Hier soir, j'ai regardé l'émission sur Arte en première partie de soirée sur la dissolution du "politburo" en RDA amenant progressivement mais rapidement et corollairement la chute du mur. Ce qui m'a impressionnée c'est l'action incessante de la population berlinoise de l'Est... jusqu'à 500.000 manifestant pour cette partie de ville ; des manifestations renouvelées avec leurs revendications claires de liberté mais aussi de refus que le parti s'occupe de tout et du refus de l'action anti-liberté de la police politique stasi. Des défauts d'adhésions au parti aussi. La population ne s'est pas arrêtée de manifester jusqu'à obtenir ce qu'elle voulait. Et comme le gouvernement ne voulait pas de bain de sang, la police n'a pas réagi, semble-t-il, trop durement (mais tous étaient dépassés par l'ampleur du phénomène). Il y a eu aussi le rôle de Gorbatchev qui discutait en sous-main avec la RFA pour le projet de réunification de l'Allemagne.
L'avez-vous vu, qu'en avez-vous pensé ou vous souvenez-vous de cette période ?
Mon blog sur l'Allemagne
-
diety
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Je n'ai pas vu le documentaire, mais je peux le retrouver, c'est intéressant.
Pendant une courte période j'ai vécu à Berlin, à peine un an et demi, et par chance c'était exactement autour de ce moment-là. Je les ai vu passer à l'ouest, les "Ossis". Mes parents, eux-même des réfugiés qui ont laissé des amis et de la famille à l'est, avaient pleuré de joie.
Il y avait un moment drôle, très embarrasant pour moi. Mes parents ne vivant pas à Berlin, voulaient donner quelques sous à ceux qui traversaient le mur pour découvrir Berlin Ouest. Ils m'avaient donné donné quelque centaines de Deutsche Mark que je devrais distribuer en leur nom aux libérés. Ah le calvert, je n'avais pas eu le courage de dire non, alors je me baladais proche du mur, scrutant les gens sur leurs vêtements pour voir qui venait de l'est, et distribuais des billets. Parfois je demandais à la personne si elle venait de l'est, lui donnait un billet à sa réponse affirmative et partait en courant. Une scène que je verrais bien dans un film.
Pendant une courte période j'ai vécu à Berlin, à peine un an et demi, et par chance c'était exactement autour de ce moment-là. Je les ai vu passer à l'ouest, les "Ossis". Mes parents, eux-même des réfugiés qui ont laissé des amis et de la famille à l'est, avaient pleuré de joie.
Il y avait un moment drôle, très embarrasant pour moi. Mes parents ne vivant pas à Berlin, voulaient donner quelques sous à ceux qui traversaient le mur pour découvrir Berlin Ouest. Ils m'avaient donné donné quelque centaines de Deutsche Mark que je devrais distribuer en leur nom aux libérés. Ah le calvert, je n'avais pas eu le courage de dire non, alors je me baladais proche du mur, scrutant les gens sur leurs vêtements pour voir qui venait de l'est, et distribuais des billets. Parfois je demandais à la personne si elle venait de l'est, lui donnait un billet à sa réponse affirmative et partait en courant. Une scène que je verrais bien dans un film.
-
maillet
Re: Mon blog sur l'Allemagne
je vois beaucoup de commentaires sur l' Allemagne et pourtant la situation de ce pays a et aura une évolution moins désastreuse que la notre ..; restons objectif ...
HARZ IV : c'est dur pour les précaires , mais Le RSA - c'est PIRE - sera encore plus dramatique pour nous surtout sur un terrain économique nettement plus défavorable en France .
Le chomage est de 7,5 % à l'ouest , et 13 % en OSSIE ( Ne pas oublier le boulet de la RDA récupérée par la RFA en 199o : le changement de régime n'est pas vraiment installer , et dans les têtes -comme dans tous les pays de l'EST - les mentalités soviétiques restent ...) Je n'ose pas imaginer la France incorporer 2o Millions d'habitants à la Ramasse...
En France , on est à +1o % de chomage , en catégorie A et 2o % au total ...
La balance commerciale Allemande est toujours excédaire depuis des années , plus de 16o milliards en 2oo8 , la notre est négative sans interruption depuis 2oo3 ,plus de 6o millards en 2oo8 ; soit un différentiel de 22o milliards sur l'année : cela fait une sacrée différence en terme d'emploi et de PIB ...
Merkel vient de faire inscrire dans la constitution une interdiction de faire des déficits publics ...
Regardez les notres , de déficits ...Ils ne doivent pas etre dans la même Europe , le même monde que nous apparemment ....
HARZ IV : c'est dur pour les précaires , mais Le RSA - c'est PIRE - sera encore plus dramatique pour nous surtout sur un terrain économique nettement plus défavorable en France .
Le chomage est de 7,5 % à l'ouest , et 13 % en OSSIE ( Ne pas oublier le boulet de la RDA récupérée par la RFA en 199o : le changement de régime n'est pas vraiment installer , et dans les têtes -comme dans tous les pays de l'EST - les mentalités soviétiques restent ...) Je n'ose pas imaginer la France incorporer 2o Millions d'habitants à la Ramasse...
En France , on est à +1o % de chomage , en catégorie A et 2o % au total ...
La balance commerciale Allemande est toujours excédaire depuis des années , plus de 16o milliards en 2oo8 , la notre est négative sans interruption depuis 2oo3 ,plus de 6o millards en 2oo8 ; soit un différentiel de 22o milliards sur l'année : cela fait une sacrée différence en terme d'emploi et de PIB ...
Merkel vient de faire inscrire dans la constitution une interdiction de faire des déficits publics ...
Regardez les notres , de déficits ...Ils ne doivent pas etre dans la même Europe , le même monde que nous apparemment ....
-
maguy
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Bonjour MailletHARZ IV : c'est dur pour les précaires , mais Le RSA - c'est PIRE - sera encore plus dramatique pour nous surtout sur un terrain économique nettement plus défavorable en France .
Je n'arrive pas à retrouver le lien vers le dossier Hartz IV que Diety avait fait.
Dire que c'est mieux que le RSA est une méconnaissance parfaite du sujet, d'ailleurs le RSA s'en inspire et on y arrive. Non seulement on te coupe toute alloc si tu refuses, même un job de merde à 1€ de l'heure, ils ont même la possibilité de t'obliger à déménager si tu as, selon ton quota familial, trop de m2 d'après leurs critères. Va essayer de louer quand tu es Hartzi !
Merkel veut surtout privatiser (elle y arrive) tous les services publics comme chez nous. Justement un service public n'était pas tenu de faire des benef, donc il y avait un réel service public.Merkel vient de faire inscrire dans la constitution une interdiction de faire des déficits publics ...
Vouloir faire fonctionner les services publics comme une entreprise est justement le piège capitaliste où nous sommes en train de tomber. As-tu vu l'électricité, le gaz, les timbres, le train baisser leurs tarifs depuis qu'ils se privatisent ? Moi, non. La seule chose en baisse est justement le service. Moins de personnel, que des machines automatiques qui ne fonctionnent pas toujours d'ailleurs.
Il m'est arrivé plus d'une fois d'aider des gens âges ou moins à prendre un ticket à la gare, car le seul interlocuteur était une machine. Pareil pour les postes qui ferment car pas rentables.
Tu es tombé dans le piège grossier de "trop de fonctionnaires, trop de privilèges" maintenant il y a trop d'actionnaires voraces qui n'en ont rien à fiche des usagers, mais s'occupent seulement de leurs dividendes.
Sans trahir un secret, sache que Diety est allemand et sait parfaitement de quoi il parle.
-
foufouille
Re: Mon blog sur l'Allemagne
@ maillet
tu devrait lire le blog de diety entier
tu verras que c'est pire
quelques posts avant, il y a un lien
tu devrait lire le blog de diety entier
tu verras que c'est pire
quelques posts avant, il y a un lien
-
diety
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Bonjour Maillet,
Sous Hartz, avant de toucher quoi que ce soit, tu dois "manger" pratiquement tout ce que tu possèdes, assurance vie, des sous pour la retraite, voiture qui vaut plus que 5000 euros, tu dois dégager d'un appartement qui dépasse un nombre de m² bien défini, et seulement si tu es enfin bien pauvre et il ne te reste plus rien, on t'accorderas, sous des brimades inimaginables, une alloc. Le SPD n'a pas perdu plusieurs centaines de milliers de membres pendant les années Hartz pour rien. En Thuringe, où le SPD règnait jadis, ce parti "social"-démocrate a fait récemment un score de 18% contre 27 qu'a raflé "Die Linke" lors de l'élection du Landtag. Quand on imagine que le SPD dans le passé a parfois eu la majorité absolue, surtout dans la Saar, là où elle est au plus bas aujourd'hui... C'est la facture pour l'agenda 2010 : Hartz et la retraite à 67 ans entre autre) - de nombreux membres du parti et des électeurs n'ont pas pardonné cette trahison.
Hartz est une grosse machine à fabriquer des pauvres, enfants, adultes et retraités. Quelqu'un qui a bien travaillé pendant 30 ans, qui a mis des sous de côté pour la retraite ou pour les études des enfants ou petits enfants, il les perdra à une toute petite marge près. Ensuite, il y a peu de gens qui sortent du dispositif de Hartz 4. C'est une spirale infernale.
Malheureusement, le gouvernement sarko s'inspire de ça, le RSA est un grand pas dans cette direction, mais il y a encore du chemin à faire pour en arriver à Hartz.
Pour information:
Allemagne: les dessous du plan Hartz – Le début (1)
La vie d’un „Hartzi“ – une dégringolade sociale (2)
ou sur Actuchomage la version un peu plus courte :
L'Allemagne de Hartz
Pour l'instant, Hartz et le RSA sont encore difficilement comparables. Le RSA a encore du mal à démarrer. Personne comprend cette usine à gaz, ni les exécutants ni les futurs allocataires. Mais la volonté de nuire est là, je suis d'accord. Voir les vices cachées, partiellement (ou totalement ?) consciemment de la part du bienfaiteur Martin Hirsch.
Je ne peux qu'acquiescer ce que maguy a écrit.HARZ IV : c'est dur pour les précaires , mais Le RSA - c'est PIRE
Sous Hartz, avant de toucher quoi que ce soit, tu dois "manger" pratiquement tout ce que tu possèdes, assurance vie, des sous pour la retraite, voiture qui vaut plus que 5000 euros, tu dois dégager d'un appartement qui dépasse un nombre de m² bien défini, et seulement si tu es enfin bien pauvre et il ne te reste plus rien, on t'accorderas, sous des brimades inimaginables, une alloc. Le SPD n'a pas perdu plusieurs centaines de milliers de membres pendant les années Hartz pour rien. En Thuringe, où le SPD règnait jadis, ce parti "social"-démocrate a fait récemment un score de 18% contre 27 qu'a raflé "Die Linke" lors de l'élection du Landtag. Quand on imagine que le SPD dans le passé a parfois eu la majorité absolue, surtout dans la Saar, là où elle est au plus bas aujourd'hui... C'est la facture pour l'agenda 2010 : Hartz et la retraite à 67 ans entre autre) - de nombreux membres du parti et des électeurs n'ont pas pardonné cette trahison.
Hartz est une grosse machine à fabriquer des pauvres, enfants, adultes et retraités. Quelqu'un qui a bien travaillé pendant 30 ans, qui a mis des sous de côté pour la retraite ou pour les études des enfants ou petits enfants, il les perdra à une toute petite marge près. Ensuite, il y a peu de gens qui sortent du dispositif de Hartz 4. C'est une spirale infernale.
Malheureusement, le gouvernement sarko s'inspire de ça, le RSA est un grand pas dans cette direction, mais il y a encore du chemin à faire pour en arriver à Hartz.
Pour information:
Allemagne: les dessous du plan Hartz – Le début (1)
La vie d’un „Hartzi“ – une dégringolade sociale (2)
ou sur Actuchomage la version un peu plus courte :
L'Allemagne de Hartz
Exactement. Par exemple la poste. Plein de bureaux de poste ont fermé, les boîtes privées payant des salaires de misère (entre 5 et 6,50 euros de l'heure) remplacent les services de cette institution que fut la poste. C'est la concurrence au moindre salaire, et Merkel refuse un SMIC national.maguy a écrit :Merkel veut surtout privatiser (elle y arrive) tous les services publics comme chez nous.
Pour l'instant, Hartz et le RSA sont encore difficilement comparables. Le RSA a encore du mal à démarrer. Personne comprend cette usine à gaz, ni les exécutants ni les futurs allocataires. Mais la volonté de nuire est là, je suis d'accord. Voir les vices cachées, partiellement (ou totalement ?) consciemment de la part du bienfaiteur Martin Hirsch.
-
maguy
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Merci d'avoir mis les liens Diety, je ne les trouvais plus en page d'accueil 
Décidément, la propagande a de beaux jours devant elle, consternant ce que les gens répètent sans savoir de quoi ils parlents.
J'espère que Maillet aura la curiosité d'aller voir ton blog avant de causer comme à la TV.
Décidément, la propagande a de beaux jours devant elle, consternant ce que les gens répètent sans savoir de quoi ils parlents.
J'espère que Maillet aura la curiosité d'aller voir ton blog avant de causer comme à la TV.
-
maillet
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Effectivement j'ai été sur le blog de diety et c'est trés intéressant et je suis tout à fait d'accord pour dénoncer les conducteurs de bus à 2 € avec des salaires brut à 250 € mensuel .
Le système Hartz4 existe depuis 4 ans : le RSA démarre , et difficilement , notamment dans sa mise en place et devrait concerner 3.7 millions de personnes . Le système Hartz concerne 1.57 Millions de personnes : il me semble bien que la misère et la précarité va toucher plus de personnes en France qu'en Allemagne - pays de 88 millions d'habitants cependant ! - .
Dans les 2 pays , les séniors et les jeunes seront les plus touchés .
Les séniors français sont apparemment les plus mal lotis en Europe : 2/3 n'arrivent pas à la retraite avec un boulot : ce qui n'est pas le cas des allemands malgré la retraite à 67 ans , y compris pour les fonctionnaires et les cheminots .
D'après la revue " L'Etudiant " , en Allemagne , les jeunes ont avec un CAP , une chance sur 4 d'être ingénieur ; en France , c'est 1 /100 ou 1/1000 : enfin carrément Impossible d'y arriver ; en France on y maltraite la jeunesse sous couvert de bonnes intentions apparentes : le RSa - jeunes en est un bon exemple ( 160 000 soi-disant concernés : si on a 10 000 personnes ,cela sera déjà bien ! ).
Le RSA et Hartz 4 vont rendre davantage les chomeurs pauvres et ils vont les maintenir dans la pauvreté ( tout en les surveillant et en les contrôlant , entr' autre pour éviter de déranger l'ordre public ! ).
Le RSA aura un impact plus important en France que l' Hartz 4 en Allemagne , vu le nombre de gens concernés notamment . Et l'évolution des faillites et des licenciements en France pour 2010 va renforcer malheureusement cette tendance .( La plupart des plans sociaux lancés en 2009 ne sont pas encore effectifs , notamment dans l'industrie ) .
Le système Hartz4 existe depuis 4 ans : le RSA démarre , et difficilement , notamment dans sa mise en place et devrait concerner 3.7 millions de personnes . Le système Hartz concerne 1.57 Millions de personnes : il me semble bien que la misère et la précarité va toucher plus de personnes en France qu'en Allemagne - pays de 88 millions d'habitants cependant ! - .
Dans les 2 pays , les séniors et les jeunes seront les plus touchés .
Les séniors français sont apparemment les plus mal lotis en Europe : 2/3 n'arrivent pas à la retraite avec un boulot : ce qui n'est pas le cas des allemands malgré la retraite à 67 ans , y compris pour les fonctionnaires et les cheminots .
D'après la revue " L'Etudiant " , en Allemagne , les jeunes ont avec un CAP , une chance sur 4 d'être ingénieur ; en France , c'est 1 /100 ou 1/1000 : enfin carrément Impossible d'y arriver ; en France on y maltraite la jeunesse sous couvert de bonnes intentions apparentes : le RSa - jeunes en est un bon exemple ( 160 000 soi-disant concernés : si on a 10 000 personnes ,cela sera déjà bien ! ).
Le RSA et Hartz 4 vont rendre davantage les chomeurs pauvres et ils vont les maintenir dans la pauvreté ( tout en les surveillant et en les contrôlant , entr' autre pour éviter de déranger l'ordre public ! ).
Le RSA aura un impact plus important en France que l' Hartz 4 en Allemagne , vu le nombre de gens concernés notamment . Et l'évolution des faillites et des licenciements en France pour 2010 va renforcer malheureusement cette tendance .( La plupart des plans sociaux lancés en 2009 ne sont pas encore effectifs , notamment dans l'industrie ) .
-
diety
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Non, le billet suivant toujours pas prêt, désolé (mais en route) mais juste pour dire que je viens d'écouter une émission d'une radio allemande, et j'apprends que l'Allemagne a également introduit (depuis un certain temps déjà sans que je m'en sois aperçu) la rétention de sureté. Initialement prévue uniquement pour des délinquants sexuels (violeurs, pédophiles), ce dispositif est désormais élargi à d'autres catégories de prisonniers, même à ceux qui n'ont commis aucun acte de violence physique contre des personnes.
Interview d'un prisonnier berlinois de 61 ans qui avait fraudé ou volé, qui a fini sa peine et reste malgré tout en prison. Ce mec a fait une formation d'infirmier en prison. Il n'a aucune idée s'il va pouvoir sortir un jour. Quant à sa dangerosité, il ne comprend pas trop car il n'est pas un délinquant sexuel, n'a fait physiquement mal à personne, et son intérêt pour la profession d'infirmier n'est pas un indice pour une grande dangérosité non plus. Il n'est pas le seul dans ce cas. Quelques avocats militants combattent ces exagérations de la rétention de sûreté.
A la fin de la peine, un comité décide si le prisonnier qui a fini sa peine, présente potentiellement un danger pour la société, et si la réponse est affirmative, ben il reste en prison. Cela peut durer jusqu'à la mort. Evaluation tous les deux ans. Apparemment c'est la notion un peu vague de "dangerosité pour la société" qui a conduit à une extension de la rétention.
J'ai oublié le nombre de prisonniers, mais il n'était pas petit et va en croissant. Comme en France, à chaque fait divers a été rajouté une loi plus sévère aux lois existantes ce qui fait qu'on se retrouve avec des gens en prisons qui ne sont pas sûrs de sortir un jour. Les "experts" prennent pas le risque de donner un avis favorable pour la sortie. (Alors pourquoi demander leur avis s'ils disent toujours non) La non dangerosité est aussi évaluée par la participation active à une thérapie. Or, à ceux qui ont pris perpete, n'est pas proposé de thérapie. Et pas de thérapie => pas de sortie. Ils sortirons les pieds devant.
J'étais étonné que ce sujet m'ait échappé. La droite allemande a la même politique sécuritaire que la France. C'est surtout la CSU de la Bavière qui est motrice. On n'a pas besoin d'un monarque excité pour ce type de lois. Cette politique se fait aussi dans "la tranquillité" et tout absence de débat.
Interview d'un prisonnier berlinois de 61 ans qui avait fraudé ou volé, qui a fini sa peine et reste malgré tout en prison. Ce mec a fait une formation d'infirmier en prison. Il n'a aucune idée s'il va pouvoir sortir un jour. Quant à sa dangerosité, il ne comprend pas trop car il n'est pas un délinquant sexuel, n'a fait physiquement mal à personne, et son intérêt pour la profession d'infirmier n'est pas un indice pour une grande dangérosité non plus. Il n'est pas le seul dans ce cas. Quelques avocats militants combattent ces exagérations de la rétention de sûreté.
A la fin de la peine, un comité décide si le prisonnier qui a fini sa peine, présente potentiellement un danger pour la société, et si la réponse est affirmative, ben il reste en prison. Cela peut durer jusqu'à la mort. Evaluation tous les deux ans. Apparemment c'est la notion un peu vague de "dangerosité pour la société" qui a conduit à une extension de la rétention.
J'ai oublié le nombre de prisonniers, mais il n'était pas petit et va en croissant. Comme en France, à chaque fait divers a été rajouté une loi plus sévère aux lois existantes ce qui fait qu'on se retrouve avec des gens en prisons qui ne sont pas sûrs de sortir un jour. Les "experts" prennent pas le risque de donner un avis favorable pour la sortie. (Alors pourquoi demander leur avis s'ils disent toujours non) La non dangerosité est aussi évaluée par la participation active à une thérapie. Or, à ceux qui ont pris perpete, n'est pas proposé de thérapie. Et pas de thérapie => pas de sortie. Ils sortirons les pieds devant.
J'étais étonné que ce sujet m'ait échappé. La droite allemande a la même politique sécuritaire que la France. C'est surtout la CSU de la Bavière qui est motrice. On n'a pas besoin d'un monarque excité pour ce type de lois. Cette politique se fait aussi dans "la tranquillité" et tout absence de débat.
-
tranquille2
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Sur le développement des épiceries et magasins d'objets recyclés en Allemagne : http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
-
diety
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Je reprends doucement les activités, d'abord l'appel à la solidarité pour Actuchomage, puis un des derniers textes du BigBrotherAwards 2008 (liste terroriste), en espérant pouvoir traduire les textes des BBA de 2009 avant la remise des prix en octobre 2010. Cette "liste terroriste" qui a eu un prix 2008 est une mise à mort sociale et professionnelle effrayante avec présomption de culpabilité sur des soupçons douteux - une condamnation sans procès et sans possibilité de se défendre. Je comprends que l'on puisse ne pas vouloir d'une telle Europe.
Cette "liste terroriste" qui a eu un prix 2008 est une mise à mort sociale et professionnelle effrayante avec présomption de culpabilité sur des soupçons douteux - une condamnation sans procès et sans possibilité de se défendre. Je comprends que l'on puisse ne pas vouloir d'une telle Europe.-
diety
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Le BigBrotherAward 2008 catégorie politique - le fichier national ELENA qui recense les salaires/ressources de tous les salariés d'Allemagne.
Quelque temps après l'attribution de cet anti-prix, on s'est rendu compte que non seulement les salaires/ressources des salariés sont enregistrés au niveau national mais d'autres renseignements sur les salariés, un fichage indigne d'une démocratie moderne (à moins qu'une "démocratie moderne" soit ça maintenant). ELENA enregistre aussi les temps de grève, si oui ou non la grève a été légitime, les raisons pour un licenciement (du point de vue de l'employeur bien sûr), les blâmes qu'un salarié a réçu ... - un vrai délire de fichage. ELENA est le fichier national des "mauvais salariés".
Quelque temps après l'attribution de cet anti-prix, on s'est rendu compte que non seulement les salaires/ressources des salariés sont enregistrés au niveau national mais d'autres renseignements sur les salariés, un fichage indigne d'une démocratie moderne (à moins qu'une "démocratie moderne" soit ça maintenant). ELENA enregistre aussi les temps de grève, si oui ou non la grève a été légitime, les raisons pour un licenciement (du point de vue de l'employeur bien sûr), les blâmes qu'un salarié a réçu ... - un vrai délire de fichage. ELENA est le fichier national des "mauvais salariés".
L'«affaire Schlecker»
Lu dans Alternatives Economiques => Allemagne : comment l'intérim précarise l'emploi
Extraits :
L'«affaire Schlecker», qui secoue actuellement l'opinion publique allemande, est révélatrice de la précarisation de l'emploi outre-Rhin : de plus en plus d'entreprises remplacent leurs salariés en CDI par des intérimaires, en baissant au passage les salaires et en reportant sur les salariés les risques liés à la fluctuation de l'activité.
Première chaîne de drogueries en Europe (plus de 30.000 salariés, 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008), Schlecker défraie la chronique pour sa gestion des ressources humaines. Le comportement de cette entreprise est révélateur des conséquences de la déréglementation du marché du travail intervenue ces dernières années en Allemagne, et des abus auxquels elle incite. (...)
Que reproche-t-on à Schlecker ? D'avoir fermé certaines filiales et licencié des salariés afin d'embaucher des travailleurs intérimaires à des salaires inférieurs (6,80 euros de l'heure contre 12,80 dans les anciennes filiales, selon le syndicat des services Verdi). Les salariés intérimaires concernés − plusieurs milliers selon le syndicat − ont été placés par l'entreprise d'intérim Meniar, dirigée - ô surprise - par un ancien cadre dirigeant de Schlecker.
La dérégulation de l'intérim en Allemagne
Jusqu'aux réformes Hartz de 2004, le travail intérimaire (Arbeitnehmerüberlassung, plus communément appelé Leiharbeit, travail prêté) était régi en Allemagne par une loi de 1972 qui comprenait un ensemble de dispositions sur la durée maximale de la mission, l'interdiction de l'emploi répété, le traitement égal des intérimaires et des salariés, et l'interdiction de l'intérim dans certaines branches comme le bâtiment. Ces dispositions ont fait l'objet de plusieurs mesures de déréglementation dans le cadre des célèbres réformes Hartz du marché du travail mises en œuvre en 2004.
Les principales modifications ont eu pour objet de supprimer toute limite à la durée du contrat entre l'agence d'intérim et les intérimaires, d'abroger également la limite jusque-là en vigueur (24 mois) quant à la durée des missions et d'autoriser la réembauche. La révision a aussi reporté le risque chômage sur les travailleurs intérimaires, en synchronisant la durée du contrat de travail avec l'entreprise d'intérim et celle de la mission. En revanche, les intérimaires doivent toujours être employés aux mêmes conditions (rémunération et temps de travail, notamment) que les salariés de l'entreprise où ils interviennent, mais avec plusieurs exceptions introduites par la réforme : dans le cas de l'embauche des chômeurs, la rémunération de ceux-ci peut être inférieure pendant une durée de six semaines, ou à moins qu'un accord régional de branche ne prévoie des dispositions moins favorables. Ces dispositions ont eu pour effet d'inciter les entreprises d'intérim à recourir à des accords régionaux à clauses dérogatoires conclus avec des petits syndicats d'obédience chrétienne, dont la représentativité fait l'objet de contestations juridiques. Par ce biais, l'égalité de rémunération prévue dans la loi peut être vidée de son contenu.
Justifications et conséquences
La déréglementation du travail intérimaire est classiquement justifiée par un meilleur appariement entre les offres et les demandes de travail, la nécessité d'un cadre réglementaire moins contraignant pour le licenciement, la réduction des coûts salariaux et, évidemment, l'intérêt bien compris des chômeurs (incitation à la reprise d'emploi, possibilité pour les chômeurs de «signaler» leur disponibilité à travailler)... Cependant, l'affaire Schlecker est révélatrice du fait qu'un nombre croissant d'entreprises substituent à leurs salariés en CDI (Stammbelegschaft) des salariés en intérim. Selon des estimations concordantes, c'est le cas d'un quart des entreprises recourant à l'intérim. Parallèlement, les agences d'intérim jouent un rôle croissant dans le placement des chômeurs à n'importe quel prix (conditions de travail et salaire). Les entreprises qui ont recours aux intérimaires profitent du «tri» de la main-d'œuvre effectué par les agences d'intérim.
(.........)
L'«affaire Schlecker» est emblématique :
1) elle montre comment le chômage est un alibi doublé d'une aubaine pour faire baisser les salaires et dégrader les conditions de travail,
2) elle montre comment on utilise les populations fragilisées (chômeurs, étrangers…) pour accélérer et généraliser la régression sociale.
Extraits :
L'«affaire Schlecker», qui secoue actuellement l'opinion publique allemande, est révélatrice de la précarisation de l'emploi outre-Rhin : de plus en plus d'entreprises remplacent leurs salariés en CDI par des intérimaires, en baissant au passage les salaires et en reportant sur les salariés les risques liés à la fluctuation de l'activité.
Première chaîne de drogueries en Europe (plus de 30.000 salariés, 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008), Schlecker défraie la chronique pour sa gestion des ressources humaines. Le comportement de cette entreprise est révélateur des conséquences de la déréglementation du marché du travail intervenue ces dernières années en Allemagne, et des abus auxquels elle incite. (...)
Que reproche-t-on à Schlecker ? D'avoir fermé certaines filiales et licencié des salariés afin d'embaucher des travailleurs intérimaires à des salaires inférieurs (6,80 euros de l'heure contre 12,80 dans les anciennes filiales, selon le syndicat des services Verdi). Les salariés intérimaires concernés − plusieurs milliers selon le syndicat − ont été placés par l'entreprise d'intérim Meniar, dirigée - ô surprise - par un ancien cadre dirigeant de Schlecker.
La dérégulation de l'intérim en Allemagne
Jusqu'aux réformes Hartz de 2004, le travail intérimaire (Arbeitnehmerüberlassung, plus communément appelé Leiharbeit, travail prêté) était régi en Allemagne par une loi de 1972 qui comprenait un ensemble de dispositions sur la durée maximale de la mission, l'interdiction de l'emploi répété, le traitement égal des intérimaires et des salariés, et l'interdiction de l'intérim dans certaines branches comme le bâtiment. Ces dispositions ont fait l'objet de plusieurs mesures de déréglementation dans le cadre des célèbres réformes Hartz du marché du travail mises en œuvre en 2004.
Les principales modifications ont eu pour objet de supprimer toute limite à la durée du contrat entre l'agence d'intérim et les intérimaires, d'abroger également la limite jusque-là en vigueur (24 mois) quant à la durée des missions et d'autoriser la réembauche. La révision a aussi reporté le risque chômage sur les travailleurs intérimaires, en synchronisant la durée du contrat de travail avec l'entreprise d'intérim et celle de la mission. En revanche, les intérimaires doivent toujours être employés aux mêmes conditions (rémunération et temps de travail, notamment) que les salariés de l'entreprise où ils interviennent, mais avec plusieurs exceptions introduites par la réforme : dans le cas de l'embauche des chômeurs, la rémunération de ceux-ci peut être inférieure pendant une durée de six semaines, ou à moins qu'un accord régional de branche ne prévoie des dispositions moins favorables. Ces dispositions ont eu pour effet d'inciter les entreprises d'intérim à recourir à des accords régionaux à clauses dérogatoires conclus avec des petits syndicats d'obédience chrétienne, dont la représentativité fait l'objet de contestations juridiques. Par ce biais, l'égalité de rémunération prévue dans la loi peut être vidée de son contenu.
Justifications et conséquences
La déréglementation du travail intérimaire est classiquement justifiée par un meilleur appariement entre les offres et les demandes de travail, la nécessité d'un cadre réglementaire moins contraignant pour le licenciement, la réduction des coûts salariaux et, évidemment, l'intérêt bien compris des chômeurs (incitation à la reprise d'emploi, possibilité pour les chômeurs de «signaler» leur disponibilité à travailler)... Cependant, l'affaire Schlecker est révélatrice du fait qu'un nombre croissant d'entreprises substituent à leurs salariés en CDI (Stammbelegschaft) des salariés en intérim. Selon des estimations concordantes, c'est le cas d'un quart des entreprises recourant à l'intérim. Parallèlement, les agences d'intérim jouent un rôle croissant dans le placement des chômeurs à n'importe quel prix (conditions de travail et salaire). Les entreprises qui ont recours aux intérimaires profitent du «tri» de la main-d'œuvre effectué par les agences d'intérim.
(.........)
L'«affaire Schlecker» est emblématique :
1) elle montre comment le chômage est un alibi doublé d'une aubaine pour faire baisser les salaires et dégrader les conditions de travail,
2) elle montre comment on utilise les populations fragilisées (chômeurs, étrangers…) pour accélérer et généraliser la régression sociale.
-
Invité
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Mise à part cette disposition, tout le reste est comme en France. Le tarif, la durée de la mission, la ré-embauche etc...dans le cas de l'embauche des chômeurs, la rémunération de ceux-ci peut être inférieure pendant une durée de six semaines, ou à moins qu'un accord régional de branche ne prévoie des dispositions moins favorables.
-
diety
Re: Mon blog sur l'Allemagne
Merci Sophie.
100% d'accord avec l'article. D'ailleurs, les salariés qui travaillent dans les magasins sont tous des moutons à 5 pattes. Elles (je n'ai vu travailler que des femmes dans des magasins Schlecker) font absolument tout: ranger la marchandise, arranger le magasin, caissière, ouverture et fermeture du magasin, gérer le stock, nettoyage. Souvent la femme tient toute seule le magasin, elle fait le boulot de 3 ou 4 personnes. Les salariées qui ont refusé de se faire réembauchées en intérim ont été mutées pour faire pression. Pas licenciées mais on leur propose de bosser dans un magasin à 150km. Si elle ne veut/peut pas déménager, c'est la porte.
Sinon, il y a actuellement une recrudescence de la haine du chômeur dans la CSU. Elle a perdu quelques électeurs, perdu du poid dans la coalition CDU/CSU et veut se refaire une santé sur le dos des plus fragiles.
Le président des ministres de la Hesse (Land) Robert Koch disait: "Hartz 4 doit être << dissuasif >>", sousentendant que les chômeurs ne veulent pas travailler. Il exige que tout chômeur doit travailler. De là à réintroduire le Arbeitslager il n'est qu'un pas. Encore quelque temps avant il avait pesté contre les étrangers, maintenant il vomit le chômeur. La vraie politique "chrétienne" quoi.
Source : Focus, 18/01/2010 : SPD attaque Koch comme pyromane
Maintenant, pour une fois, la SPD se donne le beau rôle en jouant les vertueux, les offusqués, or c'est eux qui ont introduit cette misère.
Il faudrait un jour que je fasse un billet sur le traitement des étrangers en Allemagne. Je n'ai pas encore eu le courage, mais c'est nécessaire.
100% d'accord avec l'article. D'ailleurs, les salariés qui travaillent dans les magasins sont tous des moutons à 5 pattes. Elles (je n'ai vu travailler que des femmes dans des magasins Schlecker) font absolument tout: ranger la marchandise, arranger le magasin, caissière, ouverture et fermeture du magasin, gérer le stock, nettoyage. Souvent la femme tient toute seule le magasin, elle fait le boulot de 3 ou 4 personnes. Les salariées qui ont refusé de se faire réembauchées en intérim ont été mutées pour faire pression. Pas licenciées mais on leur propose de bosser dans un magasin à 150km. Si elle ne veut/peut pas déménager, c'est la porte.
Sinon, il y a actuellement une recrudescence de la haine du chômeur dans la CSU. Elle a perdu quelques électeurs, perdu du poid dans la coalition CDU/CSU et veut se refaire une santé sur le dos des plus fragiles.
Le président des ministres de la Hesse (Land) Robert Koch disait: "Hartz 4 doit être << dissuasif >>", sousentendant que les chômeurs ne veulent pas travailler. Il exige que tout chômeur doit travailler. De là à réintroduire le Arbeitslager il n'est qu'un pas. Encore quelque temps avant il avait pesté contre les étrangers, maintenant il vomit le chômeur. La vraie politique "chrétienne" quoi.
Source : Focus, 18/01/2010 : SPD attaque Koch comme pyromane
Maintenant, pour une fois, la SPD se donne le beau rôle en jouant les vertueux, les offusqués, or c'est eux qui ont introduit cette misère.
Il faudrait un jour que je fasse un billet sur le traitement des étrangers en Allemagne. Je n'ai pas encore eu le courage, mais c'est nécessaire.