les chômeurs se feront moins insultés, et médiatiquement, ce sera un peu moins la dictature
(Renaud21)
Tu rêves ! Le chômage ne date pas d'hier, et on les a vus à l'œuvre quand à leur façon de traiter les chômeurs et le chômage ! Les radiations, ils ne s'en sont pas privés non plus pour embellir leur statistiques…
Rappel : durant la campagne des présidentielles, Ségolène Royal, surenchérissant dans la démagogie anti-chômeurs de Sarkozy, s'exclamait à leur propos, devant un parterre délirant d'enthousiasme : "pas de droits nouveaux
sans contrepartie !" En clair, il faudra se lever tôt pour "mériter" l'aumône insultante des minima sociaux : bosser pour des cacahuètes. Le RSA, quoi !
"Un peu moins la dictature"… La dictature, franche ou larvée, est un absolu. Elle n'est jamais "nuancée" : il y a dictature ou pas. Et la pire de toutes – vieille comme le monde –, c'est la
nécessité. Le progrès social c'est, dit-on, l'émancipation des travailleurs. Certes, mais l'émancipation de
quoi ? De la nécessité, justement, cette nécessité qui
occupe, au sens militaire du terme, son temps et son esprit. Tant qu'on est astreint, en permanence, à pourvoir à l'indispensable, il reste bien peu de disponibilité physique et intellectuelle : c'est à cela que sert le salariat, et non à produire et surproduire de prétendues "richesses".
Je ne connais pas ton âge, Renaud, mais tu sais bien ce qui s'est passé en 1981, quand Mitterrand se fit élire sur la
rupture d'avec le capitalisme. Résultat : privatisations en pagaille – plus que tous les gouvernements de droite officielle réunis ! –, saccage des services publics – la privatisation de la Poste, c'est Jospin ! – privations pour les plus pauvres et gavage pour les riches. Et j'en passe…
Tu te fais des illusions dangereuses.