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Cher St Dumortier, je n'ai pas encore lu votre lien car il est tard mais, bien entendu, je le ferai demain (enfin, plus exactement, dans la journée).
De prime abord, comme ça, je ne sais pas encore que penser...
Avez-vous entendu parler ce médecin psychiatre qui est passé aux infos, il y a peu de temps ? Il exerce dans une prison et veut démissionner de son poste par manque de personnel.
Il dénonce le nombre considérable de personnes atteintes d'une maladie mentale ou de troubles du comportement et qui n'ont rien à faire dans une prison où leur prise en charge thérapeutique est pratiquement inexistante ?
Bon, promis... je vous dirai ce que je pense après lecture de votre lien.
Sinon, ne vous excusez pas... au contraire, c'est très bien que l'on puisse aborder ce sujet aussi douloureux soit-il.
De même, s'il s'agit de maintenir l'exigence d'avis convergents de deux psychiatres pour décider de la sortie d'un patient, il reviendra au préfet d'en décider, selon le souhait du ministre de l'Intérieur.
Si le prefet a une dent contre la personne internee d office, elle reste enfermee?
En tant qu'associatif, j'ai eu récemment à intervenir auprès e la direction de la HP pour deux cas en rétention arbitraire. L'un (mon propre frère) hémiplégique autonome qui fut placé d'office en milieu psychiatrique en raison du besoin de place de l'hôpital où il était soigné et l'autre cas étant celui d'un jeune soigné pour les deux jambes cassées et qui avait eu le tord de se disputer avec son chirurgien, lequel avait appelé la police et fait interner ledit jeune qu'il avait jugé "dangereux" (un confrère ayant cosigné la demande d'internement sans en savoir plus, par simple solidarité) alors qu'il était immobilisé.
Pour le premier cas, j'ai adressé un courrier ( à entête de l'assos) recommandé AR au directeur de la HP pour lui demander qu'il s'explique, car mon frère qui n'avait rien dit au départ de son internement a souhaité sortir (il n'avat plus de droit de faire sa sieste l'après midi en raison de) et ne pouvait pas (enfermé à double tour en raison de certains éléments qui le nécessitait : pas de tri au cas par cas) et s'est retrouver placé d'office en tutelle sans demander au préalable son avis à la famille (dont ils avaient les coordonnées) et mon frère m'a informé que la chef de service lui avait mis le marché en main en aparté (pas de preuve) : "soit vous signez votre accord de mise sous tutelle, soit vous restez enfermé". Le directeur m'a dit que mon frère avait placé en HP " à sa demande" et que "justement" il était sur le point de sortir.
Quand j'ai saisie le juge des tutelles pour demander des comptes, celui-ci m'a dit (avec un petit sourire au coin de lèvres) que la chef de service n'avait pu joindre aucun membre de la famille et que de ce fait il était placé sous tutelle provisoire en attendant que mon appel soit jugé (soit plusieurs mois). Mon frère est décédé d'un cancer pleural avant que la tutelle ne se termine.
Pour le jeune, le chirurgien a été muté suite à mon courrier recommandé au directeur de l'hôpital et ce dernier avait supplié le jeune d'enlever sa plainte, tandis que lui n'avait pas été trop ému des supplications du jeune qui fut emmené par la police pour atérrir en milieu psychiatrique, où il fut droguer pour dormir en permanence durant les cinq jours d'internement. L'affaire est en cours de jugement.
Il manque de nombreux garde fou (sans jeu de mot) tant dans le domaine de la psychiatrie,que dans celui des tutelles s'aparentant de plus en plus à un marché plutôt qu'un réel service, c'est la tendance généralisée. Vigilance donc ... ARAMIS
Ils sont aujourd'hui limités aux cas de danger imminent pour la sûreté des personnes...
Je gage que ce n'est pas le genre de médecine que vous attendiez pour votre fils.
Toujours pas de solution pour mon fils puisqu'il ne représente aucun danger pour autrui, ni ne trouble l'ordre public lorsqu'il est en rechute suite à l'interruption de son traitement.
Il n'est donc pas concerné par cette mesure puisqu'il ne dérange personne et il peut crever tranquillement dans son coin dans la plus complète indifférence sans que je puisse faire quoi que ce soit.
Il n'est donc pas concerné par cette mesure puisqu'il ne dérange personne et il peut crever tranquillement dans son coin dans la plus complète indifférence sans que je puisse faire quoi que ce soi
Non, toujours pas !
Mon propos est bien de dire qu'il devrait être concerné par cette mesure dans un but thérapeutique, avec une équipe pluridisciplinaire et un suivi réactif.
Vous connaissez le manque cruel de structures adaptées, leur défaut de moyens matériels et humains.
Le peu qui existe va être réquisitionné dans l'objectif de lutter contre la "délinquance selon S.....y".
Effectivement votre fils n'est toujours pas concerné:
Ignoré il était; Ignoré, il est; Ignoré, il sera. Les moyens qui lui sont dûs sont pillés pour financer la répression.
"Par ailleurs, je propose que le maire puisse prononcer une hospitalisation d'office aux mêmes conditions que le préfet, alors qu'aujourd'hui le maire ne peut le faire qu'en cas de danger imminent pour la sûreté des personnes".
Pour mémoire, les propos de Tidji:
La psychiatrie est en crise, elle est méprisée depuis des décénnies par les pouvoirs en place, qu'ils soient de droite comme de gauche, et la seule réponse du gouvernement actuel, c'est du sécuritaire. La plupart des maires ne vont pas hésités à utilisés cette loi, pour faire interné ceux qu'on nomme rapidement des "sociopathes" qui gênent, qui dérangent, afin de faciliter leurs réélections. Et lorsque tous nos services de psychiatrie publique seront plein, nous ne pourrons plus prendre en charge les psychotiques.
et ne parlons pas de tous les malades qui sont dans nos prisons et ne devraient pas y être !
si ça continue, avant que nous soyions vieux, on euthanasiera les malades pour assurer le roulement des lits !
Claude Allègre, 69 ans, membre du PS, préconsait récemment qu'après 80 ans, on ne soigne plus les malades, comme autrefois en Roumanie du temps de Ceaucescu, à partir de 65 ans !