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Ça fuite, ça fuite... Au-delà de générations perdues, un immense dégoût nous saisit. Egoïstement, je suis contente de ne pas m'être reproduite Extrait :
Avec le même courage politique que celui d'un car de CRS devant un enfant désarmé, et sous couvert de "concertation", il confie le sale boulot aux recteurs et inspecteurs d'académie, avec feuilles d'objectifs à remplir, se terminant toutes de la même manière : "Chiffrer le gain en emplois", pudibonderie cosmétique peinant à masquer le sens réel de la phrase : "Nombre d'emplois supprimés". C'est ce que l'on appelle un "trope", une figure de rhétorique. Les remèdes proposés par le ministère sont à peu près aussi adaptés que la prescription d'un plâtre du genou pour le soin d'une migraine ophtalmique. Ils témoignent, surtout, d'un mépris qui n'a d'égal que la novlangue qui sert à l'exprimer. Le changement de style au regard de ses illustres prédécesseurs est en effet patent. On ne "dégraisse plus le mammouth", on "mobilise les gisements d'efficience visant à respecter la contrainte du non remplacement d'un départ pour deux (…) sans dégrader les performances globales". C'est encore de la rhétorique.
Je suis la victime collatérale de cette politique.
Cette année j'étais prof contractuel à 15h/ semaine. L'année prochaine je me retrouve avec 4 h!!! Merci la réforme des lycées, merci au non dédoublements de classe, merci aux 16 500 suppressions de postes,merci aux collègues qui se jettent sur les heures supplémentaires, alors que ces heures auraient pu permettre de maintenir un poste.
Peut-on vivre avec 4h par semaine ? C'est question que j'ai à un collègue qui accepte les heures supplémentaires. Réponse du collègue : "ta qu'a te trouver un complément d'heures dans un autre lycée". Elle est bonne celle la ! Sachant que dans tous les bahuts y'a des collègues qui prennent des heures supplémentaires.
De même que Carl, si j'étais resté dans le même lycée sur "mon" poste, au lieu d'un plein temps (18h), on me proposait un 9h ou un 13h ; en cause, la disparition de certaines matières, palliées mais pas complètement de l'arrivée de nouvelles matières.
Extrait :