A quand une vraie révolution dans la rue ?

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Modérateurs : superuser, Yves

batman

A quand une vraie révolution dans la rue ?

Message par batman »

Bonjour,

J'ai 33 ans , je suis chômeur et je n'ai plus aucun avenir
au chômage depuis fin juillet 2005
après le n ième contrat emploi solidarité ( j'ai eu 5 ans de contrats CES pas consécutifs mais 5 ans) je touche aux Assedic 448 euros 88 centimes par mois.
Par ailleurs je suis travailleur handicapé ( statut COTOREP catégorie B) et je ne touche aucune allocation de leur part.
J'ai fait une demande une demande de formation à la COTOREP et toujours rien.
Je vis chez mes parents et j'en ai marre....
Dorénavant chaque chômeur sera convoqué et cuisiné
tous les mois à l'ANPE ( au lieu de tous les 6 mois): à défaut de nous proposer un avenir qu'on nous foutte la paix et qu'on arrête de nous faire chier... !
dblosse

Message par dblosse »

RDV le 7 mars pour commencer....la suite après !

Bon courage à toi quand même

David
Yves
Messages : 10836
Inscription : 08 sept. 2004
Localisation : Paris

Pas pour demain !

Message par Yves »

Les urnes ont "bougé"… en mai 2005.

Les banlieues ont "bougé"… en novembre 2005.

L'heure est à la "reprise en mains" de la part de nos dirigeants.

Les choses rentrent dans l'ordre.

Envolées les grandes ambitions d'une candidature unique de gauche après le Référendum européen (mais ça le "pouvoir" n'y est pour rien… c'est surtout les petits chefs des formations politiques).

"Faibles mobilisations" autour du CPE (inexistantes même pour le CNE).

Et pendant ce temps, Sarko poursuit son show médiatique après l'embrasement des banlieues et de quelque 4.000 véhicules.

Et se profile à l'horizon des élections présidentielles (et législatives)… pas très enthousiasmantes. C'est le moins que l'on puisse dire.

Révolution ?

Est-ce que j’ai une tête de révolution ! :roll:
cristophe62120
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Inscription : 22 nov. 2004
Contact :

Message par cristophe62120 »

ah enfin quelqu'un qui pense comme moi
faut arreter de toujours dialoguer dans le vide, on est constament pris pour des conset surtout pour des fénéants.
vas falloir agir mais seul pas possible.

batman si cela peut te rassurer sache que je suis excactement dans la meme situation que toi à la seule différence que aucun médecin à ce jour ne veut se "mouiller" pour me délivrer un certificat d'aptitude a tel ou tel emploi.

une employée de l'anpe très impliquée dans son travail (et oui il en existe) m'as clairement expliqué que sans ce certificat on ne peut pas grand chose pour moi
il faut donc que je "refasse" appel de la decision cotorep (encore une fois), . mon medecin m'as indique aussi que tant que la medecine du travail ne me delivreras pas ce certificat rien ne seras possible et c'est la que ca se corse car aucun medecin ne veut me le faire.

voici la copie de ma lettre adressée a la cotorep d'arras après avoir recu une notification qui me renvoyais direction anpe.

Madame,

Cruel dilemme, voilà comment je pourrais résumer ma situation actuelle.
En effet, je m’efforce mais en vain (plus de 12 ans et des poussières) de trouver un patron qui accepte de m’employer en dépit de mon handicap (reconnu travailleur handicapé catégorie B).

Mais la plupart des médecins que j’ai pu consulter (en vue d’obtenir une « autorisation » de travailler, si je puis m’exprimer ainsi (orientation professionnelle à définir) ouvrent souvent le parapluie.

Je ne suis plus assez bon (apte) pour exercer une profession donc de subvenir aux besoins de ma famille composée de 5 personnes.

Je ne suis pas suffisamment « handicapé » pour obtenir le droit de rester chez moi et vivre avec un peu de dignité humaine.

Quel paradoxe !

Néanmoins, plusieurs possibilité » s’offrent à moi.

1ére possibilité : je me suicide et on en parle plus (j’espère au moins vous aurez la courtoisie et la décence d’envoyer une gerbe de fleurs).

2ème possibilité : je me tire une balle dans le pied, je m’arrache un œil et la cotorep revoit ma situation (car en plus d’en avoir plein le dos je ne suis plus certain d’avoir bon pied bon œil).

3ème possibilité : je travaille gratis pour le patrons (c’est à la mode).

Que me conseillez vous de faire ??


Un ami de la démocratie


alors oui moi aussi je dis bougeons nous.
YVES780

Message par YVES780 »

c'est quoi une tête de révolution ?

on ne peut la faire que quand on a 20 ans ?

58 % des salariés s'estiment bien protégés en cas de licenciement.

c'est là le problème !
P.PERRIN

Message par P.PERRIN »

j
e touche aux Assedic 448 euros 88 centimes par mois.
Par ailleurs je suis travailleur handicapé ( statut COTOREP catégorie B) et je ne touche aucune allocation de leur part.
J'ai fait une demande une demande de formation à la COTOREP et toujours rien.
Je ne suis plus assez bon (apte) pour exercer une profession donc de subvenir aux besoins de ma famille composée de 5 personnes.

Je ne suis pas suffisamment « handicapé » pour obtenir le droit de rester chez moi et vivre avec un peu de dignité humaine.
Voilà des témoignages du fumeux « modèle social » français dont tant de gens, surtout à gauche (!) se gargarisent. La honte de ce pays.
Le problème du handicap qui explique le silence de nos médiatiques «défenseurs» des exclus c’est que, comme l’indemnisation des chômeurs, il repose sur la solidarité nationale et donc pour une grande partie sur le budget de l’état. Et là, pas touche. Chasse gardée. À droite comme à gauche, on pense que le gâteau, bien que très volumineux grâce aux forts prélèvements, n’est pas à partager…

Et comme nos médiatiques samaritains n’arrivent pas à trouver la martingale exutoire sur l’éventuelle responsabilité du « libéralisme » concernant le handicap, on ne les entend pas trop sur le sujet…. On ne les entend même pas du tout, et c’est à se demander si les centaines de milliers de handicapés, souvent chômeurs, ne sont pas victimes d’un handicap imaginaire….
alors oui moi aussi je dis bougeons nous.
Vous vous bougerez sans l'aide des syndicats et partis de gauche, y compris et surtout les plus «revendicatifs», car ils ne mobilisent pas et ne mobiliseront jamais sur le handicap pour les raisons décrites plus haut. Vous ne pouvez compter que sur les associations pour faire reconnaître votre cause.

http://www.cdh-politique.org/
http://www.lehandiblaireau.org/
http://www.yanous.com/pratique/emploi/index.html

P.PERRIN
tristesir

Message par tristesir »

Voilà des témoignages du fumeux « modèle social » français dont tant de gens, surtout à gauche (!) se gargarisent. La honte de ce pays.
Pour un liberal ce qui est honteux, c'est que ceux qui ne travaillent pas aient à manger, quand le modele "social" liberal
aura triomphé on verra peut etre les handicapes tendre la main dans la rue puisque la seule loi sera: "si tu ne travailles pas tu ne manges pas"
tristesir

Message par tristesir »

...Si je voulais faire de l humour noir et en suivant brassens je pourrais ajouter: ceux qui ont encore une main bien entendu :oops:
CartagDE

Bouger comment ?

Message par CartagDE »

Entendu un jour un con-sultant notoire conseiller de gérer les gens comme des chevaux : il fallait qu'ils sentent "qu'ils ont affaire à plus forts qu'eux", et "pratiquer le dressage".

Bien eu l'impression toutes ces dernières années d'assister à des provocations pour pouvoir mieux casser les gens qui résistent, et souvent repensé au con-(in)sultant.

C'est aussi une ancienne méthode d'éducation des mômes, mais puisqu'on régresse tant et qu'on nous infantilise, c'est peut être ça la stratégie sous-jacente.

Alors si descendre dans la rue c'est servir les insultants aspirant à la répression, j'aimerais mieux qu'on trouve autre chose de plus performant. Même si c'est plus dur de réfréner sa colère que d'exploser.

Evidemment faudrait arriver à s'organiser, vaste programme comme disait l'autre.
Monolecte

Message par Monolecte »

Les gens iront dans la rue quand ils n'aurant strictement plus rien à perdre.
Les Argentins, il a tout de même fallu que les banques ferment leurs guichets, les privants ainsi de leur sdernières liquidité pour que ça bouge...
chris

A quand une vraie révolution dans la rue ?

Message par chris »

le mouvement argentin me passionne mais c est exact que ce fut du brutal , remarque qu on est pas a l'abri d un clash americain qui :shock:
qu est ce qu on attend , le rue , la repression est deja prete , nos armées depuis des années ne s entrainent plus qu au maitien de l'ordre ,demandez aux jeunes engagés sur quoi ils bossent , c est plus l'ennemi classique depuis belle lurette , l' afrique et l'amerique latine ont servi de labo depuis longtemps .
apres les evenements de banlieue , sarko a fait venir en france des specialistes israeliens de la repression urbaine , c est dire sa reaction au probleme !!!!!
par contre ,une mouvance internet , ca permet de tester un parti politique en live ,je rappellerai a cet effet mon post sur ce petit parti d' escroc qui a rassemblé assez de votes en 2002 pour recuperer 230 000 euros de subs !!
l' argent ,nerf de la guerre , se servir du systeme , tout ne peut bouger que de l'interieur !
YVES780

Message par YVES780 »

les syndicats ?

il y a bien longtemps qu'ils n'ont plus rien à faire des salariés quand ils se retrouvent au chomdu !!!!!

quand à manifester, encore faudrait-il savoir avec qui ? avec les chômeurs aux poches pleines ?

car il y en a, et ce n'est pas sûrement pas avec eux qui j'irais manifester si je devais le faire !

il y a ceux qui ont les poches plus que pleines et qui peuvent tenir des lustres, et les chômeurs lambda qui dès le début de leur chômage sont dans les problèmes financiers !

que ceette minorité de chômeurs aux poches pleines sortent des rangs, après on verra !
Monolecte

Message par Monolecte »

Les chômeurs aux poches pleines ont 23 mois pour retomber sur leurs petites pattes, après, c'est minima sociaux, comme tout le monde.
Plus dure sera la chute...
CartagDE

Club d'utilisateurs anpe

Message par CartagDE »

Je rumine un truc depuis quelques temps :

L'intersyndicalisme est la mode. Alors pourquoi pas un inter-machin-chômeurs ?

Pourquoi pas commencer par un club des utilisateurs anpe ?

Des Utilisateurs parce que les associations d'usagers, c'est pour les "clients" de la fonction publique, et il existe déjà des concertations entre chefs d'agence anpe et représentants d'associations de chômeurs, qui valent ce qu'elles valent, et envoient des représentants non mandatés et (plus ou) moins aguerris face à certains directeurs d'agence très habiles. Niveau : réunion d'expression des salariés, pour ceux qui connaissent.

Pourquoi un club d'utilisateurs ? parce que l'anpe est en train de s'organiser comme une entreprise de production industrielle, avec les mêmes techniques que dans les années 60 - 80 : produire du quantitatif et non du qualitatif, et pratiquer la vente forcée.
(Vu les pratiques actuelles, on devrait d'ailleurs avoir un droit de rétractation de 8 jours après toute transaction avec l'anpe.)

Dans les années 80, la parade des clients mécontents des productions proposées ont préféré négocier avec leurs fournisseurs plutôt que de leur faire la guerre : technique utilisée :

créer des clubs utilisateur, qui recensent les dysfonctionnements (y en aurait à l'anpe, parait-il)
et proposer des améliorations qualitatives en se faisant reconnaitre non pas comme acteur revendicatif mais comme partenaire par le fournisseur.

C'est comme çà que les fournisseurs ont progressivement été contraints d'engager des démarches qualité totale qui contre-carraient les obsessions quantitatives par du participatif qualitatif. Et svp, ne comparez pas çà avec des certifications formelles - poudre aux yeux.

Pour l'instant je ne vois pas très bien comment cela pourrait prendre forme, sinon en associant syndicats (?) et associations de chômeurs par de là leurs clivages.

Vous verriez çà comment ?
YVES780

réponse à monolecte

Message par YVES780 »

57,4 % de moins de 3000 € par mois et rien d'autre ce n'est pas la même chose que toucher des indemnités de + de 5000 € par mois et 2,3, 4 voire 5 ans de l'ancien salaire !

En conséquence, il y a des chômeurs et chômeuses qui n'ont pas les moyens de respecter leurs obligations nées de la signature du P.A.R.E., et que c'est cela qu'il faut changer.

Il faut que tous les chômeurs aient les moyens financiers de faire ce qu'il faut pour, à leur choix, retrouver un job ou créer leur entreprise.
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