serabeth a écrit :Dans le site "...millénaire 3.." cité par Romain23 je trouve ceci qui me laisse perplexe :
L’insertion par l’activité économique repose avant tout sur un postulat, selon lequel la
reconnaissance sociale, et par conséquent l’insertion, ne peut passer que par l’échange d’un
travail contre une rémunération dans le cadre d’un contrat de travail.
Mères qui élevez vos enfants, bénévoles qui vous donnez du mal pour le bien des autres, musiciens qui jouez pour notre plaisir etc...etc... sachez que vous êtes des marginaux et que l'on ne vous reconnaît pas : vous êtes transparents, peut-être, je ne sais pas ?
Seul l'homo fricus est inséré.
Inséré dans quoi, d'ailleurs ? Dans quelque chose où je n'ai pas trop envie d'aller, si les non-payés n'y sont pas admis.
Faut pas oublier que tous les discours sur l'insertion ont pour origine l'historique de la maladie mentale, du handicap ou de la délinquance!
Le travail social, dans les années 90, a vu apparaitre une nouvelle population marginalisée par l'absence d'emploi.
Mais comme d'hab, en France, au lieu de traiter la cause on traite les conséquences et les symptomes que ces conséquences engendrent : resultat, un discours répressif et des méthodes culpabilisantes.
Un peu d’histoire
Le concept d’insertion par l’activité économique provient à l’origine d’actions menées en
faveur des personnes handicapées : La mise en place des Centres d’Aide par le Travail (CAT)
et des ateliers protégés, au milieu des années 70, marque le départ d’une série d’initiatives en
faveur des personnes dont l’insertion se révèle problématique. La construction des outils, des
formes et des concepts de l’insertion par l’activité économique de 1974 jusqu’à aujourd’hui a
connu trois phases.
! Phase « pionnière » (1978-1987) : s’appuyant sur la circulaire 44 de 1978 de la DAS,
action sanitaire et sociale, favorisant les Centres d’Adaptation à la Vie Active
Phase «intermédiaire » (1987-1998) : les acteurs de l’insertion par l’activité
économique organisent et structurent leurs activités. La notion d’insertion s’incarne
par la mise en place du RMI (Revenu Minimum d’Insertion) et l’augmentation
considérable du nombre des Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) ;
! Phase de « l’institutionnalisation » : publication de loi d’orientation relative à la
lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 qui reconnaît et redéfinit le rôle, la place
et les modes de fonctionnement de chaque S.I.A.E..
(suite)
La problématique de l'Insertion par l’Activité Economique est complexe : il s'agit de
réintégrer, dans le fonctionnement social régulier, des personnes qui en ont été exclues (ou qui
sont sur le point d’en être exclues.....