Ils veulent quoi, la guerre civile ?
Ils veulent quoi, la guerre civile ?
Entêtement, pourrissement, atermoiements, enlisement… la langue française manque de mots pour qualifier le scénario de ces dernières semaines qui pourrait bien conduire à l’insurrection populaire.
«Ils finiront bien par s’essouffler les anti-CPE», se persuade Dominique de Villepin, en prenant exemple sur son «camarade» de l’Intérieur qui, quelques mois plus tôt, avait laissé s’éteindre l’embrasement des banlieues après en avoir allumé la mèche.
Certes la poudrière n’a pas explosé en novembre dernier mais cette alerte a coûté cher, très cher à la collectivité. Outre les centaines de millions d’euros déboursés par les assurances (donc par nous mêmes) pour indemniser des milliers de victimes (plus de 9.000 voitures brûlées) et pour reconstruire des dizaines d’écoles, d’entrepôts et entreprises incendiés, ces événements ont fait beaucoup de mal à la communauté nationale. Ils ont creusé plus encore les multiples fissures qui fragilisent l’édifice France.
Ils divisent la France pour mieux régner !
Les morceaux seront difficiles à recoller entre les habitants des quartiers sensibles et ceux des quartiers préservés, entre les jeunes sans travail et les policiers récompensés d’une prime de fin d’année pour «bons et loyaux services», entre les dirigeants politiques bien à l’abri dans les palais de la République et les élus locaux tentant de rétablir le dialogue sur le terrain des émeutes.
De Villepin et Sarkozy ont au moins un point commun : une fâcheuse propension à la pyromanie. Trois mois après la crise des banlieues, voilà que le Premier ministre s’engage sur les pas du Président de l’UMP, avec quelques nuances sur la forme mais une belle (et vraie) continuité sur le fond.
De Villepin privilégie les «connards» à la «racaille»
Au mot «racaille», Galouzeau de Villepin préfère le mot «connards», un qualificatif dont notre Premier ministre affuble les députés, comme le soutient à longueur de colonnes Le Canard Enchaîné. Donc les «connards» de l’Assemblée nationale (qui, rappelons-le, compte une majorité d’élus UMP) n’ont qu’à fermer leurs gueules. Déjà que l’Hémicycle n’est pas vraiment représentatif des diversités de la société française, il faut en plus qu’il la ferme… tout comme les syndicats. Voilà un homme qui a le sens du dialogue républicain et du dialogue social.
Les Laurel et Hardy du gouvernement
En novembre, Nicolas Sarkozy a réussi tout seul à mettre le feu aux banlieues. En mars, Dominique de Villepin fait aussi bien : c’est presque tout seul, avec une mesure pondue par quelques crânes d’œuf de son entourage, qu’il est en passe de mettre le feu aux lycées, aux universités et à l’ensemble du monde syndical qui n’avait plus trouvé de terrain d’entente depuis des années. Quelle aubaine !
Messieurs de Villepin et Sarkozy, ce sont les Laurel et Hardy de la politique. Numéro 1 et numéro 2 du gouvernement, c’est à celui qui se prendra le plus de tartes à crème sur le nez, sauf que là, les tartes ont été remplacées par des «bourre-pifs» (référence aux Tontons flingueurs) et par des cocktails Molotov.
Et, jusqu’à maintenant, Galouzeau de Villepin peut se vanter d’avoir de la chance, car ces jeunes présentés comme d’odieux casseurs sont bien plus sages que le furent leurs aînés. Dans les années 70, les ministres de l’Intérieur étaient contraints de promulguer des lois spéciales (appelées «anti-casseurs») pour tenter d’enrayer les phénomènes de violences urbaines bien plus explosifs qu’ils ne le sont actuellement.
Les «Autonomes» des années 70 sont-ils de retour ?
Dans les années 70/80, on appelait ces agitateurs des «Autonomes» qui pouvaient se réunir à 2.000 ou 3.000 le jour des grandes manifestations. Certains d’entre vous se souviennent certainement des charges d’Autonomes, casqués et armés de barres de fer, qui mettaient en déroute des escadrons de CRS lors des grandes manifs organisées à Paris à la fin des années 70, par les sidérurgistes lorrains ou par les opposants à l’extradition vers l’Allemagne de Klaus Croissant (l’avocat de la bande à Baader). On a encore en mémoire le fameux «casse» du quartier Opéra Saint-Lazare, où des milliers d’Autonomes saccagèrent toutes les boutiques de ce triangle d’or de l’industrie du luxe.
Vers la guérilla urbaine et l’insurrection populaire !
Les casseurs d’aujourd’hui sont bien gentils car moins déterminés que ne l’étaient leurs aînés très engagés politiquement dans la voie de la guérilla urbaine et de l’insurrection populaire (la génération «Star AC» est passée par-là).
Mais si Sarkozy et de Villepin continuent dans cette voie, ils vont finir par mobiliser pour de bon cette jeunesse qui aspire à renouer avec les grands mouvements de contestation des années 60 et 70. Et, comme ces deux-là accumulent les erreurs d’appréciation depuis des années, il est probable qu’ils réussissent ce joli coup : susciter l’insurrection !
Car entre la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997 soufflée à l’oreille de Jacques Chirac par un certain de Villepin, et pour Nicolas Sarkozy : le soutien à Édouard Balladur (en 1995), la claque des élections européennes (en 1999), celle du référendum (en 2005), l’embrasement des banlieues (en 2006), pour ne parler que de ses principaux faits d’arme, on peut dire que nos Laurel et Hardy ont des CV bétons ! Pardon… bidons !
Yves - Un animateur du site
«Ils finiront bien par s’essouffler les anti-CPE», se persuade Dominique de Villepin, en prenant exemple sur son «camarade» de l’Intérieur qui, quelques mois plus tôt, avait laissé s’éteindre l’embrasement des banlieues après en avoir allumé la mèche.
Certes la poudrière n’a pas explosé en novembre dernier mais cette alerte a coûté cher, très cher à la collectivité. Outre les centaines de millions d’euros déboursés par les assurances (donc par nous mêmes) pour indemniser des milliers de victimes (plus de 9.000 voitures brûlées) et pour reconstruire des dizaines d’écoles, d’entrepôts et entreprises incendiés, ces événements ont fait beaucoup de mal à la communauté nationale. Ils ont creusé plus encore les multiples fissures qui fragilisent l’édifice France.
Ils divisent la France pour mieux régner !
Les morceaux seront difficiles à recoller entre les habitants des quartiers sensibles et ceux des quartiers préservés, entre les jeunes sans travail et les policiers récompensés d’une prime de fin d’année pour «bons et loyaux services», entre les dirigeants politiques bien à l’abri dans les palais de la République et les élus locaux tentant de rétablir le dialogue sur le terrain des émeutes.
De Villepin et Sarkozy ont au moins un point commun : une fâcheuse propension à la pyromanie. Trois mois après la crise des banlieues, voilà que le Premier ministre s’engage sur les pas du Président de l’UMP, avec quelques nuances sur la forme mais une belle (et vraie) continuité sur le fond.
De Villepin privilégie les «connards» à la «racaille»
Au mot «racaille», Galouzeau de Villepin préfère le mot «connards», un qualificatif dont notre Premier ministre affuble les députés, comme le soutient à longueur de colonnes Le Canard Enchaîné. Donc les «connards» de l’Assemblée nationale (qui, rappelons-le, compte une majorité d’élus UMP) n’ont qu’à fermer leurs gueules. Déjà que l’Hémicycle n’est pas vraiment représentatif des diversités de la société française, il faut en plus qu’il la ferme… tout comme les syndicats. Voilà un homme qui a le sens du dialogue républicain et du dialogue social.
Les Laurel et Hardy du gouvernement
En novembre, Nicolas Sarkozy a réussi tout seul à mettre le feu aux banlieues. En mars, Dominique de Villepin fait aussi bien : c’est presque tout seul, avec une mesure pondue par quelques crânes d’œuf de son entourage, qu’il est en passe de mettre le feu aux lycées, aux universités et à l’ensemble du monde syndical qui n’avait plus trouvé de terrain d’entente depuis des années. Quelle aubaine !
Messieurs de Villepin et Sarkozy, ce sont les Laurel et Hardy de la politique. Numéro 1 et numéro 2 du gouvernement, c’est à celui qui se prendra le plus de tartes à crème sur le nez, sauf que là, les tartes ont été remplacées par des «bourre-pifs» (référence aux Tontons flingueurs) et par des cocktails Molotov.
Et, jusqu’à maintenant, Galouzeau de Villepin peut se vanter d’avoir de la chance, car ces jeunes présentés comme d’odieux casseurs sont bien plus sages que le furent leurs aînés. Dans les années 70, les ministres de l’Intérieur étaient contraints de promulguer des lois spéciales (appelées «anti-casseurs») pour tenter d’enrayer les phénomènes de violences urbaines bien plus explosifs qu’ils ne le sont actuellement.
Les «Autonomes» des années 70 sont-ils de retour ?
Dans les années 70/80, on appelait ces agitateurs des «Autonomes» qui pouvaient se réunir à 2.000 ou 3.000 le jour des grandes manifestations. Certains d’entre vous se souviennent certainement des charges d’Autonomes, casqués et armés de barres de fer, qui mettaient en déroute des escadrons de CRS lors des grandes manifs organisées à Paris à la fin des années 70, par les sidérurgistes lorrains ou par les opposants à l’extradition vers l’Allemagne de Klaus Croissant (l’avocat de la bande à Baader). On a encore en mémoire le fameux «casse» du quartier Opéra Saint-Lazare, où des milliers d’Autonomes saccagèrent toutes les boutiques de ce triangle d’or de l’industrie du luxe.
Vers la guérilla urbaine et l’insurrection populaire !
Les casseurs d’aujourd’hui sont bien gentils car moins déterminés que ne l’étaient leurs aînés très engagés politiquement dans la voie de la guérilla urbaine et de l’insurrection populaire (la génération «Star AC» est passée par-là).
Mais si Sarkozy et de Villepin continuent dans cette voie, ils vont finir par mobiliser pour de bon cette jeunesse qui aspire à renouer avec les grands mouvements de contestation des années 60 et 70. Et, comme ces deux-là accumulent les erreurs d’appréciation depuis des années, il est probable qu’ils réussissent ce joli coup : susciter l’insurrection !
Car entre la dissolution de l’Assemblée nationale en 1997 soufflée à l’oreille de Jacques Chirac par un certain de Villepin, et pour Nicolas Sarkozy : le soutien à Édouard Balladur (en 1995), la claque des élections européennes (en 1999), celle du référendum (en 2005), l’embrasement des banlieues (en 2006), pour ne parler que de ses principaux faits d’arme, on peut dire que nos Laurel et Hardy ont des CV bétons ! Pardon… bidons !
Yves - Un animateur du site
Dernière modification par Yves le 03 avr. 2006, modifié 3 fois.
Écrire… pour écrire !
Ribouldingue réagit pour réagir.
Mais l'argumentation est limitée…
Enfin, on la connaît.
Ribouldingue a raison : Ce n'est pas du tout le bordel en France depuis 2002… non !
Juste des petites péripéties… qui nous coûtent cher.
Mais qui est aux commandes ?
Qui sont les responsables ?
…/…
Dans le privé, pour moins que ça, c'est la porte… pour fautes graves et répétées… sans indemnités de licenciement… et sans Assédic !
Mais l'argumentation est limitée…
Enfin, on la connaît.
Ribouldingue a raison : Ce n'est pas du tout le bordel en France depuis 2002… non !
Juste des petites péripéties… qui nous coûtent cher.
Mais qui est aux commandes ?
Qui sont les responsables ?
…/…
Dans le privé, pour moins que ça, c'est la porte… pour fautes graves et répétées… sans indemnités de licenciement… et sans Assédic !
Écrire… pour écrire !
Je pense que tout ceci est disproportionner. Ton emportement, si il peut se comprendre par ta situation, ne justifie pas une "insurrection". Pour déjà une simple raison, si une majorité des français , selon les sondages, sont pour le retrait ou la suspension du CPE, ils sont un grand nombre à ne pas vouloir "d'inssurection".Yves a écrit :Ribouldingue réagit pour réagir.
Ribouldingue a raison : Ce n'est pas du tout le bordel en France depuis 2002… non !
Juste des petites péripéties… qui nous coûtent cher.
Mais qui est aux commandes ?
Qui sont les responsables ?
Dans le privé, pour moins que ça, c'est la porte… pour fautes graves et répétées !
Dans votre "combat", avec lequel je ne suis pas toujours d'accord ni sur le fond ni sur la forme, vous avez progresser. Il faut savoir se retirer une peu pour réellement gagner du terrain. Et surtout garder en tête que tout le monde ne pense pas comme toi. C'est le danger que d'avoir la tête dans le guidon. Ce que je vous reproche assez souvent. C'est plus un conseil qu'un reproche.
ribouldingue ,seul contre un peuple qui en a ras le bol
c'est de ..l'heroisme ribouldinguien
moi ,je lui conseille de se barricader chez lui pour ..prier : monsieur sarkozy qui etes aux cieux ,a l'interieur pour l'instant
le temps se gate riboul et c'est pas que les grandes marées
autrement , au dernier congres show room de sarko ,on parle meme plus d'electeur mais de fans ,c'est dire
c'est un vrai marché ,y achetent des photos du maitre ,des annulettes ,des objets qui aurait ete touchés par ...!
riboul , tu veux vraiment cautionner cette france la

c'est de ..l'heroisme ribouldinguien

moi ,je lui conseille de se barricader chez lui pour ..prier : monsieur sarkozy qui etes aux cieux ,a l'interieur pour l'instant

le temps se gate riboul et c'est pas que les grandes marées

autrement , au dernier congres show room de sarko ,on parle meme plus d'electeur mais de fans ,c'est dire

c'est un vrai marché ,y achetent des photos du maitre ,des annulettes ,des objets qui aurait ete touchés par ...!
riboul , tu veux vraiment cautionner cette france la

Un papier d'humeur
Sur Actuchomage, il y a les infos et les papiers d'humeur. Ceci est un papier d'humeur (très mauvaise).
Ici, nous savons faire la distinction entre ces deux approches.
Constatons que depuis un mois, les événements se bousculent… et ils ne vont pas dans le bon sens.
Que les Français soient majoritairement opposés à l'insurrection ne fait pas de doute (quelle info !), mais les autres, les Laurel et Hardy du gouvernement jouent avec le feu (aux sens propre et figuré).
Ils ont été déjugés au premier tour des présidentielles de 2002, battus en 2004 (Régionales), battus en 2005 (référendum), foutoir en novembre 2005 (banlieues), bordel en mars 2006 (CPE)…
Quel bilan… qui n'annonce rien de bon.
On peut donc légitimement se poser la question :
Ils veulent quoi, la guerre civile ?
Ici, nous savons faire la distinction entre ces deux approches.
Constatons que depuis un mois, les événements se bousculent… et ils ne vont pas dans le bon sens.
Que les Français soient majoritairement opposés à l'insurrection ne fait pas de doute (quelle info !), mais les autres, les Laurel et Hardy du gouvernement jouent avec le feu (aux sens propre et figuré).
Ils ont été déjugés au premier tour des présidentielles de 2002, battus en 2004 (Régionales), battus en 2005 (référendum), foutoir en novembre 2005 (banlieues), bordel en mars 2006 (CPE)…
Quel bilan… qui n'annonce rien de bon.
On peut donc légitimement se poser la question :
Ils veulent quoi, la guerre civile ?
Et une info !
Manifestation spontanée à Paris
NOUVELOBS.COM | 30.03.06 | 18:13
Paris. Plusieurs milliers de manifestants ont spontanément défilé entre Châtelet puis ont envahi la gare de Lyon. Des lycéens, dont Karl Stoeckel ont été interpellés après avoir bloqué le périphérique.
Plusieurs milliers de lycéens et d'étudiants défilaient à nouveau jeudi après-midi 30 mars à Paris pour exiger le retrait du contrat première embauche, a-t-on constaté sur place.
Peu après 15h, les manifestants se dirigeaient vers la gare de Lyon en scandant notamment "C comme Chômeurs, P comme Précaires, E comme Exploités, retrait du CPE!", a-t-on constaté sur place.
Les manifestants, venus de plusieurs facultés et lycées de Paris, s'étaient rassemblés vers 14h30 place du Châtelet, pour un défilé "sauvage". Ils se sont dirigés vers la gare de Lyon, où ils sont descendus sur les voies.
Les gendarmes mobiles ont commencé à évacuer les lycéens et les étudiants vers 17h15, a-t-on constaté sur place.
En fin d'après-midi, des gendarmes mobiles en très grand nombre ont commencé à repousser les protestataires, groupés en masse et se tenant tous par les bras, à l'aide de leurs boucliers. L'intervention, qui se poursuivait toujours vers 17h30, a été accueillie aux cris de "des bisous, pas des coups!", "Etudiants pacifistes", ou encore "Chirac en prison, de Villepin démission".
Plusieurs actions similaires ont lieu un peu partout en France, et notamment des opérations de blocage de voies ferrées ou d'axes routiers. Ces nouvelles manifestations ont lieu alors que le Conseil constitutionnel a rendu ce jeudi une décision favorable sur la loi sur l'égalité des chances qui crée le CPE.
Karl Stoeckel arrêté
Peu avant, en début d'après-midi, les forces de l'ordre sont intervenues pour déloger des lycéens qui bloquaient "pacifiquement" le périphérique parisien aux environs de la porte d'Orléans, selon l'Union nationale lycéenne (UNL) qui parle de plusieurs manifestants interpellés, dont son président Karl Stoeckel.
Ils ont été relâchés peu avant 16h.
Dans un communiqué, l'UNL a "dénoncé ce coup de force contre les lycéens mobilisés pour leur avenir" et demande "que soit immédiatement relâché l'ensemble des lycéens interpellés". L'UNL "dénonce avec force la fuite en avant la provocation et la violence dans laquelle s'enferme le gouvernement".
De son coté, le secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Education, Gérard Aschieri, a déclaré jeudi qu'il était "indigné" de l'interpellation à Paris d'une cinquantaine de lycéens parmi lesquels Karl Stoeckel, un des leaders du mouvement anti-CPE.
"Libération immédiate"
"En arrêtant des jeunes parmi lesquels le président d'un syndicat impliqué dans la mobilisation contre le CPE, on franchit un pas supplémentaire dans la tentative de coup de force", a estimé le responsable syndical, jugeant que "ce gouvernement a peur des jeunes".
"Dans un car de CRS", Karl Stoeckel a expliqué par téléphone que les manifestants avaient été conduits au commissariat du XVIIIe arrondissement.
De son côté, le Sgen-CFDT avait demandé dans un communiqué "la libération immédiate de Karl Stoeckel et de ses camarades qui, jusqu'à preuve du contraire, n'ont manifesté aucune violence ni provoqué de dégradation".
"Encore une fois, il est grand temps que le bon sens l'emporte: le CPE doit être retiré", a-t-il précisé. (Avec AP)
NOUVELOBS.COM | 30.03.06 | 18:13
Paris. Plusieurs milliers de manifestants ont spontanément défilé entre Châtelet puis ont envahi la gare de Lyon. Des lycéens, dont Karl Stoeckel ont été interpellés après avoir bloqué le périphérique.
Plusieurs milliers de lycéens et d'étudiants défilaient à nouveau jeudi après-midi 30 mars à Paris pour exiger le retrait du contrat première embauche, a-t-on constaté sur place.
Peu après 15h, les manifestants se dirigeaient vers la gare de Lyon en scandant notamment "C comme Chômeurs, P comme Précaires, E comme Exploités, retrait du CPE!", a-t-on constaté sur place.
Les manifestants, venus de plusieurs facultés et lycées de Paris, s'étaient rassemblés vers 14h30 place du Châtelet, pour un défilé "sauvage". Ils se sont dirigés vers la gare de Lyon, où ils sont descendus sur les voies.
Les gendarmes mobiles ont commencé à évacuer les lycéens et les étudiants vers 17h15, a-t-on constaté sur place.
En fin d'après-midi, des gendarmes mobiles en très grand nombre ont commencé à repousser les protestataires, groupés en masse et se tenant tous par les bras, à l'aide de leurs boucliers. L'intervention, qui se poursuivait toujours vers 17h30, a été accueillie aux cris de "des bisous, pas des coups!", "Etudiants pacifistes", ou encore "Chirac en prison, de Villepin démission".
Plusieurs actions similaires ont lieu un peu partout en France, et notamment des opérations de blocage de voies ferrées ou d'axes routiers. Ces nouvelles manifestations ont lieu alors que le Conseil constitutionnel a rendu ce jeudi une décision favorable sur la loi sur l'égalité des chances qui crée le CPE.
Karl Stoeckel arrêté
Peu avant, en début d'après-midi, les forces de l'ordre sont intervenues pour déloger des lycéens qui bloquaient "pacifiquement" le périphérique parisien aux environs de la porte d'Orléans, selon l'Union nationale lycéenne (UNL) qui parle de plusieurs manifestants interpellés, dont son président Karl Stoeckel.
Ils ont été relâchés peu avant 16h.
Dans un communiqué, l'UNL a "dénoncé ce coup de force contre les lycéens mobilisés pour leur avenir" et demande "que soit immédiatement relâché l'ensemble des lycéens interpellés". L'UNL "dénonce avec force la fuite en avant la provocation et la violence dans laquelle s'enferme le gouvernement".
De son coté, le secrétaire général de la FSU, principale fédération de l'Education, Gérard Aschieri, a déclaré jeudi qu'il était "indigné" de l'interpellation à Paris d'une cinquantaine de lycéens parmi lesquels Karl Stoeckel, un des leaders du mouvement anti-CPE.
"Libération immédiate"
"En arrêtant des jeunes parmi lesquels le président d'un syndicat impliqué dans la mobilisation contre le CPE, on franchit un pas supplémentaire dans la tentative de coup de force", a estimé le responsable syndical, jugeant que "ce gouvernement a peur des jeunes".
"Dans un car de CRS", Karl Stoeckel a expliqué par téléphone que les manifestants avaient été conduits au commissariat du XVIIIe arrondissement.
De son côté, le Sgen-CFDT avait demandé dans un communiqué "la libération immédiate de Karl Stoeckel et de ses camarades qui, jusqu'à preuve du contraire, n'ont manifesté aucune violence ni provoqué de dégradation".
"Encore une fois, il est grand temps que le bon sens l'emporte: le CPE doit être retiré", a-t-il précisé. (Avec AP)
Et une autre…
Le Conseil constitutionnel valide le CPE sans réserves
NOUVELOBS.COM | 30.03.06 | 19:46
"Le législateur pouvait, compte tenu de la précarité de la situation des jeunes sur le marché du travail (...) créer un nouveau contrat de travail", indiquent les "sages" de la rue Montpensier. Jacques Chirac interviendra à la télévision vendredi à 20h00.
Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi 30 mars à 19h30 sa décision de valider sans réserves d'interprétation le contrat première embauche.
Jacques Chirac a maintenant neuf jours pour promulguer la loi ou pour demander au Parlement une deuxième délibération. Selon des sources gouvernementales et parlementaires, le chef de l'Etat s'exprimera vendredi pour annoncer qu'il promulgue la loi. Le chef de l'Etat peut également, en théorie, demander au Parlement une deuxième délibération, en application de l'article 10 de la Constitution.
NOUVELOBS.COM | 30.03.06 | 19:46
"Le législateur pouvait, compte tenu de la précarité de la situation des jeunes sur le marché du travail (...) créer un nouveau contrat de travail", indiquent les "sages" de la rue Montpensier. Jacques Chirac interviendra à la télévision vendredi à 20h00.
Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi 30 mars à 19h30 sa décision de valider sans réserves d'interprétation le contrat première embauche.
Jacques Chirac a maintenant neuf jours pour promulguer la loi ou pour demander au Parlement une deuxième délibération. Selon des sources gouvernementales et parlementaires, le chef de l'Etat s'exprimera vendredi pour annoncer qu'il promulgue la loi. Le chef de l'Etat peut également, en théorie, demander au Parlement une deuxième délibération, en application de l'article 10 de la Constitution.
Réaction de Montebourg ! (une autre info)
Communiqué adressé ce jour à la rédaction par Arnaud Montebourg, député, chef de fil de "Rénover Maintenant" (un courant du PS).
Paris, le 30 mars 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Conseil Constitutionnel a trahi sa mission.
Composé d’affidés serviles du pouvoir exécutif et principalement d’anciens collaborateurs de la droite au pouvoir, il vient de porter un coup fatal à l’état de droit et à la démocratie.
Si Jacques Chirac promulgue la loi, ce n’est pas seulement la fin du pouvoir chiraquien qui est programmé, c’est au bout de l’épreuve de force la chute d’un régime aveugle et autoritaire.
Arnaud Montebourg
Paris, le 30 mars 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Conseil Constitutionnel a trahi sa mission.
Composé d’affidés serviles du pouvoir exécutif et principalement d’anciens collaborateurs de la droite au pouvoir, il vient de porter un coup fatal à l’état de droit et à la démocratie.
Si Jacques Chirac promulgue la loi, ce n’est pas seulement la fin du pouvoir chiraquien qui est programmé, c’est au bout de l’épreuve de force la chute d’un régime aveugle et autoritaire.
Arnaud Montebourg
-
- Messages : 244
- Inscription : 22 nov. 2004
- Contact :
y la veule ils vont l'avoir leur révolution parce que demain à 20h on y seras completement dans la m... et pas seulement jusqu'au cou parce que faut pas croire que notre jacques national iras a l'encontre des "sages"et encore moins de son 1 er sinistre.
de villepin mise sur un essouflement du aux vacances de paques proches.
Que fais t'on quand on s'etouffe?? on se debat
eh bien là il y as de quoi se débattre.
maintenant le tout c'est de savoir si la france abandone ses jeunes aux vautours ou si on leur file un coup de main.
Mon manche de pioche est pret!
de villepin mise sur un essouflement du aux vacances de paques proches.
Que fais t'on quand on s'etouffe?? on se debat
eh bien là il y as de quoi se débattre.
maintenant le tout c'est de savoir si la france abandone ses jeunes aux vautours ou si on leur file un coup de main.
Mon manche de pioche est pret!
Le reproche que vous faisez essentiellement à la classe politique est de ne pas se rendre compte qu'une partie de la France "souffre".chris a écrit :ribouldingue , seul contre un peuple qui en a ras le bol![]()
Le reproche que l'on peut vous faire et de pas se rende compte qu'une partie de la France ne souffre pas.
Sortez la tête du guidon.
Moi, ce que j'en dis, c'est pour vous.
On en reparle dans 6 mois.
Euh…
Il y a une chose que vous éludez systematiquement, c'est que cette loi ne peut pas être "retirée".Yves a écrit :Ça ressemble pas un peu à ce qui est écrit dans ma première intervention ?
Alors, ils veulent quoi, la guerre civile ?
C'est pas faute de vous le répéter.
Elle peut passer en relecture, ou être abrogée.
Demain nous saurons ce que décidera Chirac dans le respect des institutions.
Montebourg, que je trouve plutôt sympathique, est gonflé de dire que le Conseil Constitutionnel a trahi sa mission.
N'importe quel spécialiste en droit constitutionnel vous a expliqué qu'il n'y avait pas de raison d'invalider cette loi.
Tu es brave de parler de révolution. Tu veux taper sur ma grand mère avec ton manche de pioche ?cristophe62120 a écrit :y la veule ils vont l'avoir leur révolution parce que demain à 20h on y seras completement dans la m... et pas seulement jusqu'au cou parce que faut pas croire que notre jacques national iras a l'encontre des "sages"et encore moins de son 1 er sinistre.
de villepin mise sur un essouflement du aux vacances de paques proches.
Que fais t'on quand on s'etouffe?? on se debat
eh bien là il y as de quoi se débattre.
maintenant le tout c'est de savoir si la france abandone ses jeunes aux vautours ou si on leur file un coup de main.
Mon manche de pioche est pret!
EST-ce que TU VAS COMPRENDRE qu'il ne Peut pas retirer cette LOI !!!Faut vous l'écrire comment ? C'est les syndicats qui vous ont intoxiqué à ce point.