Le gouvernement reprend à son compte la thèse libérale des minima sociaux comme des « trappes à inactivité ». Et pointe du doigt les plus démunis.
Quand des SDF meurent dans nos rues, le gouvernement Villepin, si soucieux des bonnes moeurs, trie les travailleurs et les désoeuvrés pour proposer aux premiers, les « sans-toit mais actifs », un « logement stable » pour un mois (lire aussi ci-dessous) ; quand, s’appuyant sur la thèse néolibérale des « trappes à inactivité », Martin Hirsch propose, dans un rapport sur la pauvreté rendu public au printemps dernier, la refonte de tous les minima sociaux dans un seul « revenu social d’activité » (RSA), il conforte l’idée que les érémistes choisiraient de ne pas travailler par pure rationalité économique.
La « valeur travail » est en péril et il faut la « réhabiliter », ânonne-t-on à droite depuis des lustres, dans le but exclusif, en fait, de baisser le coût du travail, justement. Or, d’après une étude de la DREES (ministère de la Santé) de juin 2004 sur les « trajectoires professionnelles des bénéficiaires de minima sociaux », alors que moins d’un tiers des allocataires du RMI sont inactifs et ne recherchent pas de travail, seulement 3 % d’entre eux invoquent pour justifier leur attitude des « raisons financières » (contre une écrasante majorité qui parle de « problèmes de santé », de « contraintes familiales » ou de « découragement »). De plus, soulignent Guillaume Allègre et Hélène Périvier dans la Lettre de l’OFCE d’octobre dernier, « l’écart entre les revenus sociaux et ceux issus d’une activité n’a cessé de croître sous l’effet d’une part des revalorisations successives du SMIC et d’autre part de la dévalorisation relative du RMI, indexé sur les prix et non sur le salaire moyen ».
Très critiques sur les mesures « incitatives » débattues à l’Assemblée (la réforme « diminuerait significativement le revenu mensuel des bénéficiaires des minima sociaux », écrivent-ils), les deux économistes poursuivent : « La prime de 1 000 euros versée à tout bénéficiaire d’un minimum social ou chômeur reprenant un emploi ne peut être vue comme un moyen de faciliter leur accès à l’emploi. L’une des raisons pour lesquelles ces personnes ne trouvent pas d’emploi est le coût de la recherche (transport, habillement, frais de garde des enfants...). Aussi cette prime serait-elle plus efficace si elle était versée pour la recherche d’emploi et non pas une fois que la personne décroche un travail. »
Dans une autre note publiée en juin, Guillaume Allègre et Hélène Périvier pointent la « responsabilité » des employeurs « qui utilisent les contrats aidés et, plus généralement les emplois précaires, à d’autres fins que la réinsertion des personnes concernées ». Le gouvernement Villepin détourne pourtant le regard, et ça n’est pas nouveau : « Les changements intervenus dans les formes et les contenus de la protection sociale durant les vingt-cinq dernières années ont entraîné un réel détournement des buts de cette dernière en faisant du "retour à l’emploi" le pivot de toutes les politiques sociales, note la sociologue Catherine Lévy dans Vivre au minimum (La Dispute). La fonction de la protection sociale qui était d’assurer la sécurité des salariés face aux aléas du marché du travail tend à devenir une protection sociale "patronale" garantissant aux employeurs une main-d’oeuvre soumise, flexible et rémunérée avec des salaires de plus en plus faibles. »
Thomas Lemahieu
L’intox du « érémiste calculateur »
L’intox du « érémiste calculateur »
Lisez l'Huma :
1 = 0.5
Bonjour,
Pour être calculateur il faudrait déjà savoir sur quelle base on calcule.
Si la base est
1 individu = 1 individu,
alors je trouve pas bon à leur calcul:
Selon la proposition faite au premier ministre, par les sénateurs de Raincourt et Mercier,
La future AUI serait répartie de telle façon que, selon la composition du foyer
Vous percevrez PAR PERSONNE :
1 personne : 425.40 €
1,5 personne (lol, femme enceinte j’ai compté 1.5) : 361.37 €
2 personnes : 319.15 € et 361.38 € si enfant de moins de 3 ans.
3 personnes : 255.24 € et 301.15 € si enfant de moins de 3 ans.
4 personnes : si famille monoparentale 233.97 € et 271.03 € si enfant de moins de 3 ans.
Si famille bi parentale 223.34 € (par personne toujours.)
5 personnes : si famille monoparentale, non communiqué.
Si famille bi parentale 212.70 € par personne.
425.40 / 2 = 212.70.
Soit base de calcul : 1 = 0,5.

Pour être calculateur il faudrait déjà savoir sur quelle base on calcule.
Si la base est
1 individu = 1 individu,
alors je trouve pas bon à leur calcul:
Selon la proposition faite au premier ministre, par les sénateurs de Raincourt et Mercier,
La future AUI serait répartie de telle façon que, selon la composition du foyer
Vous percevrez PAR PERSONNE :
1 personne : 425.40 €
1,5 personne (lol, femme enceinte j’ai compté 1.5) : 361.37 €
2 personnes : 319.15 € et 361.38 € si enfant de moins de 3 ans.
3 personnes : 255.24 € et 301.15 € si enfant de moins de 3 ans.
4 personnes : si famille monoparentale 233.97 € et 271.03 € si enfant de moins de 3 ans.
Si famille bi parentale 223.34 € (par personne toujours.)
5 personnes : si famille monoparentale, non communiqué.
Si famille bi parentale 212.70 € par personne.
425.40 / 2 = 212.70.
Soit base de calcul : 1 = 0,5.
