le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

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Modérateurs : superuser, Yves

hubert23

le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par hubert23 »

article source CFDT:

Très petites entreprises : le patronat ne tient pas parole !

Après quatre réunions de délibération sur le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE), le patronat vient d’annoncer son incapacité à ouvrir des négociations sur la représentation collective des salariés des TPE. La réunion de négociation programmée le 22 décembre est annulée.

C’est un mauvais coup porté au dialogue social et à la démarche initiée par la position commune de 2008. Le patronat ne respecte pas son engagement d’avancer sur le dialogue social dans les TPE. Il ne tient pas parole !

Cette attitude est symptomatique d’un mépris fort envers les salariés des TPE. Le patronat leur fait comprendre que le dialogue social, ce n’est pas pour eux.

Le patronat avait fait part des difficultés à se mettre d’accord en son sein. Malgré notre impatience d’aboutir, nous avions accepté que l’on prenne les moyens de la mise à plat pour déminer les fantasmes et les peurs. Ces craintes cachaient en fait un mal plus profond dans le patronat : une attitude réactionnaire de défiance vis-à-vis de la représentation des salariés.

Le patronat entend se passer de dialogue social dans les TPE. Nous mesurons pourtant chaque jour que ces salariés sont davantage au SMIC que les autres, qu’ils bénéficient moins de formation professionnelle, qu’ils sont plus exposés aux risques professionnels. Le dialogue social était donc une première réponse à apporter pour construire des améliorations pour les salariés et les TPE.

Le patronat est en mauvaise santé. Ce sont les salariés des TPE et le dialogue social qui en font les frais. La CFDT est mécontente et en colère.

Le terrain change puisque le gouvernement va reprendre la main. La CFDT reste déterminée à avancer sur ce sujet en tenant compte de l’intérêt des salariés et des spécificités de ces entreprises. La CFDT revendique la création de comité paritaire de dialogue social avec des représentants élus par les salariés.


http://www.cfdt.fr/rewrite/article/2344 ... rique=6864
hubert23

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par hubert23 »

Un dindon pour NOEL :mrgreen:
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François Chérèque le dindon de la farce!

Rappelons lui ses propos tenus devant le patronat.

Extrait du livre de Jacques Cotta, « Riches et presque décomplexés » (Fayard), p 125.


«...Devant une assistance très réduite comparée à celle venue assister à la prestation du leader de l'UDF, Sophie de Menthon accueille l'invité:

- Cher François Chérèque, c'est un grand plaisir. Mais laissez-moi vous dire, à vous qui avez eu par le passé le courage de soutenir des réformes difficiles, que je déplore l'absence de la presse. Vous auriez dû au contraire médiatiser au maximum cet événement, vu l'importance de votre discours.
- Merci de m'accueillir. Et commençons donc par la presse. J'ai demandé à ce qu'elle ne soit pas présente car j'ai décidé de vous parler franchement, sans détour, directement. Entre nous, sans journalistes, ce sera plus simple!
- Pour nous confier des secrets? plaisante la salle.

Je connaissais la connivence qui peut exister entre les partenaires sociaux. «Les réunions à répétition rapprochent», dit-on. Mais là, il s'agit de tout autre chose. François Chérèque promet le discours de la vérité comme s'il se trouvait dans une réunion de famille qu'il ne faudrait pas perturber.

Durant une heure, je vais de surprise en surprise. Le leader de la CFDT réserve à ses hôtes très satisfaits un discours des plus politiques. «L'économie est poussive» et «le premier des problèmes concerne l'investissement» car nous «n'avons pas décliné les objectifs de Lisbonne».
- Plus clairement? demande Sophie de Menthon.
- Les réformes de la recherche, des régimes sociaux, des retraites, de l'assurance-maladie, de la santé, des hôpitaux n'ont pas été accomplies.

En une phrase, François Chérèque fait siennes l'ensemble des mesures qui ont pesé dans le vote négatif du peuple français le 29 mai 2005. Mais qu'importe, la salle communie.
Il aborde ensuite «l'organisation du marché du travail», «l'existence de la précarité», mais aussi d'une «trop grande rigidité pour les entreprises». Il dénonce le développement de la sous-traitance comme «facteur d'augmentation des inégalités».

- D'inégalité pour qui? demande un curieux dans la salle.

J'attends une réponse syndicale. Surprise!

- Pour les petites entreprises, répond du tac au tac le leader de la CFDT.Je me tourne vers mon voisin de table:
- Je croyais qu'il parlait des employés. Pour un syndicaliste il est assez ouvert, non?
- Oui, mais si les entreprises ne vont pas bien, les employés non plus. Ce qui compte, c'est l'entreprise, et lui, il a compris!

Au micro, François Chérèque en est à la dénonciation de «la culture du conflit», condamne «la CGT qui pousse à la grève dans les ports de Marseille», ou «FO qui fait la loi chez les communaux», «la nécessité d'y imposer une CFDT qui aujourd'hui y a des problèmes».

- Comment? questionne Sophie de Menthon.

- Par tous les moyens!

- Je suis troublée, vous reprenez nos positions, que nous exprimons publiquement, intervient la présidente d'Ethic.

Galvanisé, Chérèque annonce la nécessité de «faire évoluer le contrat de travail», de ne «pas opposer la flexibilité à la rigidité», de réaffirmer «l'attachement à l'Europe» alors que «nous avons mis le drapeau bleu blanc rouge le jour anniversaire du traité de Rome, ce qui était lamentable».
- Reste la méthode? demande Sophie de Menthon.

Alors le président de la CFDT parle de «représentativité». Il a déjà rencontré à plusieurs reprises «les conseillers de Sarkozy et le candidat lui-même» avec qui ils sont «plutôt tombés d'accord». Il faut «reconnaître les syndicats dans les entreprises», et non plus au niveau national indépendamment des élections à la base.
- Atomiser l'interlocuteur, c'est ça qu'il faut, me glisse à l'oreille mon voisin attentif.

François Chérèque, comme s'il lui répondait en écho, développe l'exemple de Renault. «S'il n'y a pas de licenciement», c'est uniquement parce que «les ouvriers prennent aujourd'hui les jours qui correspondent aux 35 heures de 2008». À l'inverse, à Sandouville, «la production est à flux tendu», donc «ils font 42 heures par semaine».
- En discutant à la base, la flexibilité s'organise et s'impose d'elle-même.
- Pourquoi, avec ce discours, êtes-vous au premier rang dans les manifestations?
- J'ai manifesté contre le CPE car le ministre avait été ridicule dans la forme. Mais sur le fond, nous sommes bien sûr d'accord pour revoir le contrat de travail.

Dans la salle on est au bord de l'applaudir.
- Votre différence n'est pas assez marquée avec la CGT, insiste Sophie. Même si Thibault est assez positif, il existe des possibilités de débordement.
- Sur le terrain, c'est parfois compliqué, mais plus on va vers l'entreprise, je vous le répète, plus les salariés acceptent tout cela. Prenez l'accord Bosch sur le temps de travail. II y a 200 accords du même type, mais personne n'en parle. Laissons les choses se faire dans les entreprises, il y a une adaptation!
- Vous avez des priorités?
- La protection sociale sera le gros morceau. Il faut finir le travail sur les retraites après ce qui a été commencé sur les régimes spéciaux. Puis reconnaître que les CDD en lieu et place des CDI, c'est trop paralysant. Donc redistribuer vers l'assurance chômage qui sera plus sollicitée. Enfin, la sous-traitance, dossier difficile...
- Pas tant que cela, intervient un des vingt membres d'Ethic installé dans la salle.
- Si, par exemple, prenez Airbus. À vous je le dis : l'État n'a pas à mettre un sou. Il faut faire à Airbus ce qui a été fait à Boeing! Augmenter et développer la sous-traitance et mettre tout cela en concurrence.
- Mais vous y êtes arrivé sur les retraites? C'était bien plus chaud, non?

Le leader syndicaliste en serait presque à bicher.
- Vous accepteriez d'être ministre du Travail de Nicolas Sarkozy ou de Ségolène Royal?
- Non, je suis beaucoup plus utile à la place que j'occupe. Je peux faire de la pédagogie. Ségolène a compris sur les retraites, par exemple, et elle n'est plus pour l'abrogation de la loi Fillon. En mettant la gauche face à ses contradictions, on aboutit au discours de Villepinte où la candidate socialiste fait de la dette sa priorité et reconnaît l'économie de marché. Mais pour cela, il faut être là où je suis.
- Puisqu'on est entre nous, vous voterez pour qui?
- Je peux vous dire que nous avons vu tous les candidats, outre l'extrême droite ou l'extrême gauche. Surtout les deux principaux et Buffet par respect pour elle et aussi parce que sur des notions comme la flexisécurité, elle serait sans aucun doute d'accord. D'ailleurs, l'extrême gauche a aussi fait un pas. Elle reconnaît le marché et la décentralisation.
- Vraiment?
- Mais oui, Arlette a pris un coup de vieux, vous savez!

Dans la salle on s'esclaffe.
- Vous voyez bien le mal que j'aurais eu si la presse avait été présente.
- Pour qui voteriez-vous donc? insiste Sophie de Menthon.
- Nous ne donnons jamais de consigne à la CFDT.
- En privé?
- Sarkozy nous a présenté un calendrier pour les réformes et moi et ça me va très bien. On s'y met dès juillet.
Sourire de Sophie de Menthon et satisfaction de la salle.»



http://nose2champagne.canalblog.com/arc ... 07931.html
hubert23

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par hubert23 »

C'est la gifle monumentale, un affront, un outrage, la pire des humiliations ! :lol: :lol: :lol: :lol:

Le super cadeau de Noël du patronat pour une année de "modernisation du dialogue social". :lol: :lol: :lol:

Et maintenant j'attends les réactions du camarade réformiste CGT Bernard Thibault.

Comme chantait BREL...et au suivant ..et au suivant...et au suivant. :mrgreen:
tristesir

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par tristesir »

Il ne faut rien attendre des directions syndicales. Tout est verrouillé pour que rien ne change dans le sens du progrès social.
maguy

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par maguy »

Un dindon pour NOEL
Après l'élection de la dinde nationale, c'est le moins.

Mais la question reste posée : comment peut-il encore avoir des adhérents, des militants ? Qui y croit encore, qui pait sa cotisation ? J'en reste baba, c'est du masochisme.

Je sais pourquoi je ne veux adhérer ni à un parti ni à un syndicat ni à une église d'ailleurs, ger-bant :evil:

Il faudrait peut-être étudier un nouveau système : genre, le "chef" élu pour un ou deux ans, on le remplace, on lui sucre ses émoluments, chauffeurs, gardes du corps, etc et on change : pas de risque il y aura des candidats et avec un peu de chance on aura encore des militants et pas ces gens embourgeoisés qui se la jouent une fois par an dans les manifs !
hubert23

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par hubert23 »

Qui y croit encore
Le Patronat bien sûr!! :twisted:

qui pait sa cotisation? 8)
L'organisation :twisted: qui a su "fluidifier" :oops: les relations sociales! :shock:

sources Le Point

L'argent des syndicats ou la mécanique des fluides
Finalement, on ne remerciera jamais assez Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie et des Finances, d'avoir signalé au parquet de Paris les retraits en liquide opérés par le patron de l'UIMM sur les comptes bancaires détenus par l'organisation. Des retraits qui s'élèveraient désormais à près de 20 millions d'euros au cours des sept dernières années.

Denis Gautier-Sauvagnac, entendu par les enquêteurs de la brigade financière, a expliqué que l'argent retiré servait à « fluidifier les relations sociales » . On ne prendra pas la peine de traduire pour nos lecteurs ces formules en français ordinaire. Chacun aura ici compris ce que « fluidifier » (de « liquide ») veut dire.


http://www.lepoint.fr/actualites-chroni ... 9/0/206060

CQFD! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Et nous, les Lamda(s) moyens, le bas peuple, sommes pris pour des demeurés.
hubert23

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par hubert23 »

28/05/2010
Le Sénat sabote le texte sur le dialogue social dans les TPE
En contradiction avec la position commune sur la représentativité, la commission des Affaires sociales du Sénat vient de limiter la portée du projet de loi sur le dialogue social dans les TPE-PME.
Source CFDT.

http://www.cfdt.fr/rewrite/article/2655 ... rique=6864

C'est la gifle monumentale, un affront, un outrage, la pire des humiliations !
C'est une gifle aller retour pour le Chef de la CFDT :mrgreen: :mrgreen:
Le super cadeau de Noël du patronat pour une année de "modernisation du dialogue social".


...et la prime de vacances des sénateurs (cerise sur le gâteau). :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Haddock :? Réveille toi, l'heure n'est plus au réformisme!
hubert23

Re: le dialogue social dans les Très Petites Entreprises (TPE)

Message par hubert23 »

Les députés sabotent à leur tour le texte sur le dialogue social dans les TPE
source:

http://www.cfdt.fr/rewrite/article/2685 ... rique=8995


Alors là c'est le summum, le coup de pied dans le c...! :?

Et maintenant Haddock toujours réformiste?
:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
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