http://www.bastamag.net/article1022.htmlEn 2007, 208 salariés de l’usine Barre-Thomas à Rennes sont virés comme des malpropres, après 30 ans de boîte pour certains. Une poignée d’entre eux décide de recueillir les témoignages, à vif, de leurs collègues. Deux ans plus tard, ils publient leur livre. Basta ! a rencontré à Rennes ces survivants de la machine à broyer.
« Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
« Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
Extrait de l'article:
Surement un lien de cause à effet:
Mais:Cela donne des récits comme celui de Chantal, qui se souvient : « Le chef est venu me chercher à 9h20. Et à 9h30, il fallait être sorti de l’usine. Ce 26 octobre 2007, comme tous les matins, je conditionnais des pièces. Les chef d’atelier est venu me dire « Bonjour ! Vous pouvez me suivre. » Puis il a ajouté : « Vous partez ! Je ne suis pas un chien, je vous laisse 30 minutes. » Il m’a emmenée directement au bureau sans rien dire, comme si j’allais à l’abattoir. Les gens des machines se sont tous arrêtés pour me regarder. Les collègues pleuraient pour moi. (...) J’ai été licenciée comme une chienne. »
Effrayant !Ils ont même eu l’honneur, et le bonheur, d’échanger avec Florence Aubenas (auteure d’un livre sur les travailleurs précaires)
Surement un lien de cause à effet:
Il faut souffrir ici-bas pour se voir ouvrir les portes du paradisFrançois Macquaire, juriste à la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), et co-auteur du livre Barre-toi ! (édité fin 2009)

Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
Il y a des baffes qui se perdent
J'ai déjà vu ce cas de figure deux fois : une pour le responsable informatique. Son chef l'a accompagné jusqu'à la porte car il pouvait faire beaucoup de dégâts à ce poste.
L'autre, je l'ai vécu en direct avec un PDG dont j'étais l'assistante. Deux personnes de la maison-mère suisse sont arrivées un matin, lui ont dit "vous avez 20 minutes pour rassembler vos affaires" et lui ont même supprimé sa clé de voiture de fonction pour parfaire l'humiliation. Il a dû prendre un taxi avec un carton de ses affaires, après 25 ans de présence.
J'ai bien sûr fait partie de la première charrette, avec le DG et tous les directeurs. Les nouveaux ont voulu choisir leurs propres chefs de service, leurs assistantes, etc. Bref, avec les répercussions en province, 200 personnes ont été virées sur 400 ! Ca a dû leur coûter bonbon en indemnités puisque j'ai passé mes 3 mois de préavis chez moi, j'avais même eu la prime de Noël complète et j'ai eu du temps pour mes révisions puisque j'avais encore la mutuelle.

J'ai déjà vu ce cas de figure deux fois : une pour le responsable informatique. Son chef l'a accompagné jusqu'à la porte car il pouvait faire beaucoup de dégâts à ce poste.
L'autre, je l'ai vécu en direct avec un PDG dont j'étais l'assistante. Deux personnes de la maison-mère suisse sont arrivées un matin, lui ont dit "vous avez 20 minutes pour rassembler vos affaires" et lui ont même supprimé sa clé de voiture de fonction pour parfaire l'humiliation. Il a dû prendre un taxi avec un carton de ses affaires, après 25 ans de présence.
J'ai bien sûr fait partie de la première charrette, avec le DG et tous les directeurs. Les nouveaux ont voulu choisir leurs propres chefs de service, leurs assistantes, etc. Bref, avec les répercussions en province, 200 personnes ont été virées sur 400 ! Ca a dû leur coûter bonbon en indemnités puisque j'ai passé mes 3 mois de préavis chez moi, j'avais même eu la prime de Noël complète et j'ai eu du temps pour mes révisions puisque j'avais encore la mutuelle.
Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
C'est clairIl y a des baffes qui se perdent
dans mon cas, j'ai gardé ma voiture de fonction jusqu'à que j'obtienne ce que je voulais,malgré les menaces.t lui ont même supprimé sa clé de voiture de fonction pour parfaire l'humiliation.

Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
Le pauvre était tellement humilié et scié qu'il n'a pas eu le réflexe de ne pas donner sa clé, il luttait pour ne pas pleurer, dommage c'était quelqu'un de bien de très humain et même rigolo.
Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
Ils commencent à être nombreux à s'emparer du sujet du chômage et de la maltraitance des salariés pour écrire des livres.
Mais dans quel but?
Le message que je comprends est un message de résignation: vois ce qui va t'arriver si tu n'es pas un salarié obéissant.
Mais dans quel but?
Le message que je comprends est un message de résignation: vois ce qui va t'arriver si tu n'es pas un salarié obéissant.
Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
Oui, bien vu !Ils commencent à être nombreux à s'emparer du sujet du chômage et de la maltraitance des salariés pour écrire des livres.
Un peu comme ce green business dont toutes les pubs se targuent aujourd'hui, les produits "naturels", mouarf !
Tous les produits, y compris les voitures, sont ripolinés en vert, c'est in, et ils pensent que cela fait vendre...mais comme pour acheter il faut de l'argent, bref on tourne en rond.
Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
De faire du beûzzze ! Du marronnier...tristesir a écrit :Ils commencent à être nombreux à s'emparer du sujet du chômage et de la maltraitance des salariés pour écrire des livres.
Mais dans quel but?
De vendre du compassionnel, de l'émotion, de la pitié, de la charité. De bonnes valeurs de droite en somme !
"regardez les, les pauvres gens ! Si vous ne voulez pas devenir comme eux : bossez (évidemment ça s'adresse à ceux qui peuvent encore s'acheter un bouquin), ne vous posez pas de questions, soyez optimistes

Bref tout cela engendre de la culpabilisation, mais ne résoud en rien le problème !

Re: « Barre toi ! » ou le licenciement à visage inhumain
De bonnes valeurs de la droite chrétienne en effet.De vendre du compassionnel, de l'émotion, de la pitié, de la charité. De bonnes valeurs de droite en somme !
Ils ne sont pas là pour que les choses changent ici-bas mais pour comptabiliser comment vous avez été un bon pauvre, qui a bien souffert pour pouvoir prétendre à ce que les portes du paradis s'ouvrent en grand pour lui ou pour elle

Ce qu'ils vous délivrent, ce n'est pas l'espoir d'un changement radical mais un certificat de sauf conduit pour le paradis
