Centres d’appel: des salariés fliqués, surveillés, pressurés

[conundrum]

Une petite histoire, pour commencer.

Mars 2004, j’étais jeune journaliste, tout juste embauché au Républicain Lorrain à Sarreguemines. Par hasard, en tuant le temps dans la salle des pas perdus entre deux audiences correctionnelles, j’ai prêté l’oreille à la conversation de deux hommes discutant non loin.
Ils étaient ouvriers chez Smart, le plus gros employeur de la région, et travaillaient dans l’immense usine de Hambach. Ils parlaient d’une découverte faite le matin même par des collègues à eux, qui avaient mis à jour des caméras dissimulées au-dessus des toilettes. La direction de l’usine avait décidé de ne rien rater du passage de ses ouvriers au petit coin…

http://www.article11.info/spip/spip.php?article679

[Invité]

Il faut saboter le plus possible ces centres d'appel .

ils ont été relaxés, au motif que les toilettes étaient le prolongement du lieu de travail…

Donc, ce qu'on y produit est qualifié comme ce qu'on produit dans l'atelier?

[maguy]

Donc, ce qu'on y produit est qualifié comme ce qu'on produit dans l'atelier?

Merde alors !!!!!!!!!!

Si ce sont des femmes qui y vont trop souvent, cela peut être traduit par "est enceinte, à virer d'urgence", sinon "on se fait ch...."

Il faut saboter les appels des centres d'appel, je suis d'accord. Quand les donneurs d'ordre se rendront-ils compte à quel point ces appels téléguidés sont intrusifs aux heures de repas de préférence, qu'ils énervent et qu'ils risquent (comme moi) de faire une sorte de liste noire des gens chez qui ne PAS acheter.

On va se découvrir un besoin subit d'acheter des fenêtres, des panneaux solaires ou je ne sais quel truc avec un argumentaire écrit par des marketeux et récités par de pauvres employés ? Je préférais encore les démarcheurs au porte-à-porte de mon enfance.