Stressés, contraints de faire du chiffre au détriment des chômeurs, les agents de ce service public sont à la peine, témoigne une conseillère.
«L’ANPE, c’était ma famille, j’ai adoré ce boulot. On aidait les gens. Aujourd’hui, c’est devenu Big Brother. » Françoise (1), trente-trois ans de carrière à l’ANPE, est devenue une salariée du Pôle Emploi. Lancée il y un an, la fusion entre ANPE et Assedic était censée permettre aux chômeurs d’être accompagnés par un seul et même interlocuteur dans leur recherche d’emploi et pour leur indemnisation.
Mais l’opération ne se passe pas sans mal. Ses salariés peinent à s’adapter et gèrent de plus en plus difficilement l’afflux de demandeurs d’emploi. Le 16 février, en Corse, un cadre se tranchait les veines dans les toilettes de son agence. Sur les murs, deux mots écrits en lettres de sang : « harcèlement » et « discrimination ». La structure qui rassemble les anciens Assedic et l’ex-ANPE traverse une crise grave. Suicides, arrêts maladie en cascade, les quarante-sept mille salariés se sentent oppressés, mal préparés à leurs nouvelles fonctions.
Réduire les statistiques, pas le chômage
« Lors de chaque rendez-vous, nous devons proposer aux demandeurs une offre d’emploi, un atelier pour apprendre à écrire un CV ou une lettre de motivation, ou encore les diriger vers un prestataire extérieur, comme Manpower. Si on ne le fait pas, notre nom apparaît en rouge dans le système informatique, on perd des points, des primes. » Selon Françoise, le système est devenu fou. « Pour avoir ces primes nous sommes obligés de faire des offres d’emploi dégradées [c’est-à-dire en deçà des compétences du demandeur, NDLR]. Lorsque les ateliers ne sont pas pleins, nous recevons des mails d’alerte : “Prière d’envoyer du monde” même si ça n’est pas utile pour l’usager. »
Françoise a décidé de ne plus jouer ce jeu-là. Mais ce n’est pas tous les jours facile. Car, outre les primes individuelles, les salariés de Pôle Emploi reçoivent des primes collectives qui visent à instaurer un autocontrôle. « Chaque vendredi, nous avons une réunion d’équipe avec notre supérieure, raconte Françoise. Elle nous met la pression : “Il y en a, ici, qui ne remplissent pas leurs quotas et ça pénalise tout le monde !”, lance-t-elle sans jamais citer de noms mais en jetant toujours un regard insistant vers la personne concernée. On peut rapidement être mis au ban de l’équipe. Ce sont les précaires qui résistent le plus difficilement, car ils jouent leur poste. »
http://www.vsd.fr/contenu-editorial/l-a ... ig-brother
Une conseillère de Pôle Emploi témoigne
Re: Une conseillère de Pôle Emploi témoigne
J'aimerais plus de témoignages comme ça. Que répondra Charpy sur cela ?Lorsque les ateliers ne sont pas pleins, nous recevons des mails d’alerte : “Prière d’envoyer du monde” même si ça n’est pas utile pour l’usager. »
[ ] C'est un cas isolé
[ ] Un atelier est toujours utile pour un demandeur d'emploi
[ ] Elle ment. Il faut la virer
[ ] Une longue phrase de blabla politicien qui ne veut rien dire
Les paris sont ouverts.
Re: Une conseillère de Pôle Emploi témoigne
Pour justifier l'injustifiable, ils sont plein d'imagination et ont plein de tours dans leur sac à malices.
Re: Une conseillère de Pôle Emploi témoigne
Je ne sais pas si vous avez lu le seul commentaire
pas de primes, on peut se demander pourquoi, à part la trouille du chefaillon, ils seraient toujours en train de nous refourguer leurs ateliers bidon. Le adam, ce ne serait pas un responsable déguisé ?
Livre bidon de Fabienne Brutusadam - 08/03/2010 - 22:27alerter !
cet article est débile, les primes aux résultats relèvent du statut public des agents de l'ex ANPE, statut appelé à dépérir,le nouveau statut privé n'en prévoit pas, et la plus grande partie de l'encadrement a opté pour lui....Cet article ressemble à des articles parus il y a 4 ans, avant la fusion, à la suite d'un livre bidon écrit par une certaine "Brutus"...
