Y'avait le NAIRU... maintenant y'a le NAIRP !!!

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Modérateurs : superuser, Yves

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victorine83

Y'avait le NAIRU... maintenant y'a le NAIRP !!!

Message par victorine83 »

Voilà ce qu'il manquait à ma petite tête pour parfaire ma compréhension de la politique libérale actuelle.

Je vous fais part de l'intervention d'un forumeur sur un autre site qui va beaucoup vous plaire ainsi qu'à Guillaume (qui doit déjà connaitre) car je vois que l'info circule.
Tapez NAIRU sur Google … si vous voulez vous instruire.

Vous découvrirez la théorie du « Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment ». En bon français : le « Taux de chômage qui n’accélère pas l’inflation ». C’est-à-dire le taux de chômage minimum, en dessous duquel les salariés ont la fâcheuse tendance à devenir trop exigeants en matière de salaires et de pouvoir d’achat.

Le NAIRU a été estimé à 9%, mais cela peut varier suivant les époques ou en fonction d’autres paramètres.

Or avec le papy boom, le chômage en France va « mécaniquement » descendre en dessous des 9%.

Il devient donc urgent pour les grands groupes de trouver d’autres « outils » que ces 9% minimum de chômage.

Pour parvenir toujours au même objectif : calmer les revendications salariales.

Est-ce que par hasard, les différentes formes de précarisation des contrats de travail (CPE …) ne feraient pas partie de ces nouveaux « outils » ?

Des économistes ont depuis longtemps constaté que cette règle des 9% ne se vérifie pas toujours. Par exemple aux States : 4,5% de chômage seulement (+ 2% de la population active en prison !), et malgré tout pas de poussée inflationniste.

Mais là bas la classe dirigeante a compris depuis longtemps qu’on pouvait atteindre le même objectif qu’avec le NAIRU …en veillant à maintenir ou développer un « NAIRP » suffisant (Non-Accelerating Inflation Rate of Precarity).

Etudiants d’éco en lutte, dans vos AG faites savoir ce qu’est le NAIRU. Et déposez un copy-right pour le terme NAIRP …à moins que le sigle existe déjà.
chris

Message par chris »

oui ,tu as raison ,d'ailleurs c'est tout a fait pour ca qu'il s'attaque de maniere européenne au chomage "indemnisé "

ma fille est prof d'eco ,je viens de lui transmettre ton document pour qu'elle gratte la dessus avec ses eleves :D

discret car ya des parents d'eleves qu'y apprecient pas :twisted:
victorine83

Message par victorine83 »

Réunion de la BCE: statu quo attendu sur les taux, avant une nouvelle hausse en mai

Un mois seulement après avoir remonté ses taux, la Banque centrale européenne (BCE) devrait s'abstenir ce jeudi de toucher de nouveau aux conditions du crédit de la zone euro, estiment des économistes qui misent en majorité sur une nouvelle hausse en mai.

Les trente économistes interrogés par l'AFP et sa filiale d'informations financières AFX prévoient le maintien du principal taux directeur à 2,50% ce jeudi, à l'issue de la réunion régulière du conseil des gouverneurs.

Foison de bonnes nouvelles pour l'économie, inquiétudes renouvelées concernant la stabilité des prix: le décor est planté pour un nouveau tour de vis monétaire.

Mais, comme la BCE n'a jamais modifié ses taux lors de deux réunions consécutives, un changement dès ce jeudi paraît peu probable, jugent les économistes.

La forte progression de l'indice des directeurs d'achats du secteur manufacturier dans la zone euro (PMI), publié lundi, a apporté une nouvelle preuve d'une relance de l'économie.

Le dynamisme des nouvelles commandes, alimenté par l'Allemagne, la légère progression de l'emploi et la forte augmentations des prix de vente dans l'industrie confortent les attentes d'un nouveau durcissement prochain de la politique monétaire.

"Ceci va certainement éveiller l'inquiétude de la BCE et lui donner de bonnes raisons d'augmenter une nouvelle fois les taux d'intérêt, probablement dès le mois de mai", estime Kevin Gaynor, chef économiste de Royal Bank of Scotland, partenaire de l'étude PMI publiée chaque mois.

La majorité des économistes interrogés parie sur mai pour une prochaine remontée de taux d'un quart de point, comme en décembre et en mars.

Le président de l'Institut, le Français Jean-Claude Trichet, ne cesse de mettre en garde contre des risques croissants d'emballement des prix induits surtout par le pétrole cher, mais aussi des hausses d'impôts indirects et de tarifs de services administratifs.

Il craint des effets "de second tour", en particulier une contagion sur les salaires qui entraînerait dans son sillage un dérapage généralisé des prix.

L'inflation dans la zone euro a certes de nouveau ralenti en mars, à 2,2% selon une estimation provisoire d'Eurostat, après 2,3% en février. Mais elle dépasse toujours la limite fixée par la BCE, pour qui elle doit être proche de 2%, mais rester en-dessous.

Aucun effet de "second tour" ne s'est cependant matérialisé pour le moment, soulignait récemment le ministre français des Finances, Thierry Breton, ce que la BCE reconnaît aussi. Mais son credo consiste à prévenir plutôt qu'à guérir. Si nous attendions que les risques se matérialisent, alors il serait trop tard, a maintes fois expliqué Jean-Claude Trichet.

Autre sujet d'inquiétude pour les banquiers centraux: les crédits au secteur privé continuent leur croissance quasi irrésistible. En février, ils ont bondi de 10,3% sur un an, selon des chiffres publiés récemment. Aussi bien les crédits immobiliers, surveillés de près par la BCE qui craint un dérapage incontrôlé des prix dans ce secteur, que les crédits à la consommation affichent de fortes progressions, semblant ainsi conforter les signes d'une reprise de la consommation dans la zone euro.

La BCE se montre également de plus en plus inquiète des retombées inflationnistes de la croissance de la masse monétaire.

En résumé, "la BCE est en train de dire qu'elle va tenter de mettre fin prochainement à sa politique accommodante et nous pensons donc qu'une hausse de taux en mai sera suivie d'une autre en juillet", souligne Steve Webster de 4CAST.

La plupart des économistes pensent que le taux directeur de la BCE sera à 3% ou 3,25% à la fin de l'année: 13 d'entre eux penchent pour la première option et 10 pour la deuxième.
Ce que je comprends :

L'économie reprend des couleurs et ça ne plait pas à la BCE qui veut maintenir la stabilité des prix.
La forte progression de l'indice des directeurs d'achats du secteur manufacturier dans la zone euro (PMI), publié lundi, a apporté une nouvelle preuve d'une relance de l'économie.

.../...

"Ceci va certainement éveiller l'inquiétude de la BCE et lui donner de bonnes raisons d'augmenter une nouvelle fois les taux d'intérêt, probablement dès le mois de mai", estime Kevin Gaynor, chef économiste de Royal Bank of Scotland, partenaire de l'étude PMI publiée chaque mois.
les crédits à la consommation affichent de fortes progressions, semblant ainsi conforter les signes d'une reprise de la consommation dans la zone euro.

La BCE se montre également de plus en plus inquiète des retombées inflationnistes de la croissance de la masse monétaire.


Mais encore :
Le président de l'Institut, le Français Jean-Claude Trichet, ne cesse de mettre en garde contre des risques croissants d'emballement des prix induits surtout par le pétrole cher, mais aussi des hausses d'impôts indirects et de tarifs de services administratifs.

Il craint des effets "de second tour", en particulier une contagion sur les salaires qui entraînerait dans son sillage un dérapage généralisé des prix.


Le gag... perte du pouvoir d'achat sans pouvoir augmenter les revenus.

En résumé, "la BCE est en train de dire qu'elle va tenter de mettre fin prochainement à sa politique accommodante et nous pensons donc qu'une hausse de taux en mai sera suivie d'une autre en juillet", souligne Steve Webster de 4CAST.
Tiens donc, ça me fait dire :

- CNE en août 2005
- CPE début 2006 dans l'urgence et par la force (Villepin a déclaré à maintes reprises qu'il était pressé)
- Futur contrat unique qui devrait nous être mis à table... pour le mois de mai (si le CPE passe !)

... et nous voilà dans la logique du NAIRP !!!
chris

Message par chris »

mouaip ,nos politiques ne sont que des salariés deguisés des lobbys economiques 8)

des putains de larbins qui appliquent les strategies a la lettre ,y a le grand ordonnateur barroso ,plus l'autre qui s'agite au luxembourg et ca roule :idea:
victorine83

Message par victorine83 »

"Nécessité de la flexibilité"

Interrogée également par Le Figaro mercredi, la présidente du MEDEF Laurence Parisot a estimé que la crise du CPE a permis de "prendre conscience de la nécessité de la flexibilité" et propose de "réfléchir à la séparabilité de l'entreprise et de l'employé".

Cette crise relève d"'un problème de méthode" et "montre aussi l'angoisse qui caractérise cette génération et à juste titre (...) c'est sur elle seule que va porter l'effort de flexibilité", souligne-t-elle.

"Pour que la réforme soit acceptée, il faut que cet effort soit équitablement réparti", avance Laurence Parisot qui se dit "optimiste". Le débat sur le CPE "a permis à beaucoup de Français de prendre conscience de la nécessité de la flexibilité".

La patronne des patrons se félicite que "pour la première fois", les Français fassent "le lien entre le chômage élevé et la rigidité du monde du travail".

"Pour favoriser l'embauche, il faut réduire les risques de contentieux. Réfléchissons aux motifs de rupture, à la période d'essai et plus généralement à ce que j'appellerais la 'séparabilité' de l'entreprise et de l'employé", suggère-t-elle.

La présidente du MEDEF juge que "toutes nos lois ont abouti à protéger ceux qui sont déjà dans un emploi, mais elles créent un mur qui empêche les autres d'y entrer". "Il faut comprendre que la facilité de licencier et la facilité d'embaucher sont articulées l'une à l'autre".

(Avec AP et Reuters)
Source
Elle prendrait pas un peu ses rêves pour une réalité celle-là ???

Si les patrons sont aussi sourds et aveugles, ça m'étonne pas qu'on rame en France !!!
tristesir

Message par tristesir »

"Pour que la réforme soit acceptée, il faut que cet effort soit équitablement réparti"
(...)

"Pour favoriser l'embauche, il faut réduire les risques de contentieux. Réfléchissons aux motifs de rupture, à la période d'essai et plus généralement à ce que j'appellerais la 'séparabilité' de l'entreprise et de l'employé", suggère-t-elle.
Cette femme est ignoble.
TTM_FR

Message par TTM_FR »

tristesir a écrit : Cette femme est ignoble.
Pour une femme, je la trouve pire que Seillère, l'ex-patron du Medef :twisted:
Au moins, elle parle français! :D Sans doute pour rassurer les patrons français? Ignoble, comme le président, pour la patronne du Médef, ça étonne personne. Pe elle préssentit qu'il y aurait pas mal de prud'homme en vue, CNE oblige!
Monolecte

Message par Monolecte »

Comprend pas la circulaire!
Ça veut dire que chaque fois qu'un pauvre type qui s'est fait floué grâce au CNE remporte le morceau aux prud'hommes, l'État fait appel pour niquer le gars et éviter que la jurisprudence vide cette merde de sa substance et démontre son iniquité?
chris

Message par chris »

le pire pour parisot ,c'est qu'elle a strictement rien a voir avec le monde de ...l'entreprise !!

elle a heritée d'une boite , ne l'a jamais veritablement dirigée ni gerée si ce n'est le fait "d'assister" aux conseils d'administrations :idea:

et elle vient de la revendre a un holding luxembourgeois !!

avec un CV comme ca ,vous trouvez du boulot vous !!!!

sacrée bizness women ,impressionnant comme carriere :roll:
TTM_FR

Message par TTM_FR »

Les 'mauvaises langues' disent que grâce aux CNE, CPE, le nombres des érémistes vont fortement baisser :D
Voilà LA méthode inédite du Premier ministre pour combattre les chômeurs. Qu'en pensez-vous?
victorine83

Message par victorine83 »

Comprend pas la circulaire!
Ça veut dire que chaque fois qu'un pauvre type qui s'est fait floué grâce au CNE remporte le morceau aux prud'hommes, l'État fait appel pour niquer le gars et éviter que la jurisprudence vide cette merde de sa substance et démontre son iniquité?
Oui, Monolecte, tu as parfaitement compris... ils veulent absolument que les patrons puissent virer facilement :

Laurence Parisot a dit :
"Il faut comprendre que la facilité de licencier et la facilité d'embaucher sont articulées l'une à l'autre".
... et nous revoilà dans la logique du NAIRP !
chris

Message par chris »

attention ,virer ,pas que pour virer :wink:

derriere ,il ya la notion de faire bosser les gens gratos et pour un minimum de pognon !

si on etudie ,les premiers licenciements CNE ,on retrouve toujours la meme declaration de la victime ,c'est a dire que c'est lorsqu'il a reclamé le paiement de ses heures sups !

qu'il est licencié comme par enchantement le lendemain !!

la veille ,tant qu'il comptait pas ses heures ,il etait parfait , on avait l'intention de la garder !

le but du jeu derriere la soi disant flexibilité ,c'est la recherche de l'employé parfait ,celui qui ferme sa gueule et qui accepte d'etre corveable a merci !

c'est deja pour ca qu'y en a qui trouve du boulot et pas les autres !

de la comprendre toutes les subtilités des methodes de recrutement actuelles , vla qui devrait eclairer ceux qui s'interroges sur toutes ces questions hors propos .

a quoi bon si ce n'est pour tester l'aptitude a la soumission !

on comprendras mieux les reactions televisées de ceux qui "bossent " lors des manifs ,ben oui c'est pas leur style a ceux la !

le vla l'enjeu de la flexibilité ,perenniser tout ca sous forme de normes ;les normes y adorent ca !
victorine83

Message par victorine83 »

Quand on peut virer sans motif, c'est sûr que c'est une porte béante pour tous les abus, c'est pourquoi ce contrat ainsi que son petit frère, le CPE, sont absolument iniques et qu'ils doivent disparaître.
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