PSA et France Télécom, deux des plus importantes entreprises françaises, ont annoncé coup sur coup, en un peu plus de deux semaines, la suppression de quelque 4.000 emplois au Royaume-Uni, sur fond de craintes de délocalisation vers des pays à moindre coût.
Orange UK, la filiale de téléphonie mobile de France Télécom au Royaume-Uni, a annoncé jeudi la suppression de "1.800 à 2.000 emplois" d'ici à septembre, dans le cadre des 17.000 annoncés par France Telecom, la maison-mère, au mois de février. Ce personnel sera victime du rapprochement entre Wanadoo, l'opérateur internet de France Télécom, et Orange, sa branche de téléphonie mobile, toutes ces activités étant désormais réunies à l'étranger sous la marque Orange, dans le cadre du plan triennal "Next" du géant français.
Les deux entreprises emploient 12.000 personnes au Royaume-Uni. Les Pays-Bas seront également concernés cette année par le rapprochement entre Orange et Wanadoo, sans qu'il soit encore possible de dire si cela aboutira à des suppressions d'emploi.
Bien que France Télécom n'ait donné aucun détail, il semble que le Royaume-Uni fasse lourdement les frais du programme Next, les suppressions d'emploi prévues, 16.000 en France et un millier à l'étranger, étant des résultantes de départs et d'embauches : ainsi, 22.000 personnes partiront en France, et 6.000 seront embauchées. Or le Royaume-Uni représente à lui seul deux fois les suppressions annoncées pour l'étranger.
De surcroît, France Télécom a indiqué qu'il n'y aurait pas de licenciement en France mais dans son communiqué, le directeur général d'Orange UK Bernard Ghillebaert n'en exclut pas "quelques-uns" au Royaume-Uni, en plus des redéploiements, départs naturels et fins de contrats de courte durée qui seront pratiqués. Le responsable indique que ces personnels seront "traités avec respect et dignité", tout en se félicitant qu'Orange soit ainsi "plus maigre et agile"...
La nouvelle tombe par ailleurs seize jours après l'annonce de la suppression de 2.300 emplois à PSA Ryton, dans le centre de l'Angleterre. Amicus, l'un des syndicats qui espèrent encore faire entendre raison à PSA pour maintenir l'usine en activité, a mis sur son site internet à cette occasion une liste des "dix raisons pour lesquelles il est plus difficile de virer un travailleur français qu'un Britannique". "Les syndicats pensent que les lois britanniques sur le travail sont faibles et mettent les travailleurs en première ligne pour être licenciés, comparés à leurs homologues européens qui bénéficient d'une meilleure protection de l'emploi", remarque le syndicat.
Autant les syndicats de Peugeot ont paru compréhensifs sur la fermeture de Rover, autant ils ne comprennent pas la fermeture de Ryton par une entreprise "qui fait des milliards d'euros de bénéfices", et dénoncent la création d'unités du groupe en Slovaquie ou en République tchèque, pays à moindre coût.
Orange UK, pour sa part, a mené tout au long de l'année 2005 des tests avec des sous-traitants pour des centres d'appels en Inde, et des centaines de personnes y sont toujours employées. Le porte-parole d'Orange a cependant indiqué que cette situation n'avait rien à voir avec les chiffres annoncés jeudi.
La plupart des géants mondiaux de la téléphonie cherchent actuellement à réduire les coûts. L'américain AT and T a annoncé en mars 10.000 suppressions d'emplois après sa fusion avec Bellsouth. En novembre, l'australien Telstra a annoncé 12.000 suppressions sur cinq ans, et l'allemand Deutsche Telekom 32.000 sur trois ans.
La France supprime 4.000 emplois au Royaume-Uni !
Glissement sémantique :
PSA et FT vont créer plus de 4000 chômeurs qui vont pourtant se retrouver à la charge de la collectivité, essentiellement des autres salariés, tout en leur permettant d'augmenter leur marge bénéficiaire.
DT va créer 32000 chômeurs d'un coup.
Pourquoi ne pas appliquer le principe du polueur payeur?
PSA et FT vont créer plus de 4000 chômeurs qui vont pourtant se retrouver à la charge de la collectivité, essentiellement des autres salariés, tout en leur permettant d'augmenter leur marge bénéficiaire.
DT va créer 32000 chômeurs d'un coup.
Pourquoi ne pas appliquer le principe du polueur payeur?
+1, Agnès !
C'est très exactement la thèse selon laquelle (observant que c'est pour améliorer leur productivité (rentabilité) que les entreprises licencient) les chômeurs contribuent à la profitabilité des entreprises et, à ce titre, en méritent la rémunération.
Encore trouvé personne capable de me démontrer la faille de ce raisonnement !
C'est très exactement la thèse selon laquelle (observant que c'est pour améliorer leur productivité (rentabilité) que les entreprises licencient) les chômeurs contribuent à la profitabilité des entreprises et, à ce titre, en méritent la rémunération.
Encore trouvé personne capable de me démontrer la faille de ce raisonnement !