Nouveauté livre + itw : "ANPE mon amour"

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superuser
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Nouveauté livre + itw : "ANPE mon amour"

Message par superuser »

Françoise Bonne est chômeuse de très, très longue durée (elle n'a même plus droit au RMI puisqu'elle vit maritalement).

Françoise Bonne est en contact avec Actuchomage depuis plus d'un an. Nous avons aujourd'hui le plaisir de vous présenter son livre qui raconte le «stage d'accompagnement de recherche d'emploi» qu'on lui a imposé du 9 novembre 2004 au 11 février 2005 : il s'agit bien du traitement imbécile du chômage, et Françoise ne s'en prive pas...

• La chronique d' A.N.P.E. mon amour

• L'interview de Françoise BONNE en Invitée du mois sur Actuchomage
chris

Message par chris »

Depuis cette expérience, j’ai compris comment les catastrophes humaines commencent, quelle que soit l’époque, quels que soient les pays, le niveau de civilisation d’une société. C’est par l’indifférence que le pire arrive : on laisse faire, on ne regarde pas, on détourne la tête.
quelquefois d'une simple interview , sortent des phrases profondes et graves !

beau parcours ,mine de rien ,l'episode algerien sur la corée du nord est quand meme pas courant ,peu de gens peuvent se vanter d'avoir cotoyer de si pres le plus mysterieux pays du monde ;
quel paradoxe incroyable de vivre un stage anpe stalinien et kafkaien des années apres !
TTM_FR

Message par TTM_FR »

A propos de l'indifférence, ça me rappelle de l'oeuvre d'Albert Camus intitulée l'Etranger, j'ignore si Camus l'a écrit seul ou avec des Lepen ou Sarkosy? :wink: mais on n'y racontait un type appelé Meursault, un modeste employé de bureau, à Alger. Il retrace son existence médiocre, limitée au déroulement mécanique de gestes quotidiens et à la quête instinctive de sensations élémentaires. Il vit dans une sorte de torpeur, une étrange indifférence : au moment d'agir, il note d'ordinaire qu'on peut faire l'un ou l'autre et que « ça lui est égal ». Il représente l'homme avant la prise de conscience de l'absurde, mais déjà préparé à cet éveil lucide : sans illusion sur les valeurs consacrées, il se comporte comme si la vie n'avait pas de sens. L'effet produit sur le lecteur par une telle narration, objective et déprimante, est cet écœurement, qui selon Camus, est une bonne chose, car il nous conduit au sentiment de l'absurde.
Le monde actuel est frappé par l'indifférence d'autrui. Seul le pouvoir de l'argent compte. Les riches qui s'enrichissent jours après jours, les pauvres se grèvent pendant ce temps là. Pour revenir à Camus, l'indifférence de certains d'entre nous n'est pas du absurde!
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