Toujours plus… et… Plus encore !

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Yves
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Toujours plus… et… Plus encore !

Message par Yves »

François de Closets: "Nous avons volé leur avenir à nos enfants"

Interview menée par Sabine Delanglade pour l'Express

…/…

En 1965, les téléspectateurs du journal télévisé découvrent ce petit bonhomme enthousiaste qui, mieux que personne, les éclaire sur les questions scientifiques. En 1978, notre professeur cathodique, né en 1933, innove et lance avec Emmanuel de La Taille le magazine économique L'Enjeu. François de Closets ne sera pas parvenu à réconcilier les Français avec l'économie - mission impossible - mais il aura beaucoup essayé... Après le petit écran, il enchaîne les succès éditoriaux, dont le mythique Toujours plus!, en 1982, où il dénonce - au Kärcher! - sclérose, injustices et privilèges français. Aujourd'hui, il remet ça avec Plus encore! (Plon/Fayard), qui sort ce mercredi 17 mai, coup de rage contre le sort fait aux jeunes, contre ces patrons du CAC 40 qui, eux aussi, ont rejoint les rangs du "toujours plus"

• Voilà presque vingt-cinq ans, en 1982, vous avez remporté un succès éditorial historique avec votre essai Toujours plus!: 1,5 million d'exemplaires vendus. Que disiez-vous de si nouveau?
- Des choses que tout le monde savait, mais dont on ne soufflait mot. Notamment que certains Français bénéficiaient de privilèges, non parce qu'ils étaient malheureux, utiles ou méritants, mais parce qu'ils disposaient d'un réel pouvoir de nuisance! Je brisais donc deux tabous: d'une part, en dévoilant les avantages cachés de ces différents groupes sociaux - les professeurs, les notaires, les électriciens, etc.; d'autre part, en montrant que la règle du jeu de notre justice sociale n'était que la rémunération d'une menace.

• Les ouvriers étaient les grands perdants du système.
- Oui, faute d'avoir les capacités d'organisation et de nuisance des autres groupes sociaux. L'exemple de la retraite est flagrant: en 1980, avec une espérance de vie de l'ordre de 67 ans, les ouvriers pouvaient espérer vivre en moyenne deux ans de retraite. L'instituteur ou le cheminot, eux, en avaient quinze ou vingt!

• Vous visiez surtout les fonctionnaires...
- Non, il y avait nombre d'autres corporations qui vivaient fort bien. D'un côté, toutes les professions «à statut» - les commissaires-priseurs, les administrateurs judiciaires, les notaires, les pharmaciens - qui profitaient à la fois de la sécurité et de revenus très élevés; de l'autre, une grande masse, composée, il est vrai, essentiellement d'employés du secteur public, qui n'avaient pas des revenus élevés, mais qui bénéficiaient de la sécurité et de beaucoup d'autres avantages.

• Aujourd'hui, vous revoilà avec le remake de votre best-seller, intitulé cette fois Plus encore! Est-ce à dire que les choses ne se sont pas arrangées?
- Depuis vingt-cinq ans, la société du «toujours plus» a subi la déferlante du capitalisme mondialisé, synonyme de mouvements, d'inégalités, d'insécurité. Je me suis donc demandé si elle y avait résisté. Eh bien, la réponse est oui! Ceux qui profitaient de situations protégées les ont même confortées! Mais, plus grave, l'insécurité refusée par ces corporations a, du coup, rejailli avec deux fois plus de violence sur ceux qui n'étaient pas dans le système. C'est ainsi que la génération en place, celle qui a pris le pouvoir en 1970, s'y est accrochée et en a refusé l'entrée à la génération suivante. Si bien qu'aujourd'hui les perdants sont non plus uniquement les ouvriers, mais aussi les jeunes. Ces derniers subissent seuls les nécessités d'ajustement apportées par le grand vent du néolibéralisme et auxquelles tous les pays du monde se sont pliés. La France, elle, s'est épuisée à satisfaire la génération prédatrice des «sexas», que ce soit dans le secteur public ou dans le privé, qui a continué à réclamer toujours plus d'avantages en termes de durée du travail, de retraite, de sécurité de l'emploi, etc.

• Les inégalités se seraient donc creusées plus entre les générations qu'entre les classes sociales. Vous parlez même de «prolétarisation» des jeunes.
- C'est une évidence. Ce que l'on fait aux jeunes n'est pas supportable. Ces 160 000 Français qui quittent chaque année l'école sans formation et dont 40% sont confrontés au chômage, ou ceux qui sortent de l'université avec des diplômes n'ayant souvent pas plus de valeur que des assignats passeront des années (au moins cinq ou six) à trouver un emploi. Sans accès au crédit ni au logement. Et lorsque, finalement, ils se caseront, d'ici à 2010, eh bien! on prélèvera sur leurs impôts l'équivalent des 50 à 60 milliards d'euros nécessaires à payer les intérêts des dettes contractées par leurs parents. Sans compter le taux de leurs cotisations sociales, qui augmentera chaque année d'un demi-point pour financer les retraites des mêmes...

• Comment en est-on arrivé là?
- Ce fut une lente dégradation. Souvenons-nous de la France de 1970, celle que notre génération a reçue en héritage. Elle avait alors l'économie la plus dynamique d'Europe. Herman Kahn, futurologue américain, prévoyait même qu'elle serait, en 1985, le pays le plus prospère du continent et que les Français seraient plus riches que les Américains! On nous a donc offert le pays qui devait être le plus favorisé du monde. Et nous transmettons à nos enfants un pays ruiné. Alors que nous n'avons pas connu de guerre! Il y a de quoi se taper la tête contre les murs, non? Et pourtant tout le monde a l'air de trouver ça normal!

• La France n'est pas la seule à se porter mal.
- C'est vrai, d'autres pays subissent de forts déficits, des dettes élevées. Mais ce qu'il faut regarder, c'est la tendance: le seul qui chute et qui n'arrive pas à se redresser, c'est bien la France! Ces dix dernières années, notre dette a augmenté de 10 points de PIB. Bien sûr, les Belges ont fait pire que nous, mais, eux, ils se rétablissent. La France est un véhicule fou qui dévale, les freins complètement bloqués.

• N'arrive-t-elle pas ou ne cherche-t-elle pas à se redresser?
- C'est la volonté qui manque. Nous nous aveuglons en ressassant nos fameux «atouts». Il est pourtant clair depuis une centaine d'années que les pays les plus doués, ce sont non pas les mieux développés, mais les plus accrocheurs. Où étaient les atouts de Taïwan ou de la Corée du Sud? A l'inverse, l'Irak avait tout: une vieille civilisation, un pays fertile, le pétrole, voyez ce qu'il est devenu. Se rassurer avec nos atouts, c'est de la folie!

• Comment expliquez-vous ce refus de la réalité?
- J'en reviens au «toujours plus». Cette appropriation de la richesse collective par des groupes particuliers, qui bloque le système, n'a pu s'imposer que par une idéologie pervertissant aujourd'hui tout débat.

• Que voulez-vous dire par «appropriation»?
- Ce processus qui conduit des groupes à accaparer, par des avantages indus, une part excessive de la richesse nationale. Ainsi, l'écart des rémunérations (salaires et retraites) perçues au cours de toute leur vie par un chauffeur routier et un cheminot va-t-il largement du simple au double. Sans aucune justification ni économique ni sociale, sauf leur capacité de nuisance respective. Mais cela ne peut évidemment être avancé comme raison officielle. On a donc construit un discours idéologique pour masquer la réalité.

• On ne peut tout de même pas jeter au panier les acquis sociaux.
- La France, c'est vrai, a une tradition de lutte sociale qui est légitime dès lors qu'il s'agit du partage des richesses entre le capital et le travail, mais on a prétendu réduire tous les conflits d'intérêts à ce type d'affrontement. Notamment la question des retraites, alors que celle-ci n'a rien à voir avec le conflit capitaliste et devrait relever, en réalité, de la solidarité entre les générations: il s'agit de savoir combien la génération en activité estime que la suivante devra lui verser lorsqu'elle sera à la retraite. Autrement dit, cela devrait être un arrangement entre nous et nos enfants. Oser parler de conquête sociale comme on l'a fait en 1983 à propos de la retraite à 60 ans est une véritable supercherie. Depuis quand remporte-t-on des victoires sociales sur ses enfants? En fait, la génération au pouvoir a décidé de s'octroyer cinq ans d'oisiveté supplémentaires aux frais de ses enfants! Pourtant, pas un Français ne l'a compris (il suffit de voir ce qui s'est passé en décembre 1995).

• Le bien d'un côté, le mal de l'autre?
- C'est le schéma idéologique qu'on veut nous imposer: d'un côté, la vertu; de l'autre, le vice. D'un côté, le service public, l'image de la France, la défense de la création; de l'autre, l'ultralibéralisme, la médecine à deux vitesses, l'approche comptable. Tout n'est que conflit, lutte, mobilisation... Le travail, la concertation, l'effort, le progrès? On n'en parle jamais.

• Dans votre livre, vous réexplorez aussi les forteresses que vous aviez déjà visitées dans Toujours plus!, comme la Banque de France. La situation y a-t-elle évolué?
- Prenons la Banque de France, dont les employés disposaient d'avantages incroyables: outre un empilement de primes invraisemblables, une retraite complémentaire que l'on touchait sans même avoir cotisé. Hélas pour eux, la Banque a perdu l'essentiel de ses moyens de pression. On a donc pu commencer à jouer cartes sur table, notamment en comparant les coûts de production en France et dans les autres pays européens, et cela s'est traduit par un plan de restructuration.

• Par ailleurs, vous tirez à boulets rouges sur la SNCF.
- A la SNCF, l'idéologie a la vie dure: le train est à gauche, l'auto est à droite, d'autant qu'il s'agit d'une forteresse de la CGT. Imaginer que l'entreprise puisse réduire sa taille, comme l'a fait la sidérurgie, était donc impensable. Il aurait pourtant été légitime de s'interroger, par exemple, sur l'intérêt de certaines lignes secondaires et d'évaluer l'économie que représenterait leur remplacement par des services de car. Impossible! Dès le début des années 1980, la gauche s'est opposée à toute rationalisation. Au contraire, elle a embauché. En 1997, le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a pratiqué la relance ferroviaire à tout va. Résultat: la SNCF a pris un retard dramatique dans sa modernisation et les cheminots développent une mentalité d'assiégés face à l'extérieur, à la concurrence, à l'horrible logique d'entreprise... Pourtant, pas un seul pays au monde n'avait un savoir-faire ferroviaire aussi développé que la France dans les années 1970; elle aurait pu mettre sur pied un système moderne combinant les différents moyens de transport. Mais la paranoïa idéologique l'a emporté.

• Même constat pour EDF?
- Pour EDF, la pression est venue de l'Europe, qui a ordonné une libéralisation qui ne s'imposait pas, mais le personnel y dispose toujours de l'arme atomique: il peut appuyer sur le disjoncteur. Alors le gouvernement cède sur tout. Cela a commencé avec les 35 heures, qui se sont traduites, chez EDF, par 32 heures pour tous avec 3% de baisse de salaire. Pourquoi n'a-t-on pas dit qu'EDF était passée aux 32 heures? Quant au changement de statut, il s'est traduit par des augmentations de salaire de 6 à 8%. Autrement dit, nous cumulerons la rente du monopole et les inconvénients du libéralisme.

• Un bon point aux Caisses d'épargne?
- Oui, leur exemple montre que la sclérose n'est pas une fatalité. L'Ecureuil accumulait un nombre invraisemblable de privilèges, mais, peu à peu, avec la diffusion par le système bancaire de produits très attrayants, la place du livret A s'est réduite. Des dirigeants assez astucieux ont su déclencher une transformation progressive en utilisant le très favorable régime des retraites pour encourager massivement le départ à 50 ans des employés régis par le statut et embaucher des jeunes soumis au régime général. En même temps, ils se sont lancés dans des activités bancaires. Résultat: les «écureuils» qui, au départ, n'étaient pratiquement que des caissiers (même s'ils gagnaient 50% de plus que leurs confrères des banques), sont devenus d'excellents banquiers, et ils ne sont pas plus malheureux. Renault, les Caisses d'épargne, Air France sont autant d'exemples qui montrent qu'on ne meurt pas de jouer le jeu du monde moderne.

• Dans Plus encore!, vous accusez aussi les patrons du CAC 40 d'abus de bien social et d'avoir détourné à leur profit l'économie de marché.
- C'est, à mon avis, le problème social n°1. Dans un pays qui est déjà le seul au monde à ne pas admettre l'économie de marché, que ceux qui l'incarnent en détournent systématiquement les principes à leur profit est insupportable! Dans une économie capitaliste, la répartition des rôles est normalement claire: d'un côté, il y a le salarié, qui peut bénéficier d'une protection, mais dont les gains sont limités; de l'autre, le capitaliste, qui a créé son entreprise et pris des risques et dont les gains peuvent être illimités, mais (c'est la règle du jeu) il peut aussi tout perdre. D'ailleurs, chaque année, en France, des milliers de patrons font faillite, et c'est aussi pathétique, sur le plan individuel, qu'un licenciement. Mais les quelque 400 managers salariés présidents et directeurs du CAC 40, eux, pervertissent le système, car ils veulent jouer sur les deux tableaux: gagner comme des capitalistes tout en étant plus protégés que les autres salariés! Ils ont tout de même réussi, en dix ans, à faire augmenter leurs rémunérations annuelles d'environ 2 millions de francs à 2 millions d'euros!

• Et ce n'est pas tout...
- En effet. On peut penser que, à ce niveau, le salaire ne rémunère pas seulement le travail, mais aussi les résultats. Eh bien, non! Si en plus ils font prospérer l'entreprise, il leur faut des primes, des bonus, des stock-options! Et ce n'est pas fini. Lorsqu'ils quittent leur poste, ils veulent des indemnités. Ce qui est déjà anormal, vu les gains de capitalistes auxquels ils prétendent, et le devient plus encore étant donné les conditions de leur départ. Le licenciement d'un salarié correspond, le plus souvent, à une suppression de poste et n'implique aucun désaveu professionnel. Il n'en va pas de même pour les managers qui sont remerciés lorsqu'ils n'ont pas donné satisfaction. C'est une prime à l'échec et qui devrait atteindre trois années de salaire! Vous croyez que j'ai fini? Absolument pas. Il y a leurs retraites! On a fait grand bruit des 29 millions d'euros provisionnés pour assurer celle de l'ex-président de Carrefour, en oubliant de préciser qu'il n'a jamais cotisé pour toucher une telle pension! Comment ose-t-on appeler cela une retraite? Et comment prétendre qu'assurer une retraite à son président figure dans les objectifs sociaux de Carrefour? Et, surtout, comment, après cela, voulez-vous expliquer aux bénéficiaires des régimes spéciaux que leurs retraites sont trop élevées? Comment faire admettre le CPE eu égard aux parachutes dorés patronaux? C'est pour cela que ce problème des rémunérations des managers salariés est fondamental: il brise toute tentative de consensus et empêche la création d'une dynamique de la réforme.

• Face à une situation aussi dégradée, que peut-on faire?
- Une chose est sûre. On ne peut plus faire de pseudo-réformes telles qu'elles ont été pratiquées jusque-là, en n'étant que des distributions de nouveaux avantages pour les salariés en place: les 35 heures, la retraite à 60 ans... L'heure des cadeaux est passée. Il faut se remettre au travail. Il est incroyable que la génération du baby-boom, après avoir ruiné le pays, forme encore, en termes de retraites, la tranche d'âge la plus favorisée. Le temps des affrontements idéologiques dans la logique du «toujours plus» est passé. Un seul impératif doit s'imposer: rendre à nos enfants l'avenir qu'on leur a volé.
FRITESMERGUEZ

Message par FRITESMERGUEZ »

TERRAIN MINE :!:
Idgie

Message par Idgie »

:?: Une forme de raffarinade qui cracherait dans la soupe sans remettre en cause sa composition :?: Les privilèges ? Quelques petites vagues allusions (pour faire illusion?) aux dégâts causés par l'ultralibéramisme tout en tapant sur les "petits" fonctionnaires" et les quelques figures emblématiques que tout le monde honnit (et précisément les gagne-petits)....sacrée pirouette à la limite du poujadisme!
Invité

Message par Invité »

Beaucoup de clairvoyance dans l'analyse de nos errements.
Je retiens cette petite phrase : "la paranoïa idéologique l'a emporté. "

Poujadiste ? Non assez réaliste.
gaia

Message par gaia »

bon en gros dans quelques années la france va devoir changer mais ça sera toujours les petits qui en prendront plein la gueule. En fait on a une vie dorée par rapport a ce qui s'annonce dans l'avenir.
chris

Message par chris »

ya aucun probleme pour ca :D

bush a mis son pays dans une merde noire ,berlusconi a ruiné le sien ,blair a vendu le sien aux plus offrant et nous on attend sarkozy pour faire beaucoup mieux encore :D :D :D

les 30-35 ans qui sont en poste aujourd'hui vont derouiller encore plus severe que nous autres mais ils pourront pas se plaindre car eux ,ils auront ete prevenus !

pour les fameux enfants escroqués cité par de closets ,et bien c'est les leurs , a ceux la :?

y pourront toujours les consoler en leur racontant comment ..zidane a gagner la coupe du monde ,dans le cas ou :D :D
: "la paranoïa idéologique l'a emporté. "
c'etait en ..68 ça , aujourd'hui ca fait un bail que l'immense majorité des gens ne croient plus en rien , ya bien les musulmans qui croient en mahomet mais c'est bien les seuls a croire en quelque chose :wink:

la seule ideologie qui leur reste ,c'est de sauver leur cul ,enfin qu'ils esperent pouvoir sauver :roll:
Invité

Message par Invité »

chris a écrit :
: "la paranoïa idéologique l'a emporté. "
c'etait en ..68 ça , aujourd'hui ca fait un bail que l'immense majorité des gens ne croient plus en rien , ya bien les musulmans qui croient en mahomet mais c'est bien les seuls a croire en quelque chose :wink:
la seule ideologie qui leur reste ,c'est de sauver leur cul ,enfin qu'ils esperent pouvoir sauver :roll:
Et bien quand je vois des paroles telles que "liberalisme cause de tout nos malheurs", j'appelle cela de la paranoia ideologique.
Des gogos qui croient que par exemple "l'économie de marché" est responsable de tout nos maux...
Navrant.
Agite la peur de la grippe aviaire et ils flinguent le chat du voisin. Dis leurs que TCE="ultraliberalisme" et ils votent non.
Répéte tous les jours que la France s'enfonce dans la précarité et ils appellent à la révolution. Bombardent les de "l'affaire d'Etat Clearstream" et ils voient des comptes cachés partout.
Moi, je te dis que la paranoia idéologique, il y en a qui savent l'entretenir.
Tiens en pensant à nos chers journalistes qui glissent chaque jour sur de plus en plus de suffisance sans s'apercecoir des dégats q'ils provoquent dans notre démocratie.

A l'intention du journaliste d'Europe 1 qui ce matin vers 7h10 à propos des risques d 'ouragans et cyclones aux USA et Antilles balance cette phrase avec sourire ( si si) :
"On pense evidement à ceux d'entre nous qui partent en vacances aux Antilles"

Grand merci monsieur le "journaliste" de ne pas penser evidement aux "quelques" habitants de ces mêmes territoires qui ont subi ou subiront un ouragan.
Monolecte

Message par Monolecte »

Ben pourtant, c'est ça un libéral : quelqu'un qui évalue l'importance des gens en fonction de leur solvabilité.

Maintenant, on peut choisir un autre mot, tant il est vrai qu'aux USA, un libéral, c'est un mec de gauche (si, si).
chris

Message par chris »

solvabilité a court terme en plus :D

d'ailleurs par les temps qui courent ,c'est carrement de la predation 8)

le liberalisme ,vaste mot fourre tout et tarte a la creme pour noyer le poisson d'un semblant de logique de marché et de morale vichyste qui permet de mettre en scene des interets dictatoriaux .

la verité de ce theatre ,c'est plutot un vaste aquarium avec des predateurs qui s'occupent d'autres predateurs ,predations organisée dans le bordel ,quoi :P

en etant logique ,l'aboutissement de la doctrine ,c'est la guerre !

alors pour freiner le processus ,la solution pour ceux qui croquent peinard en haut du panier (de crabes) c 'est de distiller des semblants de regles auxquelles personnes ne croient ,surtout pas eux :lol:

pis des fois ,ya le theatre de marionnettes qui se met a deconner ,voir du coté" du gouvernement actuel et ca finit en caricature !!!

et les gros predateurs ,ceux qui s'en tapent des regles du jeu ,et bien y attendent leur tour :D
chris

Message par chris »

d'aillleurs le vrai programme ,vous le trouvez ..liberal au niveau de la liberté ,vous ?

ou alors dans liberal , ya rien a voir avec liberté et je parle pas d'egalité ,fraternité :?

sarko un liberal pas libertaire quoi !!!!

parce que le vrai programme en termes de liberalités ,humh :shock:
il est la ,de quoi on se plaint ,c'est ecrit :idea:

une milice ,ca doit etre du liberalisme citoyen sans doute :P

on est benet aussi ,heureusement qu'y a monsieur sarkozy pour les explications de texte :D :D :D
chris

Message par chris »

flibusterie des temps modernes :D :D :D

voyez qu'on y arrive :roll:

flibustier ,c'est un metier libre et donc liberal 8)
chris

Message par chris »

Pour avoir sa place dans le monde du travail moderne, il faut donc accepter de (et pouvoir) se couler dans le moule de la pensée moderne à partir des modes standards de raisonnement de l’entreprise, de sa philosophie, de sa culture. Non sans effets sur la qualité de la socialisation. Au travail, on apprend ainsi le conformisme, le renoncement à tout esprit de controverse, ou de mise en débat, à toute distance critique. On assimile la nécessité impérieuse d’un engagement à fond pour une cause imposée de l’extérieur.

Pour tout salarié, l’autre – qu’il soit collègue, supérieur hiérarchique, usager ou client – devient un obstacle à la réalisation de la mission, qui rajoute une tension supplémentaire à des conditions de travail déjà difficiles, ou un obstacle à une éventuelle promotion. Que sont prêts à faire les salariés pour garder leur emploi ou en obtenir un ? Sans aller jusqu’à prendre au pied de la lettre les pistes lancées par des romanciers comme Donald Westlake (Le couperet (8), mis en scène par Costa-Gavras) et Alain Wegscheider (Mon CV dans ta gueule (9)), qui font de la recherche d’emploi un véritable thriller, meurtres à l’appui, il faut avoir conscience de ce que représente la concurrence sur le marché du travail et au sein des entreprises, à l’aune de l’éthique managériale. Le « salarié moderne » doit savoir « se vendre », se démarquer des autres, se singulariser, et faire acte d’allégeance pour se faire apprécier.
quand je vous dis la guerre ,et pas une guerre propre en plus 8)

prendrez bien une petite source :
riboul va nous dire , ouai le diplo machin mais quand on est liberal ,on s'en fout de la source !!!

d'ailleurs mao avait dit ,peu importe la couleur du chat pourvu qu'il attrape la souris :D

un grand liberal mao 8)
Invité

Toujours plus… et… Plus encore !

Message par Invité »

Yves a écrit :François de Closets:
Où étaient les atouts de Taïwan ou de la Corée du Sud? A l'inverse, l'Irak avait tout: une vieille civilisation, un pays fertile, le pétrole, voyez ce qu'il est devenu. Se rassurer avec nos atouts, c'est de la folie!
Je reve!
Parce que les USA n'y sont peut etre pour rien dans la destinée de ces pays???
tristesir

Message par tristesir »

Parce que les USA n'y sont peut etre pour rien dans la destinée de ces pays???
C'est clair qu'il faut avoir du culot pour citer l Irak pour illustrer
le fait qu un pays qui a des ressources peut se planter.

Des annees d'embargo et une guerre qui leur tombe dessus sans qu'ils aient rien demandes, ils ne risquent pas de se developper economiquement avec un benefice pour les habitants avant plusieurs decades.
Les usa parviennent à tirer un benefice economique de la guerre mais pas l'irak.

de closet m a l air d etre encore un liberal qui avance masqué sous couvert de designer les <<profiteurs>> en melangeant pele mele tout et n importe quoi.
qui a continué à réclamer toujours plus d'avantages en termes de durée du travail, de retraite, de sécurité de l'emploi,
Je comprends qu il voudrait que les gens n aient pas de retraite ou du moins, travaillent jusqu'à un age avancé (ce type a 73 ans si je compte bien, il doit croire que son boulot de noircisseur de papier est un travail penible et que donc il voudrait que tout le monde ait un travail penible comme lui :) )
Il doit aussi avoir applaudit des deux mains l idee du cpe.

- La France, c'est vrai, a une tradition de lutte sociale qui est légitime dès lors qu'il s'agit du partage des richesses entre le capital et le travail, mais on a prétendu réduire tous les conflits d'intérêts à ce type d'affrontement. Notamment la question des retraites, alors que celle-ci n'a rien à voir avec le conflit capitaliste et devrait relever, en réalité, de la solidarité entre les générations: il s'agit de savoir combien la génération en activité estime que la suivante devra lui verser lorsqu'elle sera à la retraite.
Ce type n a vraiment rien compris, il vit toujours en 1970 avec l idee du plein-emploi.
Les emplois disparaissent, le chomage de masse est structurel et on ne risque pas de revoir le plein-emploi avant la saint glin-glin.
Les retraites devraient etre financees en partie en taxant les revenus du capital. Mais bien sur, nous savons où tout ca finira: on va laisser se degrader le regime des retraites afin que les pensions deviennent pour la plupart des retraités insuffisantes pour vivre afin d encourager les fonds de pension.

d'un côté, il y a le salarié, qui peut bénéficier d'une protection, mais dont les gains sont limités; de l'autre, le capitaliste, qui a créé son entreprise et pris des risques et dont les gains peuvent être illimités, mais (c'est la règle du jeu) il peut aussi tout perdre.
Ceux qui vivent le mieux ne sont ni les createurs d entreprises ni les salaries, la speculation et la finance ca fait bien vivre son homme. Je voudrais bien savoir ce qu il entend par risque d ailleurs. Quand tu vis avec des revenus en dessous du smic (tu ne peux pas epargner pour te premunir un peu d un coup dur) sur le fil du rasoir en travaillant (temps partiel non choisi) , tu perds ton emploi, si tu n'en retrouves pas un assez vite, tu risques vraiment de te retrouver en train de dormir dehors. C'est ce genre de risques dont parle ce type?
Comment faire admettre le CPE eu égard aux parachutes dorés patronaux?
L'art de noyer le poisson: on relie deux faits qui ne sont pas lies et on pretend vouloir justifier l inadmissible.

Meme si les pdg des grosses entreprises se contentaient de percevoir leur millions d euros en salaire (pour certains) pendant leur temps d'activite dans l entreprise qu ils dirigeaient est ce que ca rend acceptable le CPE ou tout autre dispositif du meme genre?

Les privileges que pretend denoncer ce type: <<parachutes dores>>,les privileges des professeurs (?) etc.
C'est vraiment se moquer du monde de vouloir les confondre
Les pseudo- journalistes qui ecrivent des torchons ineptes n ont ils pas des privileges eux aussi? 8)
Invité

Message par Invité »

Les journalistes payent moins d'impots... une façon pour les puissances d'argent de les acheter! Moyennant quoi ils répandent la bonne parole du Maître qui les nourrit.
En parle-t-il dans son bouquin?
Et les fonctionnaires actifs et retraités qui perçoivent +75% de leur solde lorsqu'ils sont dans les départements d'Outre Mer alors que ces départements sont censés etre français et en France? et sans impots non plus.
Les avocats, et pire les avoués, qui vous escroquent 20% des indemnités que vous attribue le Tribunal?
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