Jamais depuis vingt ans ne se sont autant multipliées les chambres d'isolement et les mesures de contention (immobilisation) pour les malades mentaux. Hier rarissimes, ces chambres fermées existent aujourd'hui dans tous les services.
En décembre 2008, un collectif «La nuit sécuritaire» s'était élevé contre le plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques, lancé par Nicolas Sarkozy aprés le meurtre d'un jeune par un malade mental, échappé de l'hôpital psychiatrique de St Egréve, près de Grenoble. Une pétition s'en était suivie. Samedi, à Montreuil, le collectif organise une journée de débats sur le thème: «Quelle hospitalité pour la folie ? Non, au retour des gardiens de fous, au grand renfermement, à l’abandon, au tri, à la mise à l’écart» (1).
Suit une interview avec Jean-Marie Delarue, conseiller d’Etat, qui est depuis un an contrôleur général des lieux de privation de liberté, poste créé par l’actuel gouvernement, sur la question de l'enfermement des malades.
...
Et nous avons vu aussi des isolements sans fin. Comme dans ce service de psychiatrie d’un hôpital général où un malade est enfermé dans une chambre avec un seul matelas, à moitié nu. Il est là depuis des années…
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Source : Article de Libération
Je me demande quelle suite sera donné par les rapports de ce contrôleur des lieux de privation de liberté. (Je crains connaître la réponse.) Combien de contrôleurs de ce type y a-t-il ? Libération parle au singulier (poste crée par ...).
L'enfermement revient en force dans les hôpitaux psychiatriq
Re: L'enfermement revient en force dans les hôpitaux psychiatriq
Sarko n'a qu'à faire comme Hitler : gazer les malades mentaux dans des camions. Au moins, c'est radical ! 

Re: L'enfermement revient en force dans les hôpitaux psychiatriq
Jamais depuis vingt ans ne se sont autant multipliées les chambres d'isolement et les mesures de contention (immobilisation) pour les malades mentaux. Hier rarissimes, ces chambres fermées existent aujourd'hui dans tous les services.(quote Diety)
Les chambres d'isolement ont toujours existé tant dans les hopitaux que dans les cliniques privées!
Il doit obligatoirement en avoir une par service , mème dans les services ouvert , et, d'autant plus dans les services d'urgence psychiatrique!
Elles existaient dèjà quand j'ai commencé ma carrière en 1977. Elles servent à gerer un état de crise urgente, elles servaient à isoler aussi les anorexiques, par le passé ( moyen barbare, je le reconnais, pas plus que les electrochocs que j'ai vu pratiqué, ou les lobotomies , au debut de ma carrière) !
Mais, actuellement, les moyens allouées à la psychiatrie diminuent de jour en jour. Il Y a eu plus de 30 OOO postes de soignants supprimés ces 10 dernières années ( je ne devrai meme pas etre au chomage!)
Autrefois, un patient en crise était hospitalisé en moyenne 3 mois Desormais, il est hospitalisé 3 semaines et relaché dans la nature, quelque soit son état parce qu'il n'y a plus de prise en charge securité sociale!
Alors, ne parlons meme pas de l'accompagnement que j'ai vu pratiqué et ou 2 soignants participaient du Couple éducatif et thérapeutique pour accompagner un patient et le faire re partir dans la vie!
Tous les acquis pourlesquels nous nous etions battus dans les anées 80 disparaissent de jour en jour; c'est à dire les alternatives à l'hospitalisation ( issus du grand mouvement de l'anti- psychiatrie de basaglia en italie)
tel que dans les free-clinique pour la toxicomanie, l'accompagnement en appartement thérapeutique , les centres spécialisées pour autistes....
Encore que , la plupart sont desormais en Belgique , financés par la securité sociale française!
Et, desormais, on entend un discours dans la population française du style: " ces malades là coutent très cher, autant les éliminer de suite.....
Par contre, la seule chose qui reste , c'est bien entendu la camisole chimique et le fric que cela rapporte aux laboratoires pharmaceutiques, et, où meme certains sdf ont également un traitement médicamenteux.
On ne regle, ni la cause, on n'a pas le temps , ni l'argent, desormais, c'est rentabilité las aussi, le mec repart à la rue, souké a mort!
Le but c'est la paix sociale, pas de troubles à l'ordre public, la vie humaine tout le monde s'en tape, si tu ne rapportes plus!
Les chambres d'isolement ont toujours existé tant dans les hopitaux que dans les cliniques privées!
Il doit obligatoirement en avoir une par service , mème dans les services ouvert , et, d'autant plus dans les services d'urgence psychiatrique!
Elles existaient dèjà quand j'ai commencé ma carrière en 1977. Elles servent à gerer un état de crise urgente, elles servaient à isoler aussi les anorexiques, par le passé ( moyen barbare, je le reconnais, pas plus que les electrochocs que j'ai vu pratiqué, ou les lobotomies , au debut de ma carrière) !
Mais, actuellement, les moyens allouées à la psychiatrie diminuent de jour en jour. Il Y a eu plus de 30 OOO postes de soignants supprimés ces 10 dernières années ( je ne devrai meme pas etre au chomage!)
Autrefois, un patient en crise était hospitalisé en moyenne 3 mois Desormais, il est hospitalisé 3 semaines et relaché dans la nature, quelque soit son état parce qu'il n'y a plus de prise en charge securité sociale!
Alors, ne parlons meme pas de l'accompagnement que j'ai vu pratiqué et ou 2 soignants participaient du Couple éducatif et thérapeutique pour accompagner un patient et le faire re partir dans la vie!
Tous les acquis pourlesquels nous nous etions battus dans les anées 80 disparaissent de jour en jour; c'est à dire les alternatives à l'hospitalisation ( issus du grand mouvement de l'anti- psychiatrie de basaglia en italie)
tel que dans les free-clinique pour la toxicomanie, l'accompagnement en appartement thérapeutique , les centres spécialisées pour autistes....
Encore que , la plupart sont desormais en Belgique , financés par la securité sociale française!
Et, desormais, on entend un discours dans la population française du style: " ces malades là coutent très cher, autant les éliminer de suite.....
Par contre, la seule chose qui reste , c'est bien entendu la camisole chimique et le fric que cela rapporte aux laboratoires pharmaceutiques, et, où meme certains sdf ont également un traitement médicamenteux.
On ne regle, ni la cause, on n'a pas le temps , ni l'argent, desormais, c'est rentabilité las aussi, le mec repart à la rue, souké a mort!
Le but c'est la paix sociale, pas de troubles à l'ordre public, la vie humaine tout le monde s'en tape, si tu ne rapportes plus!
Re: L'enfermement revient en force dans les hôpitaux psychiatriq
Que les chambres d'isolement existent, et cela depuis longtemps, j'étais au courant. Ce n'est pas cela que je trouve choquant en soi. Comme tu dis, pour gérer une crise, et intelligemment utilisée, elle peut être même une meilleure alternative que le recours massif aux médicaments.
Ce que je trouve critiquable c'est l'investissement idéologique que l'équipe Sarko en fait: attiser la peur du "fou" pour vendre sa politique sécuritaire, dont l'enfermement en fait partie. Tout en réduisant le nombre de personnel (aide-soignants, infirmier(e)s), médecins), le peu de fric est placé dans l'enfermement à des fins électoralistes.
Ensuite, qu'il y ait des patients qui se trouvent en chambre d'isolement pendant des mois ou des années, ce n'est plus "gérer une crise", donc il y a bien un problème. Mais ce ne sont "que des fous", donc on s'en fout.
Je suis d'accord avec ton constat que le problème est plus que des malades soient rapidement remis dans la rue et demerdez vous. Ensuite ils se retrouvent en prison, ce qui coûte d'ailleurs moins cher qu'un suivi digne de ce non en HP.
Je vois ça un peu comme la multiplication "miraculeuse" des gardes à vue, je crois c'était le doublement en 8 ans de 300 à 600 milles g.a.v. par an, et augmentantion de 35% l'an dernier ou les deux dernières années, quelque chose comme ça.
A ce sujet, lire l'article d'arrêt sur image "Sarkozy, récidiviste de la manipulation des chiffres de la délinquance" pour ceux qui sont abonnés.
C'est tellement gros, ce gouvernement nous prend vraiment pour des cons. Je m'égare, excusez-moi...
Ce que je trouve critiquable c'est l'investissement idéologique que l'équipe Sarko en fait: attiser la peur du "fou" pour vendre sa politique sécuritaire, dont l'enfermement en fait partie. Tout en réduisant le nombre de personnel (aide-soignants, infirmier(e)s), médecins), le peu de fric est placé dans l'enfermement à des fins électoralistes.
Ensuite, qu'il y ait des patients qui se trouvent en chambre d'isolement pendant des mois ou des années, ce n'est plus "gérer une crise", donc il y a bien un problème. Mais ce ne sont "que des fous", donc on s'en fout.
Je suis d'accord avec ton constat que le problème est plus que des malades soient rapidement remis dans la rue et demerdez vous. Ensuite ils se retrouvent en prison, ce qui coûte d'ailleurs moins cher qu'un suivi digne de ce non en HP.
Je vois ça un peu comme la multiplication "miraculeuse" des gardes à vue, je crois c'était le doublement en 8 ans de 300 à 600 milles g.a.v. par an, et augmentantion de 35% l'an dernier ou les deux dernières années, quelque chose comme ça.
A ce sujet, lire l'article d'arrêt sur image "Sarkozy, récidiviste de la manipulation des chiffres de la délinquance" pour ceux qui sont abonnés.
C'est tellement gros, ce gouvernement nous prend vraiment pour des cons. Je m'égare, excusez-moi...
Re: L'enfermement revient en force dans les hôpitaux psychiatriq
Comme vous le dites bien, c'est déjà une question quantitative de personnels, de moyen. Ensuite il faut que le personnel soit mobilisé autour d'un projet (avec des moyens en conséquence) cohérent et humain.
Je me souviens d'une demande d'admission d'une jeune adulte qui était depuis plusieurs années en hôpital psychiatrique en foyer d'acceuil de jour où je travaillait ; la personne qui en faisait la demande en pleurait presque.
Car en fait les troubles dont souffrait cette femme n'ont fait qu'augmenter à l'hôpital ; elle se plaiganit d'un profond ennui. Et pour beaucoup de personnes, malade ou pas, cet ennui au jours le jour, provoque de l'angoisse qui peut se transformer en crise, plus l'enfermement dans un fonctionnement institutionnel, où les personnes sont dépossédées de leurs compétences et de leur individualité...
Sans personnel, sans moyen, sans projet, avec des prise en charge à court terme, sans accompagnement à la vie extérieure à l'établissement, le résultat c'est l'isolement et les médicaments (pour ces derniers nécessaires souvent mais pas eux uniquement).
Il arrive que la personnes qui a des troubles mentaux arrive à l'hôpital en crise ou parce qu'elle crée des troubles sociaux, parfois parce qu'elle a arrêté de prendre son traitement, parce qu'elle devient violente, ou parce qu'il n'a pas été trouvé de solution de prise en charge à l'extérieur de l'établissement.
Mais comme souvent, il y a des hôpitaux et des cliniques bien, et d'autres catastrophiques.
Je me souviens d'une demande d'admission d'une jeune adulte qui était depuis plusieurs années en hôpital psychiatrique en foyer d'acceuil de jour où je travaillait ; la personne qui en faisait la demande en pleurait presque.
Car en fait les troubles dont souffrait cette femme n'ont fait qu'augmenter à l'hôpital ; elle se plaiganit d'un profond ennui. Et pour beaucoup de personnes, malade ou pas, cet ennui au jours le jour, provoque de l'angoisse qui peut se transformer en crise, plus l'enfermement dans un fonctionnement institutionnel, où les personnes sont dépossédées de leurs compétences et de leur individualité...
Sans personnel, sans moyen, sans projet, avec des prise en charge à court terme, sans accompagnement à la vie extérieure à l'établissement, le résultat c'est l'isolement et les médicaments (pour ces derniers nécessaires souvent mais pas eux uniquement).
Il arrive que la personnes qui a des troubles mentaux arrive à l'hôpital en crise ou parce qu'elle crée des troubles sociaux, parfois parce qu'elle a arrêté de prendre son traitement, parce qu'elle devient violente, ou parce qu'il n'a pas été trouvé de solution de prise en charge à l'extérieur de l'établissement.
Mais comme souvent, il y a des hôpitaux et des cliniques bien, et d'autres catastrophiques.