Mais quelle alternative inventer ? Résumé de la situation

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Modérateurs : superuser, Yves

CartagDE

Message par CartagDE »

Merci Lupita83, et tous pour vos conseils et interventions.

1/ Comment agir ? Voici une nouvelle proposition.
N'avez vous pas eu l'impression que la position du directeur de l'Unedic était un appel aux chômeurs, lorsqu'il affirme que ce sont les chômeurs de plus longue durée qui ont le plus besoin d'être indemnisés ?

Alors pourquoi ne pas construire une pétition et une action dans ce sens ? du style : distribuez 15 milliards du budget 2006 d'aide à l'emploi aux plus démunis : sur la base des feuilles d'imposition 2005, versez donc 2500 euros à chacun des plus pauvres (sans fourniture humiliante de justificatifs ni distinction de situation : chômeurs, étudiants, retraités). 15 milliards selon mes calculs.
Avantage : démunis, les plus pauvres vont les consommer immédiatement, et cela relancera l'économie. C'est aussi les entreprises qui en bénéficieront par leur consommation, la TVA retournera dans les caisses de l'état, les emplois seront multipliés pour répondre à la demande, donc autant de charges sociales récupérées en plus.

Innover pour développer la pétition ? ne serait-il pas possible de pétitionner non plus auprès de nos dirigeants politiques, mais des DIRIGEANTS DES ORGANISMES PARITAIRES, les syndicats. Ils sont très habitués à faire signer des pétitions contre les politiques, en recevoir à leur tour devrait les valoriser et les sensibiliser au message, non ?

2/ Exclusion et dépression
Oui, l'exclusion met à vif, chris a raison. Comme bien d'autres situations extrèmes écorchent vif aussi d'ailleurs. La plupart du temps cela rend lucide et parfois désabusé ou libertaire ...
Ceux et celles que j'ai rencontrés et qui vivent des situations extrèmes, sont tellement à vif qu'ils sont autant sensibles que de la nitro-glycérine, et ne peuvent pas supporter l'inhumanité des psys ayant une formation trop théorique et un positionnement impassible assimilable à du rejet. (Pour les contestataires : renvoi à Tobie Nathan, Bettelheim, Primo Levi, Chiantaretto, etc ...)
Si j'ai bien compris, le comportement d'une assistante sociale leur est intolérable tant qu'ils/elles n'ont pas renoncé à leur dignité. Il m'est arrivé d'accompagner des gens dans leurs démarches auprès de centres sociaux, en soutien au même titre que dans une anpe bornée. Etre obligé d'en arriver à devoir assister des gens auprès d'une assistante sociale, c'est sinistre.
Les seules personnes que j'ai vu changer d'attitude sont celles et ceux qui, suffisamment blindés de colère froide, ont décidé de se servir des travailleurs sociaux comme d'instruments institutionnels programmés. (Voir certaines interventions d'étudiants solliciteurs sur ce site ...)

Pour entrer en contact avec les écorchés, apparemment, il faut avoir été préalablement écorché vif soi-même, ce qui n'est pas toujours le cas des employés institutionnels hyperprotégés.

J'ai toujours eu l'impression que les associations militantes servaient ou auraient dû servir, à accueillir ceux à qui le contact agressif des institutions était intolérable.

Ca change peut être selon les régions et les centres sociaux ? Votre expérience est peut être différente ?

3/ Comment leur expliquer ?
Comme Lupita, j'ai aussi fréquenté certains milieux arrogants, et parfois désarmants de naïveté derrière les attitudes intellectuelles et objectives. Emmurés dans une carapace dépourvue de toute affectivité. Pour qui se considère comme une machine de guerre au service de ses propres intérêts, difficile d'être touché par la sensibilité ou l'humanité, sauf à l'Opéra, bien sûr.
Incapables de faire le lien entre un choix intellectuel ou politique et la réalité sensible, fragile, humaine. Un jour j'ai dit à l'un d'eux "j'ai peur", une peur très irrationnelle, d'ailleurs. Il m'a répondu : "comme tu as de la chance, tu ressens quelque chose".
(!!!!!)
Maldoror

Précisions

Message par Maldoror »

J'ai parlé du sud de l'Amérique du Sud. Pourquoi ? Parce que j'ai eu des témoignages indirects de babas des mers qui s'y sont trouvés biens et qui y sont restés. On me rétorque Mexique ! Faudrait voir à régler son GPS :wink: Je ne dis pas de bien du tout des pays d'Amérique Centrale et du Nord de l'Amérique du Sud qui sont notoirement des coupes gorges ultra corrompus (Equateur, Colombie, Venezuela). Là mes témoignages directs et indirects vont dans le sens opposé.

Ceci dit je ne prétend pas avoir le savoir en la matière, je n'ai même pas approfondi le sujet parce que, réduit à ma seule personne, la question d'une délocalisation ne se pose pas. Il faut un minimum d'effet de groupe.

Mais qu'espérer à rester la tête enfoncée dans le bon sable français ? 1981 (qui coïncidait avec l'élection de notre cher tonton pétainiste de "gauche") était l'ultime date pour inverser la dégringolade économique entreprise dans les années 70 (je vous renvoie à la lecture, certes ardue mais instructive, de Maurice Allais, prix Nobel [pour une fois qu'on en a un] d'économie). Mais rien n'a été fait ! Ni dans les faits, ni dans les mentalités. Avec des étudiants qui n'aspirent qu'à être fonctionnaires à 85 % et un tiers-monde qui continue à déferler en masse en n'ayant encore moins d'avenir que de rester chez eux à développer leurs pays où il y a pourtant tout à faire.

De quel espoir(*) se nourri votre immobilisme ?

(*)"L'espoir est la laisse de la soumission" (Raoul Vaneigem)
CartagDE

Message par CartagDE »

Bonjour Maldoror,

Quand on a lu Maurice Allais, c'est clair qu'il n'y a rien à attendre dans l'Europe telle qu'elle est ou telle qu'elle dérive. Je résume ce que j'en ai compris : nous sommes exposés aux pleins vents d'un utopique marché ouvert alors qu'aucun système capitaliste ne fonctionne sans protection, puisque ce qui fait fonctionner ces systèmes c'est l'effet de masse et non l'ouverture. Donc nous allons au casse pipe avec nos frontières passoire.
J'aime bien aussi "la grande transformation" de Karl Polanyi aussi. Ces deux auteurs ne sont pas référencés sur ce site, je crois.
Et une troisième thèse de mon cru : alors que nous nous acheminons vers la "société de la connaissance" (Lisbonne ...), la France régresse vers des mentalité, méthodes de travail et de management, valeurs, de société industrielle. Déjà l'Angleterre avait loupé certains tournants. Nous, c'est droit dans le mur, et on a beau actionner les sirènes, personne n'entend.

Donc hypothèse exil. Au point où nous en sommes pourquoi pas ?
Qui n'a jamais entendu parler des merveilleux ranches de patagonie, pour les très riches.
Ce serait quoi, ton rêve ? un collectif de chômeurs se cotisant pour acheter un ranch ? ou monter une boite de services là bas ? (Surtout ne me parle pas de boite de "services à la personne", je vais craquer.)
Mais qui n'a pas entendu parler de coupe-gorges sud américains ?
Entendu parler aussi d'ex-baba cool bien reconvertis, mais je n'ai pas beaucoup plus d'infos.

Faut-il y parler l'espagnol ou l'anglais - le français ? - ? Quels types d'activité ? Pourquoi parles tu d'effet de groupe ? (Cà évoque la fondation d'une colonie.)

Tu verrais ça comment ?
Maldoror

Comment bricoler un radeau de survie

Message par Maldoror »

Tout d'abord je précise : je n'ai aucun plan, ni aucun goût d'être une espèce de gourou même si je considère que "l'effet de groupe" dont je parle s'appelle communautaire. On peut même s'appeler "associés" au sens capitalistique du terme, mais, ne rêvons pas il faudra être à la fois capitalistes et prolétaires. Donc un peu de picaillons restés dans les tréfonds de vieilles chaussettes en laine et un certain savoir faire professionnel.

Car il y a pire que le capitalisme (le vrai, le créateur de richesses auquel même K. Marx rendait hommage), c'est cette bureaucratie néo-féodale où nous sommes.

Un exemple significatif : A l'époque (lointaine) où j'espérais encore trouver du travail je tombe sur une offre de programmeur avec un numéro de téléphone. Je bigophone donc et je tombe sur une secrétaire recruteuse qui me pose l'unique question "Quel âge avez vous ?", autrement dit "Quel pouvoir vais-je avoir sur vous ?", démarche féodale. Et non "Qu'est-ce que vous savez faire ?", sous-entendu "il faudra que vous me rapportiez nettement plus que ce que vous allez me coûter". Fondement du capitalisme. Or s'il est encore possible de rentrer dans la logique du capitalisme, quitte à raviver la bonne vieille lutte de classes, que pouvez vous tirer de cette néo-féodalité où j'ai vu des petites boîtes de merde couler plutôt que d'évoluer en changeant leurs certitudes. C'est pour ça qu'ils préfèrent leurs stagiaires nunuches et leurs CPE plutôt que d'embaucher des quinquas qui connaissent la musique.

Parce que c'est ça la France, il ne faut pas le perdre de vue. Si vous trouvez qu'il y a encore quelque chose à espérer je vous laisse dans vos illusions.

Or il existe des pays qui sont demandeurs de microinvestisseurs un tant soit peu qualifiés. Surtout si cela permet de donner quelques jobs à quelques locaux (des mécanos qui ne peuvent même pas disposer d'une boîte à outils, par exemple). Quand je vous parle de ces babas des mers qui se sont arrêtés dans quelques coins qu'ils ont trouvés vivables à tout point de vue ce n'est pas un fantasme tropicalo-utopiste de ma part, mais un fait.

Donc nous avons abordé (brièvement) la stratégie (devenir des capitalistes-prolétaires de peu de capital dans des pays vivables qui nous verrons d'un bon oeil), voyons la tactique.

Là ça dépend des goûts de chacun. Y en a qui peuvent partir le nez au vent avec un billet de charter de Nouvelles Frontières, on exclue le périple routier car il n'y a rien à faire ni à l'Est ni au Sud, et il y a aussi le bateau qui est, en la circonstance un super camping car. Seulement faut aimer, j'en entends d'ici s'exclamer "la mer c'est dégueulasse les poissons baisent dedans" :wink:

Dans tous les cas rien ne doit être précipité, il faut tâter le terrain, établir des contacts, et même plus que des contacts. En fait un job sérieux on te le proposera. Ne surtout rien demander ! Et puis un jour un petit notable te diras : "Ca serait bien que vous vous installiez comme ..., on en manque et ça nous arrangerait bien". Lequel petit notable graissera tous les rouages administratifs car il y va aussi de son intérêt. C'est pour ça que, pour ce genre de démarche, il ne faut pas en être au 36e dessous pour "laisser le temps au temps". Heureusement que dans ce genre de patelin la vie n'est pas chère et qu'on n'a pas de loyer à payer (si on est en bateau) et pas de chauffage non plus (sauf si on gratte dans les canaux de Patagonie), donc pour reprendre le refrain d'une chanson de Graeme Allwright dans les années 70

Ne laisse pas passer ta chance
Partir ton dernier sou
Ne laisse pas passer ta chance
Bat toi jusqu'au bout
CartagDE

Ah! la merveille du nomade en bateau !

Message par CartagDE »

Bonsoir Maldoror, et quelques autres ?

Quand tu parles d'habiter un bateau, j'entends bien évidemment voilier, j'ai pratiqué tellement longtemps ! Jusqu'au jour du GADIN magistral par force 1X, non crédible pendant longtemps auprès des "scientifiques". Mais j'y étais, j'ai vu, et je peux témoigner. (D'ailleurs depuis, avec la conjonction de témoignages, les thèses scientifiques ont évolué, comme c'est bizarre.) Depuis, un peu handicapée tout de même. Peu importe, c'est du passé. On fait avec, comme on dit dans la marine.
C'est vrai que c'est le mode de voyage et d'habitation idéal, à condition que les gens à bord adhèrent au mode de vie.

Blème : il faut un bateau. Jamais eu le moyen de naviguer autrement que sur le bateau des autres , (comme en entreprise), ou donc comme une salariée. Mais je connaissais et s'assurais plus que bien. Comme sur un quirat mixte du Morbihan. Bref, au niveau de la culture marine, j'adhére et recommande très vivement à tous ceux qui peuvent s'y adapter.
Dommage d'ailleurs que dans cete France actuelle, il y ait si peu de gens qui comprennent ce que ça signifie, "être dans le même bateau". Ah! ces terriens ... Toujours en querelles de pouvoir...
Pour l'adaptation locale en micro-entreprises, ça nécessite soit un métier universel, (médecin, dentiste, infirmier, micro-informaticien), soit des idées de génie style les baba-cools désargentés qui ont fabriqué et vendu des chemises en amérique du sud pour pouvoir revenir en France, où ils ont créé leur entreprise de stylistes. J'ai bien écrit "revenir", ce qui pourrait encore me faire douter du projet.

Sur la stratégie d'implantation locale, no problem. C'est la même qu'ici. Reste le "positionnement "perso et collectif", et "le temps d'attendre".

Pour ce soir, so long. Kenavo.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

On peut essayer d'échapper à la pauvreté dans un pays riche en allant faire riche dans un pays pauvre.

Mais .... est ce que cela respecte pour autant le droit que j'ai à vivre dignement là où je suis né ??

Une solution ? ... oui, peut-être ..... mais .... de rechange.
CartagDE

Bien vu, mais ...

Message par CartagDE »

S'agit-il seulemnt de cela ? ou d'arriver à continuer à exister avec dignité, et de considérer que les autres en méritent autant. Et que peut être, on peut contribuer mieux ailleurs, car parfois, le fait de ne pas appartenir à une communauté peut aider ?
N'avez vous jamais vu des communautés demander à un ou des membres extérieurs de prendre des responsabilités pour décoincer des blocages locaux ? et que là, sans être avide de pouvoir, on peut agir loin des querelles ancestrales ou culturelles, débloquer la situation, avoir la place pour vivre et ête utile ?
Evidemment cela demande une objectivité et un recul que par aileurs vous semblez posséder. Autrefois, avant les discriminations de tous ordres, c'était le privilège des anciens. Aujourd'hui, allez savoir.
Peut-être faut -il être décalé - et comment ? - pour tenir cette position ? Mais pourquoi pas, avec ingénuité, simplement remplir un petit rôlr en apparence bêtement économique, quelque part dans un coin pas trop pourri d'Amérique du Sud ?
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Vu sous cet angle l'idée est séduisante bien entendu et l'on part toujours de bonne volonté.
Aprés il faut vivre l'expérience et la voir évoluer.
Dans la situation que vous décrivez le problème est que vous partez sans le pouvoir qui vous permettrait d'améliorer la situation locale. Vous ammenez à la fois le problème et une solution qui vous englobe, alors même que vous ne savez pas quels sont les paramêtres locaux, ni comment vous serez perçu par la population locale.

Soyez assuré que je ne souhaite pas "casser" votre rêve, au demeurant plein d'un idéal fort honorable, mais je pense que pour le réaliser, il faut être soi-même en situation "confortable" en sa maison et n'entreprendre un voyage "humanitaire" que si l'on est en capacité de revenir ensuite.
Parceque aider c'est permettre de rendre.....mais qu'en restant, vous rendrez "redevable", et ainsi malgrès toute votre bonne volonté, glisserez insensiblement vers un sentiment d'"exclavagiste" ou de "patriarche" selon votre type d'organisation ......
Soit vous glisserez, soit vous devrez vous cramponner tout le temps. Bien sûr, ce n'est pas ce que vous voulez mais il y a des pentes qui paraissent insignifiantes et au réveil....

Ceci dit, j'aimerais beaucoup que vous réussissiez un programme tel que vous le décrivez. Mais je reste convaincu que, comme disait Coluche:
"Faut pas confondre Tourisme et Immigration".

Maintenant.... si votre pays c'est les océans ....c'est pas pareil, vous n'êtes pas chômeur, vous êtes "à quai"...
Mais vous voyez, la aussi, entre "à quai" et "en cale sèche", y'a pas loin......

Personne n'est avide de pouvoir....
simplement Il est très difficile d'y résister surtout quand il est mal identifié.

La preuve ? Demandez à Sakollepin s'il abuse de son pouvoir et il vous répondra que non, qu'il est juste et agit pour notre bien.
Evidement quand "notre bien" contient aussi "le sien", ça a plus la même gu..le. Finalement, à tout réfléchir, je préfère ma misère quand qu'il ne s'en occupe pas que mon bonheur comme il veut s'en occuper.

Ce n'est pas ce à quoi vous voulez ressembler quand même ? :wink:
CartagDE

Message par CartagDE »

heu, quand je relis mon argumentation d'hier, ca me semble un peu bancale, plutôt sorti dans l'élan du rêve, pour en explorer les facettes.
parce que mon truc, c'est vraiment pas le pouvoir, plutôt la médiation (tout comme on navigue, en s'adaptant à la mer, jamais contre elle, c'est impossible), et je ne me crois pas capable d'assurer dans la réalité la position décrite plus haut.

Mais les interventions de Maldoror me font revivre une vie antérieure, si je puis dire, et j'en éprouve une grande nostalgie. Dans l'âme, je reste un marin=nomade et adore la solidarité d'un équipage. Moments rares et précieux, que connaissent rarement les terriens.
Moments passés peut être, car cela fait si longtemps que je n'ai pas mis le pied sur un bateau que je n'ose imaginer le comportement à bord de personnes soumises depuis des années à la culture du machisme dont sapquazigote est le produit incarné.

Il me semble que le projet Maldoror est bien adapté à des gens jeunes ou dans la force de l'âge. Pour ma part j'ai l'impression qu'avec l'âge mes nageoires sont tombées, je ne parle pas un mot d'espagnol ni de portugais, et à force de ne plus savoir quoi inventer pour vivre décemment ici, je n'ai même plus d'idées de ce que je pourrais faire ailleurs.

L'intervention de Maldoror est donc un choc très salutaire, car le quotidien et les soucis d'intendance tuent. Restent des rêves de fuite et d'évasion, et une réflexion pour savoir comment enfin lutter utilement et efficacement ici.

Rêves plus un soupçon d'utilitarisme et de réalisme, c'est un bon cocktail, non ?
chris

Message par chris »

quelque part dans un coin pas trop pourri d'Amérique du Sud ?
ca existe ,ou ca ?????

attention de pas se faire braquer le bateau :idea:

bon ,je suis mechant !
un jour ,chez des amis ,une nana baba cool que je ne connaissais pas ,me dit que j'exagerais tout et qu'elle avait traversé le mexique en stop sans probleme .

en la regardant avec un peu d'attention , j'ai eu vite la reponse a ce manque d'interet de la faune locale 8)

mais bon ,ca ,j'ai pas pu lui dire ,suis bien elevé et respectueux des autres :wink:

bon ,le milieu de la mer et de la plaisance etant ce qu'il est ,je pense qu'il est possible de survivre pour quelqu' un de competent en la matiere dans tous les ports de plaisances du monde ,c'est pas les bateaux qui manquent

meme moins loin ,entre corse ,espagne et tanger ,c'est pas le monde et le bizness qui manques ,les requins aussi d'ailleurs :twisted:
Maldoror

En manière de conclusion

Message par Maldoror »

Bon, faut conclure, la répétition n'est pas mon truc (y en a qui envoient 3000 réponses à des annonces pour trouver un job moi 100 ou 150 et si je vois que ça ne sert à rien je me dis que ce n'est pas la bonne méthode et qu'il faut trouver autre chose).

Ce n'est pas que les analyses et les propos développés ici ne tiennent pas la route, ceux de CartagDE me semblent très solides. Seulement voilà : si la dictature, selon Coluche, c'est "ferme ta gueule" et donc ne me plait pas, la démocratie, toujours selon le même, c'est "cause toujours" et ça me lasse.

Par contre là où ce brave CartagDE s'est foutu dedans, un peu à la façon de Marx quand il parle des conditions objectives qui entraîneraient les conditions subjectives, c'est quand il dit que mon projet est pour les "jeunes". Si l'on parle de ses artères les miennes sont en activité depuis 58 ans (avec un peu d'hypertension). Les jeunes artères, elles, je ne sais pas si elles sont en hypotension mais elles n'engendrent que des cerveaux séniles et ramollis incapables de susciter le moindre projet de vie autre que de se résigner à subir encore et toujours.

De plus, depuis le temps que ce chômage structurel existe, si les dits chômeurs voulaient vraiment s'en sortir et par des moyens alternatifs (au vrai sens du terme pas le mot hochet des bobos que c'est devenu) et non pas par des faux semblant à la Raymond Barre, ça se saurait. Et je serais dans l'action et non là, le cul dans mon fauteuil, à dégoiser mes salades et me dire que "les mots qu'au vent noir je sème qui sait si vous les entendez".

Bien simple, sur cette histoire de chômage qui touchait préférentiellement les jeunes à l'époque, considérés comme potentiellement subversifs car on n'était pas loin de mai 68, nous (groupe libertaire du 94) avions sorti en 1975 un beau tract A3, avec l'offset des Beaux Arts, un manifeste dont le titre était "Chômeurs, sauvons nous-nous même" en pastiche de l'Internationale "Producteurs sauvons-nous nous même". A l'intérieur une longue analyse où le principe de revenu d'existence était abordé et où l'action ne consisterait pas seulement à revendiquer du travail plus ou moins bidon.

Et puis Internet ça ne sert pas à se rencontrer. En France tout au moins. Je m'en suis aperçu depuis ses débuts. Et sur quelques sujets que ce soit, ne fut-ce que pour un petit club informel de hobbystes micro ou pour des projets plus grandioses, ça n'intéresse personne. Rien qui ne soit dû spécifiquement à l'aura de pestilence qui s'exhale de mon immonde personne. Allez voir le forum réseau local vous verrez qu'il est vide.

Vous allez me dire en citant Aragon "Il nous reste du moins cet amer plaisir là : vitupérer l'époque". Oui ! Mais ça va un temps.

D'ailleurs on peut se demander quelle est la finalité d'un site comme Actuchomage ? Servir la soupe à la gauche caviar en vue des élections de 2007 ? Je viens de me faire remonter les bretelles par le gentil organisateur Yves parce que, bien qu'ajoutant ma tartine anti Sarkozy, j'ai osé dire quelques vérités observables et vérifiables sur la faune dite des "banlieues" (moi aussi j'habite dans une balieue, mais ça n'a rien à voir).

Bref, amusez-vous bien et continuez sans moi.
victorine83

Message par victorine83 »

Quel discours nauséabond !!!

De bon matin, j'en ai la nausée ! :(
gérard
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En manière de conclusion

Message par gérard »

Maldoror a écrit :Bref, amusez-vous bien et continuez sans moi.
Compte tenu du délire qui précède cette invite sans appel, ce sera avec plaisir :D

Tiens, je vais faire encore plus pompeux (pompant ?) que "Maldoror" : son post, selon moi, c'est l'exemple même de "l'endosmose abusive de l'assertorique dans l'apodictique" !

Si, si ! ça veut dire qq chose, j'vous assure ; l'avantage, c'est que la formule est aussi ridicule que ce qu'elle décrit...

Coluche disait aussi : "Non mais alors !" 8)
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Ce que je comprends c'est que faute d'avoir pu réaliser vos rêves, vous accusez la jeunesse de stupidité parce qu'elle à l'outrecuidance de pas avoir les mêmes rêves que vous, en plus que de vouloir ne pas se faire envoyer ballader à discrétion.

En fait de finalité (ce qui est le sujet initial de ce message), il s'agit bien ici de vivre un présent.
Le présent vivant n'existe pas sans mémoire et sans rêves.
Pour certain le présent est bien lourd.....
Si vos pensez que cela nous amuse.....

:D ... Vous avez raison.

Alternative Appliquée:
On ne fait bien que ce que l'on aime.
chris

Message par chris »

mouai ,plus je relis tout ca et plus ca me fait penser a maitre eolas et son homme "qui se contentait de se tenir debout "

drole de comparaison avec maldoror , mais j y trouve un espece de paradoxe curieux !

ceux qui reves et ceux qui se tiennent debout ,bizarre .

ceux qui ne partiront jamais et ceux qui partent parce qu'ils n'ont pas le choix :idea:
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