maguy a écrit :Que s'est-il passé ?

Pourquoi les mômes acceptent de bosser des mois durant pour rien, alors qu'ils apportent quelque chose ?
ils n'acceptent pas, Maguy tu le sais bien non?, ils subissent, ils ne se rapprochent pas des associations de chômeurs , mais c'est un problème de "communication" (censure, médias peu intéressés par le sujet, moyens limités des associations, discours dévalorisants dont les chômeurs jeunes et moins jeunes ont aussi besoin de découvrir la manipulation et l'impact de la propagande des discours qui les incriminent, bref ya du boulot gratuit là à donner....)
j'ai entendu des ex militants grands défenseurs des droits, de ta génération Maguy, ayant eu les chances de l'époque de tout entreprendre, connaissant le blé et ayant connu l'autre côté du tableau, la galère, puis le militantisme, se voir attendre patiemment la retraite et se dire que finalement, les gens "étaient prévenus" ils se démerdent, ils ont assez donné etc....c'est plus trop approprié à mon avis comme discours. l'égoïsme c'est le pire des vices du monde capitaliste.
ce qui me fait rager au fond de moi c'est que je crois entendre certains chômeurs conscients eux, murmurer et valoriser malgré tout une période de leur vie où ils furent un peu plus chanceux, pour pouvoir s'autoriser aujourd'hui certains droits , car ils sont un peu plus à l'abri du désespoir des autres.. l'inégalité c'est d'abord l'égoïsme et je préfère un chômeur inconscient du mal qu'il vit qu'un autre conscient mais irrésistiblement impitoyable pour l'autre qui ne l'est pas.
ne le prend pas pour toi Maguy, mais ça aurait pu être ainsi interprété...je sais que tu milites pour des droits que tu estimes légitimes pour tous les chômeurs...mais voilà on n'est pas tous égaux non plus au chomdu...moi j'ai connu le "dé-matérialisme" et ça m'a plu, tu vois, en foret, encore faut-il être capable de l'assumer, j'ai été une parfaite anti-capitaliste sans le savoir...mais j'ai vraiment souffert de mes inquiétudes d'avenir malgré tout...dans un monde qui se satisfait complètement de regarder ses potes au banc de la société comme un tableau original
