Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Que peut-on en penser ? Rien de bien semble-t-il pour les précaires.
Ce n'est pas un CUI de 20h. payé au smic horaire qui pourra sortir un chômeur au RSA ou ASS de sa pauvreté.
Alors à qui profite réellement tous ces contrats aidés à hauteur de 90 voire 105% du coût salarial ?
Ce n'est pas un CUI de 20h. payé au smic horaire qui pourra sortir un chômeur au RSA ou ASS de sa pauvreté.
Alors à qui profite réellement tous ces contrats aidés à hauteur de 90 voire 105% du coût salarial ?
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Je suppose que ce n'est pas une vraie question !Alors à qui profite réellement tous ces contrats aidés à hauteur de 90 voire 105% du coût salarial ?
J'ai passé un entretien pour un CAE (j'avais envie de voir ça de près). C'était un CAE minimal : en durée, en horaire, en salaire, ils ont pris l'option minimale. Donc 600 euros nets environ, pas de prime de précarité. 20h par semaine, à raison de 5 h par jour pendant 4 jours, mais avec un trou de 2 heures pour le déjeuner. A une demi-heure en voiture de chez moi. Comme ça je suis sûre de ne jamais trouver un autre contrat pour compléter.
Je ne vois même pas qui pourrait bien vouloir d'un contrat de merde pareil. D'ailleurs vu les nombreux rappels téléphoniques de la directrice de l'école et les propositions d'horaires pour venir passer l'entretien, je devine que ça ne se bousculait pas à la porte.

Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
C'est en effet une proposition de travail inintéressante comme tous ces contrats bradés.
Les exigences et contraintes horaires y sont fortes : pour moi on me proposait 5 après-midis par semaine de 14 à 18h. et en plus 2 mercredis pleins par mois.
Au total, cela donne un salaire mensuel misérable, pas beaucoup plus qu'un minima social avec les avantages connexes.
Le problème par rapport à Popol c'est qu'on ne peut pas refuser ce genre de contrat merdique quand c'est lui qui prend l'initiative de nous adresser à l'employeur. Et si l'on trouve un argument pour refuser ce job, popol se fait un plaisir de diligenter un contrôle auprès des services de la direction du travail.
Les exigences et contraintes horaires y sont fortes : pour moi on me proposait 5 après-midis par semaine de 14 à 18h. et en plus 2 mercredis pleins par mois.
Au total, cela donne un salaire mensuel misérable, pas beaucoup plus qu'un minima social avec les avantages connexes.
Le problème par rapport à Popol c'est qu'on ne peut pas refuser ce genre de contrat merdique quand c'est lui qui prend l'initiative de nous adresser à l'employeur. Et si l'on trouve un argument pour refuser ce job, popol se fait un plaisir de diligenter un contrôle auprès des services de la direction du travail.
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Tout dépend du PPAE que l'on a signé, j'ai bien précisé que je ne prends que du temps plein.Le problème par rapport à Popol c'est qu'on ne peut pas refuser ce genre de contrat merdique quand c'est lui qui prend l'initiative de nous adresser à l'employeur
Il reste toujours l'option de fusiller l'entretien, tout en douceur et en subtilité, de façon à ce que rien ne puisse être reproché.
T'tite curieusej'avais envie de voir ça de près

Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Le travail des pauvres ne rapporte jamais aux pauvres. Si c'était vrai, depuis le temps que l'on fait travailler les pauvres, il devrait y avoir plus de riches.Que peut-on en penser ? Rien de bien semble-t-il pour les précaires.
Hélas, l'équation c'est :
plus le riche est riche, plus il faut des pauvres qui travaillent pour lui.
C'est difficile à gérer.
Du coup, il ont inventé le concept-kit : "salariés tout prêts, gratuits et défiscalisés".
Un dispositif fiscal avantageux
Réduire son ISF en faisant un don à une Structure d’insertion par l’activité économique ou en investissant dans une « PME d’insertion »
Donner un coup de pouce financier à des entreprises d’insertion ou des entreprises adaptées (PME éligibles au nouveau dispositif) et/ou consentir des dons à des structures d’insertion par l’activité économique ? Les contribuables assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune peuvent désormais alléger leur facture fiscale.
C'est l'une des mesures de la loi TEPA publiée au Journal officiel du 22 août : les contribuables peuvent réduire leur impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en effectuant un don à des structures d’insertion par l’activité économique ou en investissant dans les PME (et notamment les entreprises d’insertion, entreprises de travail temporaire d’insertion, entreprises adaptées). Pour alléger la note à régler au fisc, ils ont notamment le choix entre ces deux solutions, quitte à les panacher. Mais le cumul des déductions est plafonné à 50.000 euros par an.
http://www.socialement-responsable.org/ ... avantageux
Re: Les associations et chantiers dits "d'insertion"
Je remets ici un lien posté sur un topic approchant :
En 2007, seuls 22% des salariés en parcours dans les entreprises d'insertion ont réussi à retrouver un emploi quel qu'il soit à leur sortie de la structure.
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 49418.html
En 2007, seuls 22% des salariés en parcours dans les entreprises d'insertion ont réussi à retrouver un emploi quel qu'il soit à leur sortie de la structure.
http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 49418.html
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
22 % c'est effectivement le % que m'avait donné la responsable RH/référente insertion d'un chantier de l'Yonne
qui s'occupe de palettes. Les ouvriers, relevant majoritairement du RSA,n' y travaillent que 20h/semaine pour une durée unique de six mois.
Le seul CDI ouvert sur ce site est pour cette responsable, comme c'est bizarre !!!
qui s'occupe de palettes. Les ouvriers, relevant majoritairement du RSA,n' y travaillent que 20h/semaine pour une durée unique de six mois.
Le seul CDI ouvert sur ce site est pour cette responsable, comme c'est bizarre !!!
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Tout dépend du PPAE que l'on a signé, j'ai bien précisé que je ne prends que du temps plein.maguy a écrit :Le problème par rapport à Popol c'est qu'on ne peut pas refuser ce genre de contrat merdique quand c'est lui qui prend l'initiative de nous adresser à l'employeur
L'expérience (la mienne) montre que mon choix de temps plein n'a rien changé à l'issue fatale : au moment du renouvellement de l'ASS, popol m'a envoyée à la Direction Départementale du travail pour me justifier sur ma recherche active d'emploi concernant la période passée de six mois.
Il reste toujours l'option de fusiller l'entretien, tout en douceur et en subtilité, de façon à ce que rien ne puisse être reproché.
Oui, c'est ce qui'il faut faire.
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
un chantier de l'Yonne qui s'occupe de palettes....
Le problème par rapport à Popol c'est qu'on ne peut pas refuser ce genre de contrat

Ou en capacité de faire le ménage.
Ou en capacité de trier les déchets.
http://www.socialement-responsable.org/ ... herche/225
Refuser ?
Encore faut-il être accepté !
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Tout est dit Raoul !Encore faut-il être accepté !
Tous ces profiteurs du système devraient avoir à s'expliquer sur le fait qu'ils acceptent ou non telle personne, et autrement que par "n'a pas le profil". Je me demande quelles sont les conditions pour avoir accès à ces emplois subventionnés. Je serais très méchante et commencerais par demander leur compte d'exploitation et le salaire des dirigeants avant de disposer de personnes comme d'esclaves tout juste bons à être exploités, méprisés et finalement jetés.
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Franchement, ce n'est pas si simple ; le CAE auquel j'ai postulé, s'il avait été à moins de 10 minutes de chez moi, et si les horaires n'avaient pas été plombants, n'était pas inintéressant. (Moi je ne trouvais pas le travail intéressant, mais il pouvait l'être pour quelqu'un qui aime le milieu scolaire.)
Et d'après la façon dont l'entretien s'est déroulé, je pense que la personne recrutée ne sera pas maltraitée.
Mais qui peut signer un tel contrat ? Une jeune fille qui habite chez ses parents, ou une femme entretenue par son mari, sinon je ne vois pas, c'est impossible de vivre avec ce salaire seul.
Au lieu de faire des ronds-points avec des aménagements "paysagers" à tire-larigot, on ferait mieux de mettre l'argent public dans les salaires du personnel des écoles.
Cela dit je ne sais pas comment c'est dans le secteur marchand, ça ne doit pas être du tout les mêmes rapports humains. Et là, probable que ça devient de l'esclavage.
Et d'après la façon dont l'entretien s'est déroulé, je pense que la personne recrutée ne sera pas maltraitée.
Mais qui peut signer un tel contrat ? Une jeune fille qui habite chez ses parents, ou une femme entretenue par son mari, sinon je ne vois pas, c'est impossible de vivre avec ce salaire seul.
Au lieu de faire des ronds-points avec des aménagements "paysagers" à tire-larigot, on ferait mieux de mettre l'argent public dans les salaires du personnel des écoles.
Cela dit je ne sais pas comment c'est dans le secteur marchand, ça ne doit pas être du tout les mêmes rapports humains. Et là, probable que ça devient de l'esclavage.
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
De mes souvenirs d'étude de "gestion des entreprises d'insertion" (l'ayant loupé car n'ayant pas présenté mon mémoire qui portait sur l'embauche difficile des personnes reconnues handicapées mentales - prémonitoire pour moi !...), le contrat d'insertion était à l'époque un contrat spécial à plain temps subventionné pour partie car l'entreprise devait, normalement, payer un salarié responsable de l'accompagnement social et d' l'insertion des personnes en CDD d'insertion dans l'entreprise. La partie SMIC était donc prise en charge partiellement. Le contrat pouvait aller jusqu'à maximum deux ans.
La critique qui était faite à l'époque était d'une part le faible niveau de rémunération (le smic généralement), le manque de perspective après ce CDD d'insertion, ainsi que la sélection lors du recrutement qui consiste à prendre les personnes les plus productives.
La critique qui était faite à l'époque était d'une part le faible niveau de rémunération (le smic généralement), le manque de perspective après ce CDD d'insertion, ainsi que la sélection lors du recrutement qui consiste à prendre les personnes les plus productives.
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Si ! c'est simple.Franchement, ce n'est pas si simple ;
Il y a contrats aidés et contrats aidés. Secteur public et secteur marchand.
Il y a le secteur public qui est de moins en moins subventionné.
Il y a le secteur marchand qui est de plus en plus défiscalisé.
Et là, probable que ça devient de l'esclavage.

J'ai les même souvenirs ...Les temps ont bien changés.tranquile2 a écrit :De mes souvenirs d'étude de "gestion des entreprises d'insertion"
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Raoûl Picon Bière, peut-être qu'un jour, on prendra une bière lors d'une rencontre festive organisée par actuchomage, je pense qu'on aura des expériences à se raconter !
Sinon, pour en savoir plus sur les entreprises d'insertion : http://www.urei-idf.org/
Sinon, pour en savoir plus sur les entreprises d'insertion : http://www.urei-idf.org/
Re: Les associations et chantiers dits"d'insertion"
Désolé, c'est hautement improbable. Accordez moi de ne pas devoir m'en expliquer.peut-être qu'un jour, on prendra une bière lors d'une rencontre festive organisée par actuchomage,
Sinon, pour en savoir plus sur les entreprises d'insertion
Je connais bien cette dynamique, elle m'a conduit là où je suis et depuis j'ai la satisfaction de consommer responsablement et mieux 23 billets de 20€ mensuels et cela pour les 30 ans à venir.urei a écrit :L’Entreprise d’Insertion (EI) : une dynamique.
Il existe aujourd’hui près de 1 000 EI en France, dont plus de 160 en Ile-de-France. Positionnées sur des secteurs d’activité traditionnels comme le BTP ou la restauration, elles investissent également des secteurs en plein boom tels que le commerce équitable, le recyclage et la valorisation des déchets, l’agriculture biologique, l’évènementiel ou encore la communication.
Naturellement engagées et actives en matière de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et de Développement Durable, les EI prouvent depuis plus de 30 ans que leur modèle est viable, tant humainement qu'économiquement.
A ses dirigeants, salariés et partenaires, l’entreprise d'insertion apporte la satisfaction «d’entreprendre autrement». A ses clients, elle offre la possibilité d’un « consommer mieux, consommer responsable».
A la question d'un ami qui me dit : "veut-tu m'accompagner ?",
en acquiessant, je le suis, là où il me dit vouloir aller.
Souvent,
il n'a que faire de mes clients.
J'y gagne la riche découverte de la diversité.