De plus en plus débile !

[superuser]

«Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt.» Confucius

Réduire l'illettrisme pour combattre le chômage

MARC LANDRÉ
Figaro Économique

Un tabou, et un énorme handicap dans la recherche d'un travail. En visite hier matin dans une agence Pôle emploi du Havre - son deuxième déplacement en quinze mois dans la cité normande -, Laurent Wauquiez a donné le coup d'envoi d'une campagne de détection des demandeurs d'emploi en situation d'illettrisme. « Oui, notre pays a un problème avec l'illettrisme, a avoué le secrétaire d'État à l'Emploi. Il nous faut aujourd'hui le reconnaître et briser ce tabou qui représente une barrière impitoyable quand on perd son emploi ou on en recherche un. »

Selon une étude de l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI), 4,5 millions de personnes auraient des difficultés pour lire et écrire en France. Soit 9% de la population ayant été scolarisée, dont plus de la moitié à plus de 45 ans ou travaille. « Des chiffres abyssaux », pour Laurent Wauquiez. « C'est un véritable fléau », abonde Thierry Le Paon, le “Monsieur Formation” de la CGT qui avait fait le déplacement au Havre. « Il est scandaleux de payer un salarié en chômage partiel à ne rien faire quand il a des problèmes d'illettrisme », a ajouté ce proche de Bernard Thibault qui estime de « 7 à 8% » le nombre d'ouvriers concernés. Côté demandeurs d'emploi, c'est encore pire puisque 15% des chômeurs seraient en situation d'illettrisme, selon l'ANLCI. Soit 300.000 personnes ! « Ce n'est pas un détail, mais un problème majeur qui doit être au centre de nos priorités », a expliqué Laurent Wauquiez.

Kit pédagogique

Les 49.000 conseillers de Pôle emploi disposeront donc prochainement d'un « kit pédagogique », conçu par l'ANLCI et adapté à chaque région, pour apprendre à détecter les situations d'illettrisme parmi les demandeurs d'emploi. « Des tas d'indices existent mais encore faut-il savoir les identifier », a justifié Marie-Thérèse Geffroy, la présidente de l'ANLCI. Des signes comme, entre autres, avoir de la difficulté à retracer son parcours professionnel, ne pas noter l'heure et le lieu d'un rendez-vous ou refuser de prendre certains transports en commun. « Il est très fragilisant pour un chômeur de reconnaître qu'il a un problème, reconnaît Dominique-Jean Chertier, le président du conseil d'administration de Pôle emploi. Il faut apprendre aux conseillers à les déculpabiliser et à les pousser à s'en sortir. »

En plus du kit, les agents vont être formés pour connaître « l'ensemble des outils disponibles ». Enfin, l'État va financer 20.000 formations en 2010 sur les savoirs de base à destination des demandeurs d'emploi. Soit 7% de la cible.

Une « première étape ambitieuse » que le secrétaire d'État à l'Emploi compte bien amplifier. Il entend également réorienter, en accord avec les syndicats qui le lui demandaient, une partie des fonds de la formation professionnelle pour les salariés illettrés via le futur Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels. Ce “FPSPP”, dont la création est prévue dans les semaines qui viennent, doit permettre à 700.000 chômeurs et salariés peu qualifiés d'être formés chaque année.

Laurent Wauquiez souhaite enfin réformer la Journée d'appel de préparation à la défense (JAPD) pour que les 5% de jeunes détectés en situation d'illettrisme ne soient plus à la sortie « laissés seuls dans la nature ».

[conundrum]

Pour ne pas résoudre les vrais problèmes, on les remplace par d'autres...

[maguy]

Je crois me souvenir que notre Monolecteavait du suivre un stage d'alphabétisation en son temps, pffff

[mabulle]

et en plus ils nous prennent pour des débiles !

ils croient vraiment que les 49000 salariés de popol (ce chiffre inclus le siège de 1000 salariés ) ont attendu leur "kit" pour détecter l'illettrisme chez les demandeurs d'emploi, et connaitre les les mesures d'alphabétisation.... je suis verte. ça fait partie de mon quotidien. les dispositifs sont saturés.

[auxi]

L'illettrisme n'est certainement pas plus répandu chez les chômeurs que dans le reste de la population. Encore une manœuvre afin de dévaloriser les privés d'emploi et rejeter sur eux la faillite planétaire du libéral-fascisme.

On ne trouve pas de boulot par manque de "savoir être". Ou parce qu'on a des "odeurs corporelles". Ou parce qu'on n'envoie pas 100 000 CV par jour. Ou parce qu'on ne cherche pas "vraiment". Ou parce qu'on s'habille en bleu alors que le beige s'imposerait. Ou parce qu'on ne sait ni lire ni écrire…

N'importe quoi pour éluder à tout prix l'évidence : la fin du travail salarié, suite logique de l'abolition de l'esclavage. Mais tant qu'il sera exigé des pauvres – et d'eux seuls – qu'ils "gagnent leur pain", et tant que les victimes se plieront à cette exigence sans même songer à la contester si peu que cela soit, il n'y aura rien à espérer.

[superuser]

Qu'on propose déjà des emplois dignes de ce nom à des personnes qui savent parfaitement écrire !!!

Hélas, s'il faut avoir le Bac et savoir rédiger de super lettres de motivation pour faire… femme de ménage, pas étonnant que l'illettrisme pose désormais problème !

[Ongles_noirs]

Sacré patronat et collabos de classe, va...
Ils veulent gagner sur tous les tableaux en voulant de la « chair à patron » bien docile mais sachant quand même lire et écrire ! Juste le minimum pour s'orienter dans les transports en commun, ou être capable de bien cocher la case CGT (n'est-ce pas M. Le Paon !) lorsqu'il s'agira de participer aux divers scrutins professionnels, hein... Faut pas déconner non plus !

Mais si l'on se place du point de vue de ces deux infectes engeances (je sais, ça va être difficile ), il apparaît un effet collatéral, pour causer le langage militaire qui semble à la mode de nos jours.
Plus il y a de prolos sachant lire et écrire plus le risque de les voir accéder à des écrits subversifs, les amenant à remettre en cause leur exploitation, augmentera fatalement... Pas simple l'affaire.
Pour plagier Coluche : « Boire ou conduire... de toute façon il faut vomir ! »

[Invité]

Plus il y a de prolos sachant lire et écrire plus le risque de les voir accéder à des écrits subversifs, les amenant à remettre en cause leur exploitation, augmentera fatalement... Pas simple l'affaire.

Oui, euhh, c'est pas demain la veille quand même...

[auxi]

Plus il y a de prolos sachant lire et écrire plus le risque de les voir accéder à des écrits subversifs, les amenant à remettre en cause leur exploitation, augmentera fatalement...

(Ongles Noirs)

La grande majorité des "prolos" – c'est-à-dire ceux qui ne disposent que de leur force de travail pour subsister – n'est pas analphabète, ni même illettrée ; quand aux "écrits subversifs", ils sont accessibles à volonté, que je sache. Le problème n'est pas que l'on cache la vérité aux "prolos", le problème c'est que les "prolos" ne veulent pas savoir. Amoureux de leurs chaînes, ils rejettent violemment quiconque menace cette passion masochiste. Ils veulent bien se battre, parfois, pour obtenir de menus aménagements à leur esclavage, et y sont parvenus dans le passé. Mais quand à remettre en cause leur servitude volontaire, cela démolirait tous les mauvais alibis, tous les prétextes qu'ils se sont forgés pour supporter la vie de merde qui leur est imposée, et qu'ils ne veulent surtout pas reconnaître comme telle. De là, d'ailleurs, leur haine du chômeur – et leurs fantasmes de "chômage doré" – qui, lui, même dans la pauvreté, ne subit plus ce qu'ils ont a subir. Rien, absolument rien, n'empêche les "prolos" de lire des ouvrages subversifs, pas même des problèmes financiers : on peut se faire une très honorable bibliothèque pour bien moins cher que la redevance TV…

[Ongles_noirs]

Plus il y a de prolos sachant lire et écrire plus le risque de les voir accéder à des écrits subversifs, les amenant à remettre en cause leur exploitation, augmentera fatalement... Pas simple l'affaire.

Oui, euhh, c'est pas demain la veille quand même...

Forcément, la veille c'était hier...

[Ongles_noirs]

Plus il y a de prolos sachant lire et écrire plus le risque de les voir accéder à des écrits subversifs, les amenant à remettre en cause leur exploitation, augmentera fatalement...

(Ongles Noirs)

La grande majorité des "prolos" – c'est-à-dire ceux qui ne disposent que de leur force de travail pour subsister – n'est pas analphabète, ni même illettrée ; quand aux "écrits subversifs", ils sont accessibles à volonté, que je sache. Le problème n'est pas que l'on cache la vérité aux "prolos", le problème c'est que les "prolos" ne veulent pas savoir. Amoureux de leurs chaînes, ils rejettent violemment quiconque menace cette passion masochiste. Ils veulent bien se battre, parfois, pour obtenir de menus aménagements à leur esclavage, et y sont parvenus dans le passé. Mais quand à remettre en cause leur servitude volontaire, cela démolirait tous les mauvais alibis, tous les prétextes qu'ils se sont forgés pour supporter la vie de merde qui leur est imposée, et qu'ils ne veulent surtout pas reconnaître comme telle. De là, d'ailleurs, leur haine du chômeur – et leurs fantasmes de "chômage doré" – qui, lui, même dans la pauvreté, ne subit plus ce qu'ils ont a subir. Rien, absolument rien, n'empêche les "prolos" de lire des ouvrages subversifs, pas même des problèmes financiers : on peut se faire une très honorable bibliothèque pour bien moins cher que la redevance TV…

C'était du second degré...

[auxi]

C'était du second degré...

(Ongles Noirs)

…que je n'ai pas perçu, la honte soit sur moi !