Blocage revoté a rennes II
Blocage revoté a rennes II
le blocage est repasse a Rennes II qui etait la premiere fac en greve au debut du mouvement anti-CPE. Lundi le deblocage avait ete vote et ce soir mercredi le blocage est repasse.
Ils veulent la suppression du CNE !
Tout un symbole !
Source : indymédia Ile de France
Info confirmé par RMC info (flash de 23h)
Ils veulent la suppression du CNE !
Tout un symbole !
Source : indymédia Ile de France
Info confirmé par RMC info (flash de 23h)
Rennes II fermée jusqu'à mardi prochain
Fait du jour (Ouest France 13/4/06)
Rennes 2 reprend puis replonge dans le conflit
Les cours ont repris dans une drôle d'ambiance, hier matin, à l'université phare du mouvement anti-CPE. Puis l'AG du soir a revoté le blocage...
Y aura-t-il une deuxième journée de cours pour les 21 000 étudiants de Rennes 2, ce matin ? Hier soir, dans la confusion d'une AG houleuse, il était bien impossible de le savoir. Retour sur une journée de reprise très, très bizarre...
Huit heures du matin, les étudiants reprennent le chemin des salles de classes et des amphis, le moral souvent en berne. « On a cru qu'on allait changer le monde. Que cette fois c'était bon. On parlait de nous partout, y compris à l'étranger. » Et puis, et puis... Le CPE est tombé mais le monde n'a pas vraiment changé. « J'ai l'impression que le CPE a agi comme un analgésique sur une tendinite, tente Urielle, en licence d'anglais. Une fois le CPE enlevé, toute la douleur est revenue. Tout ce qu'on ne supporte plus est encore là. » « C'est incroyable, cette non-volonté d'accepter la victoire, s'interroge cet autre étudiant en histoire. On a le droit d'être heureux, non ? » Peut-être, mais plus tard.
En attendant, on ressort les crayons. Une drôle de rentrée puisqu'une nouvelle assemblée générale, la dix-septième en plus de deux mois, est prévue à 16 h. Une drôle de rentrée parce qu'au coeur de la fac, les cours reprennent dans des amphis intégralement tagués de slogans définitifs. Même chose dans le hall central où les étudiants contournent un groupe de squatters dormant encore avec leurs chiens.
Des chambres universitaires rendues
En sillonnant les couloirs, on entend pourtant les voix des profs qui s'échappent des salles. Parfois, une porte entrouverte laisse apparaître des rangs clairsemés. Anne-Gaëlle le confirme, « il manque du monde ». Il est trop tôt pour savoir si c'est temporaire. Si ça dépasse les habituels abandons de début d'année. Mais, pour certains enseignants, c'est une évidence. « On a perdu beaucoup de monde. Cinq fois plus de chambres universitaires ont été rendues que les autres années à la même époque », explique Ali Ait Abdelmalek, enseignant de sociologie. Le phénomène touche surtout les premières années. « En masters 2, c'est différent, expliquent Bertrand et Grégoire. On a des stages, des intervenants professionnels, des travaux personnels... Pour les premières années, les cours sont essentiels. C'est vrai qu'il faut que ça reprenne maintenant. »
Quelques profs manquent aussi à l'appel. Mais la plupart sont là, à l'image de cet enseignant chercheur en anglais. Il préfère garder l'anonymat : « Certains esprits sont encore trop échauffés. » La reprise · « J'ai pris 4 à 5 minutes pour calmer les choses, expliquer comment ça allait se passer, puis c'est reparti. Mais c'était des licence 3 (troisième année). Pour les premières années, il faudra sûrement prendre plus de temps de remise en route. En tout cas, comme d'autres collègues, j'ai constaté une qualité d'écoute remarquable. Ils sont avides de recommencer. Il y a du plaisir des deux côtés à reprendre. »
7 000 étudiants à l'AG
Ces deux étudiants qui sortent du métro n'en sont pas là : « La diminution des postes de Capes, la précarité, le CNE... on a l'impression de ne pas avoir gagné grand-chose. C'est dur d'aller en cours. » Comme une gueule de bois sociale ? « C'est vrai pour ceux qui étaient au coeur du mouvement, reprend l'enseignant d'anglais. Mais il y a aussi une grande majorité qui ne s'est pas investie tout le temps. » Aurore poursuit : « Ce n'était pas inutile. On a quand même gagné quelque chose mais, maintenant, il va falloir rattraper les cours. Ça commence dès samedi matin avec deux heures de cours supplémentaires. » Pour tenter de sauver l'année.
À l'AG du soir, c'est la foule des grands jours. Au moins 7 000 étudiants sur la pelouse du campus. Le président de l'université, Marc Gontard, a lui-même appelé les élèves à y participer, pour que la décision n'appartienne pas aux seuls jusqu'auboutistes. De nombreux orateurs se succèdent pour expliquer qu'il ne faut pas lâcher, que le gouvernement est affaibli, « qu'il faut le foutre par terre ». « Est-ce qu'on pourrait arrêter un moment de délirer, lance un étudiant. Ça ne sert à rien de se demander si on crée la 6e Internationale à Rennes. »
Trois heures de débats... Conclus par un vote express : « Pour le blocage ? » Les mains levées paraissent majoritaires aux grévistes. Mais le président - par ailleurs farouche adversaire du CPE - conteste le résultat au micro. Pour lui, le vote est illégitime. Il s'en tient au vote pour la reprise du lundi, avec comptage des cartes d'étudiants. Tensions, huées. Le conseil d'administration s'isole. Puis déclare : « Les cours auront lieu jeudi à 8 h ». Ce matin. Gilles KERDREUX.
Dernière minute Ouest France 13/04/2006 09:17:34
Le président de Rennes 2 décide la fermeture administrative de l'université
Alors que les portes de l'université ont été bloquées par des chaises et des tables dans la nuit de mercredi à jeudi (lire par ailleurs *), Marc Gontard, le président de Rennes 2, a décidé ce matin d'une fermeture administrative de l'université jusqu'à mardi prochain.
*jeudi 13 avril 2006 source
A Rennes 2, le vote finit dans la confusion
Après quatre heures d'interventions, l'assemblée générale de Rennes 2 s'est achevée dans la confusion la plus complète avec l'annonce de la reconduite du blocage. Un vote illégitime pour le président de l'université et contesté par beaucoup d'étudiants.
La reprise du blocage a été décidée, hier, en assemblée générale. Un vote douteux pour Marc Gontard, président de l'université. Il maintient les cours ce matin.
Quelque 7 000 étudiants, sur les 22 000 que compte Rennes 2, sont amassés depuis quatre heures devant les escaliers du hall B de la faculté de Villejean. Derrière le bureau de l'assemblée générale, les professeurs attendent le verdict. C'est l'heure du vote. Il est presque 20 h. Pour ou contre la reprise du blocage jusqu'à mardi prochain. Des mains se lèvent. Tout se passe très vite. Le bureau de l'assemblée générale annonce que le blocage est revoté. Une bousculade s'ensuit. Des insultes fusent de partout.
Au micro, Pierre Bazantay, directeur de l'UFR de lettres et sciences humaines, estime « ce vote illégitime ». L'ambiance, déjà très tendue, monte d'un cran. Des grévistes lèvent le poing gauche et entament l'Internationale. Une poignée de minutes plus tard, dans la confusion, Marc Gontard, président de l'université, annonce à son tour qu'il ne reconnaît pas le vote. Il manque d'en venir aux mains avec une étudiante gréviste qui veut lui retirer de force la micro. Autour d'eux, pro et anti-blocage se disputent sur la réalité du scrutin. Le flottement est total, les mines inquiètes.
Après s'être réuni, le conseil d'administration décide, par la voix de son président, que « les cours reprendront ce jeudi matin à 8 h ». Il n'exclut pas une fermeture des locaux de l'université en cas de débordement, « mais nous refusons de faire appel aux forces de l'ordre ». Le but est, avant tout, d'éviter la violence et les affrontements. L'idée d'un nouveau vote, à bulletin secret cette fois-ci, comme lundi, n'est pas exclue. « Nous ne pouvons pas reconnaître celui-ci avec des pratiques de tribune douteuses », remarque Pierre Bazantay. Certains s'étonnent aussi d'une nouvelle consultation, après celle de lundi, alors que, précédemment, le blocage était décidé pour la semaine.
« Il ne faut pas lâcher »
A 16 h, tout avait commencé dans le calme et la litanie des interventions. Avec des orateurs parfois maladroits mais toujours passionnés. « Le mouvement est loin d'être mort. Ce serait grotesque d'arrêter maintenant. » Alors que d'autres universités poursuivent leur blocage, les grévistes ne comprennent pas que leur lutte puisse prendre fin : « Rennes 2 est le fer de lance. Il ne faut pas lâcher. Seule la lutte paye. Le gouvernement a un genou à terre. »
Après le retrait du CPE, des étudiants viennent réclamer l'abrogation de toute la loi sur l'égalité des chances. D'autres revendiquent une allocation d'insertion pour les jeunes en recherche d'un premier emploi ou une réglementation plus stricte des stages. Une nouvelle manifestation est décidée pour mardi prochain. L'assemblée générale vote même un nom au mouvement. Va pour le « Printemps français » en référence au Printemps de Prague. Les grévistes ironisent sur les anti-blocage, « venus uniquement pour le vote et qui ont profité de notre lutte sans rien faire ». Ceux-ci font entendre leur impatience de se prononcer pour ou contre la reprise du blocage. Quelques partisans d'un blocage partiel tentent le compromis. Jusqu'au (non) dénouement final. Et à la confusion totale. Philippe MATHÉ.
Rennes 2 reprend puis replonge dans le conflit
Les cours ont repris dans une drôle d'ambiance, hier matin, à l'université phare du mouvement anti-CPE. Puis l'AG du soir a revoté le blocage...
Y aura-t-il une deuxième journée de cours pour les 21 000 étudiants de Rennes 2, ce matin ? Hier soir, dans la confusion d'une AG houleuse, il était bien impossible de le savoir. Retour sur une journée de reprise très, très bizarre...
Huit heures du matin, les étudiants reprennent le chemin des salles de classes et des amphis, le moral souvent en berne. « On a cru qu'on allait changer le monde. Que cette fois c'était bon. On parlait de nous partout, y compris à l'étranger. » Et puis, et puis... Le CPE est tombé mais le monde n'a pas vraiment changé. « J'ai l'impression que le CPE a agi comme un analgésique sur une tendinite, tente Urielle, en licence d'anglais. Une fois le CPE enlevé, toute la douleur est revenue. Tout ce qu'on ne supporte plus est encore là. » « C'est incroyable, cette non-volonté d'accepter la victoire, s'interroge cet autre étudiant en histoire. On a le droit d'être heureux, non ? » Peut-être, mais plus tard.
En attendant, on ressort les crayons. Une drôle de rentrée puisqu'une nouvelle assemblée générale, la dix-septième en plus de deux mois, est prévue à 16 h. Une drôle de rentrée parce qu'au coeur de la fac, les cours reprennent dans des amphis intégralement tagués de slogans définitifs. Même chose dans le hall central où les étudiants contournent un groupe de squatters dormant encore avec leurs chiens.
Des chambres universitaires rendues
En sillonnant les couloirs, on entend pourtant les voix des profs qui s'échappent des salles. Parfois, une porte entrouverte laisse apparaître des rangs clairsemés. Anne-Gaëlle le confirme, « il manque du monde ». Il est trop tôt pour savoir si c'est temporaire. Si ça dépasse les habituels abandons de début d'année. Mais, pour certains enseignants, c'est une évidence. « On a perdu beaucoup de monde. Cinq fois plus de chambres universitaires ont été rendues que les autres années à la même époque », explique Ali Ait Abdelmalek, enseignant de sociologie. Le phénomène touche surtout les premières années. « En masters 2, c'est différent, expliquent Bertrand et Grégoire. On a des stages, des intervenants professionnels, des travaux personnels... Pour les premières années, les cours sont essentiels. C'est vrai qu'il faut que ça reprenne maintenant. »
Quelques profs manquent aussi à l'appel. Mais la plupart sont là, à l'image de cet enseignant chercheur en anglais. Il préfère garder l'anonymat : « Certains esprits sont encore trop échauffés. » La reprise · « J'ai pris 4 à 5 minutes pour calmer les choses, expliquer comment ça allait se passer, puis c'est reparti. Mais c'était des licence 3 (troisième année). Pour les premières années, il faudra sûrement prendre plus de temps de remise en route. En tout cas, comme d'autres collègues, j'ai constaté une qualité d'écoute remarquable. Ils sont avides de recommencer. Il y a du plaisir des deux côtés à reprendre. »
7 000 étudiants à l'AG
Ces deux étudiants qui sortent du métro n'en sont pas là : « La diminution des postes de Capes, la précarité, le CNE... on a l'impression de ne pas avoir gagné grand-chose. C'est dur d'aller en cours. » Comme une gueule de bois sociale ? « C'est vrai pour ceux qui étaient au coeur du mouvement, reprend l'enseignant d'anglais. Mais il y a aussi une grande majorité qui ne s'est pas investie tout le temps. » Aurore poursuit : « Ce n'était pas inutile. On a quand même gagné quelque chose mais, maintenant, il va falloir rattraper les cours. Ça commence dès samedi matin avec deux heures de cours supplémentaires. » Pour tenter de sauver l'année.
À l'AG du soir, c'est la foule des grands jours. Au moins 7 000 étudiants sur la pelouse du campus. Le président de l'université, Marc Gontard, a lui-même appelé les élèves à y participer, pour que la décision n'appartienne pas aux seuls jusqu'auboutistes. De nombreux orateurs se succèdent pour expliquer qu'il ne faut pas lâcher, que le gouvernement est affaibli, « qu'il faut le foutre par terre ». « Est-ce qu'on pourrait arrêter un moment de délirer, lance un étudiant. Ça ne sert à rien de se demander si on crée la 6e Internationale à Rennes. »
Trois heures de débats... Conclus par un vote express : « Pour le blocage ? » Les mains levées paraissent majoritaires aux grévistes. Mais le président - par ailleurs farouche adversaire du CPE - conteste le résultat au micro. Pour lui, le vote est illégitime. Il s'en tient au vote pour la reprise du lundi, avec comptage des cartes d'étudiants. Tensions, huées. Le conseil d'administration s'isole. Puis déclare : « Les cours auront lieu jeudi à 8 h ». Ce matin. Gilles KERDREUX.
Dernière minute Ouest France 13/04/2006 09:17:34
Le président de Rennes 2 décide la fermeture administrative de l'université
Alors que les portes de l'université ont été bloquées par des chaises et des tables dans la nuit de mercredi à jeudi (lire par ailleurs *), Marc Gontard, le président de Rennes 2, a décidé ce matin d'une fermeture administrative de l'université jusqu'à mardi prochain.
*jeudi 13 avril 2006 source
A Rennes 2, le vote finit dans la confusion
Après quatre heures d'interventions, l'assemblée générale de Rennes 2 s'est achevée dans la confusion la plus complète avec l'annonce de la reconduite du blocage. Un vote illégitime pour le président de l'université et contesté par beaucoup d'étudiants.
La reprise du blocage a été décidée, hier, en assemblée générale. Un vote douteux pour Marc Gontard, président de l'université. Il maintient les cours ce matin.
Quelque 7 000 étudiants, sur les 22 000 que compte Rennes 2, sont amassés depuis quatre heures devant les escaliers du hall B de la faculté de Villejean. Derrière le bureau de l'assemblée générale, les professeurs attendent le verdict. C'est l'heure du vote. Il est presque 20 h. Pour ou contre la reprise du blocage jusqu'à mardi prochain. Des mains se lèvent. Tout se passe très vite. Le bureau de l'assemblée générale annonce que le blocage est revoté. Une bousculade s'ensuit. Des insultes fusent de partout.
Au micro, Pierre Bazantay, directeur de l'UFR de lettres et sciences humaines, estime « ce vote illégitime ». L'ambiance, déjà très tendue, monte d'un cran. Des grévistes lèvent le poing gauche et entament l'Internationale. Une poignée de minutes plus tard, dans la confusion, Marc Gontard, président de l'université, annonce à son tour qu'il ne reconnaît pas le vote. Il manque d'en venir aux mains avec une étudiante gréviste qui veut lui retirer de force la micro. Autour d'eux, pro et anti-blocage se disputent sur la réalité du scrutin. Le flottement est total, les mines inquiètes.
Après s'être réuni, le conseil d'administration décide, par la voix de son président, que « les cours reprendront ce jeudi matin à 8 h ». Il n'exclut pas une fermeture des locaux de l'université en cas de débordement, « mais nous refusons de faire appel aux forces de l'ordre ». Le but est, avant tout, d'éviter la violence et les affrontements. L'idée d'un nouveau vote, à bulletin secret cette fois-ci, comme lundi, n'est pas exclue. « Nous ne pouvons pas reconnaître celui-ci avec des pratiques de tribune douteuses », remarque Pierre Bazantay. Certains s'étonnent aussi d'une nouvelle consultation, après celle de lundi, alors que, précédemment, le blocage était décidé pour la semaine.
« Il ne faut pas lâcher »
A 16 h, tout avait commencé dans le calme et la litanie des interventions. Avec des orateurs parfois maladroits mais toujours passionnés. « Le mouvement est loin d'être mort. Ce serait grotesque d'arrêter maintenant. » Alors que d'autres universités poursuivent leur blocage, les grévistes ne comprennent pas que leur lutte puisse prendre fin : « Rennes 2 est le fer de lance. Il ne faut pas lâcher. Seule la lutte paye. Le gouvernement a un genou à terre. »
Après le retrait du CPE, des étudiants viennent réclamer l'abrogation de toute la loi sur l'égalité des chances. D'autres revendiquent une allocation d'insertion pour les jeunes en recherche d'un premier emploi ou une réglementation plus stricte des stages. Une nouvelle manifestation est décidée pour mardi prochain. L'assemblée générale vote même un nom au mouvement. Va pour le « Printemps français » en référence au Printemps de Prague. Les grévistes ironisent sur les anti-blocage, « venus uniquement pour le vote et qui ont profité de notre lutte sans rien faire ». Ceux-ci font entendre leur impatience de se prononcer pour ou contre la reprise du blocage. Quelques partisans d'un blocage partiel tentent le compromis. Jusqu'au (non) dénouement final. Et à la confusion totale. Philippe MATHÉ.
Radicalisation du mouvement ?
Une manifestation a de nouveau eu lieu mardi 11 à Rennes.
Beaucoup plus clairsemée que les précédentes, elle a quand même réuni 1500 à 2000 personnes (soit à peu près 1/20ème des précédents regroupements - c'est peu, mais proportionnellement plus que dans d'autres régions ou même à Paris).
Le cortège était très largement composé de jeunes, contrairement aux 3 derniers regroupements.
Il faut dire que les syndicats dits représentatifs étaient absents cette fois, exception faite d'une assez discrète banderole FO. Mais ceci ne suffit pas à expliquer l'absence des manifestants de 40 à 70 ans, très nombreux encore la semaine passée.
Présence maintenue, par contre, de SUD et de la CNT.
Une part importante des slogans concernaient le retrait du CNE et de la loi pour l'Egalité des chances. Entendu dans le cortège la question insidieuse d'un journaliste de Bleu Armorique qui s'étonnait de "découvrir des slogans radicalement nouveaux" ; on voit bien que les médias ont tellement voulu focaliser leurs oreilles sur le CPE qu'ils en sont arrivés à prendre eux-mêmes cette sélectivité pour argent comptant !
Ce qui est bien réel, toutefois, c'est la coloration très "rouge et noire" de ce défilé. Les slogans n'étaient pourtant pas nouveaux, mais ressortaient beaucoup plus en l'absence de mots d'ordre plus consensuels.
Conclusion provisoire - et personnelle - : il se confirme bien que les syndicats "s'écrasent" sur le retrait du CNE. Ce sont les jeunes qui portent cette revendication depuis le début ; il n'y a qu'eux, encore, pour ne pas l'abandonner.
Si on veut parler de "radicalisation du mouvement", il faut la considérer, à mon sens, comme "passive" : il n'y a pas plus de "rouge et noir", mais simplement moins (c'est peu dire) de couleurs... plus claires. Moins de "têtes chenues" également, et c'est bien dommage...
Beaucoup plus clairsemée que les précédentes, elle a quand même réuni 1500 à 2000 personnes (soit à peu près 1/20ème des précédents regroupements - c'est peu, mais proportionnellement plus que dans d'autres régions ou même à Paris).
Le cortège était très largement composé de jeunes, contrairement aux 3 derniers regroupements.
Il faut dire que les syndicats dits représentatifs étaient absents cette fois, exception faite d'une assez discrète banderole FO. Mais ceci ne suffit pas à expliquer l'absence des manifestants de 40 à 70 ans, très nombreux encore la semaine passée.
Présence maintenue, par contre, de SUD et de la CNT.
Une part importante des slogans concernaient le retrait du CNE et de la loi pour l'Egalité des chances. Entendu dans le cortège la question insidieuse d'un journaliste de Bleu Armorique qui s'étonnait de "découvrir des slogans radicalement nouveaux" ; on voit bien que les médias ont tellement voulu focaliser leurs oreilles sur le CPE qu'ils en sont arrivés à prendre eux-mêmes cette sélectivité pour argent comptant !
Ce qui est bien réel, toutefois, c'est la coloration très "rouge et noire" de ce défilé. Les slogans n'étaient pourtant pas nouveaux, mais ressortaient beaucoup plus en l'absence de mots d'ordre plus consensuels.
Conclusion provisoire - et personnelle - : il se confirme bien que les syndicats "s'écrasent" sur le retrait du CNE. Ce sont les jeunes qui portent cette revendication depuis le début ; il n'y a qu'eux, encore, pour ne pas l'abandonner.
Si on veut parler de "radicalisation du mouvement", il faut la considérer, à mon sens, comme "passive" : il n'y a pas plus de "rouge et noir", mais simplement moins (c'est peu dire) de couleurs... plus claires. Moins de "têtes chenues" également, et c'est bien dommage...
Dernière modification par gérard le 13 avr. 2006, modifié 2 fois.
Pour ma part, je pense que ceux de 40 à 70 ans sont d'accord avec les revendications sur le CNE mais savent quand arrêter un mouvement pour rester crédibles,...
La position des syndicats est de lutter contre le CNE juridiquement.
De toute façon le CNE n'est pas légal d'un point de vue Européen,...Il sautera dans 18 mois à l'examen par la cour européenne.
Deux points de vue s'affrontent ici : ceux qui pensent que la situation n'est plus tenable et qu'il ne faut pas attendre 2007 pour agir et ceux qui pensent encore composer avec le pouvoir libéral (ce sont les plus nombreux).
La première solution peut-être très lourde, laissons le pouvoir pourrir sur place et imposons nos vues à ceux qui viendront.
Ce ne sont pas eux qui concocterons le projet de la future présidentielle mais les assos, syndicats citoyens et militants.
Il ne faut pas que les jeunes s'abiment tous seuls dans cette lutte !
La position des syndicats est de lutter contre le CNE juridiquement.
De toute façon le CNE n'est pas légal d'un point de vue Européen,...Il sautera dans 18 mois à l'examen par la cour européenne.
Deux points de vue s'affrontent ici : ceux qui pensent que la situation n'est plus tenable et qu'il ne faut pas attendre 2007 pour agir et ceux qui pensent encore composer avec le pouvoir libéral (ce sont les plus nombreux).
La première solution peut-être très lourde, laissons le pouvoir pourrir sur place et imposons nos vues à ceux qui viendront.
Ce ne sont pas eux qui concocterons le projet de la future présidentielle mais les assos, syndicats citoyens et militants.
Il ne faut pas que les jeunes s'abiment tous seuls dans cette lutte !
Pourquoi le mouvement pour le retrait de la LEC ne serait-il pas crédible ? Simplement parce que syndicats et medias l'ont enfermé dans une mise en avant du seul CPE ?Stats1 a écrit :savent quand arrêter un mouvement pour rester crédibles
Pour compléter mon précédent message, je pense que les jeunes (puisqu'il semble qu'ils restent seuls sur ce front) ne se radicalisent pas ; ils l'étaient dès le début.
Aujourd'hui, ils refusent simplement de se faire déposséder du sens de leur lutte.
Raison de plus pour être d'accord avec Stats 1 :
Il ne faut pas que les jeunes s'abiment tous seuls dans cette lutte !
Non, comme je l'ai dit , parce que : "ceux qui pensent encore composer avec le pouvoir libéral sont les plus nombreux".Simplement parce que syndicats et medias l'ont enfermé dans une mise en avant du seul CPE ?
Encore une fois les médias n'imposent rien aux gens qui décident de descendre dans la rue.
Petit rappel : pour la manif du 28 mars puis pour celle du 4 avril les médias avait parlé de baroud d'honneur.
Résultat : 3 millions de personnes
Qu'est-ce que ce sera quand ce ne sera plus un baroud d'honneur ?
Il faut bien comprendre que les gens choisissent spontanément de descendre dans la rue ou pas.
La seule chose que l'on puisse vraiment faire c'est d'en analyser les causes.
Comme si les média n'avaient pas le pouvoir d'influencer les gens et de les faire bouger pour une idée ou les dissuader de manifester: la violence montrée dans les medias à propos des manifestations avait pour premier objectif de dissuader les gensIl faut bien comprendre que les gens choisissent spontanément de descendre dans la rue ou pas.
de se joindre aux manifestations. Le message était clair:
Si tu manifestes, les affreux casseurs te volent et te <<pètent la gueule>> ou bien tu auras le droit à la violence policière.
Je suis sur que c'est très efficace sur bon nombre de gens qui n'ont jamais manifesté.
Les journaux tv sont comme la publicité, ils ont le pouvoir d'influencer le peuple.
Mouais , pourtant contre le CPE il n'y a jamais eu autant de monde, plus qu'en 1995, plus qu'en 2002 contre Lepen, plus en 2003 pour les retraites...Le message était clair:
Si tu manifestes, les affreux casseurs te volent et te <<pètent la gueule>> ou bien tu auras le droit à la violence policière.
C'est sûr y ont eu très peur,...