propagande libérale sur arte? thema sur le chomage

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

propagande libérale sur arte? thema sur le chomage

Message par tristesir »

Ce soir sur arte il y'avait un thema sur le chomage illustré par deux reportages dont un sur la lorraine et longwy.

Le reportage faisait entre autre l'apologie du système luxembourgeois.
Le reportage revenait sur les luttes dans l'usine daewoo qui avait vu l'incendie de cette usine. Le reportage confrontait les deux points de vue d'une syndicaliste cgt et d'un delegué du personnel <<non syndiqué>> qui laissait entendre que c'était la faute de la cgt qui avait radicalisé la lutte si l'usine avait finalement fermée et on sentait l'assentiment implicite du réalisateur.

Néanmoins le réalisateur nous expliquait plus loin que l'usine daewoo ne pouvait que fermer à cause des délocalisations de ce genre d'industrie et l'illusion de vouloir créer des emplois avec des subventions publiques.

Il y'avait aussi un reportage sur une ancienne zone sinistrée
, ex-bassin charbonnier, en angleterre.
C'est en fait un plaidoyer pour le libéralisme.

On entend en vrac dans ce reportage:
dans la bouche d'un employé (ancien des mines) interrogé sur la flexibilité:
<<ca ne sert à rien de se projeter dans l'avenir>>

On entend aussi:
<<quand on a les compétences on a du boulot>>

<<Des emplois sous qualifiés c'est mieux que pas d'emploi du tout>>

Bref, on a le droit à toute la réthorique libérale.


J'ai trouvé une critique de ce thema:

L’émission
Outre le traditionnel débat qui clôt la soirée, deux reportages composent cette Thema présentée par Daniel Leconte. Ils portent sur la restructuration de deux bassins sidérurgiques en crise depuis les années 1970, l’un situé en Lorraine, le second situé en Grande-Bretagne, dans le Yorkshire. Il s’agit donc de confronter deux conceptions politiques différentes dans le traitement de la crise et d’en montrer les résultats en terme de création d’emplois. Le modèle social français est montré du doigt tandis que la solution libérale adoptée par la Grande-Bretagne, pays qui peut s’enorgueillir d’un taux de chômage inférieur à 5 %, a fait ses preuves.
Le sujet est donc polémique, surtout en cette période agitée où les tentatives de déréglementation du droit du travail en France font la une. Peut-on parler de documentaires orientés ? À chacun de juger. Cependant, il est regrettable d’avoir mené l’enquête uniquement en terme de création d’emplois. Le montant des salaires est peu abordé, la protection sociale en terme de conditions de travail, de santé, d’éducation, de logement n’apparaît pas du tout.
Source
L'émission sera rediffusée sur la tnt le 12 avril 14h40
tristesir

Message par tristesir »

Vraiment puant ce thema.
La dictature libérale expliquée à ceux qui n'ont pas encore compris:
Tu es chomeur alors tu dois accepter n'importe quel emploi légal, et on va t'y contraindre.

<<emploi payé à 400 euros, c'est mieux que pas d'emploi du tout>> lache un des invités du débat qui a suivi.
victorine83

Message par victorine83 »

Le modèle social français est montré du doigt tandis que la solution libérale adoptée par la Grande-Bretagne, pays qui peut s’enorgueillir d’un taux de chômage inférieur à 5 %, a fait ses preuves.
Facile de baisser le taux de chômage en augmentant le taux d'emploi précaire.

C'est pour cette raison que le NAIRU à lui seul ne suffit plus, il est nécessaire de lui apposer le NAIRP (Non Accelerating Inflation Rate of Precarity).
tristesir

Message par tristesir »

<<emploi payé à 400 euros, c'est mieux que pas d'emploi du tout>> lache un des invités du débat qui a suivi
Cela résume tout.

Le travail à tout prix, peu importe si tu crèves de faim tant que tu travailles et peu importe si tu n'as pas choisi ton emploi. Le servage sera bientot déclaré <<moderne>> si on les laisse faire.
chris

Message par chris »

merde ,si j'avais su ,j'aurais poster a la suite de triste sir !

j'avais fait un coup de gueule sur le seul point positif de cette emission a la gloire du thatcherisme :D

les salaires luxembourgeois ,coté salariés bien sur :idea:
maguy

propagande libérale sur Arte ? Thema sur le chomage

Message par maguy »

Bonsoir

Je connais un peu le Luxembourg, j'y avais des amis travaillant pour l'Europe.
Lui Britannique, elle Danoise.

Ils m'ont montrée leur bâtiment, m'ont expliquée leurs magouillles pour s'en sortir financièrement. Quand nous allons à Strasbourg ou Bruxelles nous sommes remboursés par jour et non par déplacement; Aucun justificatif à produire, nous avons tous des copains dans ces villes et on s'arrange.

Lui m'a aussi parlé des centaines de filles se jetant sur eux après une session afin de trouver un copain riche.

Et ouais, en plus plein de choses, et sur nos -vos impôts !!

Maguy
superuser
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Message par superuser »

Voici le commentaire de notre ami gco que je reposte ici :


Juste avant que vous ne subissiez les approximations et contre-vérités que vous dénoncez (sur le chômage des jeunes et l'école à France Europe Express hier soir), j'avais été moi-même confronté à une entreprise similaire sur Arte, dans le cadre de l'émission Thema.

En synthèse, le présentateur de cette émission s'était fixé le but de démontrer que la mondialisation ne laisse aucun autre choix que ceux qui consistent à flexibiliser, précariser, supprimer des secteurs d'activité déclarés non rentables. Une métaphore aussi simpliste que celle du beau temps succédant à la tempête pourrait illustrer le fil conducteur de cette émission.

LA TEMPÊTE. Retarder la décision de démanteler et reconvertir expose à de plus grands malheurs, injecter des financements publics ne conduit qu'à retarder les échéances tout en les aggravant. Le scénario est alors le suivant : des territoires et des collectivités régionales entières sont dévastées, la désolation est telle qu'il faut imposer et généraliser des destructions massives et drastiques des emplois et des activités, sans égard pour l'ensemble du tissu économique et social.

LE BEAU TEMPS. Lorsque la désertion des collectivités régionales et nationales ont fait leur oeuvre, les populations peuvent échapper au désespoir grâce à de nouvelles activités, en échange de salaires minorés et de temps de travail maximisés, inconnus en Europe depuis au moins un siècle.

LES ARRANGEMENTS ET APPROXIMATIONS DE CETTE DÉMONSTRATION

Pour les besoins d'une démonstration comme celle de Thema d'hier, et pour le plus grand bonheur semble-t-il du présentateur (dont les stigmates d'une délectation évidente et récurrente m'ont particulièrement attristés), il suffit d'aller solliciter ces nouveaux travailleurs sur le lieu de leur travail ou de leur chômage, afin d'obtenir de leur part quelques fortes remarques du genre : "Plutôt 12 heures de travail par jour que le chômage", "en France les taxes découragent les entreprises de s'installer ou rester", etc…

Et lorsque la confidence n'est pas à la hauteur des attentes (dixit le 1er "reportage"), il suffit de sur-expliquer en voix-off ce que les images sont censées nous montrer ; au besoin, sur-ajouter sans barguigner des commentaires censés représenter ce qui a été dit (alors que les quelques bribes d'interviews restituées sont devenues incompréhensibles et n'offrent en outre aucune corrélation avec lesdits commentaires). Présenter le militant syndical ou le citoyen qui questionne ou se mobilise comme un être fruste, nuisible, et non pas seulement "décliniste", apeuré ou mal informé (peu à peu, la propagande libérale s'affranchit de toute limite, chaque strate du discours introduisant la suivante). Et lorsque ce malheureux travailleur-chômeur s'est enfin reconverti, insinuer qu'il a fallu faire son bonheur malgré lui ; conclure par une sentance du type : "En France, on croit qu'on a encore le temps de retarder les échéances pourtant inéluctables".

Voilà à quoi vous avez échappé hier sur Arte !

Ah, j'allais oublier : pour faire bon poids, compléter l'émission par un plateau réunissant deux représentants politiques appartenant à un parti socialiste, l'un anglais, l'autre allemand, et les associer à la démonstration du jour. Stupéfiant ! Effet garanti ! On est à la télé ! La mine sombre, la mise impeccable, ces deux prototypes de la pensée socialiste éprise de réalisme confirment en tout point le caractère inéluctable de toutes les réformes d'inspiration libérale (expression que nos deux protagonistes n'emploieront guère, ou seulement pour s'en démarquer avec force moues ; en novlangue, on utilisera une expression du type : "réformes nécessitées par la mondialisation", et on affichera une attitude à la fois navrée et rassurante pour alléguer le bien fondé des réformes déjà entreprises, en cours, ou qui nous attendent).

LES IMPLICITES DE LA DÉMONSTRATION

Citoyens, la soumission, c'est la liberté (dérivé d'une oeuvre célèbre et prémonitoire). Soumettez-vous au libéralisme sans résistance, toute opposition est inutile et d'avance vouée à l'échec, d'autres que vous pensent et décident pour vous, pour le meilleur des mondes.

CE QUI N'EST JAMAIS ABORDÉ

Chiche ! Faisons-les ces réformes :

• Plafonner les salaires et indemnités des élus (soumettre ces salaires et indemnités à la notion de juste rémunération, ce qui supposerait une diminution drastique et généralisée de ces émoluments dans un premier temps, suivie d'une maîtrise continue grâce à l'application d'un coefficient exprimé par rapport au SMIC),
• Auditer les comptes de la Nation (déjà fait par la Cour des Comptes),
• Auditer l'activité des députés,
• Auditer l'activité des sénateurs,
• Auditer l'utilisation des financements publics vers les entreprises (ce thème n'a jamais été abordé dans la description de la "tempête" évoquée ci-dessus),
• Publier les résultats de ces audits,
• Définir des règles de gestion et de sanction des résultats de ces audits (chacun sait que les observations de la Cour des Comptes ne sont pas exploitées comme le bon sens devrait pourtant le réclamer),
• Décliner les droits de l'homme sous la forme d'indicateurs sociaux et environnementaux mesurant les performances des entreprises (dépasser enfin les notions restrictives et partiales de l'ultra-libéralisme ; généraliser un nouveau paradigme pour évaluer la "rentabilité" d'une activité),
• Inclure au sein de ces indicateurs la notion de partage des richesses entre le plus petit salaire et les plus gros des salaires ou dividendes d'actionnaire,
• Promouvoir l'évaluation et le respect de ces indicateurs au niveau européen et mondial,
• ...

Il est permis de rêver, justement parce que ceux qui nous gouvernent rêvent, et qu'eux-mêmes et ceux qui les servent s'évertuent à nous faire croire que le cauchemar dans lequel ils nous asservissent est le seul et le meilleur des mondes.

gco
tristesir

Message par tristesir »

Cela résume assez bien cette émission qui devrait être suivie d'une deuxième sur le sujet du chomage dans 2 semaines.
superuser
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Message par superuser »

Perso, j'y ai échappé parce que j'avais autre chose à faire (de toutes façons, me colleter d'affilée une théma libérale sur le chômage, puis une France Europe Express social-démocrate "libérale soft" sur le chômage des jeunes, c'était un peu too much pour la soirée...). :(

Voici ce que disait mon Télérama sur le reportage de Longwy :
Etienne Sorin a écrit :Lorraine cœur brisé

En 1981, c'est à Longwy, ville mythique du bassin minier lorrain, que le président Mitterrand fait son premier déplacement officiel. Il promet aux ouvriers que l'industrie sidérurgique redeviendra le fer de lance de l'économie. C'est après le plan Barre, qui prévoit en 1978 la suppression d'un poste sur deux, et avant la trahison par Fabius en 1984 des promesses de la gauche. Lorraine cœur brisé prétend retracer trente ans de politiques de l'emploi et démontrer l'absurdité des stratégies économiques.

Entre les images d'archives, divers protagonistes témoignent de ces errements. Les Lugara, une famille d'immigrés italiens, racontent la lutte contre les fermetures d'usines. Les responsables syndicaux et politiques expriment leur aveuglement ou leur impuissance. Malheureusement, le reportage leur laisse trop peu la parole. Les propos recueillis ne semblent bons qu'à illustrer la thèse des auteurs, résumée par l'ancien ministre de l'industrie Gérard Longuet : "On a voulu relancer l'industrie alors que ce sont les services qui créent de l'emploi".
Le commentaire à charge stigmatise la lâcheté des politiques, coupables d'avoir englouti des milliards de subventions publiques au lieu d'entreprendre la reconversion des sites. Fermer les usines, ouvrir des call centers et des hypermarchés, voilà la solution selon le reportage. Une grille de lecture simpliste et manichéenne, qui conduit à un long éloge du Luxembourg, pays voisin montré en exemple… pour sa fiscalité !
Voilà pourquoi je n'ai pas voulu me foutre de mauvaise humeur !!!
superuser
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Message par superuser »

Alain Finkielkraut se prend pour un philosophe : c'est un ex soixante-huitard devenu un "néo-réac" assumé (couve du Nouvel Obs n°2143 du 1er au 7 décembre 2005). Il est l'exemple type du petit branleur intello qui en a bien profité, et donne aujourd'hui des leçons de morale à la jeunesse (et aux autres)...

Je suis de plus en plus effarée par la désinformation pratiquée sur nos chaînes de télé. Dire que c'est le média N°1 ! C'est extrêmement grave.
Comme le constate l'américain à Paris Ted Stanger dans son livre "Sacrés Français!", nos journalistes et nos médias principaux sont à la solde du pouvoir. Mensonges éhontés ou par omission, angles qui vont dans le sens du discours dominant, interviews de politiques menées dans le sens du poil... Un vrai scandale !

En tant qu'animatrice de ce site, j'essaie de voir le plus de choses possibles à la télé pour analyser et fournir ici des contre-vérités. Mais il y a des fois où c'est fatiguant (démoralisant). C'est bien que vous soyez réactifs et preniez le relais !
chris

Message par chris »

Alain Finkielkraut se prend pour un philosophe : c'est un ex soixante-huitard devenu un "néo-réac" assumé (couve du Nouvel Obs n°2143 du 1er au 7 décembre 2005). Il est l'exemple type
ah ,ouai ,ce mec est carrement une caricature , un salarié lobbyste de l'UMP et de bien d'autres malfaisances actuelles que je ne citerai point ,histoire de pas attirer d'emmerdes a actu :wink:

une hyene de la pire espece ,le genre qui emarge a plusieurs services secrets en meme temps tout en gueulant au patriotisme .

le regard de juliard a son egard etait revelateur du mepris qu'il eprouvait a l'egard de ce "collabo"

pendant l'occupation ,il aurait surement brillé aussi dans les salons mondains ,c'est une espece qui survit a toutes les epoques .
Stats1

Message par Stats1 »

Alain Finkielkraut se prend pour un philosophe
Ouais, tu parles d'un philosophe, plutôt aigri le bonhomme.
Quand il commence à parler , je sais ce qu'il va
dire, je zappe un peu,...je reviens , et il a pas encore terminé et je peux compléter au mot prêt,...trop hilarant.
Il veut exprimer une soit disant pensée complexe alors il affine mais ça sert à rien parce que sur le fond il est trop prévisible !

Je ne sais pas ce qu'en retienne nos concitoyens car de toute façon c'est trop long !

Quant au médias, pour rejoindre superuser, je suis lassée !
J'écoute plus, c'est pareil trop prévisible !

Un véritable appauvrissement intellectuel !

Je pense que les gens écoutent par distraction mais dans le fond rien ne les empêche de descendre dans la rue hyper nombreux (même si pour Lepen : c'est minoritaire à peine 2% pour une majorité silencieuse de 98% entendu ce matin sur France Inter, lui il est sur une autre planète sans doute).
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