Pour ceux/celles qui ne lisent pas les articles postés sur le site,
ces quelques commentaires en réaction à l'article d'Eco89 mis dans notre Revue de presse :
Cette année, le déficit public français devrait atteindre 8% du PIB, un record.
Ce record en est certes un, mais
il est peu de chose à côté des déficits de certains de nos partenaires ou voisins. Celui des États-Unis s'élève, par exemple, à 10,5%. Celui du Royaume-Uni… à 14,5% !
Donc, il n'y avait pas urgence à lancer en France un tel plan de rigueur.
Les États européens doivent financer leurs larges déficits, et donc rassurer les marchés. Ils n'ont pas le choix, car ils ont besoin des marchés.
Non, les États ont eu le choix ! Dès l'apparition de la crise financière, quand les puissances publiques ont opéré au sauvetage de ces pyromanes, elles auraient pu
stopper la spéculation par loi. Mais elles ont choisi de ne rien faire : elles ont donc non seulement loupé le coche, mais acté leur mise sous tutelle.
Quelques piqûres de rappel...
1) Si les dettes publiques des États ont explosé depuis l'automne 2008, c'est d'abord
à cause de la crise de la finance privée exportée par les USA. Ensuite, après
vingt années de baisse générale de la fiscalité — dogme libéral oblige —, les recettes n'ont pas suivi.
2) Pour sauver le système, les États ont accepté de le renflouer
sans contreparties (par exemple le réguler en légiférant, voire le placer sous contrôle public). Ces exigences/précautions élémentaires n'ayant pas été prises, les États ont non seulement
officialisé leur total asservissement aux marchés mais signé leur propre arrêt de mort qui passera, dans un premier temps, par le sacrifice inutile des populations.
3) En effet, requinqués par l'afflux d'argent public injecté par les États et la remontée des Bourses, stimulés par des taux d'intérêts quasi-nuls, banques et fonds d'investissements ont repris leurs affaires ordinaires... La finance privée a renforcé sa suprémacie sur le fonctionnement économique du monde et, avec l'immoralité et l'ingratitude qui la caractérisent, elle peut désormais
s'attaquer à ceux qui l'ont sauvée sous prétexte d'être «rassurée» !!!
4) Ainsi, pour satisfaire ses exigences (quand bien même la situation budgétaire de certains pays, à l'instar de la France, ne serait pas si inquiétante), les États — UMP en tête — acceptent de mettre en place des programmes d'austérité qui vont non seulement
nuire au quotidien des populations les plus fragilisées mais
compromettre toute reprise.
CONCLUSION : Nos dirigeants politiques, qui ont choisi de renoncer à leur rôle/fonction en se plaçant sous la tutelle de la finance mondialisée avec un zèle et une servilité des plus écœurants, anéantissent la souveraineté des États qu'ils gouvernent et, de ce fait,
trahissent les citoyens qui les ont élus.
Ainsi, la finance et les politiques travaillent de concert contre les peuples. C'est inadmissible.