (Ils ne sont pas toujours comptés comme chômeurs non plus, d'ailleurs...)
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