Melle B nous écrit :
Bonjour,
Je viens vers vous car je suis maman solo & au chômage ce qui modifie, semble-t-il, le traitement de l'ANPE à mon égard.
Lorsque je me rends à mon agence sur rendez-vous intempestifs et inutiles, mes différentes conseillères ont adopté avec moi des comportements allant à l'encontre de mes droits les plus élémentaires et au respect de ma personne.
Lorsqu'elles ont 3/4 d'heure de retard pour notre rendez vous, je n'ai le droit à aucun mot d'excuse. Lorsque j'ai fait remarquer ce manquement à la première, elle m'a répondu qu'elle n'a pas à s'excuser et qu'elle fait son travail. La seconde m'a carrément dit que, vu mon état d'énervement, il fallait que je consulte une unité de psychiatre pour me soigner avant de chercher du travail !
Ce jour, j'avais été convoqué avec mon bébé de 2 mois : à midi il hurlait de faim parce que madame m'a pris avec 3/4 d'heure de retard.
Après lui avoir expliqué que, sans permis, je ne recevais que des réponses négatives de la part des employeurs, la dernière en date m'a expliqué que je m'inventais des blocages pour ma recherche d'emploi. Je lui expliquais donc avoir besoin de 300 € pour passer mon permis une dernière fois mais ni l'ANPE, ni la région, ni la CAF n'avaient souhaité me les donner. Elle m'a alors répondu que les 600 € que je percevais de l'Assedic devaient ne servir qu'à financer ma recherche d'emploi et que ce n'était pas une pension alimentaire pour nourrir mon fils.
Je n'arrive plus à supporter ces remarques, ces jugements, cette dévalorisation, ce harcèlement au quotidien par ces personnes.
Je vous prie de croire que je travaille depuis l'âge de 18 ans, que ma dernière année de chômage m'a permis de d'effectuer plusieurs formations. Que jamais je n'ai profité du système et que moi aussi je souhaiterais pouvoir partir en vacances et manger de la viande tous les jours.
Je me sens victime de discrimination par rapport à l'attitude "infantilisante" et "rabaissante" de ces personne qui semblent être dans la toute puissance et brandissant le pouvoir qu'elles auraient à m'asphyxier financièrement.
Auriez vous un recours à me conseiller pour faire cesser cette discrimination qu'un employeur, lui, n'a pas à subir en se rendant à l'ANPE ?
Merci d'avance
harcèlement Pôle Emploi : que faire ?
Re: harcèlement Pôle Emploi : que faire ?
Bonjour,
Dans un premier temps, je vous invite à consigner tout cela par écrit, par voie recommandée, sans exagération, sans entrer dans vos "problèmes personnels" de type financement du permis de conduire.
Contentez-vous de décrire le comportement des agents à votre endroit : convocations intempestives et inutiles, retards contraignants vis-à-vis de votre vie de famille (enfant en bas âge), remarques "infantilisantes" et blessantes…
Exigez expressément un "comportement strictement professionnel" de la part des agents Pôle Emploi, un "accompagnement digne de ce nom" et non des "jugements de valeur" sur qui vous êtes et vos problèmes quotidiens.
Expliquez que vous n'avez pas "besoin de ça" en ce moment. Que vous attendez un soutien, des conseils pratiques, pas une "expertise psychologique" de votre personne qui ne relève pas du rôle et des compétences des agents de Pôle Emploi.
Ne rentrez quand même pas trop dans les détails. Ne donnez pas de noms.
Exigez d'être suivie par un seul et même "référent" et non par plusieurs agents.
Gardez une certaine distance dans vos écrits et témoignages. Ne soyez pas agressive… où votre courrier aura l'effet inverse à celui recherché.
Adressez votre courrier au responsable de l'agence Pôle Emploi dont vous dépendez (en recommandé), avec copie (non recommandée) au Directeur général de Pôle Emploi, voire au secrétaire d'État chargé de l'emploi (indiquez les personnes que vous mettez en copie).
Je vous encourage fortement à faire relire votre courrier par une personne "extérieure" à votre affaire avant de l'adresser.
Je me tiens à votre dispo si nécessaire : contact@actuchomage.org
Ou passez par ce forum qui garantit votre anonymat pour recueillir des avis éclairés.
Yves - Un animateur du site
Dans un premier temps, je vous invite à consigner tout cela par écrit, par voie recommandée, sans exagération, sans entrer dans vos "problèmes personnels" de type financement du permis de conduire.
Contentez-vous de décrire le comportement des agents à votre endroit : convocations intempestives et inutiles, retards contraignants vis-à-vis de votre vie de famille (enfant en bas âge), remarques "infantilisantes" et blessantes…
Exigez expressément un "comportement strictement professionnel" de la part des agents Pôle Emploi, un "accompagnement digne de ce nom" et non des "jugements de valeur" sur qui vous êtes et vos problèmes quotidiens.
Expliquez que vous n'avez pas "besoin de ça" en ce moment. Que vous attendez un soutien, des conseils pratiques, pas une "expertise psychologique" de votre personne qui ne relève pas du rôle et des compétences des agents de Pôle Emploi.
Ne rentrez quand même pas trop dans les détails. Ne donnez pas de noms.
Exigez d'être suivie par un seul et même "référent" et non par plusieurs agents.
Gardez une certaine distance dans vos écrits et témoignages. Ne soyez pas agressive… où votre courrier aura l'effet inverse à celui recherché.
Adressez votre courrier au responsable de l'agence Pôle Emploi dont vous dépendez (en recommandé), avec copie (non recommandée) au Directeur général de Pôle Emploi, voire au secrétaire d'État chargé de l'emploi (indiquez les personnes que vous mettez en copie).
Je vous encourage fortement à faire relire votre courrier par une personne "extérieure" à votre affaire avant de l'adresser.
Je me tiens à votre dispo si nécessaire : contact@actuchomage.org
Ou passez par ce forum qui garantit votre anonymat pour recueillir des avis éclairés.
Yves - Un animateur du site
Re: harcèlement Pôle Emploi : que faire ?
Et contacter une association de demandeur d'emploi style AC!
http://www.ac-chomage.org/
C'est tout simplement INIMAGINABLE comme traitement !!
http://www.ac-chomage.org/
C'est tout simplement INIMAGINABLE comme traitement !!
Re: harcèlement Pôle Emploi : que faire ?
Eh oui, il y a des c... partout... mais pas que heureusement...
Sachant comme le dit Yves qu'il faut avant tout, aussi difficile cela puisse t'il être, garder son calme. Si vous avez une attitude agressive ou revendicatrice, consciente ou non, le conseiller en face de vous qui se sent (et, de fait, est...) en position de force, risque de vous répondre sur le même ton. Et quand ça part comme ça ça peut vite virer vilain.
Il m'est arrivée plus d'une fois d'être reçue en retard, surtout avec un rdv fixé en fin de matinée ou d'aprem: les entretiens se font à la chaîne, et pour peu que le conseiller prenne 10 min de retard par entretien pour avoir passé + de temps avec les personnes à la fin de la 1/2 journée ça fait vite 1h de retard. Alors bien sûr que ce n'est pas votre problème, que votre petit a faim et que l'élémentaire politesse voudrait que le conseiller s'en excuse en vous recevant, ne serait-ce que pour désamorcer un minimum l'énervement que vous avez accumulé depuis 1h que vous poireautez. Mais si ce n'est pas le cas il faut éviter d'en faire un drame.
Les propos tenus par vos conseillères (? normalement vous ne devriez en avoir qu'une) lors de vos entretiens dépassent certes le cadre strictement professionnel, et les remarques relatives à votre état psychologique sont totalement déplacées. Mais encore une fois un entretien qui démarre sur la défensive et l'agressivité est pourri d'avance.
Vous avez le droit, si cela se passe réellement mal avec votre conseillère, de demander de façon argumentée et par courrier selon la procédure indiquée par Yves à changer de référent. Mais attention à rester factuel et à ne pas laisser l'émotionnel et la frustration guider votre prose, le conseil de faire lire à une personne objective avant de l'envoyer me semble fort avisé. Evitez aussi d'évoquer des arguments tels que la discrimination si vous n'avez pas de quoi l'étayer, même si cela peut être votre ressenti ce sont des accusations graves sur lesquelles des explications précises vous seront demandées. Et si les votres ne sont pas convaincantes cela risque de vous desservir plus qu'autre chose.
Bon courage.
Sachant comme le dit Yves qu'il faut avant tout, aussi difficile cela puisse t'il être, garder son calme. Si vous avez une attitude agressive ou revendicatrice, consciente ou non, le conseiller en face de vous qui se sent (et, de fait, est...) en position de force, risque de vous répondre sur le même ton. Et quand ça part comme ça ça peut vite virer vilain.
Il m'est arrivée plus d'une fois d'être reçue en retard, surtout avec un rdv fixé en fin de matinée ou d'aprem: les entretiens se font à la chaîne, et pour peu que le conseiller prenne 10 min de retard par entretien pour avoir passé + de temps avec les personnes à la fin de la 1/2 journée ça fait vite 1h de retard. Alors bien sûr que ce n'est pas votre problème, que votre petit a faim et que l'élémentaire politesse voudrait que le conseiller s'en excuse en vous recevant, ne serait-ce que pour désamorcer un minimum l'énervement que vous avez accumulé depuis 1h que vous poireautez. Mais si ce n'est pas le cas il faut éviter d'en faire un drame.
Les propos tenus par vos conseillères (? normalement vous ne devriez en avoir qu'une) lors de vos entretiens dépassent certes le cadre strictement professionnel, et les remarques relatives à votre état psychologique sont totalement déplacées. Mais encore une fois un entretien qui démarre sur la défensive et l'agressivité est pourri d'avance.
Vous avez le droit, si cela se passe réellement mal avec votre conseillère, de demander de façon argumentée et par courrier selon la procédure indiquée par Yves à changer de référent. Mais attention à rester factuel et à ne pas laisser l'émotionnel et la frustration guider votre prose, le conseil de faire lire à une personne objective avant de l'envoyer me semble fort avisé. Evitez aussi d'évoquer des arguments tels que la discrimination si vous n'avez pas de quoi l'étayer, même si cela peut être votre ressenti ce sont des accusations graves sur lesquelles des explications précises vous seront demandées. Et si les votres ne sont pas convaincantes cela risque de vous desservir plus qu'autre chose.
Bon courage.