CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Problèmes pratiques, casse-têtes administratifs : Peut-être qu'un(e) participant(e) de ce forum pourrait vous répondre ?

Modérateurs : superuser, Yves

francois78

CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par francois78 »

salut,
comme tous les chômeurs de longue durée (> 7 ans dans mon cas...) je constate que mon CV part directement à la poubelle des recruteurs avec un tel "trou". alors que faire ????
un faux certificat de travail d'une entreprise bidon ? trop risqué, ils peuvent vérifier facilement le n'uméro d'immatriculation de la société sur internet ...
Mais je me pose la question de "modifier" mon dernier certificat de travail pour rajouter quelques années. Est-ce que les recruteurs vérifient ce genre d'information ? comment ? ils peuvent téléphoner à mon dernier employeurs, mais c'est une grosse boite ils auront du mal à avoir le bon interlocuteur ... et si ils trouvent que mon certificat est bidonné, que peuvent ils faire ? ne pas m'embaucher ? pas de problèmes, de toutes façons ils ne le feront pas sans le bidonnage... porter plainte pour faux ? sans doute, mais à quoi ça leur servirait de le faire ? quelqu'un à déja eux des infos d'un chômeurs condamné par la justice pour ces raison ?
je pense ne pas être le seul à me poser ces questions... mais sans bidonnage, comment faire pour faire oublier un tel trou dans un cv ? :roll:
superuser
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Re:

Message par superuser »

J'ai connu un gars qui n'avait qu'un CAP de pâtissier et a réussi à rentrer comme vendeur à la Fnac en disant qu'il avait le Bac : on ne lui a jamais rien demandé et ensuite, il a fait carrière dans une maison de disques. Tous les employeurs qui ont suivi n'ont jamais exigé qu'il présente son diplôme.

Personnellement, on ne m'a jamais demandé de fournir les certificats de mes précédents emplois.

Tout dépend de l'employeur... Il y en a des pointilleux (une banque vous demandera de fournir un extrait de casier judiciaire, une administration votre diplôme) mais la plupart du temps, ils ne s'encombrent pas de ça.

Si j'étais à votre place, je mentirais sur mon CV et irais au bluff, sans pour cela falsifier des documents.
Yves
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Toutes les réponses

Message par Yves »

Toutes les réponses sont dans tes questions ! :wink:

Tu peux bidonner tant que tu veux. Ça passe ou ça casse !

Et la casse est limitée : Pas d'embauche !

Les entreprises ne vont pas s'amuser à porter plainte, sauf - éventuellement - pour les gros postes, gros salaires et grosses responsabilités.

Tous les chômeurs (courte ou longue durée) rencontrent les difficultés que tu évoques : Combler les trous !

Et les recruteurs sont particulièrement hypocrites !

Tout le monde sait bien qu'aujourd'hui un parcours professionnel passe par des "hauts" et des "bas". Mais comme par hasard, les "bas" n'apparaissent jamais dans les CV.

Cherchez l'erreur !

Le mieux, c'est d'avoir un pote qui a une petite boîte (artisan, commerçant, PME…) qui pourra, le cas échéant, assurer que tu étais bien en poste sur les années de "trou".

Le monde du travail (et plus encore du recrutement) est basé sur le mensonge. Même certains ministres y ont recours quand ils bidouillent leur CV (n'est-ce pas Rachida ?).

Faut pas raconter n'importe quoi non plus, juste "aménager"… tout en restant crédible.

Tout est une question de dosage et, plus encore, d'aplomb vis-à-vis du recruteur.

Bonne chance
tristesir

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par tristesir »

Quand une entreprise met la clef sous la porte, cela semble difficile de se renseigner sur un employé 8)
Invité

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par Invité »

Personnellement, on ne m'a jamais demandé de fournir les certificats de mes précédents emplois.
Moi non plus, ni la copie de mes diplômes, à mon avis vous n'avez rien à craindre.
Bidouiller son CV, bien sûr. Puisque ça leur donne des boutons de voir des trous, faut boucher les trous.
Pôle emploi n'est pas du tout clair à ce sujet : on vous adjure d'être sincère, il faudrait mettre les dates précises des différents contrats. Mais on vous conseille de ne pas avoir des trous. Complètement idiot. Et ce n'est pas en mettant que vous avez occupé votre inactivité en jouant du cornet à pistons ou en étant bénévole aux restaus du Cœur, que vous allez plaire à l'employeur. Sauf si c'est un type qui connaît la vraie vie.
Moi je bouche les trous en transformant mes CDD en CDE (contrat à durée élastique); de cette manière, je peux les étirer jusqu'à ce qu'ils se touchent. :wink:
superuser
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Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par superuser »

serabeth a écrit :Moi je bouche les trous en transformant mes CDD en CDE (contrat à durée élastique); de cette manière, je peux les étirer jusqu'à ce qu'ils se touchent. :wink:
:lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
faribole

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par faribole »

la technique sus-citée est très bien

A regarder mon cv, on croirait que j'ai bossé beaucoup, toute ma vie en fait. Sauf que mes congés parentaux et maternité ne sont précisés nulle part. Qu'il y en a eu 3, et bien looooooooooooongs. ça fait illusion. Dans la rubrique perso, je mentionne "3 enfants", libre à eux de penser que j'ai pondu mes mômes en cinq sets et que je suis retournée bosser au bout de 2 semaines (comme Rachida, tiens, encore elle) :mrgreen:
Invité

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par Invité »

Sauf que mes congés parentaux et maternité ne sont précisés nulle part.
Tout dépend de la boîte à laquelle on va envoyer le CV, je pense. Si on bosse dans le secteur sanitaire et social, il est tout à fait bien admis qu'un parent préfère ne pas travailler le temps d'élever les enfants (cela a été mon cas). Si on vise un secteur commercial, où seul le "winner" a droit de cité, mieux vaut cacher le congé parental qui révèlerait une sensiblerie coupable!!
Je me rappelle les conseils de l'ex ANPE qui voulait absolument nous faire trouver des compétences professionnelles dans le fait d'avoir élevé ses enfants. Comme si la bonne femme qui a déposé ses enfants chez la nourrice tous les matins pour aller au travail, n'avait pas elle aussi fait preuve des mêmes compétences.
Avoir élevé ses enfants soi-même ne donne pas des compétences professionnelles à mon avis, mais apporte bien d'autres choses. Je ne vois pas pourquoi il faudrait absolument que l'éventuel employeur trouve un bénéfice dans ces autres choses. Cela n'a rien à voir.
Mais c'est l'obsession de Pôle que de tout transformer en "professionnel". :shock:
Richard91

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par Richard91 »

serabeth a écrit :Moi je bouche les trous en transformant mes CDD en CDE (contrat à durée élastique); de cette manière, je peux les étirer jusqu'à ce qu'ils se touchent. :wink:
Quel astuce! :mrgreen: Je me rappelle qu'en 2008, une employée de la Poste a attaqué sa direction pour l'avoir embauché en 117 CDD en 17 ans de travail :(

http://www.francetop.com/actualites/rec ... e-1188.htm

Quelqu'un parmi vous aurait une idée : Comment boucher les trous sur un CV quand on est souvent malade? Car il me semble que quand on collectionne des arrêt-maladies...à durée élastique, on n'est pas très bien vu par l'employeur non? 8)
romain23

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par romain23 »

Si on bosse dans le secteur sanitaire et social, il est tout à fait bien admis qu'un parent préfère ne pas travailler le temps d'élever les enfants (cela a été mon cas).
(quote Serabeth)

Je crois que meme dans le secteur social, ce genre d'arguments ne prend plus!
J'ai dejà tenté le coup, à condition d'avoir pris un congé parental de 28 mois, qui semble etre la normalité, sinon, 14 ans d'absence comme c'est mon cas, je passe plus pour une assistée qui profites du systeme, que quelqu'un qui a voulu accompagner son enfant vers les portes du monde adulte! Sans doute , parce que desormais, le secteur social est formatté a la gestion et au management!

De toute façon, j'ai un trou de 15 ans et c' est à prendre ou a laisser! Si la société préfère me garder à " sa charge" plutot que de me procurer un travail décent , après tout , je n'ai , en mon ame et conscience rien demander!
SAM57

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par SAM57 »

Quelqu'un parmi vous aurait une idée : Comment boucher les trous sur un CV quand on est souvent malade? Car il me semble que quand on collectionne des arrêt-maladies...à durée élastique, on n'est pas très bien vu par l'employeur non?


C'est pas compliqué en ce moment pour boucher les trous de ton CV, tu peux répertorier toutes les boites qui ont fermé depuis la crise et tu les cases dans les espaces vides.

Après tout tu ne voles personne, tu ne fraudes pas non plus et c'est tout à ton honneur car tu veux travailler comme nous tous ici pour gagner ta vie!

Et si un jour on s'en apperçoit chose qui m'étonnerait! mais dans l'hypotèse extrème tu peux toujours invoquer la preuve encore de ta présence et que tu conviens grace à ton expérience qui les satisfait. :wink:
Mentor
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Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par Mentor »

Pour trouver le poste idéal, on peut être tenté d'embellir son CV. Une pratique assez courante, selon certains cabinets de recrutement, qui affirme que parmi ceux qu'ils reçoivent, «plus d'un cv sur deux est maquillé». Sur quoi triche-t-on le plus souvent ? «Dans les domaines du marketing ou de la vente, on remarque souvent des imprécisions sur les résultats obtenus, qui peuvent être moins bons que ceux indiqués. Dans les autres secteurs, c'est souvent la pratique et la connaissance des langues qui sont embellies. Trois tromperies principales existent, «les responsabilités réelles, le motif de départ d'une entreprise et la durée réelle des emplois successifs». Pourquoi ce recours au mensonge ? Parmi les raisons invoquées par les candidats, on trouve : «la concurrence est plus exacerbée», «il faut bien se vendre», et «les employeurs aussi ne disent pas toujours la vérité».

Peu de vérifications des employeurs

Selon un sondage réalisé la semaine du 22 septembre sur le site Juritravail.com auprès de salariés et d'employeurs, 88% des salariés disent ne jamais avoir falsifié leur CV. Ceux qui admettent avoir maquillé ce document, disent avoir triché sur la durée des expériences (4%), avoir ajouté un diplôme dont ils ne sont pas titulaire (4%), ou encore avoir ajouté des expériences (2% des sondés). Enfin, 4% ont eu recours à plusieurs falsifications.

Du côté des employeurs, le sondage démontre que dans 29% des recrutements, le patron ne vérifie pas les informations du CV et estime que l'entretien et la période d'essai suffisent à évaluer le candidat. Pour évaluer les compétences, il suffit, en entretien, de procéder avec le candidat à des mises en situation». La période d'essai est prévue pour faire la lumière sur les compétences réelles du nouveau venu. De plus, certaines professions sont soumises, pour exercer, à des conditions d'obtention de diplôme, c'est le cas, par exemple, des professions médicales. De plus, 27% des employeurs demandent les diplômes du candidat, 19% réalisent différentes vérifications, et 15% contactent les anciens employeurs pour valider les expériences. Enfin, 9% exigent les certificats de travail correspondant aux expériences indiquées.


Tricherie sur le diplôme

Au niveau des sanctions possibles, tout réside dans l'appréciation de la faute. En effet, la question est de savoir si l'élément mensonger a été déterminant de l'embauche du candidat. La faute s'apprécie selon que la falsification a été un critère déterminant lors de l'embauche par l'employeur ou pas. Ainsi, selon le code du Travail, il n'existe pas de règle particulière et en cas de litige, les dossiers sont étudiés au cas par cas devant le Conseil de prud'hommes. Il est à retenir que le candidat est réputé être de bonne foi. Mais si la tricherie est avérée déterminante pour l'embauche du salarié, celui-ci peut être licencié pour faute grave». En revanche, si le candidat a menti sur un élément de son CV, mais qu'il a ensuite été apte à occuper son emploi, les juges ne retiennent pas la faute du salarié. Ainsi, une salariée s'est vue notifier son licenciement trois ans après son embauche pour avoir falsifié ses diplômes. Le licenciement n'a pas été considéré comme justifié car elle n'avait pas fait preuve d'incompétences pendant cette période. Cependant, le licenciement survient relativement rarement, les candidats travestissent le plus souvent la durée d'occupation des expériences professionnelles.

Dans quelle mesure le candidat prend-il un risque ? Plusieurs jurisprudences existent à ce sujet. Un arrêt de la cour de Cassation de 1995 a donné raison à un employeur qui avait décidé de demander la nullité du contrat de travail d'un salarié qui avait mis en avant, lors de son embauche, son double diplôme. Cette qualification était essentielle au recrutement. Or, il s'est avéré qu'aucune des formations dont il se prétendait diplômé ne l'avait reçu. En revanche, une autre décision a donné raison, cette fois, à une salariée opposée à son patron. En effet, ce dernier voulait se séparer de son employée à cause du titre donné à son CV (assistante de formation), alors qu'elle n'avait effectué qu'un stage dans un tel service. La Cour a estimé que «cette mention imprécise (…) n'était pas susceptible d'une manœuvre frauduleuse».

Le CV, c'est une carte de visite, qui n'ouvre pas, à lui seul, les portes d'une entreprise. Rien ne sert de tricher, tout est dans la cohérence du parcours. Mais que faire lorsque le parcours en question est parsemé de périodes creuses ? Embellir la vérité est une arme à double tranchant. Il vaut mieux bien travailler son CV, et au besoin expliquer ce qui s'est passé, plutôt que d'essayer de camoufler des passages plus vides. En effet, à quoi bon travailler pour une entreprise incapable de comprendre la réalité économique et sociale de l'emploi ?

Pour être totalement honnête avec vous, je me dois d'avouer ma conviction que le CV n'a plus aucun intérêt pour rechercher un emploi ou un candidat. D'une part parce qu'il y a, de nos jours, plus de recruteurs incompétents, charlatans, amateurs que de professionnels sachant lire et interpréter un CV ; d'autre part, face aux multiples discriminations possibles, il est légitime de vouloir le rendre anonyme. Donc pour postuler ou examiner une candidature, une lettre de motivation argumentée des réalisations en lien avec le poste à pourvoir ou du projet professionnel est amplement suffisante.
"A chacun de faire sa part..."
lucho

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par lucho »

mon fils a galéré pendant 1 an après retour d'Australie , il a modifié son cv, plein d'entretiens fin décembre début janvier et depuis le 18 février un cdi avec période d'essai de 2 mois. comme c'est bizarre :roll:
Invité

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par Invité »

Donc pour postuler ou examiner une candidature, une lettre de motivation argumentée des réalisations en lien avec le poste à pourvoir ou du projet professionnel est amplement suffisante.
Cela rejoint une tendance actuelle, pour les gens qui ont un parcours assez long et varié, de faire une fiche de compétences, plutôt qu'un CV, trop long et chiant à lire. Ainsi on décrit nos seules compétences liées à l'emploi que l'on vise.
En général l'employeur demande CV + lettre de motivation, mais c'est sûr : rien ne nous empêche de procéder différemment.

C'est quand même amusant de voir que les employeurs estiment que plus de 50% des CV sont maquillés, alors que les DE disent être moins de 12% à falsifier le CV... :wink:
Richard91

Re: CV: quels risques à trafiquer ou à mentir sur son CV ?

Message par Richard91 »

SAM57 a écrit :Quelqu'un parmi vous aurait une idée : Comment boucher les trous sur un CV quand on est souvent malade? Car il me semble que quand on collectionne des arrêt-maladies...à durée élastique, on n'est pas très bien vu par l'employeur non?


C'est pas compliqué en ce moment pour boucher les trous de ton CV, tu peux répertorier toutes les boites qui ont fermé depuis la crise et tu les cases dans les espaces vides.

Après tout tu ne voles personne, tu ne fraudes pas non plus et c'est tout à ton honneur car tu veux travailler comme nous tous ici pour gagner ta vie!

Et si un jour on s'en apperçoit chose qui m'étonnerait! mais dans l'hypotèse extrème tu peux toujours invoquer la preuve encore de ta présence et que tu conviens grace à ton expérience qui les satisfait. :wink:
Merci SAM pour ces astuces!
Mais j'ai peur de tomber sur des vicieux qui peuvent nous demander nos fiches de paie, certificats de travail... Perso, j'ai un pote qui a maquillé pas mal son CV et lors de son entretien d'embauche, le recruteur a téléphoné à l'URSSAF pour 'vérifier certaines infos'. Résultat, on l'a pas pris :evil:
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