Une galerie de portraits. Les amis de M. Sarkozy
« Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es ». Appliqué au nouveau président de l’U.M.P., ce vieux proverbe fait froid dans le dos. M. Sarkozy de Nagy-Bocsa apparaît non comme l’homme de la droite mais comme celui d’une certaine droite et d’une extrême droite certaine, aussi antipathiques que bornées — le légitimisme dirait M. Rémond (René Rémond, Les Droites en France, éd. Aubier, 1982), et peut-être même la droite révolutionnaire, ajouterait M. Sternhell (Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire, éd. Gallimard, « Folio »-histoire, 1997), en tout cas une droite très libérale en économie et viscéralement réactionnaire pour le reste, fascinée par le néoconservatisme étasunien, fort ambigüe face au racisme et à la xénophobie.
Patrick Devedjian : Facho devant !
Partisan notoire de M. Sarkozy de Nagy-Bocsa depuis plusieurs années, M. Devedjian est un symbole de l’imprégnation profonde des idées d’extrême droite, y compris les pires, dans la droite de gouvernement. Étudiant en droit dans les années 1960, il adhère aux groupuscules d’extrême droite Occident (dont il devient un dirigeant) et Europe-Action. Militer à l’extrême droite n’est pas anodin et à cette époque moins que jamais. Après la fin de la fin guerre d’Algérie et la déroute de Maître Tixier-Vignancourt (aux présidentielles de 1965 et surtout aux législatives de 1967), l’extrême droite française est numériquement infime, elle n’a strictement aucune influence, aucune prise sur les évènements ; seuls les militants les plus durs, les plus convaincus, les plus racistes restent encore, d’autant que la droite gaulliste et non gaulliste n’est pas spécialement regardante sur le recrutement de ses membres (cf. notamment Encyclopædia Universalis, article « L’extrême droite en France depuis 1945 », 2e partie, et Histoire de l’extrême droite en France, dir. Michel Winock, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 1993, chapitre 7). Occident ne rassemble que 800 membres, parmi lesquels plusieurs futurs élus de droite : M. Madelin, M. Goasguen, M. Abitbol, M. Alain Robert, M. Guillet, ou encore M. Longuet, qui y est chargé de la doctrine.
On est édifié sur cette doctrine en lisant le numéro 2 d’Europe action (février 1963), où un certain P. Lamotte écrit : « La race est en tout cas la nouvelle patrie, “patrie charnelle” qu’il convient de défendre avec un acharnement quasi animal. » ; ces propos tenus à l’université d’Occident :
« les nationalistes français constituent contre la république maçonnique et ploutocratique, le Parti de la nation française » (n° 3) ; « Tout fascisme est l'expression d'un nationalisme qui, seul, peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire : le nationalisme c'est la jeunesse au pouvoir »-n°5.
Ou encore, ces slogans : « Gauchistes, ne vous cassez pas la tête, Occident le fera pour vous » ; « Mort aux Bolches » ; « Sous-développés = sous-capables ». En effet, Europe-action choisit le combat sur un plan idéologique, Occident, l’activisme et la violence. Tous deux soutiennent les ségrégationnistes américains, la République sud-africaine de l’apartheid, la Rhodésie des colons racistes. Occident est dissous le 1er novembre 1968 après un attentat à l’explosif — et parce qu’il n’est plus d’aucune utilité au pouvoir gaulliste, maintenant que les évènements du printemps sont finis : cf. Ras l’Front n° 55, mai 1998. « Europe-Action servit d’organe et d’encadrement aux plus redoutables néo-fascistes français des années 60. » (Joseph Algazy, La Tentation néo-fasciste en France (1944-1965), Fayard, 1984).
M. Devedjian adhère au parti gaulliste en 1969 ; il participe à la rédaction des statuts du R.P.R. puis devient un des avocats personnels de M. Chirac jusqu’au début des années 1990, et continue par la suite de le conseiller ; mais, sentant le vent tourner 1993/1994, il choisit M. Balladur (Le Monde, 9 mai 2002). Pour autant, il ne renie pas vraiment son passé. Au contraire, lui qui ne parlait pas l’arménien dans sa jeunesse se rapproche des milieux arméniens les plus nationalistes. Il a été l’avocat du groupe terroriste arménien Asala (raciste et antisémite), auteur d’un attentat à la bombe à Orly en 1983, qui fit 8 morts (dont 4 Français et 2 Turcs) et 56 blessés le 15 juillet 1983 : c’est le pire attentat commis sur le sol français depuis des dizaines d’années. Maître Devedjian a le droit de défendre qui il veut. Le problème est ailleurs : dans son édition du 15 août 1983, l'hebdomadaire turc Nokta et plusieurs journaux français publiés au même moment, rappelaient que le futur maire d’Anthony locales avait proféré des paroles menaçantes pour la compagnie Turkish Airlines, dont le bureau a été frappé par l'attentat d’Orly : « Il va être dangereux d’utiliser la Turkish Airlines. » M. Devedjian persiste et signe dans un entretien à l’Armenian Reporter du 6 juin 1985 :
« Tout le monde considère les membres de l’Asala comme des terroristes, moi je vois en eux des résistants ! […] Je ne considère pas que les Arméniens qui tuent des diplomates turcs soient des terroristes. Je les considère comme des activistes. […] À l’issue de notre combat, il sera possible de libérer les terres ar méniennes en Turquie et de les réunifier, indépendamment de l’Union soviétique, avec l’actuelle Arménie. […] Dans l’histoire, les Turcs ont déjà perdu les trois quarts de leurs territoires. Ils accepteront par la force la naissance d’une nouvelle Arménie. »
Sa haine raciste des Turcs allant plus loin que sa haine de la gauche et de l’extrême gauche, M. Devedjian a explicitement appelé l’Asala — toujours dans son entretien à l’Armenian reporter— à se rapprocher de l’ignoble Parti des travailleurs du Kurdistan (P.K.K.), organisation terroriste marxiste-léniniste presque en sommeil depuis l’arrestation de son chef mais qui, jusqu’en 1999, terrorisait autant les paysans kurdes que les exactions de l’armée turque (laquelle s’est d’ailleurs calmée depuis). Le P.K.K. est aujourd’hui moins marxiste-léniniste qu’avant, c’est vrai : il a aussi tâté à l’islamisme chiite et au trafic de drogue (Quid 2005, p. 1436 ; Notes et Études de l’Institut de criminologie de Paris, n° 30, octobre 1995, n° 33, octobre 1996). — M. Devedjian a vitupéré l’arrestation de son chef, en 1999, parlant d’« acte de piraterie internationale ». La nomination de M. Le Gallou, cofondateur du Club de l’horloge et théoricien de la préférence nationale, comme adjoint à la culture par le maire Devedjian 1983, paraîtrait presque anodine.
A u Monde du 13 février 2005, M. Devedjian confie : « Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d'origine arménienne et c'est aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé. Je me suis engagé pour la cause de l'Algérie française. »
L’unité d’une vie…
Brice Hortefeux: L’(alter) ego surdéveloppé
Si M. Devedjian est le plus atterrant ami de M. Sarkozy, M. Hortefeux est plus fidèle. S’il y a bien un « sarkozyste », c’est lui. Le portrait qu’en a donné Le Monde dans son édition datée du 2 octobre 2004 n’est pas franchement flatteur. En avril 1995, peu avant les élections présidentielles, M. Hortefeux est nommé préfet dans des conditions fort cavalières. Le corps préfectoral, qui n’est pas un nid de socialistes, s’indigne ; un recours devant le Conseil d’État est même déposé ; il faut toute l’obstination du maire de Neuilly pour que son cher ami soit casé. Voilà pour sa conception de la neutralité de l’État et de l’équité républicaine.
Son parcours politique est une caricature aussi forcée que celle de son mentor. Il entreprend de s’installer dans le Cantal, où sauf au sud et en 1981, une chaise investie par la droite pourrait devenir député. Pour cela, il s’empare du R.P.R. local avec cette stratégie : « J’ai préparé mon coup entre Noël et le jour de l’an, en comptant sur l’estomac alourdi de deux conseillers généraux ennemis. » Mais les électeurs semblent plus rétifs que les cadres du parti néogaulliste. Si le Cantal reste solidement à droite, M. Hortefeux n’a jamais réussi à déloger la gauche de mairie d’Aurillac, le chef-lieu. Mieux encore : en 2001, le chevènementiste qui était jusqu’alors l’édile grâce aux voix de droite a été remplacé par un socialiste, cependant que la liste R.P.R./U.D.F. obtenait un magnifique 15 %. La droite d’Aurillac est encore plus ridicule que celle de La Roche-sur-Yon. À l’échelon de l’Auvergne, M. Hortefeux n’a nullement pu empêcher, ou même limiter, la déroute de la droite aux régionales et ses fortes pertes aux cantonales. Cela ne l’empêche pas de nourrir de grandes ambitions : il se voit maire de Clermont en 2007, peu après son installation dans un ministère. En effet, explique M. Maleix, député U.M.P.,« Si Nicolas Sarkozy est élu président en 2007, Brice sera ministre, et cela flattera les Clermontois, qui l’éliront. »
Il y a de quoi rester scié devant une pareille arrogance, même en oubliant le caractère passablement ubuesque d’une candidature Sarkozy. Clermont-Ferrand est la grande ville qui a le plus voté à gauche en 2001 (57 %) et, six ans plus tôt, les Clermontois avaient rejeté un homme qui, quoi qu’on puisse penser de sa politique, avait de quoi les « flatter » incommensurablement plus que M. Hortefeux : l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing. Imagine-t-on M. de Villiers lorgner sur la mairie de Nantes ou un élu de la Mayenne viser celle de Rennes ? D’après M. Bonté, ancien président du conseil général du Puy-de-Dôme et désormais président du conseil régional d’Auvergne, M. Hortefeux est « peu au fait des réalités locales ».
Cela se voit.
Et il n’est pas davantage au fait des réalités nationales : il a participé, avec la proximité unique qui est la sienne, aux dérouillées qui ont jalonné la carrière de M. Sarkozy de Nagy-Bocsa dès qu’il a voulu quitter Neuilly, la présidentielle de 1995 et les européennes de 1999.
Les conseillers : Bushés à l’émeri
Dans son édition datée du 3 septembre 2004, Le Monde publie un article intitulé « Comment les idées viennent à Sarkozy » (sauf indication contraire, toutes les informations de ce paragraphe en sont tirées). Il est édifiant et terrifiant.
D’abord sur le niveau de réflexion de l’ex-maire de Neuilly. « Nicolas n’est pas quelqu’un qui se complaît dans l’intellect », explique le préfet Claude Guéant, directeur de cabinet place Beauvau, puis à Bercy et maintenant directeur général des services du conseil général des Hauts-de-Seine.
« J’ai beaucoup côtoyé Jean-Pierre Chevènement. Il lisait de la philosophie jusqu’à 2 heures du matin, c’était toute sa vie, les idées prenant parfois le pas sur l’action. Nicolas, lui, est d'abord un homme d’action. Quand il bavarde avec Lance Armstrong ou avec un jeune de banlieue, il a vraiment le sentiment d'en tirer quelque chose. Dès qu’il monte en voiture, la radio se met en marche. Il aime les choses simples, les variétés, la télévision. En cela, il exprime une certaine modernité. Les Français ne passent pas leur temps à lire de la philosophie… »
Remarque de M. Sarkozy sur les intellectuels : « C’est un univers, mais je vois aussi des chefs d’entreprise, des sportifs, des artistes… Cet été, je suis allé au concert de Pascal Obispo, qui m’a parlé de sa relation avec le public, ça m’a beaucoup intéressé. » Sans commentaire.
Quant à ceux qui font remonter les idées vers le président de l’U.M.P., bon nombre sont des réactionnaires extrémistes. Ainsi, Mme Mignon : « J’ai toujours été conservatrice, j’aime l’ordre. Je crois à l’initiative individuelle, à l’effort personnel et, en matière économique, à la main invisible du marché. Par exemple, je suis pour une privatisation totale de l’Éducation nationale. » Elle est désormais directrice des études à l’U.M.P. (Le Nouvel Observateur, 2 décembre 2004). À Bercy, elle s’occupait des problèmes de consommation et a « relu » le manuscrit de La République, les religions, l’espérance — livre signé par M. Sarkozy de Nagy-Bocsa où l’on lit que les religions doivent être les gendarmes d’une société économiquement libérale, car la République « ignore le Bien et le Mal ». Ou encore M. Laferrère, partisan inébranlable « d’un libéralisme atlantiste et botté » écrit le quotidien vespéral. Il est membre du comité de rédaction de Commentaire, revue fondée par Raymond Aron mais qui vire de plus en plus en plus à droite. Un des derniers articles de M. Laferrère, publié dans le numéro de printemps 2004 s’intitule « Plaidoyer pour George Bush » — un an après la guerre en Irak. Dans le numéro d’automne, M. Laferrère s’en prend violemment au cinéaste américain Michael Moore et à son documentaire Fahrenheit 9/11, « le film le plus haineux et le plus mensonger qu’ait produit l’industrie cinématographique depuis Le Juif Süss ».
Pour ceux qui l’ignorerait, Le Juif Süss est un film de propagande nazie tellement odieux que chacune des rares projections — pourtant à but strictement historique — suscite une polémique.
Les amis de M. Sarkozy
Sarkozy réplique aux stars des banlieues et fustige "la pensée unique"
Nicolas Sarkozy, qui s'affiche volontiers aux côtés de vedettes du show business, a répondu vertement aux virulentes critiques des stars des banlieues comme le footballeur Lilian Thuram.
Accusé par certains de ses détracteurs de chasser sur les terres de l'extrême droite, M. Sarkozy a profité d'un échange particulièrement vif avec des journalistes de Libération, publié vendredi, pour contre-attaquer en fustigeant la "pensée unique".
"On ne peut plus rien dire dans notre pays sans qu'immédiatement, on soit accusé d'arrières-pensées nauséabondes! C'est la pensée unique qui est intolérable", a affirmé le président de l'UMP.
"On a le droit de dire que la polygamie est interdite en France sans stigmatiser les étrangers. Votre comportement est un comportement d'ayatollah", a-t-il lancé aux journalistes qui lui demandaient s'il n'avait pas fait "d'amalgame" entre étrangers et violence lors de la crise des banlieues.
Il s'en est pris nommément à Lilian Thuram, originaire des Antilles et membre de l'équipe de France championne du monde de foot en 1998. Le joueur a récemment accusé le ministre de "réveiller un racisme latent" chez les Français par son discours musclé notamment sur la "racaille" des banlieues.
"Je le plains d'être si caricatural. C'est un grand footballeur, ce n'est pas encore un maître à penser", répond M. Sarkozy, qui estime mieux connaître le problème que l'international français, actuellement défenseur de la Juventus de Turin. "Monsieur Thuram, ça fait bien longtemps qu'il n'a pas été dans les banlieues. Il vit en Italie avec un salaire qui le regarde", poursuit-il.
Quant au comédien Djamel Debbouze et au rappeur Joey Starr, qui ont signé un appel incitant les jeunes des banlieues à s'inscrire sur les listes électorales, le ministre ne leur reconnaît "à aucun titre" le droit de lui "donner des leçons".
M. Sarkozy pourrait avoir un autre critique de poids : Yannick Noah, qui vient d'être sacré "personnalité préférée des Français". Selon le Canard Enchaîné, l'hebdomadaire Paris Match a coupé, dans une interview de l'ancien champion de tennis devenu chanteur à succès, une petite phrase assassine : "Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe (à la présidentielle), je me casse!".
"Depuis l'explosion de violence dans les banlieues, le présidentiable de l'UMP n'a plus la cote dans le petit monde du show-biz", écrivait jeudi Le Figaro. Faux, répond-on dans l'entourage du ministre en évoquant des prises de position inverses de Gérard Depardieu ou Jean-Marie Bigard. Mais, ajoute-t-on, l'heure n'est pas à la constitution d'un "comité de soutien" alignant les noms d'artistes et de célébrités, exercice obligé d'une campagne présidentielle.
Ce qui n'empêche pas Nicolas Sarkozy de compter parmi ses amis proches les acteurs Christian Clavier ou Jean Reno, les chanteurs Didier Barbelivien ou Faudel. Dans son fief de Neuilly, il a par ailleurs marié de nombreuses célébrités, comme Johnny Hallyday ou Michel Sardou.
Nicolas Sarkozy, qui s'affiche volontiers aux côtés de vedettes du show business, a répondu vertement aux virulentes critiques des stars des banlieues comme le footballeur Lilian Thuram.
Accusé par certains de ses détracteurs de chasser sur les terres de l'extrême droite, M. Sarkozy a profité d'un échange particulièrement vif avec des journalistes de Libération, publié vendredi, pour contre-attaquer en fustigeant la "pensée unique".
"On ne peut plus rien dire dans notre pays sans qu'immédiatement, on soit accusé d'arrières-pensées nauséabondes! C'est la pensée unique qui est intolérable", a affirmé le président de l'UMP.
"On a le droit de dire que la polygamie est interdite en France sans stigmatiser les étrangers. Votre comportement est un comportement d'ayatollah", a-t-il lancé aux journalistes qui lui demandaient s'il n'avait pas fait "d'amalgame" entre étrangers et violence lors de la crise des banlieues.
Il s'en est pris nommément à Lilian Thuram, originaire des Antilles et membre de l'équipe de France championne du monde de foot en 1998. Le joueur a récemment accusé le ministre de "réveiller un racisme latent" chez les Français par son discours musclé notamment sur la "racaille" des banlieues.
"Je le plains d'être si caricatural. C'est un grand footballeur, ce n'est pas encore un maître à penser", répond M. Sarkozy, qui estime mieux connaître le problème que l'international français, actuellement défenseur de la Juventus de Turin. "Monsieur Thuram, ça fait bien longtemps qu'il n'a pas été dans les banlieues. Il vit en Italie avec un salaire qui le regarde", poursuit-il.
Quant au comédien Djamel Debbouze et au rappeur Joey Starr, qui ont signé un appel incitant les jeunes des banlieues à s'inscrire sur les listes électorales, le ministre ne leur reconnaît "à aucun titre" le droit de lui "donner des leçons".
M. Sarkozy pourrait avoir un autre critique de poids : Yannick Noah, qui vient d'être sacré "personnalité préférée des Français". Selon le Canard Enchaîné, l'hebdomadaire Paris Match a coupé, dans une interview de l'ancien champion de tennis devenu chanteur à succès, une petite phrase assassine : "Une chose est sûre : si jamais Sarkozy passe (à la présidentielle), je me casse!".
"Depuis l'explosion de violence dans les banlieues, le présidentiable de l'UMP n'a plus la cote dans le petit monde du show-biz", écrivait jeudi Le Figaro. Faux, répond-on dans l'entourage du ministre en évoquant des prises de position inverses de Gérard Depardieu ou Jean-Marie Bigard. Mais, ajoute-t-on, l'heure n'est pas à la constitution d'un "comité de soutien" alignant les noms d'artistes et de célébrités, exercice obligé d'une campagne présidentielle.
Ce qui n'empêche pas Nicolas Sarkozy de compter parmi ses amis proches les acteurs Christian Clavier ou Jean Reno, les chanteurs Didier Barbelivien ou Faudel. Dans son fief de Neuilly, il a par ailleurs marié de nombreuses célébrités, comme Johnny Hallyday ou Michel Sardou.