Jeudi 23 mars, Restons dans la rue ....

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Modérateurs : superuser, Yves

carl

Jeudi 23 mars, Restons dans la rue ....

Message par carl »

Faites circuler !!
Jeudi 23 mars, Restons dans la rue pour faire capituler le gouvernement


« Motions votées par l'AG de Tolbiac Paris 1 Bilan de l'AG de Tolbiac du mardi 21 mars 2006 (environ 1000 étudiants) http://oxygenefse.free.fr Motion sur les perspectives.

En refusant d'appeler à la grève jusqu'au retrait de la loi dite sur l'égalité des chances, en refusant même d'appeler à la grève jeudi 23 mars pour permettre une participation massive des salariés à la manifestation centrale à Paris, les directions des confédérations syndicales refusent de combattre le gouvernement et laissent isolés les lycéens et étudiants.

Cela fait près d'un mois que nous sommes en grève, avec piquets de grève. Sans initiative forte, le temps jour contre nous. C'est pourquoi nous confirmons notre appel de jeudi 1 mars. Si le 23 mars au soir le gouvernement n'a pas annoncé le retrait du CNE et de la loi dite sur l'égalité des chances, nous appelons à la non dispersion de la manifestation et appelons l'ensemble des manifestants à rester dans la rue pour faire capituler le gouvernement"

Motions contre la répression

"Nous étudiants de Paris 1, réunis en AG le 21 mars à Tolbiac, condamnons la répression gouvernementale. Nous réclamons l'abandon de toutes les poursuites contre les interpellés depuis le début de la grève contre la loi Villepin, mais aussi de ceux qui ont été arrêtés pendant le mouvement des banlieues et des lycéens en lutte contre la loi Fillon, ainsi que la libération de tous ceux qui ont été incarcérés dans le cadre de ces mouvements. Nous demandons à ce que toutes les AG, la coordination nationale étudiante, toutes les directions syndicales se prononcent pour l'arrêt des poursuites"

"Nous, étudiants de Paris 1 - Tolbiac, réunis en AG, exprimons notre rejet de la barbarie policière et de la répression gouvernementale. Nous exprimons notre entière solidarité avec le camarade de SUD PTT qui est entre la vie et la mort suite aux violences policières. En conséquence de quoi nous demandons que les policiers auteurs de cette agression soient poursuivis"

________________________________________

A Tolbiac aujourd'hui (mardi 21 mars), une motion, soutenue par UNEF, SUD, FSE (SUD et FSE présentaient liste commune sur Paris) a été votée et affirme que nous appelons à l'annulation des élections (prévues demain), et que si les élections devaient se tenir, on appelle au blocage des bureaux de vote et au boycott.

L'UNEF, SUD, FSE, ne diffuseront aucun tract électoral sur Paris

militant FSE

le mardi 21 mars 2006 à 17h47
victorine83

Message par victorine83 »

En refusant d'appeler à la grève jusqu'au retrait de la loi dite sur l'égalité des chances, en refusant même d'appeler à la grève jeudi 23 mars pour permettre une participation massive des salariés à la manifestation centrale à Paris, les directions des confédérations syndicales refusent de combattre le gouvernement et laissent isolés les lycéens et étudiants.


Bien que n'étant pas syndiquée, je ne peux pas ne pas réagir. Appeler à une grève illimitée qui ne serait pas suivie dans les faits est tout à fait inutile, voire suicidaire pour la suite du mouvement.

D'après ce que j'ai entendu, les syndicats font un travail de mobilisation pour la grève du 28 mars. Mobiliser des salariés n'est pas si simple et il faut qu'ils acceptent une perte de salaire. Faut arrêter de croire que les choses peuvent se faire sur un simple claquement de doigts.
Monolecte

Message par Monolecte »

Arrête, Victorine! :)
Je ne veux pas faire mon PERRIN, mais c'est en fait que les syndicats sur ce coup, comme sur tous les autres, sont carrément mous du genou... à un point où s'en est suspect.
Certes, ils ont fini par appeler à manifester... non sans avoir laissé les étudiants se dépatouiller un moment tous seuls.
Certes, ils relancent une mobilisation... pour de 8 jours après, ce qui laisse le temps au mouvement de se déballonner.

Bref, je sens comme un certain... manque d'enthousiasme.

En gros, je pense que les syndicats, de puis pas mal d'années ont fait un choix simple : défendre les intérêts des insiders qui sont en position d'adhérer (titulaire de la fonction publique) et regarder ailleurs quand il s'agit de tous les autres, soit les chômeurs, intermittents, précaires, nouveaux arrivants, salariés de TPE, c'est à dire ceux qui aurraient le plus besoin d'être défendus, ceux qui en ont bien pris plein la gueule ces dernières années!
chris

Message par chris »

salut monolecte !

sur le fond oui ,d'ailleurs j'ai ecouté chereque hier soir chez ockrent ,il est positionné syndicaliste danois ,c'est son modele et pour cause :wink:

comme ca rejoint la vision de la nouvelle gauche qui se precise au fil des debats ,hier avec aubry ,la veille avec lang mais le discours est comme par hasard a l'unisson ,on sent la patate arriver !

y a que bayrou ,en bon democrate republicain qui se marrait en pensant que de toutes façons ,ce serait deja un progres notable par rapport au peu de democratie d'aujourd'hui !

apres entre la cfdt et sud ,en passant par fo ,commence a y avoir des fossés entre qui defend quoi et qui ,donc comment s'etonner de la demarche hesitante de tout ca :idea:

apres les adherents ,les profs ont mis longtemps a s'apercevoir que leurs momes allaient etre avant tout ...chomeurs !!!

j'ai eu un certain temps des engueulades dans des soirées ..profs lorsque j'entendais que les chomeurs etaient chomeurs parce qu'ils n'avaient pas de formation ,mais que leurs momes a eux qui faisaient des etudes etaient de ce fait a l'abri !
la mascarade de la formation brandie encore par la gauche et le CPE d'ailleurs !

aujourd'hui ,je me fends la poire de vant le nombre d'ingenieurs au chomage et meme des profs ,vu les quotas reduits des capes recents !

et les syndicats effectivement ne represente en ce sens que leurs adherents !

bon pour le moral a victorine ,je pense pas que nos jeunots vont s'essoufler en 8 jours , y sont en pleines formes :D

le printemps ne fait qu'arriver ,bientot les premieres romances sur les barricades ,derriere le cpe ,les pavés et la plage :lol: :lol:
victorine83

Message par victorine83 »

Dans le cas précis du cpe, la difficulté des syndicats est de mobiliser les salariés du privé et, d'après ce que j'ai entendu et lu, les syndicats ont fait le choix de la date du 28 mars, d'une part en raison du délai de préavis à donner après l'ultimatum lancé au gouvernement (après le week-end) et d'autre part du temps nécessaire pour mobiliser dans les entreprises par une campagne d'information et distribution de tracts ; chacun connaissant l'individualisme de nos concitoyens, j'imagine que l'objectif n'est pas gagné d'avance car un salarié n'est pas directement touché par le cpe et n'est pas payé les jours de grève.

Par souci d'honnêteté et non de défense particulière des syndicats, je suppose, en effet, que tout cela demande un peu de temps.

De plus, les syndicats préfèrent une grosse mobilisation générale réussie pour faire pression sur le gouvernement et ils ont raison quand on voit la bataille des chiffres et le ridicule des politiques pour faire croire que le mouvement est insignifiant et justifier leurs décisions ("J'entends ceux qui manifestent, mais j'entends aussi ceux qui ne manifestent pas", sous-entendu "qui sont beaucoup plus nombreux et qui approuvent notre politique").

Voilà, ce que j'en pense et on peut penser ce qu'on veut des syndicats mais, pour l'instant, en ce qui concerne le cpe, j'ai plutôt l'impression qu'ils font ce qu'il y a à faire et j'approuve leurs décisions ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas de critiques envers eux mais pas au niveau de la mobilisation contre le cpe (du moins, pour l'instant).

C'est la première fois de ma vie que je vois un tel rassemblement de personnes toutes générations confondues ; il ne s'agit pas d'une grève SNCF dont on ne connait pas les revendications, mais d'un rejet de la politique libérale du gouvernement.
tristesir

Message par tristesir »

Il y'a un LEP (lycee enseignement professionnel) à quelques rues de mon domicile, il y'avait beaucoup de jeunes devant leur établissement et surtout...des policiers équipés <<d'extincteurs>> qui ne servent pas à éteindre les incendies.

Je crois que le refus définitif de devilpin hier (quel imbecile de venir communiquer quand tout est déja dit) de renoncer à "sa" loi est en train de radicaliser le mouvement au lieu de le faire retomber ainsi tout le monde est dos au mur, situation qui pourrait devenir <<explosive>>.
chris

Message par chris »

C'est la première fois de ma vie que je vois un tel rassemblement de personnes toutes générations confondues ; il ne s'agit pas d'une grève SNCF dont on ne connait pas les revendications, mais d'un rejet de la politique libérale du gouvernement.
n'en deplaise au negationniste perrin ,c'est bien de cela qu'il s'agit en effet ,un ras le bol general qui commence a s'exprimer de plus en plus fort :idea:
victorine83

Message par victorine83 »

Voici des propos juste pour illustrer la difficulté de mobiliser :
Un mouvement historique - comment gagner ?


On ne se rend pas toujours compte qu’on est vraiment en train d’écrire une page de l'histoire. Mais l'appel conjoint de toutes les confédérations syndicales de salariés, des syndicats étudiants et de lycéens (lesquels ont démontré qu'ils représentent une grande partie de la jeunesse) à une journée d'action avec arrêts de travail, grèves et manifestations le 28 mars est proprement historique. De mémoire de vieux militant, il faut remonter à 1986, lorsque le ministre de l’éducation Devaquet avait du démissionner, et encore, pour trouver un éventuel équivalent. Les programmes de débats réalisés ou prévus dans certaines universités en grève, les manifestations géantes, l'unité de la gauche... il ne s'agit pas d'un mouvement étudiant comme les autres.

Certains diront qu'une partie des dirigeants de gauche et des directions syndicales ne soutiennent le mouvement « que parce qu'ils y sont contraints » ou « en pensant aux prochaines élections ». Ce sont des questions à étudier, des affirmations qu’on peux pleinement accepter, ou en partie, ou contester. Mais c'est la victoire ou pas contre le CPE qui
permettrait de les étudier dans les meilleures conditions.


Car ce n'est pas encore gagné. La détermination du gouvernement est bien réelle. Il veut imiter la méthode Rafarin : la ouate dans le discours, le fer dans le gant de velours - le moindre essoufflement et il peut pousser l'avantage.

L'élément clé est la jonction des salariés et des jeunes scolarisés.
C'est pourquoi la journée de mardi doit être un succès massif. Et on ne peut pas seulement se croiser les doigts - il faut des tractages des affiches des réunions pour convaincre le maximum de salariés de faire grève le 28 mars. Pourquoi pas des délégations d’étudiants et de lycéens
vers les grands lieux de travail pour discuter avec les salariés ?
À la Défense, au Parc des expositions à Villepinte, des dizaines de milliers de salariés travaillent. Aller vers eux peut être un argument important pour qu'ils suivent les appels syndicaux unitaires.

Si le gouvernement tient et réussit à faire passer le CPE, dans six mois il sortira de ses poches des projets de précarité pour tous. Les enjeux sont très élevés et il faut mettre toutes les chances de notre côté.

Bernard Carrier
tristesir

Message par tristesir »

Si le gouvernement tient et réussit à faire passer le CPE, dans six mois il sortira de ses poches des projets de précarité pour tous. Les enjeux sont très élevés et il faut mettre toutes les chances de notre côté.
J'approuve tout à fait cette analyse, le plan de devil lepin
est en 3 phases:
1ere phase:
il a reussi à faire passer ce projet hallucinant qu'est le cne

(projet voté en douce, petit arrangements entre amis pendant que le bon peuple était en train de penser aux vacances)

Son succès l'a encouragé à passer à la phase 2
(puisqu'aucune opposition puissante au cne)

S'il reussit la phase 2 ca va l encourager à passer à la phase 3:
Nouvelle loi, probablement, pour etendre la periode d'essai de deux ans à tous les contrats (un <<contrat unique>>)
bien sur toujours sans obligation de justification en cas de licenciement.

Peut etre une phase 4 est prevue aussi si toutes les autres phases sont reussies: suppression du smic? (pas plus hallucinant que d'avoir fait une loi pour instaurer les contrats cne/cpe)

Bref, tout le monde va être concerné avant longtemps.
victorine83

Message par victorine83 »

Eh, oui, Tristesir, je vois les choses comme toi et c'est pour ça que je veux dépasser tous les clivages politiques dans ce conflit... l'heure est grave.
chris

Message par chris »

je confirme aussi dans ce sens .

en plus le pire ce serait l'installation d'un jeu de role avec sarko ,le sauveur du CPE !!!

les sarkozistes commencent tout juste a s'exprimer dans ce sens et sarko vient d'en mettre une couche tout en finesse !

j'ai toujours pensé que ce con de villepinte ne faisait pas le poids face a machiavel ,amis la ,je crains le pire !

bon wait and see !
chris

Message par chris »

De son côté, Nicolas Sarkozy a prôné "une expérimentation sur six mois" du CPE, solution "de sagesse" qui permettrait à chacun de ne pas perdre la face. Il a par ailleurs jugé que les manifestations présentaient le "danger" de réveiller "l'agitation dans les banlieues qui restent toujours extrêmement tendues".

Le nombre et la détermination des casseurs qui se manifestent invariablement en fin de manifestation reste en effet la grande inconnue de jeudi, et le motif de toutes les inquiétudes.
on note une certaine inquietude du pouvoir sur un emballement possible 8)
chris

Message par chris »

le loup n'est jamais bien loin 8)
Monolecte

Message par Monolecte »

Le CPE a déjà été testé 6 mois, même qu'il s'appelle le CNE.
Quant à l'évalutation de ce truc, difficile d'en savoir autre chose que les retours d'inspection du travil et prud'homme, puisque maintenant même les statisticiens officiels crient au bidonnage...
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Le "gratuitement à l'essai pendant 15 jours" on connait, c'est des méthodes de marchand de crédits qui t'enfoncent inexorablement.
Non merci, je veux pas essayer ce qu'on m'envoi d'autorité sans me demander mon avis.

Bon, perso je m'en fout, j'accepte pas de contrat qui ne coresponde pas à ce qui me convient.
Quel qu'en soit le coût.

Mais je mesure le privilège que j'ai à pouvoir le faire.

je serai dans la rue ... sans étiquette, simplement
... histoire de visiter les locaux où l'on veux faire vivre mes enfants. :evil:
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