Mon voisin paie l’impôt sur la fortune !

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Yves
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Mon voisin paie l’impôt sur la fortune !

Message par Yves »

Mon voisin et ami n’en revient pas ! Un courrier recommandé émanant du Trésor Public lui apprend qu’il est redevable de l’impôt sur la fortune : 2.500 euros pour cette année. Pourtant, il boucle ses fins de mois avec parfois quelques difficultés. Explications.

Nous l’appèlerons Jean. Ingénieur en maintenance aéronautique aujourd’hui à la retraite, Jean acquiert au début des années 70 le premier étage d’une petite maison délabrée dans un arrondissement de Paris (50.000 francs). Quelques années plus tard, l’opportunité se présente à lui d’acheter le rez-de-chaussée du bâtiment pour une somme équivalente. L’ensemble de son bien immobilier fait une soixantaine de mètres carrés donnant sur une petite cour privative très agréable. Pendant 20 ans, Jean retape sa baraque au gré de ses disponibilités financières. Parallèlement, au début des années 80, il investit 350.000 francs dans un appartement de 70 mètres carrés dans une résidence du Pouliguen (en Loire-Atlantique, près de la Baule) qui deviendra son lieu de villégiatures. La totalité de ses engagements (hors travaux) se monte donc à 450.000 francs, une somme rondelette pour l’époque (années 70 et 80) mais, aujourd’hui, «dérisoire» sur le marché de l’immobilier.

Les 450.000 francs se transforment en… 5 millions de francs !

Mais, tenez-vous bien, ses biens sont estimés par les services fiscaux à… 750.000 euros, soit près de 5 millions de francs ! Jean tombe des nues…
En moins de trente ans, il est passé du statut d’ingénieur en maintenance aéronautique vivant plutôt modestement (j’en suis témoin), à celui d’assujetti à l’impôt sur la fortune. Sa maison parisienne achetée 100.000 francs dans les années 70, en vaut près de 3 millions ! Et son appartement du Pouliguen acquis pour 350.000 francs : plus de 2 millions. La valeur de son patrimoine a été multipliée par 12 en 30 ans. Après ça, on vous dira que tout va mal en France !

Tiens, pour finir, un journaliste de France Info affirmait il y a quelques jours à l’antenne : «Les prix dans l’immobilier se tassent. En 2005, l’augmentation n’a été que de 10%». Je rêve !
Dernière modification par Yves le 12 mai 2006, modifié 1 fois.
chris

Message par chris »

humh ,just une parenthese !

si le voisin a l'instar de pas mal de gens avait investi ,au lieu du pouliguen au demeurant charmant ......mais en espagne :idea:

avant le nombre d'années lumieres qu'il va falloir a l'europe pour croiser ce genre de fichiers ,mission impossible d'ailleurs vu les systemes de gestion en place selon les pays .

d'ailleurs c'est ce qui est en train d'arriver a pas mal de pappy sur nos cotes ,qui sont obliger de vendre la maison dans laquelle ils ont passés toute leur vie pour cause de rattrapage de speculation immobiliere .

ca explique aussi ,cette speculation ,l'incroyable statu quo francais entre l'argent du travail et celui du patrimoine .

la difference entre pauvre et riche ne va bientot plus se tenir qu'a avoir du patrimoine familial ou pas ,le travail ne pesant plus rien financierement parlant .

sarkozy l'a bien compris dans ses mesures qui ne sont destinées qu'a favoriser cet electorat la ,celui des retraités !!!

petit calcul statistiques et marketing derriere sans aucun doutes .
chris

Message par chris »

Vers un long dégonflement de la bulle »


Le point de vue de Jean-Pierre Petit, directeur de la Recherche économique et de la Stratégie d'Investissement chez Exane-BNP Paribas.


Pourquoi les prix immobiliers ont-ils tant grimpé ?
Avant tout en raison de la baisse des taux d’intérêt et de la financiarisation du logement. La hausse des prix de l’immobilier résidentiel a aussi été encouragée par le gouvernement (dispositifs de Robien, prêts à taux zéro, réduction des droits de succession) et les banques (politique commerciale agressive, diminution des taux, allongement de la maturité des prêts, abaissement des exigences d’apport personnel). La hausse des prix résulte aussi d’anticipations auto justificatrices, la hausse appelant la hausse. L’immobilier est un marché peu transparent qui touche surtout les particuliers pour lesquelles c’est un actif refuge, un revenu pour la retraite. Plus que la spéculation, c’est le comportement moutonnier des ménages qui in fine forme la bulle.

Existe-t-il une bulle ?
Nous sommes dans un cycle immobilier long marqué par la huitième année consécutive de hausse. Un faisceaux d’indicateurs indique la présence d’une bulle : i) la hausse des prix a été quatre fois plus rapide que celle du pouvoir d’achat du revenu des ménages depuis 1997, ii) la dette des ménages est à son plus haut, iii) les indicateurs de solvabilité (qui intègrent le revenu, les taux d’intérêt et les prix immobiliers), ont baissé depuis six ans et sont à peine au-dessus du niveau de 1991, iv) la part des primo accédant régresse, v) la rentabilité de l’investissement locatif reflue.

L’éclatement de la bulle est-il proche ?
La question doit s’analyser à l’horizon dix ans. Comme les prix ont augmenté de 120% en dix ans, l’investissement immobilier est aujourd’hui risqué dans le contexte français de croissance modérée et de chômage élevé. Les leviers à l’origine de la hausse récente des prix sont plutôt derrière nous. Les autres facteurs sont baissiers à moyen terme : normalisation des taux d’intérêt, hausse de la fiscalité, faiblesse de la croissance et des revenus, ralentissement de la progression du nombre de ménages, progression de l’offre de biens immobiliers. Plutôt qu’un éclatement, nous nous acheminons vers un long dégonflement pendant de nombreuses années.

Quels sont les risques économiques et sociaux encourus ?
Le principal risque est un risque de moins value, d’autant que 58% des français sont propriétaires et que l’immobilier représente 64% de leur patrimoine. Il faut savoir que compte tenu de la financiarisation du logement, en investissant dans l’immobilier, on prend aujourd’hui parallèlement un pari sur le marché obligataire futur. Economiquement et politiquement, la situation ne semble pas non plus soutenable. Elle fait grimper la dette des ménages, creuse le déficit extérieur et détourne l’épargne des investissements productifs. La bulle engendre une double fracture, territoriale et intergénérationnelle. Les primo accédants sont perdants au bénéfice des seniors propriétaires et des ménages aisés qui profitent des programmes de défiscalisation, en tant qu’investisseurs. Pour limiter la hausse des prix dans ce secteur, les banques centrales devraient l’intégrer dans leurs objectifs de politique monétaire. Il faudrait aussi considérer l’immobilier comme un bien de consommation classique, entrant dans la composition de l’indice des prix. Car une bulle immobilière est avant tout un phénomène inflationniste.

Propos recueillis par Sylvie Huc




just une analyse interessante sur le contexe !
ARAMIS2

EFFET PERVERS

Message par ARAMIS2 »

J'avais entendu aussi l'affaire d'un pauvre habitant de l'ile de Ré qui avait quelques hectares de terres héritées de ses parents agriculteurs, à qui l'on réclamait des impôts fonciers ahurissants en raison du bon du prix des terrains depuis la construction du pont. Un vrai scandale, car l'humble agriculteur n'a pas les moyens de conserver son bien.

Comme si l'on ne pouvait pas faire la différence entre l'héritier ou déjà propriétaire de biens sans grande valeur (tant que ces biens ne sont pas vendu au prix du marché, ils devraient conserver la valeur initiale) et le gros spéculateur foncier qu'on laisse d'ailleurs se gaver. C'est un moyen détourner permettant surtout de chasser les gens de leur terre, une atteinte à la propriété individuelle des plus humbles. ARAMIS
chris

Message par chris »

La Banque de France s'alarme de l'endettement immobilier des Français


Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a tiré le signal d'alarme concernant le marché immobilier, affirmant que l'endettement des Français constituait un risque pour l'économie du pays.

"Par rapport à leur revenu disponible, l'endettement des ménages est passé de 49% en 1995 (...) à 64% en 2005. Ce rythme d'endettement est un élément de fragilité en cas de retournement du marché immobilier dans un contexte de remontée des taux longs", a écrit M. Noyer dans une lettre adressée au président de la République et rendue publique mardi.

"En France, les prix auraient progressé de 15% en 2005, soit une augmentation totale de 120% depuis 1997", a ajouté le gouverneur dans cette lettre publiée lors de la présentation du rapport annuel de la Banque.

"Cette phase de hausse des prix est tout à fait atypique par son ampleur et sa durée", ajoute M. Noyer qui précise que ce mouvement "a été soutenu par une progression parallèle (+15%) des crédits à l'habitat, soit un rythme de croissance double de celui des crédits à l'investissement des entreprises".

"Ce qui se passe sur le marché immobilier est l'une des choses qui montrent que des taux extraordinairement bas n'ont pas que des avantages," avait déclaré le gouverneur en décembre. A la même époque, la Banque de France avait publié une étude mettant en lumière qu'en Europe, "la part du crédit à l'habitat est prépondérante dans tous les pays", et que la France se situe "dans la moyenne européenne".

Selon Robert Rochefort, Directeur général du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), "la Banque de France est dans son rôle mais va trop fort, il y a lieu d'être vigilant mais pas alarmiste".

"S'il n'y avait pas eu cet emballement du crédit, la conjoncture, y compris immobilière, n'aurait pas été aussi bonne", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant que la probabilité d'un retournement brutal du marché, d'un crack, était faible. "Nous nous orientons plutôt vers un atterrissage en douceur des prix".

Un avis partagé par le président francilien de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), Marcel Ricard. "Depuis trois ans, nous démentons la possibilité de tout retournement du marché, je pense qu'on se dirige vers un atterrissage en douceur", estime-t-il.

"L'obsession de la BDF et de la BCE est d'éviter la croissance de la masse monétaire", estime M. Rochefort. La BDF "fait un peu feu de tout bois, elle a tort de stigmatiser le dynamisme du crédit, qui est absolument indispensable, sans lui, ce serait une catastrophe".

Les banquiers centraux ont multiplié ces derniers mois les avertissement sur les bulles immobilières, menace de plus en plus tangibles pour les économies.

En mars, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, ne diagnostiquait pas "dans l'immédiat de danger de bulle au niveau de l'ensemble de la zone euro", mais affirmait tout de même qu'il fallait placer le marché sous étroite surveillance.

Aux Etats-Unis, on s'inquiète également, mais pas forcement pour les mêmes raisons. La présidente de la Banque fédérale de Réserve (Fed) de Boston Cathy Minehan, estimait en mars que "les prix de l'immobilier pourraient baisser (même si cela n'est jamais arrivé en termes nominaux à l'échelle de l'ensemble du pays) et l'activité dans le secteur de la construction pourrait diminuer".


d'ailleurs , quand on le dit :shock:
Yves
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+ 4% !

Message par Yves »

L'immobilier sur Paris/Île-de-France a pris +4% depuis le début de l'année 2006 !

En d'autres termes, le propriétaire d'un appart' de 300.000 euros a déjà gagné 12.000 euros de plus-value depuis le début de l'année !

Il va sans dire que c'est la France des "sous-sols de la République" qui en profite.

Non seulement, la valeur de l'appart' augmente, mais aussi… le loyer (si cet appart' est loué).

Bingo !
chris

Message par chris »

j'entendais ce matin a la radio ,parler d'un hold up organisé par les banques et les agences immobilieres ,la FNAIM est particulierement citée en ce moment d'ailleurs, pour leurs participations actives a cette vaste operation de speculation .

beaucoup s'inquietent du fait qu'ils auraient sciemment surévalués les biens a cet effet .

lorsqu'on consultes les rapports annuels de revenus des professions ,on trouve au hit parade ,les agents immobiliers et les opticiens :idea:

toute ca avec la complicité interéssée ,tres meme de la classe sociale dirigeante ,des associations de malfaiteurs parfaitement fortuites ,donc 8)
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
La Banque de France s'alarme de l'endettement immobilier des Français
Ouais bin y'a aussi
une Bande de Français qui s'alarme de l'endettement inoubliable de la France.
:)
Qui suit l'exemple de qui ?
YVES780

Message par YVES780 »

j'ai un pote ingénieur informaticien (y en a plein au chômdu en ce moment ?) qui est dans le même cas.
en plus, à cause de ça, son ASS avait été ramenée à 157 euros !

si c'est pas scandaleux !!!
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