1 million de chomeurs arriveront en fin de droit en 2010...

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Modérateurs : superuser, Yves

maguy

Re: 1 million de chomeurs arriveront en fin de droit en 2010...

Message par maguy »

insinuant que les allocataires de l'ASS et RSA viveraient dignement.
J'ai l'impression avec quelques personnes que j'ai croisées aux minima sociaux, que nous montrons plus de dignité que ces gens friqués qui l'ouvrent sur ce qu'ils ne connaissent même pas !!!!!!!!

"filer du fric aux entreprises" mais ils ne font que ça depuis des décennies pour le résultat que l'on connait. Les contribuables, dont nous sommes tous, paient eux-mêmes les délocalisations et les dégradations de leur travail.

Faut arrêter la fumette les gars et nous enfumer par la même occasion :evil: Nous, on ne marche pas !
superuser
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Les propositions de Terra Nova, "think-tank" socialiste...

Message par superuser »

Vive l’assistanat pour limiter l’exclusion !

Les chômeurs non-indemnisés (fin de droits et jeunes de moins de 25 ans) sont les principales victimes de la crise. Ils sont abandonnés par ce gouvernement alors qu’ils devraient constituer la principale cible de la politique sociale.

Le gouvernement a certes multiplié les mesures ponctuelles de soutien : prime de solidarité active de 200 euros pour les ménages modestes ; prime de 150 euros pour les bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire ; prime de 500 euros pour les travailleurs très précaires qui perdent leur emploi ; réduction de l’impôt sur le revenu pour les ménages assujettis à la première tranche. Mais ces mesures sont de faible ampleur : pour un ménage bénéficiant des primes de 200 euros et 150 euros, l’amélioration du pouvoir d’achat atteint 30 euros par mois. Et elles se caractérisent par leur saupoudrage : plus de 4 millions de ménages sont éligibles à la prime de solidarité active.

Dans son rapport «Quelles solidarités face à la crise ?», Terra Nova propose dix mesures ciblées.

Parmi elles, il y a la prolongation de six mois de la durée d’indemnisation des chômeurs arrivant en fin de droits. Ceux qui basculent de l’indemnité chômage aux minima sociaux subissent une perte de revenus très importante. Le montant moyen de la première est de 900 euros, celui de l’ASS et du RSA de 400 euros. Il s’agit d’une mesure coûteuse (2,9 milliards d’euros), mais exceptionnelle (mise en place pour la durée de la crise) et efficace.

Le rapport propose aussi une forte revalorisation des minima sociaux. Cette mesure garantirait un soutien ciblé sur le pouvoir d’achat des principales victimes de la crise. Elle est d’autant plus nécessaire que, contrairement à un mythe, notre système social n’est pas généreux avec les plus modestes. C’est l’inverse : à 454 euros par mois pour une personne seule sans emploi, nos minima sociaux sont très bas. Cumulés avec les aides au logement, ils ne représentent que 40% du revenu médian, contre 50% il y a dix ans. C’est très en dessous des standards européens : le Danemark est à 75%, le Royaume-Uni et les Pays-Bas à 70%, la moyenne de l’Union à Quinze à 60%. Travaillée par l’idéologie anti-assistanat, la France cultive son exception européenne : celle d’un pays où les pauvres deviennent de plus en plus pauvres. Il est grand temps de contre-attaquer et de briser ce totem : non, les chômeurs ne sont pas, dans leur immense majorité, des fainéants qui ne veulent pas travailler ; non, les aider n’est pas une prime à la paresse et ne créera pas une désincitation au travail. Nous proposons d’indexer le niveau de base du RSA à 50% du Smic, ce qui revient à le porter à 525 euros (+15%).

Autre mesure phare : l’extension du RSA aux moins de 25 ans. Aujourd’hui, les jeunes qui entrent sur le marché du travail n’ont droit à rien : ni RSA (le «RSA-jeunes» en passe d’être créé à la demande de Martin Hirsch prévoit des conditions très restrictives, au point que très peu de jeunes sans emploi pourront le toucher), ni indemnité chômage (puisqu’ils n’ont jamais travaillé). 22% des actifs de moins de 25 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. Là encore, la France se singularise par son conservatisme : les pays européens, dans leur quasi-totalité, attribuent les minima sociaux dès 18 ans, voire même 16 ans. L’octroi d’un revenu pour les jeunes est rejeté, une fois encore, par idéologie : un tel revenu les transformerait en assistés et gênerait leur insertion professionnelle. C’est faux. Le taux d’inscription des jeunes à Pôle Emploi est aujourd’hui très faible : ils n’y trouvent aucun intérêt immédiat. L’attribution du RSA pourrait au contraire servir de levier pour un accompagnement renforcé de la recherche d’emploi.

Le soutien au pouvoir d’achat des plus démunis nous semble aujourd’hui la priorité politique dans la lutte contre la crise sociale. Mais il s’agit aussi de les réinsérer. La clé de tout, c’est la qualification. Pour les chômeurs, la relance de la qualification doit s’appuyer sur la formation continue. On connaît la gabegie française : 30 milliards d’euros dépensés, largement, en pure perte. La refonte totale de la formation professionnelle est une nécessité. Rééquilibrage au profit des demandeurs d’emploi et non des seuls salariés. Concentration des moyens sur les moins qualifiés et non sur les plus diplômés. Substitution des séances «occupationnelles» encore trop nombreuses par des formations qualifiantes reconnues par les entreprises. Clarification des rôles aujourd’hui confus et entremêlés entre l’Etat, les régions et les syndicats. Là encore, le gouvernement se paie de mots : le «fonds d’investissement social», théoriquement créé en 2009 pour payer des formations aux travailleurs en chômage partiel ou total, ne se concrétise guère sur le terrain.

L’accompagnement des chômeurs dans leur recherche d’emploi est également de mauvaise qualité en France, comparé aux pays les plus avancés dans la «sécurité sociale professionnelle», comme les pays nordiques. Le taux d’encadrement y est élevé : un conseiller pour 30 demandeurs d’emploi. La France est à un pour 150, et la désorganisation liée à la création non maîtrisée de Pôle Emploi n’arrange rien. Cet encadrement baisse puisque seulement 1.800 conseillers ont été recrutés pour faire face à un afflux de 500.000 chômeurs supplémentaires - soit un conseiller pour 280 nouveaux demandeurs d’emploi. On peut d’ailleurs s’étonner de la négligence avec laquelle le gouvernement laisse s’enfoncer Pôle emploi, le service public en première ligne face à la crise, dans ses difficultés. Que dirait-on après une catastrophe naturelle si les services de secours connaissaient de tels dysfonctionnements ? C’est pourquoi, à court terme, l’urgence est de lancer un programme de recrutement à Pôle Emploi qui garantisse le maintien du taux d’encadrement malgré l’augmentation du chômage.

Nicolas Sarkozy a été élu sur le rejet de l’assistanat par «la France qui travaille». Aujourd’hui, «la France qui travaille» est en passe de perdre son emploi et a besoin d’assistance. Et si la crise ressuscitait la solidarité comme valeur cardinale de notre société ?


http://www.liberation.fr/economie/01016 ... -exclusion
superuser
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Les "partenaires sociaux" planchent sur l'AER et les fins de

Message par superuser »

Les partenaires sociaux ont commencé à travailler vendredi sur le problème des chômeurs en fin de droits, dont le nombre devrait fortement augmenter cette année en raison de la crise économique.

Le groupe de travail, composé de responsables syndicaux et du patronat, a examiné plusieurs pistes pour éviter que des centaines de milliers de personnes ne se retrouvent sans revenu lorsqu’expireront leurs droits au chômage. Notamment la possibilité de créer une taxe sur les indemnités de précarité, une prolongation de l'allocation équivalent retraite (AER), un assouplissement des conditions d'accès à l'allocation spécifique de solidarité (ASS), et un accompagnement renforcé pour aider ces personnes à trouver un travail.

Le groupe de travail pourrait se réunir à nouveau le 12 février.
Le dossier sera abordé lors du sommet social du 15 février à l'Elysée.
nabuchore

600 000 chômeurs "n'auront rien" en 2010 selon l'Unedic

Message par nabuchore »

L'article :
http://www.lefigaro.fr/emploi/2010/02/0 ... nedic-.php

et en bonus une petite question : ça fait plusieurs mois qu'il est prévu environ 1 000 000 de chômeurs en fin de droit donc où sont les 400 000 restants ? les cours de comptage dispensés à nos dirigeants n'ont pas encore donné leurs fruits
superuser
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Re:

Message par superuser »

Si tu avais lu ce topic depuis le début, tu aurais tout compris....
tristesir

Re: 1 million de chomeurs arriveront en fin de droit en 2010...

Message par tristesir »

ça fait plusieurs mois qu'il est prévu environ 1 000 000 de chômeurs en fin de droit donc où sont les 400 000 restants ?
"fin de droit" signifie fin de la perception de l'assurance chômage.

Maintenant en réfléchissant un tout petit peu et en lisant cette file de messages, comme on t'y invite, tu devrais comprendre par toi-même où sont passés les 400 000 autres.

PS:
Ici on aime bien participer à l'information des gens:

Cette information tu l'aurais déjà eu si tu avais lu l' article que tu cites:
Le million de chômeurs qui arrivera en fin de droits à cette date, selon les prévisions livrées à la mi-janvier par Pôle emploi, ne constituent en effet pas selon lui une «population homogène». Certains chômeurs continueront à toucher des revenus de remplacement (dont l'allocation spécifique de solidarité et le revenu de solidarité active), quand d'autres se retrouveront à cette date complètement démunis, le plus souvent en raison du revenu «trop élevé» de leur conjoint.
PS2:
Il y a malheureusement des gens qui prennent l'expression "fin de droit" au pied de la lettre.
c'était surement l'intention des gens qui ont lancé dans les média cette expression :twisted:
superuser
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La dernière idée du PS (communiqué)

Message par superuser »

Pour ne pas ajouter l’exclusion à la crise, le Parti socialiste propose la mise en place d’une Allocation Solidarité Crise (ASC) pour les chômeurs en fin de droits.

Un million de demandeurs d'emploi vont perdre leurs droits à l'assurance-chômage en 2010.
Seuls 38% de ces "fins de droits" devraient bénéficier de la solidarité nationale au travers soit de l'allocation spécifique de solidarité (ASS), soit du revenu de solidarité active (RSA).
Ce sont donc plus de 600 000 chômeurs qui se retrouveront sans rien. Leur sort dépendra du seul soutien familial, entraînant un accroissement inadmissible de la pauvreté en France.

Le gouvernement et le Président de la République ne réalisent pas la gravité et l’urgence de la situation.
Le gouvernement n'a absolument pas pris la mesure de la crise, n’élaborant aucun plan d’action concret pour ces chômeurs en fin de droits et refusant même le prolongement de l’allocation équivalent retraite (AER).

Alors qu'il a su trouver des milliards pour sauver les banques, le Président de la République s’est, quant à lui, récemment prononcé contre toute aide supplémentaire.

Et pourtant, depuis des mois, le Parti socialiste alerte en vain le gouvernement de l’urgence sociale qui se profile en ne cessant de demander un élargissement du droit d’ouverture à l’allocation de spécifique de solidarité (ASS), une prolongation de l’allocation équivalent retraite (AER) et de l’indemnisation du chômage sur la base de 80% du salaire pour les demandeurs d’emploi en CDD ou en intérim.

Il est impératif de prendre des mesures spécifiques ciblées et tenant compte du caractère exceptionnel de la crise. C’est pourquoi le Bureau National du Parti socialiste demande solennellement la création d’une Allocation Solidarité Crise (ASC) qui allonge de 6 mois les indemnités des chômeurs en fin de droits.

Pour ne pas ajouter de l’exclusion à la crise, le Bureau National souhaite que cette mesure soit mise en place dans les plus brefs délais et, en ce sens, une proposition de loi sera déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale prochainement.

La création de cette allocation aurait également un effet positif sur la consommation et participerait d’une vraie politique de la relance, qui manque aujourd’hui en France.

http://guy-chambefort.typepad.fr/essai_ ... roits.html
tristesir

Re: 1 million de chomeurs arriveront en fin de droit en 2010...

Message par tristesir »

La création de cette allocation aurait également un effet positif sur la consommation et participerait d’une vraie politique de la relance, qui manque aujourd’hui en France.
C'est dans la droite ligne de la philosophie de ces gens:
lâcher quelque chose à minima pour éviter l'explosion sociale sans jamais discuter des problèmes de fond (et encore moins essayer de les régler évidemment)

Toutes ces mesures s'appuient sur l'espoir que la courbe du chômage va (réellement) s'inverser rapidement.
Mais si ce n'est pas le cas? Et si le chômage au lieu de baisser continuait sa montée tranquillement mais sûrement?

Combien de gens arriveront en "fin de droit" en 2011, en 2012, et se retrouveront sans rien?


La prolongation de l'allocation chômage pose un problème d'égalité.
Ceux qui en bénéficieraient n'auraient pas cotisé plus que ceux qui sont en fin de droit depuis longtemps.

Et donc, je ne vois pas dès lors, pourquoi ceux qui en sont déjà exclus n'auraient pas eux aussi le droit à cette prolongation.

D'autre part, je ne suis pas fan du RSA mais pourquoi ne pas l'individualiser et que son attribution soit subordonnée, non plus au non dépassement d'un seuil des revenus du foyer, mais que le calcul soit basé sur les revenus seuls de celui qui en fait la demande?
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