Après le 28, on laisse la jeunesse à nouveau seule ?

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

carl

Après le 28, on laisse la jeunesse à nouveau seule ?

Message par carl »

Trouver sur "indymédia"

"Dans ce texte, je commente l'appel à la mobilisation de Rennes, sous forme de pétition,que l'on trouve sur Bellaciao.
Voilà bien le genre d'action qui s'inscrit pleinement dans la stratégie mise en eouvre par les directions des Confédérations en 2003.

Ainsi, après le 28 mars, il est prévu que chacun dans son coin, dans sa ville, son usine, se débrouille, s'organise localement mais surtout pas nationalement Surtout pas d'appel national de la part des confédrations nationales, et chut, ne prononcez pas les mots qui font trembler la droite et le Medef.

Au nom de l'unité, après le 28, on va laisser notre jeunesse seule face à la répression policière, au Medef et leur médias commerciau, à la droite et son extrême ?

A Rennes, ils décident ceci, à Paris, ils décident autre chose, à Marseille, ils n'ont pas reussi à s'entendre, à Strasbourg, un mouvement de reprise s'amorce, etc.

Voilà en réalité la débandade qu'ils nous préparent après le 28 mars. Pour les grandes centrales syndicales, qui se définissent avant tout comme les partenaires sociaux du Medef et du gouvernement, il s'agit d'organiser l'étiolement progressif du mouvement étudiant jusqu'au 7 avril. Date à partir de laquelle, les Parisiens sont en vacances.

Villepin défend les intérêts du Medef et propose sa politique comme un exemple au patronat européen. Il s'agit pour lui de briser la classe ouvrière française et ses traditions politiques révolutionnaires, un peu comme ils ont brisé l'URSS, toute chose étant égale par ailleurs. Villepin est parfaitement au courant des intérêts syndicaux qui se jouent dans le mouvement iniitiés par la jeunessse. L'etat et les entrerpises participe à hauteur de 80 % dans le financement des centrales syndicales. Elles ne peuvent donc pas heurter de front le gouvernement, en préparant et lançant un appel à une grève générale.

Seillières est actuellement à la tête du patronat européen.

Nous ne sommes pas dans une impasse. La jeunesse en lutte est imprévisible, elle reste libre de ses mouvements. Ce qui inquiète tous les tenants du système. Comment les travailleurs font-ils réagir après le 28 mars ? Vont-ils encore regarder leurs enfants se faire tabasser, arrêter et emprissonner ? Où va-ton assister à la floraision de grèves partout en France, jusqu'à prendre l'allure d'une grève générale. Des grèves suivies d'occupation où les salariés en profitent pour mettre en avant leurs propres revendications ?

Les Confédrations croient qu'une telle situation se dessine et qu'il faut très vite l'enrayer. Pour eux , seul le retrait immédiat du CPE lèverait ce danger. C'est pourquoi, ils se précipitent au rendez-vous du premier ministre, pour lui demander en urgence de renoncer uniquement au CPE et de négocier avec eux, le reste de la loi sur l'égalité des chances.

De villepin ne considère pas que le danger d'une grève générale soit imminent. IL juge d'après ses renseignements collectés dans les entreprises, que les salariés ne sont pas prêts à se mettre en grève générale pour soutenir les étudiants et encore moins pour défendre leurs propres revendications. Par conséquent, il n'y a pas de menaces sociales tangibles, il n'y a pas de raisons objectifs de retirer le CPE.

De Villepin prend un risque, qu'il assume par la connaissance de l'état d'esrpit des salariés. Il fait le pari avec les Confédérations, qu'il tiendra bon, jusqu'au 7 avril, que les travailleurs ne bougeront pas et encore moins sans un appel unitaire à la grève générale. Et alors, la législation du travail ne sera plus qu'un chiffon de papier, tout sera possible pour les patrons.

15 JOURS, ce n'est rien pour des gens qui ni bougent pas. Pour la jeunesse en mouvement, 15 jours peuvent se transformer en un siecle de progrès social. Ce que les vieilles confédérations sundicales ne veulent plus faire, la jeunesse peut le faire et ébranler par la force de vie qui l'habite, toute la classe ouvrière. Et alors tout deviendra possible pour la jeunesse et les travailleurs"

Traoré
le samedi 25 mars 2006 à 00h43
tristesir

Message par tristesir »

Si la grève est tres suivie, ou bien le gouvernement va plier
ou bien les syndicats vont négocier (trahir).

Je fais le pari qu'avant la fin de la semaine prochaine une issue à la <<crise>> aura été trouvée.
Le gouvernement fait le pari que la grève de mardi ne sera pas un succès, je pense qu'ils se trompent et qu'ils vont constater leur erreur.

Pour le moment, les syndicats ont l'air de tenir à l'abrogation pure et simple de la loi sur le CPE tandis que certaines personnalités politiques de gauche sont moins exigentes elles se contenteraient d'une suspension.
ARAMIS2

CA NE VIENT PAS DE COMMENCER ET CA N'EST PAS PRES DE FINIR

Message par ARAMIS2 »

Même si les Etats majors continuent de disserter sur le bien fondé de leur implication dans le seul processus du CPE, il n'empêche qu'ils sont néanmoins conscients, comme la totalité de anti CPE, que celui-ci n'est que la partie visible de l'iceberg anti-social de la politique de la droite qu'il faut combattre avec plus de détermination que jamais.

Ses ramifications (CPE/CNE) sont tellement imbriquées dans tout ce qui concoure à l'involution sociale, que ce mouvement qui vient de très loin (la raison de l'outrecuidance du patronat n'étant que le résultat du relachement post soixanthuitard de la population, à mon humble avis) qu'enfin démarré, il n'est pas près de s'arrêter et va durablement marquer les esprits, ceci, au grand dam du gouvernement de pieds nickelés qui nous dirigent. Il y avait un avant le CPE, il y aura donc un après le 28 mars...CQFD. (au fait j'ai 55 balais et il est hors de question que la vieille garde des grognards laisse la jeune affronter seule ce combat). Cà devrait plaire à Villepin le pro napoléonnien... ARAMIS
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Les états majors, déjà qu'ils ont fermé leur g....e pour le CNE, je vois pas comment ils pourraient ne pas suivre la jeunesse .....Sans passer pour .... ? des lâches. ?

C'est je pense le nombre d'anonymes qui fait la différence aujourd'hui ....La partie immergée de l'iceberg.

J'y serai,
Pourquoi ?
Pour rien...
Pour TOUT .....en général,
Parce que mon sondage perso, il est simple ....:

Sur 10 personnes que je rencontre
8 font un tête pas possible et
toutes expriment un mécontentement dans le quart d'heure qui suit.

Quelles que soient les circonstances et les personnes.
chris

Message par chris »

C'est je pense le nombre d'anonymes qui fait la différence aujourd'hui ....La partie immergée de l'iceberg.
absolument ,d'ailleurs j'ai vu en passant devant un kiosque que "marianne " titre .."ca va peter " en lettre baleze !

ya yves qui l'a dit aussi :wink:

en passant ,j'adresse a nos animateurs preferés , une salutation a l'intention des mouvements de chomeurs francais de ...JO SOL ,cineaste espagnol dont le film "el taxista ful " vient d'etre couronné de succes au festival du cinema espagnol de nantes .

salutations faites a l'occasion de la rencontre de l'auteur et du public ,ou furent evoquées le combat des associations de chomeurs .

son film est en effet une reflexion sur la precarité ,le chomage en particulier a travers l'histoire d'un senior qui va decouvrir le militantisme suite a sa descente personnelle dans la precarité ,puis au fur a mesure de sa decouverte et de son etude quant a la globalité du probleme ,va s'engager en politique aux cotés des alters espagnols .

il va decouvrir dans un voyage initiatique ,la vie en squat , le NAIRU et la solidarité a travers le parcours d'un homme dont la position au depart ressemble beaucoup a celle de certains posts seniors que l'on voit parfois ici .

le film est profond puisqu'il part d'une fiction ,un chomeur qui
vole des taxis pour travailler et gagner un peu d'argent pour survivre ,il laisse les taxis avec un peu d'argent sur le siege pour partager les frais avec le proprietaire ;

defendu par un avocat engagé qui va politisée son action pour tenter de lui eviter la prison ,il sera condamné a l'asile !!
ca nous rappellera un chomeur bordelais !!!

une reflexion sur le droit au travail qui debouchera sur la remise en cause du travail et d'une forme de societés en entier .
beaucoup de scenes qui m'ont fait penser a actu ,la distribution de flyers par exemple , le senior a honte au depart puis finit par saisir un flyer :wink:

ca reprend bien la reflexion de st dumo sur les anonymes , au niveau de l'individualisme qui commence a craquer .

JO SOL est un cineaste tres engagé socialement bien sur ,son film passait en avant premiere et devrait sortir en espagne tres prochainement .

quant au succes d'actu evoqué par yves , il est aussi sympa de constater que les bases sont solides et fondées puisqu' en espagne aussi ,est en train de se federer la meme mouvance ,dans le meme esprit .
ARAMIS2

NON LES JEUNES, VOUS N'ÊTES PAS SEULS

Message par ARAMIS2 »

En allant voir sur le site indiqué par Carl : indymédia, j'ai trouvé ce témoignage (ci dessous) qui ne manque de sel et qui me rappelle ce que j'ai moi-même vu en 68.

Les vieilles recettes pour la même cuisine manipulatrice. Jeunes et moins jeunes contre le CPE/CNE (CPE : c'est peu, CNE, c'est haineux) même combat et tous dans la rue DEMAIN (moi c'est à ROUEN), soyons nombreux, vigilants et déterminés. Nous avons le droit et la force pour nous. ARAMIS


Témoignage des magouilles des flics-casseurs en fin de manif parisienne
Manifestation des Lyonnais-es à Paris le 23 mars 2006 Je suis allée à Paris hier. La manif s'est bien passée et il y avait du monde. Nous, gens de Lyon, de Grenoble, de Chambéry, avons formé un beau cortège
Témoignage des magouilles des flics-casseurs en fin de manif parisienne.

Manifestation des Lyonnais-es à Paris le 23 mars 2006 Je suis allée à Paris hier. La manif s'est bien passée et il y avait du monde. Nous, gens de Lyon, de Grenoble, de Chambéry, avons formé un beau cortège "Lyon tient son Paris". Certains parisiens sont venus nous remercier d'être venus jusque là et nous étions fiers, même si le gros des lyonnais était à Lyon, sous les gaz des CRS. Nous étions vraiment nombreux ! Puis, peu à peu, des vagues d'une centaine de "casseurs", appelés au son de cornes de brumes, dévalaient dans la foule, puis occupaient les lignes de bus ! Certains se sont fait voler ou frapper. À la fin de la manif, ils étaient des centaines... Environ 3 000 CRS et gendarmes mobiles bloquaient la place ! Les "casseurs" choisissaient une proie, fonçaient à 20, 30, 50, 100 sur lui (elle) et le (la) défonçaient et le dépouillaient ! Les forces de l'ordres s'en sont pris plein la gueule aussi mais les premiers visés étaient les manifestants. Les manifestants sortaient de la place tant bien que mal mais certains restaient à l'intérieur. Des voitures ont commencé à brûler, les vitrines à péter. Mon groupe a décidé de partir à la gare et je suis restée avec une amie car des potes à moi étaient à l'intérieur. Les flics bloquaient l'accés à la place à tout le monde. Les passants nous ont accusés d'être les fauteurs de trouble, de faire repartir le bordel des banlieues ! On a dû leur expliquer qu'on était dans la rue car on n'en peut plus de vivre avec 300 euros par mois et d'être pris pour des cons ! Trois casseurs se sont précipités dans la rue, ils ont été interpellés puis sont passés... carte de Police à la main ! Là, on a halluciné, les mecs étaient vraiment chauds ! On s'est faufilé aprés eux car je voulais absolument rejoindre ma pote ! Un flic nous a avertis que si on repassait par là, il nous arrêterait. Il n'y avait plus rien ! Les pompiers éteignaient les voitures mais les casseurs étaient tous partis. Tout était calme... J'ai rejoint les quais, il ne restait plus que des manifestants en état de choc. On a voulu sortir, mais les camions de flics nous prenaient en sandwich et nous empêchaient de sortir ! Je me suis avancée vers l'un d'entre eux pour lui expliquer qu'on n'était pas d'ici, qu'on hallucinait, qu'on voulait se barrer de cette ville de merde. Il nous a dit d'arrêter de sourire ou que ça risquait de mal tourner. Nous étions piégés ! Pourtant ils voyaient bien qu'il ne restait plus qu'une centaine de manifestants apeurés. Les flics ont commencé à nous filmer et étaient morts de rire face à notre incompréhension et à notre terreur. Ils ont commencé à charger sur ma droite et la foule s'est précipitée contre l'autre cordon de CRS. Une fille, paniquée, leur a demandé des informations, elle s'est fait gazée, puis le gendarme s'est excusé ! Mes genoux claquaient. Le cordon de flics s'est dissous, nous avons couru mais d'autres ont débarqué et ont fait barrage. En fait, ils nous déplaçaient contre le commissariat... Les cordons se resserraient contre nous, ça hurlait dans tous les sens, deux filles voilées pleuraient. J'avais peur que l'un de nous tombe , que l'on meure étouffés ou piétinés... Les médias étaient parmi nous et nous canardaient de flashs, surtout dès qu'on hurlait. Les flics nous compressaient violemment pour qu'on se révolte et que les médias puissent prendre des photos ! Morts de trouille face aux assauts des forces de l'ordre, nous avons levé nos mains au ciel... Là, ils ont paru bien emmerdés ! Les flash fusaient toujours... Un flic avec un fort accent de banlieue nous a dit de ne pas paniquer (très drôle), qu'on allait juste vérifier nos identités, que l'ordre de se disperser avait été donné plus d'une demi-heure auparavant et qu'il ne fallait pas nous étonner. Puis vint l'heure de la mise en scène médiatique ! 5 ou 6 flics rentraient en trombe parmi nous, se jetaient sur un mec, le plaquaient violemment au sol. Là, ils attendaient trente secondes, le temps des photos, puis viraient le mec. Ca a duré plus de deux heures. Je tiens à préciser que les arrestations se sont placées dans un ordre bien précis : ils ont commencé par les noirs, puis par les arabes, suivis des mecs qui avaient des dreads ou les cheveux longs, la violence était également graduée. Un gars s'est fait piétiné sous nos hurlements. C'était vraiment très violent.. Nous étions toujours filmés par les flics morts de rire. Ils évitaient tout de même de nous regarder dans les yeux. Par dessus la masse de casques de flics, le drapeau français flottait ; une drôle d'impression m'a serré le bide.... Une bande de 6 "racailles" est sortie escortée de la cour du commissariat. Ils se sont retrouvés avec nous, on a traité les flics de racistes, les gars scandaient artificiellement qu'ils n'étaient pas dans la manif. Ils se sont glissés dans un coin, 5 CRS les ont fait sortir discrètement (nous sommes 3 ou 4 a avoir vu la scène), une fille s'est accrochée à eux pour sortir, les flics sont allés la chercher et l'ont remise dans le cercle, les gars sont partis sous l'oeil complice des flics. Je hurlais sur un photographe, le traitait de collabo, de traitre. Il m'expliqua qu'il prenait juste des photos, qu'il n'écrivait pas les textes dessous, que parfois c'était utile, comme pour le syndicaliste dans la coma par exemple. Je me calmais, je voulais qu'il m'explique. Il m'a confirmé qu'il leur fallait des photos, que Sarkozy sait ce qu'il fait quand il ordonne de ne s'en prendre qu'au manifestants, que tout le monde sait que les RG sont avec les casseurs, sont dans toutes les manifs, dans toutes les AG. Je lui répondais que non, que moi, je ne savais pas, en tout cas pas à ce point ! Nous commencions à comprendre tous ce business, certains flics sont des "casseurs", des RG infiltrés pour embraser la foule, certains "casseurs" doivent avoir des arrangement avec eux pour nous taper sur la gueule dans les manifs (ça passe toujours mieux au JT plutôt que ce soit les CRS ou GM qui nous fracassent) et puis il y a les moutons, ceux qui suivent juste pour se divertir... Ils ont fini par me prendre par le bras pour m'interpeller, enfin ! Le flic était surpris que je vienne de Bron, je gardais le silence face à sa voix toute douce, il m'a souhaité un « passez une bonne soirée mademoiselle », sourire charmeur à l'appui, comme si tout cela était tout à fait normal, comme s'il avait l'habitude ! Il était 20 heures, l'heure des infos. Mes deux amies sont sorties juste après moi, mais nos deux potes, eux, n'étaient pas dans la rue... On les a appelés, ils étaient dans un fourgon et allait être dispatchés dans des commissariats, ils ne savaient ni quand ni pourquoi, mais on les laissait répondre au téléphone. On a donc loupé notre train qui partait à 20h, on les a attendus jusquà 22h puis on a pris le dernier TGV pour Lyon. Un des deux a été relâché vers minuit, aprés avoir été transporté dans plein de cellules ; on lui a demandé s'il reconnaissait avoir perturbé l'ordre public puis on l'a relâché. Il n'avait toujours pas de nouvelles du dernier. Ils étaient de retour aujourd'hui. Émilie , étudiante en Anthropologie à Lyon II

EDIFIANT, N'EST-IL PAS ?.............
Répondre